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Septembre
2008 - Mantegna et le pessimisme |
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Mantegna
au
Musée
du Louvre
du 26 septembre 2008 au 5 janvier 2009
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Un
ensemble exceptionnel de tableaux, dessins, gravures retrace
le parcours de ce grand artiste de la Renaissance italienne
qu'admirèrent Rubens, Rembrandt et Degas.
Andrea Mantegna est un peu le monsieur plus de la peinture.
De son vivant, le cardinal Georges d'Amboise, Premier ministre
de Louis XII, affirmait qu'il était "le plus grand
peintre du monde". De la Chambre des Époux du palais
ducal de Mantoue dont il a peint le décor, il a été
dit qu'elle était "la plus belle pièce du
monde". Plus près de nous, l'historien d'art David
Landau a écrit que sa "Vierge d'humilité"
est "peut-être la plus belle gravure de la Renaissance
italienne et l'une des "Vierge à l'Enfant"
les plus touchantes de toute l'histoire de l'art". Qu'il
est donc grand Andrea Mantegna ! Si grand que, même à
l'époque moderne, Edgar Degas fit une copie de sa "Crucifixion"
- tandis que Marcel Proust, quand il ne regardait pas un certain
"petit pan de mur jaune" (celui de Vermeer), ne dédaignait
pas de contempler les nuages de Mantegna. Il est vrai qu'ils
ne sont à nul autre pareil puisqu'ils contiennent des
images, tel ce cavalier qui apparaît dans la version du
"Saint Sébastien" de Vienne. De semblables
figures ?- pas toujours identifiables - surgissent encore dans
les cumulus dominant la sixième toile des "Triomphes
de César" ou dans la «Minerve» du Studiolo
d'Isabelle d'Este. Ces jolis flocons aériens permettent
au peintre d'éviter la représentation d'un azur
trop parfait. Mais à une époque où les
anges volent encore au milieu des hommes, ils sont peut-être
aussi la lointaine manifestation des songes que l'enfant Mantegna
faisait dans les champs lorsqu'il était berger. Lire
la suite...
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Andrea
Mantegna "Le plus grand peintre du monde" Georges
d’Ambroise, cardinal et premier ministre de Louis XII
"Il est bon d’être charitable, mais envers qui
? C’est là le point." Jean de la Fontaine
– Le villageois et le serpent |
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Septembre
2008 - Darwin, la porte ouverte sur... |
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Eugéniste ou humaniste? A la veille du 150e anniversaire
de la parution de "l'Origine des espèces",
l'œuvre de Charles Darwin alimente toujours les polémiques.
Charles Darwin (1809-1882) serait-il victime d'un détournement
de pensée? C'est l'avis de Patrick Tort, infatigable
exégète du naturaliste anglais. Dans "l'Effet
Darwin", il explique que le savant a été
mal lu et mal compris. Pour André Pichot, Darwin au contraire
a ouvert la porte au racisme et à l'eugénisme.
Dans "Aux origines des théories raciales",
cet historien des sciences suit le parcours qui conduit à
la publication de "l'Origine des espèces",
en 1859, jusqu'aux idées véhiculées par
Hitler et le IIIe Reich. Qui a raison? Les deux sans doute,
car Darwin s'est complu dans la position du savant flou qui,
par prudence ou opportunisme, a laissé sa théorie
lui échapper sans mesurer l'usage qui en serait fait.
Une chose est sûre, l'œuvre de Darwin, qui avait
tant troublé Freud, n'a cessé d'alimenter la polémique
et de générer les trucages, à commencer
par son autobiographie caviardée par sa femme, qui gomma
les critiques sur la religion ou les opinions peu flatteuses
sur ses collègues. Sans la volonté d'un de ses
fils, Francis Darwin, et d'une de ses petites-filles, Nora Barlow,
nous ne disposerions pas de l'édition définitive
de 1958 proposée par Nicolas Witkowski au Seuil. A partir
de cette maltraitance intellectuelle, on évalue mieux
la difficulté à analyser sereinement un tel travail.
Dans les années 1960, Jean Rostand, qui avait consacré
un très bon livre à Darwin, affichait sa défiance
à propos de la sélection naturelle. "La sélection
naturelle est peut-être puissante, mais est impuissante
à me convaincre." Il n'était pas le seul.
Lire la suite... |
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Charles
Darwin 1809 - 1882
" La sélection naturelle est peut-être puissante,
mais est impuissante à me convaincre." Jean
Rostand --- Pour André
Pichot, Darwin a ouvert la porte au racisme et à l'eugénisme
et serait aux origines des théories raciales. L’œuvre
de Darwin n’a cessé d’alimenter la polémique.
À la veille du 150e anniversaire de la parution : "L’origine
des espèces"
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Septembre
2008 - Mark Twain, un novateur |
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Mark Twain sur le pont d’un bateau en 1901
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"Tom Sawyer" et "Huckleberry Finn", des
romans pour enfants ? Une nouvelle traduction restitue
à Mark Twain, qu'admirait tant Hemingway, sa place parmi
les plus grands
C'est un choc. Des "Aventures de Tom Sawyer", on gardait
le souvenir enchanté des lectures qui, pendant des heures,
nourrissent les jeux de l'enfance. Dans la nouvelle traduction
que publient aujourd'hui les éditions Tristram, on découvre
l'énergie, la drôlerie et la vitalité d'un
style brassant les dialectes des esclaves nègres, les
grossièretés des voyous du Mississipi, les fautes
de syntaxe de gamins qui ne pensent qu'à sécher
l'école. Et l'on mesure combien Mark Twain, dans son
souci d'écrire comme on parle, est le contemporain du
Dostoïevski chaotique révélé il y
a quelques années par André Markowicz.
Rien de plus spectaculaire, à cet égard, que les
"Aventures de Huckleberry Finn"), où un ado
passablement illettré raconte, à la première
personne, ses mois de vagabondage fluvial en compagnie d'un
esclave marron. On y est à mi-chemin entre Dickens, Lucky
Luke et Raymond Queneau. Loin, très loin, du romanesque
de cape et d'épée européens dont s'inspire
Tom Sawyer pour échafauder d'abracadabrants scénarios...
Lire
la suite...
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"Toute
la littérature moderne américaine découle
d'un livre de Mark Twain intitulé ‘‘Huckleberry
Finn''... C'est le meilleur livre que nous ayons eu. Hemingway
--- "Les gens décrits par Twain sont "les connards
qui votent pour Bush". Ceux du Mid-West conservateur, religieux
et puritain." B.Hoepffner. Né en 1946, Bernard
Hoepffner a traduit Herman Melville, Robert Coover, Martin Amis,
et participé à la traduction collective d'"Ulysse"
de Joyce en 2004. Il vit en Hollande.
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Septembre
2008 - La confusion entre le bien et le mal |
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Avocat des causes impossibles, Jacques Vergès est seul
en scène dans "Serial plaideur".
L’homme : Plus fringant que jamais, le héros
du film de Barbet Schroeder "l'Avocat de la terreur"
- qui a défendu notamment Djamila, poseuse de bombes
du FLN, le terroriste Carlos, Omar Raddad, Klaus Barbie - fête
ses 82 ans non pas à la barre, mais sur la scène.
Il est l'auteur d'un one-man-show commandé par le directeur
du Théâtre de la Madeleine, Frédérick
Franck, qui lui a demandé s'il accepterait d'écrire
et d'interpréter un spectacle sur le métier d'avocat.
Ainsi est né "Serial plaideur", où Vergès
sera seul en scène. Peut-être piqué par
le démon du théâtre, il vient de terminer
aussi une pièce, "la Fin d'un monde", dont
il précise qu'elle est "un dialogue entre des militaires,
des magistrats, des défenseurs des droits de l'homme.
Une fable moderne". Qu'est-ce qui a donc piqué cet
avocat controversé, fasciné par certains des individus
les moins recommandables de notre époque, et qui récite
de mémoire Euripide, Montherlant, Dostoïevski tout
en reconnaissant n'aller jamais au théâtre ? Son
spectacle est en tout cas l'une des surprises de cette rentrée.
La pièce : "Le rapport entre l'art du barreau
et celui du théâtre, pour moi évident, est
le sujet de mon monologue, que je prononce sur le ton de la
confidence. Lire
la suite…
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Jacques
Vergès, "l'Avocat de la terreur" qui a défendu
Djamila (poseuse de bombes du FLN), le terroriste Carlos…
Klaus Barbie.
À 82 ans, il monte sur scène. |
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Septembre
2008 - Standard Operating Procedure |
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Standard
Operating Procedure
de Errol Morris
Sortie en salle le 24 septembre 2008
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Dans
"Standard Operating Procedure", le cinéaste
américain enquête sur les photos de prisonniers
irakiens torturés et met en cause une guerre de plus
en plus inhumaine
Errol Morris est un cinéaste à part : depuis trente
ans, il tourne des documentaires à charge sur la société
américaine. Ce diplômé de philosophie, violoncelliste
enthousiaste, signe avec "Standard Operating Procedure"
une fascinante enquête sur le bagne d'Abou Ghraib, en
Irak, et sur le scandale des photos d'hommes torturés
publiées en 2003. Témoignages, documents, archives
: une autre histoire se dessine, plus compliquée que
celle que nous avons pu lire dans les journaux. D'une part,
l'absurdité de la politique américaine est mise
en évidence. D'autre part, l'humanité des bourreaux
est troublante. Comme pour ses films précédents,
"The Thin Blue Line" ou "Mr. Death", on
sort de là mal à l'aise, passionné, inquiet.
"Mission accomplie donc", selon le réalisateur.
Lire
la suite...
Site
officiel. Voir la bande annonce
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Abou Ghraib, l'enfer du décor. Documentaire du cinéaste
Errol Morris --- Chacun de nous peut devenir un monstre.
--- Une guerre horrible. "On ne négocie pas, on
tabasse, on ne parle pas, on assomme. C'est ça, la morale
?" E.Morris
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Septembre
2008 - Faubourg 36 |
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Faubourg 36
de Christophe Barratier
Sortie en salle le 24 septembre 2008
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Dans
un faubourg populaire du nord de Paris en 1936, l'élection
printanière du gouvernement de Front Populaire excite
les plus folles espérances et la montée des extrêmes.
C'est là que trois ouvriers du spectacle au chômage
décident d'occuper de force le music-hall qui les employait
il y a quelques mois encore, pour y monter un "spectacle
à succès". Le lieu sera le théâtre
de la plus éphémère des belles entreprises.
Voir les bandes annonces sur le
site du film.
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Après "Les choristes", "Faubourg 36"…
le Paris du Front populaire.
Très peu de films français ont évoqué
cette époque, à part le "Stavisky" d’Alain
Resnais de 1974. C.B.
On rêvait de voir la mer, et quatre ans plus tard, on
a vu la Wehrmacht défiler sur les Champs-Élysées.
Christophe Barratier
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Septembre
2008 - Autobiographie d'un épouvantail |
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Le jeune Boris avec sa mère Nadia
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Boris Cyrulnik, le plus célèbre des psys français
--- Boris Cyrulnik, le petit garçon juif qui se cachait
des nazis. --- Au Moyen Âge, la peste noire était
la faute des juifs ! --- "J’avais 8 ans. Après
la guerre, j’ai pensé que je cesserais d’être
un épouvantail si j’arrivais à devenir psychiatre."
--- La Bible et l’histoire de Loth. Je revois encore…
Dieu dit à Loth : "Sauve-toi, il y va de ta vie.
Ne te retourne pas, surtout ne regarde pas Sodome en train de
brûler, sinon tu vas te transformer en statue de sel."
J’avais 8 ans.
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C’est le plus célèbre des psys français.
A l’occasion de la sortie de son nouveau livre, "Autobiographie
d’un épouvantail", le père de la résilience
se dévoile.
Il a popularisé une théorie qui a fait de lui
une star : la résilience. Après un traumatisme,
nous pourrions tous, comme notre ordinateur, "rebooter"
notre disque dur. Un concept révolutionnaire qui tord
le cou au déterminisme et à la fatalité.
Mais qui, victime de son succès, a aussi été
mal interprété, parfois caricaturé. A l’occasion
de la sortie de son nouveau livre, le neuropsychiatre Boris
Cyrulnik remet les pendules à l’heure et, pour
la première fois, évoque son propre cas.
Boris Cyrulnik : Dans mes précédents
livres, j’expliquais que rien n’est inéluctable
et que l’on peut guérir d’un traumatisme.
Ce qui n’était pas envisageable lorsque je faisais
mes études. On faisait du misérabilisme, on ne
parlait alors que des dégâts du traumatisme, sans
jamais s’intéresser à la manière
de le réparer. Plus j’explore la résilience,
plus je suis surpris par ce que je découvre. Cette fois,
en voulant comprendre pourquoi la résilience ne marchait
pas à tous les coups, j’ai poussé une nouvelle
porte. Après un traumatisme, ce sont les récits
qu’en font la famille, le quartier, la culture qui vont
détruire la victime ou la sauver. C’est ce que
j’appelle le déterminisme verbal.
Que voit Boris Cyrulnik quand il se met devant sa glace
? Que reste-t-il de "Bernard", le petit garçon
juif qui se cachait des nazis ?
Le petit Bernard est un prénom derrière lequel
je me suis longtemps caché. Mon histoire est devenue
publique quand j’ai fait donner la médaille des
justes à une dame à Bordeaux qui m’a sauvé
la vie. J’avais demandé aux organisateurs que cela
ne soit pas médiatisé. Quand je suis arrivé,
les télés étaient là. J’ai
failli faire demi-tour. Je suis lâche. C’est pourquoi
je ne fais que des autobiographies à la troisième
personne. Lire
la suite…
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Septembre
2008 - Piraterie planétaire |
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Il n'y a pas que les côtes somaliennes à être
fréquentées par les pirates. Le Nigeria est un
autre endroit de prédilection pour les assaillants de
navires. « Les eaux les plus dangereuses au monde »
, estime Anne-Sophie Avé, déléguée
générale d'Armateurs de France. Autres zones périlleuses
: les côtes indiennes et le détroit de Malacca,
entre la Malaisie et l'île indonésienne de Sumatra.
A la sortie de Singapour, vers l'Orient, des navires sont régulièrement
attaqués.
Le Bureau maritime international (BMI) recueille ainsi chaque
semaine les statistiques concernant les actes de piraterie.
Et un centre international a été mis en place
à Kuala Lumpur, permettant de coordonner l'action des
marines régionales. Reste que plus d'un tiers des attaques
ne serait pas recensé, soit par discrétion de
la part des armateurs, soit parce qu'il s'agit de bateaux de
pêche de pays en développement dont les propriétaires
sont peu soucieux du sort des équipages. Dernière
recommandation du BMI aux commandants de bord : éviter
de croiser les navires « Burum Ocean » et «
Athena »-des bateaux de pêche fabriqués en
Russie : capturés en haute mer, ils serviraient désormais
de bateaux mères aux pirates de la Corne de l'Afrique.
Lire
l’article : Somalie la guerre aux pirates
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Détroit
de Malacca. Une des voies maritimes les plus dangereuses au
monde. --- Somalie, Barbe Rouge aurait aimé !... ---
Entre le golfe d’Aden et l’Océan Indien,
la corne de l’Afrique est infestée de pirates.
--- La côte somalienne, sorte de version africaine de
l’Ile de la Tortue… |
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Septembre
2008 - Ça passe ou ça casse ! |
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L'ombre de 1929 - Krach Oui ? Non ?
Les victimes : les petits épargnants… comme d’habitude
! Les rapaces ont encore de beaux jours !
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Conséquence de la crise immobilière des subprimes
et de l'absence de régulation, la chute de Lehman Brothers,
la plus grosse faillite de banque de toute l'histoire américaine,
ébranle la planète finance. Avant, peut-être,
les compagnies d'assurances et les petits épargnants,
victimes de la rapacité des banquiers et du laxisme de
l'administration américaine.
Boum ! Boum ! Les kids américains ne se lassent pas de
ce jeu. Armés d'un maillet, ils écrasent la tête
d'une taupe en plastique pour la faire rentrer dans son trou.
À peine ont-ils tapé qu'une nouvelle tête
sort d'un autre trou. Au "Whac-a-Mole" ("écrase-une-taupe"),
c'est le plus rapide qui gagne... Boum ! Boum ! Les banquiers
de Wall Street aimeraient bien jouer à autre chose, mais
pas question d'abandonner la partie en cours. Armés de
leurs milliards, ils écrasent la tête des vautours
qui planent au-dessus des firmes boiteuses. À peine ont-ils
tapé qu'un nouveau vol de rapaces fond sur une autre
cible. Au "Whac-a-Krach", personne ne gagne, mais
tout le monde peut perdre. Une erreur de maillet, et c'est la
curée... L'action est si rapide qu'à l'heure où
vous lirez ces lignes d'autres taupes se seront probablement
succédé. En début de semaine, Lehman avait
été écrasé ; Merrill Lynch avait
tout juste eu le temps de sauver sa tête en se jetant
dans le terrier de Bank of America ; Washington Mutual, une
autre banque, attendait le coup de maillet fatal tandis qu'AIG,
premier assureur mondial, sortait largement la tête. |
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Dans
leurs galeries, General Electric et d'autres patientaient tandis
qu'en surface les joueurs se lançaient dans une autre
compétition, celle des hyperboles : "Mon Dieu, cela
fait trente-cinq ans que je suis dans le business, et ce sont
les événements les plus extraordinaires que j'aie
jamais connus" (Peter Peterson, ex-patron de Lehman Brothers)
; "On n'a jamais vu cela auparavant, la feuille de route
n'existe pas" (Art Hogan, stratège en chef de la
banque d'investissement Jefferies & Co)... Lire
la suite... |
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Septembre
2008 - La Poste de Jacques Tati ? |
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Pauvre Jean-Paul Bailly... Le voilà plongé dans
une de ces situations qu'il déteste. Le président
de La Poste n'aime rien tant que les négociations de
coulisses, les discussions à huis clos. Las ! Voilà
son projet d'ouverture du capital, qu'il avait discrètement
remis au gouvernement, brutalement sous les projecteurs. Discret,
prudent, toujours souriant, il fuit la bagarre et l'affrontement,
cultive le consensus et les bonnes relations syndicales. Raté
! Pour une fois d'accord, les cinq principales organisations
rêvent de faire de la journée de mobilisation du
23 septembre une belle démonstration de force unitaire.
Fin politique, il sait utiliser ses réseaux et s'est
fait apprécier à droite comme à gauche
pour son habileté à faire avancer les dossiers
en douceur. Patatras ! Le PS s'est emparé de l'affaire
en brandissant la menace d'un référendum populaire.
Quant aux usagers, la pétition lancée par la CGT,
qui tracte d'arrache-pied sur les marchés, a d'ores et
déjà recueilli plus de 100 000 signatures... Dans
l'entourage de Bailly, on minimise la portée de cette
bronca. N'empêche ! Le voilà dans la tourmente.
Ceux qui le connaissent n'en reviennent pas : «Il est
bien trop avisé, trop tactique, pour s'emparer à
bras le corps d'un dossier comme celui-là. Cette ouverture
du capital, il est bien obligé de l'assumer, mais ça
ne peut pas venir de lui. C'est le gouvernement qui est à
la manœuvre », croit savoir un cadre dirigeant du
groupe. Eh bien non ! N'en déplaise à ses proches,
c'est bel et bien le président de La Poste qui a pris
l'initiative de mettre l'épineuse question de l'ouverture
du capital sur la table. Avant, sans doute, d'être un
peu dépassé par les événements.
Lire la suite... |
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La Poste : ça grogne… ça tousse… ça
grève ?
Grève des agents ? Menace d'un référendum
populaire ?
La réponse côté chiffre d’affaires
en milliards…
Deutsche Post (privé) 63,5 Md / Poste italienne
17,2 Md (public)
Poste France (public) 20,8 Md / Royal Mail 13,5 Md (public)
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Septembre
2008 - Orwell... et non "Roswell" |
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Mort à 47 ans comme Camus.
«L'homme d'aujourd'hui ressemble assez à une guêpe
coupée en deux qui continuerait à se gaver de
confiture en faisant comme si la perte de son abdomen n'avait
aucune espèce d'importance.»
Né au Bengale en 1903, mort à Londres en 1950,
Eric Arthur Blair alias George Orwell inventa le concept de
Big Brother.
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De l'auteur visionnaire de "1984", qui ne pratiquait
pas la langue de bois idéologique, on a fait seulement
un anticommuniste. Rien de plus faux. C'était un esprit
toujours critique, donc de gauche. Démonstration
Tout revient peut-être à une question très
simple, mais essentielle : acceptez-vous les assassinats ? C'est
la position de George Orwell, après sa guerre d'Espagne,
devant la démission presque générale des
intellectuels face au totalitarisme. Il a vu, il a compris,
il est revenu, il va passer son temps à essayer de réveiller
des somnambules serviles. Il y a ceux qui acceptent très
bien les assassinats, et même qui en redemandent, ceux
qui regardent ailleurs lorsqu'on leur en parle, ceux, enfin,
"qui s'arrangent toujours pour ne pas être là
quand on appuie sur la détente". "J'ai vu des
hommes assassinés. Pour moi, l'assassinat doit être
évité. C'est aussi l'opinion des gens ordinaires.
Les Hitler et les Staline trouvent l'assassinat nécessaire,
mais ils ne se glorifient pas de leur cruauté et ne disent
pas "assassiner", mais "liquider", "éliminer",
ou tout autre euphémisme." Ce qui se passe est très
nouveau et peut durer beaucoup plus longtemps que prévu.
Orwell est le premier à comprendre que le fascisme n'est
pas, comme toute la gauche le répète à
l'époque, un cancer du capitalisme avancé, mais
une sinistre perversion du socialisme. Le pacte stalino-nazi
lui donne, sur ce point, tellement raison que nous pouvons aujourd'hui
nous étonner encore de sa solitude. Simon Leys a bien
décrit comment l'auteur de "la Ferme des animaux"
et de "1984" en est venu à éprouver
une véritable horreur de la politique :
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"Ce que j'ai vu en Espagne, et ce que j'ai connu depuis
du fonctionnement des partis de gauche, m'a fait prendre la
politique en horreur." L'opinion courante est de croire
qu'Orwell était finalement un pur et simple anticommuniste.
Mais pas du tout: son expérience auprès du prolétariat
anglais, c'est-à-dire au contact de ce qu'il appelle
"la décence", devrait nous ouvrir les yeux.
L'année 1984 est derrière nous, le règne
total de Big Brother ne s'est pas réalisé, mais
qui sait ? Il est peut-être à l'œuvre sous
une autre forme. Orwell a été, et est resté
de gauche, et c'est ce qui le rend irrécupérable.
Il agaçait ses amis, par exemple Cyril Connolly : "Il
ne pouvait pas se moucher sans moraliser sur les conditions
de travail dans l'industrie des mouchoirs." On ne pense
pas assez à l'industrie des mouchoirs. Lire
la suite... |
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Septembre
2008 - Les bêtes au royaume du chocolat |
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La nouvelle législation suisse de protection des animaux
entre en vigueur lundi 1er septembre. L'"ordonnance"
réglemente dans le moindre détail le traitement
à réserver aux animaux qu'ils soient d'élevage,
de compagnie ou destinés à des expériences
scientifiques ou sauvages lorsqu'ils vivent dans des cirques,
zoos ou vivariums privés. Selon les termes de la législation,
les poissons rouges peuvent être tranquilles : ils ne
seront plus éliminés dans les toilettes ou dans
le congélateur mais dûment assommés avant
d'être tués. Il est désormais interdit en
Suisse de les "pêcher à la ligne dans l'intention
de les remettre à l'eau" et d'utiliser des poissons
vivants comme appât.
Les chiens helvétiques bénéficient d'une
protection particulière puisque tout candidat à
l'achat aura l'obligation de suivre une formation obligatoire.
Les cours, dispensés par des formateurs accrédités,
auront notamment pour but de "dresser" les maîtres
pour réduire les risques de morsure par leur animal.
Les chiens agressifs seront exclus des élevages afin
de privilégier la sélection d'individus équilibrés
et pacifiques. Il sera également interdit de couper la
queue ou les oreilles d'un chien ou de le "soumettre à
des interventions chirurgicales pour obtenir des oreilles tombantes".
Les importations de chiens auxquels ces traitements ont été
infligés sont interdites.
Lire la suite...
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"C'est le devoir qui crée le droit et non le droit
qui crée le devoir." Chateaubriand - Mémoires
d'outre-tombe
La Confédération helvétique est à
la pointe du droit des bêtes. Les cochons seront arrosés
en cas de grosse chaleur. Certains animaux devront être
encagés en couple.
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Septembre
2008 - Esclave Vanille Bourbon ! |
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La meilleure vanille vient de Tahiti. Si nous avons ce plaisir,
c’est grâce à un esclave noir de l’île
Bourbon qui inventa en 1841 la fécondation artificielle.
Edmond Albius ne tira aucun bénéfice d’une
découverte qui fit la fortune du planteur.
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La meilleure vanille vient de Tahiti. Mais ce parfum subtil
n’aurait jamais conquis nos palais sans un jeune esclave
noir de l’île Bourbon (La Réunion) qui inventa,
en 1841, la fécondation artificielle... avec le pouce.
La vanille exhalant le parfum le plus subtil au monde pousse
à Tahiti. Ses premiers crus (tahaa, bora-bora et raiatea)
équivalent par leur renommée à ceux des
vins du Bordelais. La raison de cette suprématie réside
dans la gousse de la Vanilla tahitensis, qui est la seule à
ne pas se fendre avant maturité, permettant ainsi à
l’alchimie végétale d’achever la fabrication
de nombreux arômes complémentaires de la vanilline.
Gloire à cette superbe mulâtresse, engendrée
par l’union de deux espèces de vanilliers qui ont
débarqué sur l’île dans les bagages
de deux amiraux, vers 1850 !
Le vanillier est une orchidée native de la forêt
mexicaine, cultivée durant plusieurs siècles par
les Indiens avant que les Espagnols ne succombent à leur
tour à son parfum unique. C’est eux qui baptisèrent
cette plante vainilla, mot dérivé du latin vagina
(également à l’origine de « vagin
»), signifiant étui, gousse. Le plus amusant, c’est
que cette orchidée aurait continué longtemps à
végéter dans sa patrie natale sans un esclave
noir de 12 ans appelé Edmond Albius. Né le 9 août
1829 sur l’île Bourbon (La Réunion), cet
orphelin de naissance fut adopté par Ferréol Bellier
Beaumont, son maître, qui l’instruisit en botanique.
Lire
la suite…
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Septembre
2008 - Japon-Manga |
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Ils sont fous du Japon ! Plongés dans l'univers des mangas,
de plus en plus de jeunes veulent pratiquer la langue nipponne.
Mais l'offre ne suit pas, et l'apprentissage est difficile
La révolution couvait silencieusement. Elle a éclaté
au grand jour en 2007 : le japonais est devenu la deuxième
langue la plus traduite en France. Historique. Et tout cela
à cause des mangas, les BD nipponnes aux tirages vertigineux.
Ces nouveaux rouleaux compresseurs de l’édition
française fascinent des millions de lecteurs, avec leurs
héros, guerriers surpuissants aussi bien qu’enfants
détectives, princesses dans des vaisseaux spatiaux ou
collégiens tourmentés. Depuis qu’une BD
sur trois vendue en France est un manga et que les dessins animés
ou les récits de science-fiction nippons envahissent
les écrans et les rayons des librairies, une véritable
nippo mania frappe la jeunesse française. Même
si elle ignore souvent jusqu’au nom de Mishima ou d’Ozu.
Japan Expo – au départ un petit Salon réservé
à quelques aficionados – est devenue un événement
chez les ados. En juillet dernier, ils étaient 120 000
à Villepinte, près de Paris. Venus de toute la
France, les garçons déguisés en trolls
ou en robots, les filles en baby dolls gothiques, gothic lolitas,
tous obsédés par l’archipel du Soleil-Levant
et rêvant passionnément de ce pays, de sa mode,
de sa vie quotidienne, de sa culture. Et de sa langue !
Lire
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2000
idéogrammes à apprendre !
Le japonais est devenu depuis 2007 la deuxième langue
la plus traduite en France ! Une BD sur 3 est un manga.
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Septembre
2008 - Aral, une mer sans eau ! |
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Aral: mer asséchée ! Le quatrième plus
grand lac salé au monde a perdu 75% de son volume...
Désastre écologique au cœur de l'Asie centrale... |
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Sur Arte, en septembre, un road movie à travers les cinq
républiques soviétiques de l'Asie centrale touchées
par l'une des plus grandes catastrophes écologiques mondiales.
Au cœur de l'Asie centrale, le "lac bleu" recule
inexorablement, laissant sur le sable bateaux rouillés
et coquillages, tristes souvenirs d'une époque prospère.
La mer d'Aral, quatrième plus grand lac salé au
monde, a perdu 75% de son volume et la moitié de sa surface.
Surexploité, le fleuve qui l'alimentait termine désormais
sa course à 100 kilomètres des côtes.
Nicolas Millet, accompagné de l'écrivain-voyageur
Sylvain Tesson, propose un éclairage passionnant sur
le sujet. Tous deux ont sillonné les ex-Républiques
soviétiques à la rencontre des habitants, tour
à tour acteurs et victimes de la catastrophe. De la source
de deux fleuves, le Syr-Daria et l'Amou-Daria, au rivage de
la mer, ils ont suivi le lent cheminement de l'eau.
Sur leur route, ils témoignent d'un désastre écologique,
culturel et sanitaire pour la région. Barrages hydrauliques
et canaux, destinés à l'irrigation des champs
de coton, ont ravagé le paysage. L'eau, gorgée
de sel, a dégradé la fertilité des terres
et grignote, par évaporation, les édifices de
la ville d'Achgabat, la capitale turkmène. Privés
de port, les pêcheurs sont partis ou braconnent dans les
marais. Mais un tel désastre est une aubaine pour quelques-uns
: le fond de la mer asséchée recèle des
hydrocarbures que les Ouzbeks et les Américains se sont
empressés d'exploiter. (Source)
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Septembre
2008 - Du visible à l'invisible ? |
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Depuis plus de quarante ans, ce romancier américain fuit
les caméras. Certains prétendent qu'il serait
inventé de toutes pièces, d'autres lui prêtent
une vie de terroriste. Il publie "Contre-jour", une
énorme machine à recycler le temps
Quand Thomas Pynchon dit non, c'est non. Il a dit : pas de photos,
pas d'images. On ne verra donc jamais cet écrivain sur
un plateau de télé, et ses éditeurs en
sont réduits à diffuser un ou deux de ses portraits
pris dans les années 1950. Lorsqu'une équipe de
CNN parvient à le filmer dans les rues de Manhattan en
juin 1997, non loin du domicile qu'il occupe à l'époque,
elle a pu croire un instant que le visage de cette légende
de la littérature américaine - surnommée
par la presse new-yorkaise le "Greta Garbo des lettres
modernes" - allait enfin être révélé
au public. C'était compter sans la pugnacité de
Pynchon. Sitôt rentré chez lui, il appelle la chaîne
d'info pour interdire la diffusion de ces images volées.
La direction de la rédaction accepte, redoutant un procès.
La légende de Pynchon n'est donc pas entamée.
Elle se poursuit. Dans les années 1970, une rumeur affirmait
que cet homme invisible n'existait pas et que ses romans (il
en a publié six à ce jour) étaient en fait
écrits par une équipe de plusieurs auteurs. On
a fait courir aussi le bruit que Pynchon était Unabomber.
Entre 1978 et 1995, cet ennemi déclaré du monde
technologique sema la panique aux États-Unis en adressant
des colis piégés à des universitaires,
des étudiants ou des compagnies aériennes, provoquant
la mort de trois personnes et en blessant une trentaine d'autres.
Un rapprochement opéré à la suite de la
publication d'un article dans le "New York Times"
dans lequel Pynchon se demandait si cela valait le coup d'être
un "luddite", à l'image des partisans d'un
certain King Ludd qui, au début du XIXe siècle,
détruisaient les métiers à tisser installés
en Angleterre. Lire
la suite… |
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Certains prétendent qu’il n’existe pas, serait
inventé de toutes pièces ! 1970
: rumeur… ses romans seraient écrits par une équipe
de plusieurs auteurs…
CNN parviendra à le filmer en 1997 dans les rues de Manhattan.
Depuis plus de 40 ans, Thomas Pynchon, romancier américain,
fuit les caméras. Thomas Pynchon, surnommé le
"Grata Garbo des lettres modernes".
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Septembre
2008 - La Madeleine de Stanislas |
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En ce temps-là, le duc Stanislas Leszczynski, qui avait
ses chasses et un château à Commercy, régnait
avec gourmandise sur la Lorraine et préparait ses fêtes
avec soin. L'une d'elles faillit être gâchée
par une dispute entre son cuisinier et son pâtissier.
Ce dernier, furieux, avait jeté les gâteaux du
repas dans la Meuse.
Une soubrette prénommée Madeleine en sauva l'issue.
Lorsque Stanislas demanda à la voir pour la féliciter,
il s'enquit de sa trouvaille, lui demandant le nom de ses gâteaux
parfumés en forme de Saint-Jacques. "Je ne sais
pas, répondit-elle, mais je les ai toujours vu faire."
Le duc décide alors de les baptiser de son prénom.
Les jeunes filles de Commercy qui les vendaient sur le quai
de la gare aux soldats de la guerre de 14 en transit sur ce
nœud ferroviaire la firent connaître à toute
la France.
Au début du XXe siècle, Commercy comptait une
dizaine de fabricants. En 1928, Fernand Grojean crée
La Cloche lorraine, établissant une fabrique de madeleines
et une boutique.
La société Saint-Michel, rachetée par Morina,
continue la tradition à travers trois variétés
: la Princesse au joli parfum d'orange, la Duchesse au beurre,
plus soyeuse, enfin la Royale, avec 22 % de beurre et de la
farine de blé, moelleuse avec son parfum citronné.
Elle est la plus proche de celle qui ravit Stanislas. (Source)
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Petite anecdote : Les jeunes filles de Commercy vendaient sur
le quai de la gare les fameuses madeleines aux soldats de la
guerre de 14. En 1928, Fernand Grojean crée "La
Cloche lorraine". Le duc Stanislas Leszczynski avait ses
chasses au château à Commercy. Pendant ce temps,
aux cuisines, le cuisinier et le pâtissier se disputent…
La fête allait être gâchée ! La soubrette
Madeleine sauva la mise. Ses gâteaux parfumés en
forme de Saint-Jacques ravirent Stanislas. Ce jour-là,
Stanislas donnera aux madeleines le nom de : Madeleine ! |
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2008 - Statut de l’embryon et du fœtus |
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Désormais, de plus en plus de parents sont désireux
de tirer des limbes les petits sans vie et de les inclure dans
la lignée familiale. Les progrès de l'imagerie
médicale y sont pour beaucoup. Échographies en
3D, mini films : aujourd'hui, le bébé se dévoile
dans un son et images troublant. Cette médecine anténatale
en Technicolor a bouleversé les rapports entre parents
et futur enfant. "La rencontre se fait avant la naissance
et perturbe tous les repères traditionnels sur les notions
de début et de fin de vie, analyse Muriel Flis-Trèves,
psychiatre à l'hôpital Antoine- Béclère
de Clamart. Quand la grossesse s'achève avant la naissance,
les couples ont eu un rapport différent avec le fœtus."
Sylvie, Marseillaise de 43 ans, le dit sans détour :
"Quand on entend le cœur battre, le gamin est là."
Elle a perdu ses jumeaux à 16 semaines : "Le premier
est mort dans mon ventre. Le second à la naissance. Ils
font partie de l'histoire familiale, mais ne figurent nulle
part. Et ils n'ont pas pu être enterrés."
Depuis dix ans, elle réclame une trace posthume.
Elle est en passe de l'obtenir. Mais ces décrets, qu'aucune
urgence ne dictait, inquiètent les professionnels de
la santé. En plaçant sur le même plan tous
les fœtus, quel que soit leur niveau de développement,
ce droit à l'état civil ravive le débat
sur l'avortement, autorisé jusqu'à 14 semaines
d'aménorrhée. (Lire
l’article) |
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Un
état civil in utero ?
"Deuil des uns ? Liberté des autres ? Les deux ?"
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2008 - Jitkov, cet inconnu... |
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Boris
Jitkov (1882-1938) était ingénieur, chimiste et
marin. Il a fabriqué des bombes en 1905, un seul grand
roman qui sera censuré par Staline... Les hommes changent,
les systèmes restent. Aujourd’hui Poutine dirige
dans l’ombre la Russie comme Staline ! … et vit
comme Abramovitch le plus riches des oligarques…
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Pasternak le tenait pour «le meilleur roman sur la révolution
de 1905 : c'est "Viktor Vavitch", de Boris Jitkov,
marin au long cours et écrivain au grand souffle
C'est évidemment un très grand livre - pas seulement
très gros. Considéré comme "inconvenant
et inutile" par la censure stalinienne et donc prestement
pilonné, "Viktor Vavitch" raconte la révolution
manquée de 1905. Mais pas seulement ; c'est aussi un
roman de destinées, telles que les tisse Boris Jitkov,
ce marin qui se mit à écrire à 40 ans,
âge fort avancé pour un écrivain-né.
A dire vrai, il met un certain temps à les croiser, ces
destinées: quelques centaines de pages.
Longtemps, on suit tel ou tel personnage sans s'arrêter
à aucun. Et puis les voilà qui se voient et se
parlent, s'aiment ou se haïssent, se traquent ou se fuient.
Bien sûr on s'y perd : les noms, les prénoms, les
patronymes, les diminutifs, les diminutifs de diminutifs, tout
cela foisonne comme toujours avec les auteurs russes, et l'on
n'a pas honte de se reporter à la liste des personnages.
Les chapitres sont presque tous indépendants, et concernent
chacun l'un ou l'autre de ces personnages, parfois un événement
ou une scène. Et tout du long, ces séquences quasi
cinématographiques s'enchaînent, à mesure
que gronde et s'enfle, comme souterraine, la grande rumeur de
l'Histoire. Lire
la suite… |
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Septembre
2008 - Drôle d'air ! |
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C’est une lettre qui avait frappé la France entière.
Quelques semaines avant le procès des assassins du préfet
Erignac, Jean-François Bernardini, le leader du célèbre
groupe de chants corses I Muvrini, publiait à la une
du Monde sa "Lettre à Mme Erignac".
Un appel vibrant à la fraternité et à la
réconciliation, signé par l’auteur-compositeur-interprète
le plus adulé de Corse. Sauf qu’on découvre
que le fameux texte aurait été écrit à
quatre mains. Durant quinze ans, Marie-Paule Pereney dit avoir
œuvré dans l’ombre du groupe, écrivant
bénévolement et secrètement une partie
des chansons, et même des livres de Jean-François
Bernardini. Aujourd’hui, à 65 ans, le nègre
se rebiffe et réclame 150 000 euros de dédommagement.
La "muse" d’I Muvrini vient d’assigner
en justice l’icône de la Corse pour "contrefaçon".
"Une procédure abusive et désobligeante qui
cherche à atteindre la notoriété du groupe",
tonne Me Fabrice Orlandi, joint par Le Point. L’avocat
du chanteur ne souhaite pas évoquer le fond de l’affaire,
n’étant "pas en possession des pièces".
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, pour
Marie-Paule Pereney, aura été la parution du dernier
livre de Jean-François Bernardini, "Carnet pour
Sarah", aux éditions Anne Carrière. Lorsque
l’ouvrage sort en librairie, en 2005, elle découvre,
stupéfaite, que son nom a été oublié.
Ne figure à la page des remerciements que son prénom
parmi une quinzaine d’autres. Ce sont pourtant pas moins
de seize passages du livre qui, d’après l’assignation,
lui ont été empruntés. Quant au prénom
Sarah repris dans le titre, dont Bernardini, lors de lectures
publiques, raconterait qu’il est celui d’une petite
voisine qui vient prendre un chocolat chez lui, il s’agit
en fait de la propre petite-fille de Marie-Paule. Dans l’assignation,
il est précisé que le dessin qui orne la couverture
du livre est la reproduction d’une photo de Sarah adressée
par sa mère à l’ancien manager du groupe
I Muvrini. Lire
la suite...
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La voix de la Corse accusée de plagiat.
Jean-François Bernardini accusé de contrefaçon.
Durant quinze ans, Marie-Paule Pereney dit avoir oeuvré
dans l’ombre du groupe I Muvrini, écrivant bénévolement
une partie des chansons…. Aujourd’hui, à
65 ans, le nègre se rebiffe et réclame 150000
euros de dédommagement.
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2008 - Deux poids, deux mesures... |
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Justes, ne craignez point le vain pouvoir des hommes. Quelque
élevés qu'ils soient, ils sont ce que nous sommes,
et c'est le même Dieu qui nous jugera tous ! Jean-Baptiste
Rousseau |
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Un Mayennais qui avait brandi le 28 août une affichette
en carton portant l'inscription "Casse-toi pov'con"
devant la voiture de Nicolas Sarkozy en visite à Laval
est poursuivi pour "offense au chef de l'État",
a-t-on appris, vendredi 5 septembre, de source judiciaire. Il
doit comparaître le 23 octobre devant le tribunal correctionnel
de Laval, a indiqué à l'AFP le procureur de la
République, Alex Perrin. Pour ce délit, l'ancien
travailleur social de 56 ans, aujourd'hui sans emploi, encourt
une peine d'amende, a-t-on précisé de même
source. Dans un courrier au site internet Rue89, qui a révélé
l'affaire, ce militant proche des mouvements altermondialistes
explique avoir été interpellé par deux
policiers en civil alors qu'il était juché sur
son vélo sur le côté d'un boulevard où
la voiture présidentielle s'apprêtait à
passer. Selon lui, alors qu'on lui tenait les bras pour l'immobiliser,
il a réussi à brandir sa pancarte, qu'il avait
sous ses vêtements, à l'approche de la limousine.
"Tout cela est démesuré. Je ne suis pas un
voyou, je suis un militant", a-t-il déclaré
à l'AFP. Pour sa défense, il affirme que l'inscription
ne visait pas Nicolas Sarkozy. "Le message était
adressé à celui qui voulait bien le prendre pour
lui...", a-t-il expliqué, en ajoutant que le président
"lui, s'autorise bien ce genre de discours". Sur une
vidéo largement diffusée sur internet, on pouvait
voir Nicolas Sarkozy avoir un échange d'invectives, lors
du salon de l'agriculture en février, avec un visiteur
qui lui avait lancé "ah non touche moi pas"
en refusant de lui serrer la main. Le chef de l'État
lui avait répondu : "Casse-toi alors pauvre con".
(Source
et vidéo) |
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Septembre
2008 - Tant qu'il y aura des armes... |
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Arte diffuse ce mardi 2 septembre à 21h00, dans le cadre
d'une soirée spéciale sur le trafic d'armes, un
documentaire réalisé par les journalistes Paul
Moreira (lire son blog du nouvelobs.com) et David André,
et intitulé "Armes, trafic et raison d'État",
qui montre que la France a vendu des armes à la Guinée,
en violation de ses engagements -ne pas vendre d'armes à
des pays ne respectant pas les droits de l'homme.
Le film suit le travail de militants d'ONG, telles qu'Amnesty
International, Oxfam ou Control Arms, spécialisés
dans l'enquête sur le trafic d'armes international. Au
cours de leur reportage, Paul Moreira et David André
sont amenés à travailler sur la répression,
en janvier 2007, d'une manifestation pacifique par l'armée
guinéenne. Sur des images amateurs, on peut voir les
militaires ouvrir le feu sur les manifestants désarmés.
150 d'entre eux seront tués.
Par ailleurs, selon les chiffres obtenus par les enquêteurs
des ONG, la France aurait vendu à la Guinée pour
6 millions de dollars d'armes entre 2003 et 2006, parmi lesquelles
des munitions utilisées pour les fusils à pompe,
eux-mêmes souvent employés dans le cadre du maintien
de l'ordre.
L'enquête sera diffusée dans le cadre d'une soirée
"Thema" et suivie, à 22h30, d'un débat
ainsi que d'un chat sur le site d'Arte. (Source)
Lire
l’article sur Arte et voir
la bande annonce.
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Tant
qu’il y aura des hommes, il y aura des armes ! 700 millions
d’armes légères circulent dans le monde.
100 millions en Afrique. Le conflit au Congo fait chaque jour
autant de victime que les attentats du 11 septembre !
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Septembre
2008 - L'homme de l'ombre |
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Vladimir Vladimirovitch Poutine "Même au Kremlin,
on continue à l’appeler chef !" ---- La blague
qui fait le tour de Moscou : Poutine offre à Medvedev
un coupé Mercedes. "Medvedev : Mais où est
le volant ?" "Poutine : Entre de bonnes mains" |
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C’est la blague qui fait le tour de Moscou. Elle met en
scène Vladimir Poutine, le Premier ministre, et Dmitri
Medvedev, le président de Russie fraîchement élu.
Le premier offre au second un coupé Mercedes. L’heureux
propriétaire saute de joie, inspecte le bolide, tapote
la carrosserie et se fige : "Mais où est le volant
?" interroge-t-il. "Entre de bonnes mains", lui
répond Poutine. Juste une plaisanterie ? Pas tout à
fait. Car le volant, Poutine le tient fermement depuis le début
de la crise russo-géorgienne (lire l’encadré).
Il est vrai que personne n’en doutait véritablement.
Au début de l’été, l’équipe
russe de hockey, sacrée championne du monde, est reçue
par Medvedev. Sourires, congratulations, et le capitaine de
l’équipe offre au président un maillot barbouillé
des autographes de tous les joueurs. Deux semaines plus tard,
c’est Poutine qui accueille la même formation. L’avant-centre,
un grand gaillard, s’avance et lui remet un présent
autrement plus précieux : la crosse avec laquelle il
a inscrit le point victorieux en finale contre le Canada. "La
voilà dans des mains sûres", glisse le joueur
à la fin de l’entrevue.
L’étrange pouvoir bicéphale issu du scrutin
présidentiel de mars n’en finit pas de jeter le
trouble. Poutine, l’ex-président, 55 ans, devenu
Premier ministre, désormais employé à cornaquer
son ancien subalterne, 42 ans, propulsé à la tête
du Kremlin. Une construction diabolique ! "Vous imaginez
de Gaulle nommé Premier ministre après avoir quitté
le pouvoir ?" s’étonne Evguenia Albats, rédactrice
en chef adjointe de l’hebdomadaire russe The New Times.
Lire
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Septembre
2008 - Mal de terre... |
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Clients milliardaires ou chefs d'État, tous rêvent
de l'édifice qui marquera les foules. Une aubaine pour
les stars de l'architecture qui jonglent avec de nouveaux matériaux
pour faire sortir de terre les constructions les plus hardies.
Ainsi, la manne pétrolière d'Abou Dhabi lui permet
de s'offrir les plus grandes signatures (Zaha Hadid, Jean Nouvel,
Frank Gehry, Tadao Ando, sir Norman Foster) pour le pôle
culturel de Saadiyat, l'"île du bonheur", qui
sera bâtie à 500 mètres de la côte
de la capitale des Émirats arabes unis. De Dubaï
à Pékin, voici quelques projets qui vont changer
le visage de la planète.
Shanghai (Chine)
La cascade de verre. En 2010, un surprenant
hôtel cinq étoiles ouvrira ses portes dans la banlieue
de Shanghai. Lové dans une ancienne carrière de
90 mètres de profondeur, le Songjiang Hôtel (ci-contre),
imaginé par le cabinet britannique d'architectes Atkins,
se distinguera par sa cascade de verre transparent conçue
comme une réplique des chutes du Niagara. En prime, le
palace sera écolo puisque ses 370 chambres avec balcons
plantés et terrasses végétalisées
seront toutes chauffées par géothermie.
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L’architecture de demain (À peine une caricature
!)
Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait
être fou par un autre tour de folie, de n'être pas
fou. Pascal
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Le
Chien jaune. Sagement assis au pied de la célèbre
tour de la télévision de Shanghai, ce Chien jaune
de 80 mètres de hauteur (page de droite) est le très
singulier projet que souhaite réaliser le Français
François Scali pour l'Exposition universelle de 2010. Recouvert
d'une double peau en plastique jaune translucide, cet immeuble
de huit niveaux reliés par des escalators déclinera
alors la version géante du bull-terrier Bob, créé
par l'artiste Aurèle. "Cet animal qui symbolise l'abandon
et l'errance urbaine est destiné à accueillir un
éphémère musée de la ville perdue
et des cités englouties", s'enthousiasme l'architecte.
Lire
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Septembre
2008 - Little nazi ! |
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Il n’a pas été recueilli par des loups.
Réfugié dans la forêt pour échapper
aux nazis, cet enfant juif devint le porte-bonheur d’un
escadron SS !
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Jamais, à Melbourne et ailleurs, les proches d’Alex
Kurzem ne l’ont vu se séparer de son étrange
mallette de cuir brun. Dont il détient seul la clé,
depuis cinquante ans. Et qu’il n’a jamais entrouverte
que pour ses enfants, brandissant devant eux, de temps en temps,
un document jauni dont il faisait le point de départ
d’une fable féerique sur son enfance européenne,
pendant la guerre. Cet Australien originaire de Lettonie serait
né le 18 novembre 1933, à croire l’unique
pièce d’état civil que recèle cette
précieuse mallette, parmi d’autres documents relatifs
à un passé sur lequel, mis à part ces bribes
d’histoires, il était donc resté extraordinairement
discret. Une discrétion qui s’explique par une
mémoire embrumée, mais aussi par la réalité
des événements traversés. Qu’on en
juge...
Car un jour de 1997, n’en pouvant plus, Alex Kurzem livre
à son fils aîné Mark, installé en
Angleterre, deux noms propres, Koidanov et Panok. Et puis une
photo, celle d’un petit garçon en uniforme de la
SS, devant un arbre de Noël : c’est lui, Alex Kurzem,
à 7 ans. Épaulé par son fils, le père
part à la recherche d’un passé aussi stupéfiant
que cruel. Ramenant à la surface des images enfouies
par le temps, et aussi par la souffrance, Alex, après
bien des vicissitudes et des rebondissements, découvre
qu’il est né Ilya Galperin, sans doute en 1935,
dans une bourgade de Biélorussie au sud-ouest de Minsk,
Koidanov.
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Découvre aussi que sa mère, son frère et
sa sœur, et aussi Panok, son petit camarade de jeux, ont
été anéantis le 21 octobre 1941 parmi 1
600 autres juifs par des Einsatzgruppen, ces escadrons nazis,
et en l’occurrence lituaniens, qui opéraient sur
les arrières de la Wehrmacht.Enfin, que son père
Solomon, qu’il croyait mort, est entré en résistance,
a pu s’échapper, survivre à Auschwitz et
Dachau, et revenir vivre et mourir dans sa ville natale. C’est
le fils de son second mariage qui accueillera les Kurzem/Galperin
à Koidanov lors de ce retour aux origines où,
par chance, le meilleur ami de Solomon, resté dans sa
maison, leur raconte la vie d’avant-guerre et les terribles
journées de 1941. Lire
la suite… |
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