2e semestre 2006

 
Décembre 2006 - Alcool en France : qui trinque ?
 
 
Un constat alarmant

En France, 4 à 6 millions de personnes sont dépendantes de l'alcool et 45 000 en meurent chaque année. Des chiffres qui placent les maladies liées à l'alcoolisme au troisième rang des causes de décès évitables. Et, quand elle ne tue pas, la dépendance alcoolique est un handicap majeur sur le plan personnel, familial et social.


http://www.france5.fr/programmes/articles/sante/825-enquete-de-sante.php
 
 
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Novembre 2006 - "Lord of war" un film à méditer...
 
  LORD OF WAR - Un film écrit et réalisé par Andrew Niccol
Entre 1982 et 1992, rien qu'en Ukraine, plus de 32 millions de dollars d'armes ont été dérobées, souvent pour être revendues à des milices ou des gouvernements africains en guerre. Ce commerce illégal est l'un des plus rentables qui soient, et jamais personne n'a été condamné... Dans ce contexte aussi fascinant qu'effrayant, le scénariste et réalisateur Andrew Niccol a créé le personnage de Yuri Orlov, un trafiquant d'armes à qui ses activités ont valu le surnom de « Seigneur de la guerre ». Personnage fictif, Yuri a néanmoins été inspiré par cinq trafiquants qui eux, existent réellement. Pour Niccol, au-delà de l'aspect pamphlétaire, cette histoire est aussi une étude de caractère, l'occasion d'explorer les aspects les plus sombres et les plus paradoxaux de la nature humaine.
Dossier de presse : http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/img_snd//00/02/17/94/18386427.pdf
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Quand notre humanité s’arrêtera-t-elle à l’essentiel ? Tous les jours meurent des enfants dont personne ne se soucie. Né inconnus, décédé inconnus ! Triste bilan pour ceux qui s’acharnent à nous bassiner avec des « La vie est précieuse, il faut la protéger ! » Comme aurait dit Coluche : « Commençons tout de suite ! » D’un côté, il y a ceux qui vendent des armes avec la bénédiction des gouvernements et de l’autre, des pays « pauvres » qui les achètent. Cela dit en passant, sans ces armes de pointe, les guerres tribales s’essouffleraient plus vite avec des arcs et des flèches et seraient moins meurtrières. Sans être un as de l’algèbre, l’équation est simple : « Prix des fusils = Prix des larmes »
Moi qui ai un goût prononcé pour les minorités, je vais m’attarder quelques instants sur les rois d’Ethiopie que les historiens grecs appelaient les « Pharaons Noirs » en référence à la couleur de leur peau. Les bas reliefs qu’ils ont laissés : visage rond, nez épaté, lèvres épaisses marquent la différence avec l’art plus connu des différentes dynasties de l’Egypte ancienne. La qualité artistique des pyramides et du statuaire est moins sophistiquée, les pyramides sont de briques enchâssées dans le sable, telles que celle d’El Kurru où Tanoutamon, dernier pharaon noir, se fit enterrer à l’égyptienne. Mais mon souci, ce ne sont pas les enfants de la Nubie d’hier, déjà largement méprisés par leur voisin du nord, mais ceux d’aujourd’hui.
 
 
Alors, si pour vous le voyage est une manière de respirer, empruntez la vieille « piste des 40 jours » qui relie l’Egypte au Soudan depuis toujours. Vous pourrez vous imprégner du regard impassible des chameliers qui, depuis la nuit des temps, refusent l’inévitable et meurent lentement de fierté, ces chameliers qui transportaient jadis l’or et l’ébène ! Mais la question que je me pose à propos des fouilleurs de tombes reste : « Que diraient ces archéologues si les Egyptiens faisaient de même avec le tombeau de Saint-Louis ? »
 

 
Octobre 2006 - Le devenir des déchets nucléaires aux États-Unis
 
 

Ma passion pour les Indiens et leur civilisation m’empêche de passer sous silence le dépotoir nucléaire qui se trouve dans leur réserve de l’Utah. L’Amérique n’a jamais fait de cadeaux aux Indiens et le pire arriva aux Goshutes. Pour récolter quelques subsides, ils acceptèrent l’horreur de 40 000 tonnes de déchets en permanence. Comment des hommes peuvent-ils faire cela à d’autres hommes ? L’Amérique puritaine… quelle farce ! À Skull Valley, à 60 kilomètres de Salt Lake City, une vallée désertique, glacée en hiver, torride en été, porte le nom prédestiné de vallée du crâne ! Seulement quelques maisons de bois et une boutique : le Poney Express Store avec à l’intérieur, comme un pied de nez au monde matérialiste, le minimum pour survivre. Les emplois sont rares, le chômage ne retient que ceux qui espèrent un logement gratuit. Ils ont pourtant essayé l’intégration, comme Leon Bear, chef de tribu né d’un père Goshute et d’une mère Shoshone. Il est même fier… d’avoir fréquenté une école « blanche ». Dans cette région oubliée des dieux, même le Pentagone reconnaît que le moindre accident tuerait au minimum 90 000 personnes. Mais j’ai gardé pour la fin la cerise pour le pudding de Noël : à Dugway, un site à 80 kilomètres de Salt Lake City, un centre d’expérimentation militaire a élaboré et fabriqué pendant des années des bombes incendiaires, des gaz toxiques et des armes bactériologiques apportant botulisme, anthrax ou peste bubonique… En 1968, à la suite d’une fausse manœuvre, 6 400 moutons de Skull Valley sont morts gazés. Ils ont été rapidement enterrés par les soldats, cela va de soi ! À Dugway, aujourd’hui, de nouveaux laboratoires de recherche se sont installés. Ils expérimentent le virus du sida…
 



Pour conclure, je ne peux m’empêcher de citer Sitting Bull :

« Regardez mes frères,
le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil,
et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. »

J’ai de la peine pour sa mémoire.
 

 
Septembre 2006 - Un peu de poésie
 
    Où sont nos amoureuses ?
Elles sont au tombeau !
Elles sont plus heureuses
Dans un séjour plus beau !

Elles sont près des anges,
Dans le fond du ciel bleu,
Et chantent les louanges
De la mère de Dieu !

Ô blanche fiancée !
Ô jeune vierge en fleur !
Amante délaissée,
Que flétrit la douleur !

L'éternité profonde
Souriait dans vos yeux...
Flambeaux éteints du monde,
Rallumez-vous aux cieux !
 
 
Gérard de Nerval – 1808 / 1855
 
Les Cydalises, Odelettes.
 

 
Septembre 2006 - Pape, tout un métier...
 
 

Je crains l'homme d'un seul livre !
Saint Thomas d'Aquin
 
Qu'il est difficile de succéder à Jean-Paul II ! Le Pape Benoit XVI a beaucoup de mal à faire oublier son prédécesseur. On lui a reproché dans un premier temps son manque de charisme, puis ce fut sa rigueur théologique et enfin ses erreurs très malvenues.
On le sait, toucher à la religion et surtout à l'Islam peut être très dangereux. Même si les propos n'ont rien de scandaleux (on en a dit bien plus sur le catholiscisme et le judaisme), cela semble incroyable qu'un Pape n'ait pas pris plus de précaution pour ses interventions sur d'autres religions. Le Pape Benoit XVI par ses actes maladroits va perdre tout le crédit gagné par son prédécesseur.

http://le-monde-info.blogspot.com/2006/09/le-pape-benoit-xvi.html
 

 
Août 2006 - Une pensée pour les Amérindiens
 
 
C'est un rêve tellement grand que je ne peux le voir en entier - Edward Sheriff Curtis
Masque de danseur Najaro pour les semailles - 1904
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Avec le soleil dans le dos, votre imagination prend vie.
N. Scott Momaday

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Après des siècles de lutte contre l’oppression et l’oubli, les Indiens sont toujours là. Une grande endurance à l’inertie. Malgré tout ce qui fut fait pour les faire disparaître, on peut encore voir aujourd’hui dans la réserve de la Cheyenne River à côté du village de Green Grass, le chef Arvol Looking Horse transmettre, par une matinée de printemps, les préceptes des Sioux Lakotas. Nous avons beaucoup à apprendre de ces Indiens qui pensaient que les animaux les aidaient à dominer leurs pulsions sauvages. Leur résistance fut grande, digne d’une élévation christique. Rien ne leur fut épargné : famine, variole, tuberculose et j’en oublie. Entre autres exemples de la lâcheté des « blancs », le traité de 1868 qui permettait aux Lakotas de conserver les Blacks Hills. Le gouvernement en place fit comme si le traité n’existait pas. Il faudra attendre 1980 pour que la cour suprême confirme la légalité de leurs revendications ; suivra une négociation, petite lueur d’espoir, avec les musées du Canada et des États-Unis pour la récupération de 400 dépouilles et d’objets chamaniques sacrés. Dérisoire, n’est-ce pas ! Notons malgré tout ce point positif : plusieurs sites géographiques ont été inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Et au passage, saluons Edward Sheriff Curtis (1868/1952) qui, à l’époque où John Ford réalisait des films orientés, nous laissa pour mémoire des tribus indiennes d’Amérique du Nord près de 2200 photogravures.

Mais revenons quelques instants en arrière :

1776 – déclaration d’indépendance américaine et série de traités qui ne seront jamais respectés, cela va de soi !
1830 - Le peuple Cherokee prend la piste des larmes pour s’établir en Oklahoma.
De 1840 et 1860 - Quatre millions de pionniers se lancent à la conquête de l’Ouest. Le destin des Indiens est scellé !
1934 - Allez savoir pourquoi, peut-être le remords… retournement juridique ! John Collier, commissaire au bureau des affaires indiennes, arrête le processus de démantèlement. Le soleil se lèverait-il ?
1952 – Ce qui reste de ces braves peaux-rouges est acheminé lentement vers les centres urbains. Assimilation soi-disant définitive dans le melting-pot ! On ne parle même pas du Red Power !
1969 – Le moment le plus heureux : l’écrivain et peintre Kiowa Navarre Scott Momaday reçoit pour son roman « La maison de l’aube » le prix Pulitzer. Il sera nommé « Artiste de l’Unesco pour la paix » en 2004. Reconnaissance de l’Indien en tant qu’intellectuel ! Le concept du bon sauvage disparaît malgré le taux de suicide quatre fois plus élevé qu’ailleurs. La cerise sur le gâteau ? Je vous la livre avec joie : au XXe siècle, plus que 250 000 indiens. Aujourd’hui, 4 000 000 millions de citoyens indiens revendiquent la citoyenneté américaine.
2004 – Un hommage leur sera rendu le 21 septembre. Au cœur de la capitale fédérale, le National Museum of the American Indian, dirigé par Cheyenne W. Richard, ouvrira ses portes à tous. Un pied de nez à ceux qui un siècle plus tôt écrivaient : « Nous allons pulvériser l’identité tribale ! »
 

 
12 juillet 2006 - Nouvelle guerre au Liban
 
 
L'injustice appelle l'injustice, la violence engendre la violence.
Henri Lacordaire
 
Persévérer est... diabolique ! AD
 
 
 
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