Le dessinateur parcourt la feuille blanche, la mutilant
de croquis au profit de l’expression graphique ;
les clairs-obscurs se heurtent aux verticales, aux horizontales,
la virginité disparaît, et le bras fatigué
s’arrête sur le papier.
Inlassablement prisonnier de lui-même, il n’obtient
sa libération qu’une fois la création
achevée. « Ce qu’il faut de crayons
pour un accouchement sans douleur ! »
aurait pu dire Socrate… Une hirondelle gazouille
en passant derrière la vitre. Elle seule sait,
mais elle ne racontera rien de ce qu’elle a vu.
À personne. |