Entre les animaux et nous, les mots ne sont pas utiles,
le contact se crée par le regard. On ne peut les toucher,
ils ne connaissent pas la main de l’homme, ils sont
nés dans la nature de tous les risques et pourtant ils
nous font confiance, ils sont chaque jour au rendez-vous.
L’harmonie se fabrique d’elle-même comme un puzzle long
à assembler si la distance est respectée de part et
d’autre. Une mésange mange près de nous, elle ne se
sauve pas, elle nous observe, elle sait. Elle connaît
nos intentions. Et quand un merle se perche sur la balustrade
en précisant qu’il va manger dans les bols des chats,
c’est normal, il y a de la nourriture pour tout le monde.
J’ai toujours aimé le contact des animaux, lorsqu’il
est possible… le chat qui ronronne sur mes genoux, qui
s’endort sur l’imprimante ou sur mes pieds, avec en
corollaire l’oiseau ou la souris déposée sur le perron.
C’est nettement moins ragoûtant et on s’en serait bien
passé, mais c’est cadeau ! Je n’ai jamais mis une
petite bête dans une poubelle. Ils sont tous enterrés
dans mon jardin et cela fait du monde ! Chats,
hérissons, musaraignes, souris, oiseaux… un genre de
« garden of stone » pour ces petits êtres
qui furent, un jour, vivants, et qui ont regagné par
force un univers qui nous est inconnu.
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