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Novembre
2008 - Pourquoi travailles-tu ? |
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Sans intimidation scolaire, ni notes en bas de page, lire Platon
comme on se plongerait dans "les Frères Karamazov"
ou "Moby Dick". Dès les premières pages,
s'immerger dans une discussion séductrice entre Socrate,
le va-nu-pieds fascinant, et Alcibiade, l'enfant chéri
de la démocratie athénienne. Tandis qu'une réflexion
serrée sur ce qui fait la valeur d'un homme s'enclenche
en sourdine, le suspense est réel, le charme littéraire
total. "Lire Platon sans avoir l'impression de travailler",
tel est le pari lancé par Luc Brisson, maître d'œuvre
de cette superbe édition des "œuvres complètes"
de Platon.
Hormis les seize dialogues dits "douteux ou apocryphes"
ici ajoutés, la traduction proposée est celle
entamée il y a vingt ans déjà chez Garnier-Flammarion
par quelques-uns des meilleurs spécialistes français
de Platon. Achevée l'an dernier avec "les Lois"
et "Ménexène", l'entreprise est donc
aujourd'hui disponible en intégralité pour un
public que Brisson espère moins averti. "Maintenant
que les grands systèmes idéologiques se sont effondrés,
explique le grand helléniste, les questions faussement
frustes que pose Socrate retrouvent un intérêt
immédiat pour tous. Pourquoi travailles-tu ? Pourquoi
se lancer dans une carrière politique ? A-t-on le droit
de dire n'importe quoi quand on parle ?" Longtemps envisagé
en théoricien suspect des arrière-mondes, contempteur
du corps et précurseur du christianisme, Platon connaît
il est vrai un spectaculaire regain d'intérêt chez
les penseurs contemporains. Un nietzschéisme mal compris
y avait jusque-là fait obstacle.
Lire la suite...
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Platon
incarne à mes yeux la dissidence, le courage de penser
à côté de ce qui se croit et de ce qui se
dit. Que la voix de Platon ait traversé les siècles
est un réconfort. Monique Canto-Sperber, philosophe
--- Pourquoi travailles-tu ? Pourquoi se lancer dans une
carrière politique ? A-t-on le droit de dire n'importe
quoi quand on parle ? Socrate |
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Novembre
2008 - Sonia Rykiel ~ 40e anniversaire de sa maison |
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Je suis une imposture de la mode. Je n’ai jamais étudié
la couture… Dix ans après mes débuts, je
me suis dit : ils vont se rendre compte que je ne suis pas une
professionnelle... et puis rien du tout, j'ai continué.
Sonia Rykiel
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Sonia Rykiel entre au musée et cela ne lui déplaît
pas. Elle apprécie même cette incursion dans la
postérité, ce moment où le Musée
des Arts décoratifs lui consacre sa première grande
exposition, Exhibition, à Paris, dans le cadre du 40e
anniversaire de la maison. Le dernier rendez-vous de cet anniversaire
que Sonia et sa fille Nathalie, PDG de la maison, auront célébré
tout au long de l`année 2008... étirant ainsi
une communication astucieuse de la marque. Après un défilé-anniversaire
mémorable, des livres publiés pour l'occasion,
des documentaires et même des décorations (Sonia
Rykiel a été faite chevalier de la Légion
d'Honneur le 14 juillet 2008), la voilà qui s'installe
au patrimoine culturel national, à deux pas du Louvre.
Une consécration qu'elle reçoit comme un honneur,
mais dont elle dégonfle l'importance. Par coquetterie.
"Je suis une imposture de la mode, dit-elle. Je n`ai jamais
étudié la couture, je ne sais pas tricoter et
malgré ça, je suis devenue la reine du tricot,
si ça ce n'est pas une imposture." Cabotine encore.
"Dix ans après mes débuts, je me suis dit
: ils vont se rendre compte que je ne suis pas une professionnelle...
et puis rien du tout, j'ai continué." Sonia Rykiel
qui aime bien reconstruire et même arranger l'histoire
de sa vie, laisse entendre que tout ça est arrivé...
par hasard. C'est sa fantaisie. Un gigantesque concours de circonstances
aurait fait aurait fait d'elle cette créatrice étonnante,
celle qui à la fin des années 1960 a dynamité
le vrai chic parisien, bouleversant les codes vestimentaires
traditionnels, et dont la silhouette et le style se reconnaissent
à vue d'oeil. Lire
la suite…
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Novembre
2008 - La belle italienne |
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Vincent Cassel se promène torse nu dans un appartement
parisien. Il est Mesrine. Ludivine Sagnier est étendue
sur le lit, en culotte. Elle est Sylvia Jeanjacquot. Ils jouent
à Mesrine et Jeanjacquot qui se disputent, pendant la
cavale de l'ennemi public numéro un, juste avant sa mort.
Vincent Cassel se fâche. Ludivine Sagnier dit : "Tu
vas rester tout seul, Mesrine, c'est ça que tu veux ?"
Ce jour-là, Sylvia Jeanjacquot, la vraie, a été
invitée sur le tournage du film en deux volets de Jean-François
Richet. Elle regarde la scène et pense que Cassel devrait
aller mettre un pyjama, tout de suite. "Un pyjama bordeaux
en jersey", comme celui qu'elle avait offert à Jacques.
Il le boutonnait toujours jusqu'en haut du col. Sylvia Jeanjacquot
avise quelqu'un sur le plateau : "Il était très
pudique." L'autre répond : "Vincent le sent
comme ça." Alors, elle : "Eh bien, Vincent
le sent très mal." Elle vient d'avoir 57 ans, blonde,
quelque chose entre Catherine Deneuve et une tireuse de tarot.
En 1979, on l'avait surnommée "la belle Italienne",
26 ans, brune. Elle se souvient de leur vie - comment dire ?
- "si pépère". "Jacques avait 15
ans de plus que moi, très vieille France. J'étais
tout le temps en pantalon, il m'a dit : "Tu dois te mettre
en fille, avec des robes, pas de minijupe." Ils se planquaient
dans des studios minables, ils commandaient à La Redoute
pour sortir le moins possible. "La plupart des soirées,
on était devant la télé." Il lui avait
donné un livre de cuisine : "Mon bébé,
tu vas apprendre à me préparer à manger,
ça va t'occuper." Quand elle voulait l'emmerder,
elle lisait un "SAS" : ça le rendait jaloux.
Elle a toujours aimé lire. Lire
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Sylvia
Jeanjacquot, 26 ans. 18 mois de clandestinité avec Jacques
Mesrine. Elle ne reconnaît pas sa vie au cinéma
! "Jacques était vieille France" |
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Novembre
2008 - L'autre Simone Weil |
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Consumée à 34 ans par le surmenage et les jeûnes
qu'elle s'infligeait. Morte à Londres en 1943. Mystique
avide de martyre…
Syndicaliste, elle s'embarque sur le bateau de marins pêcheurs
du Cotentin pour partager leur vie… |
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Faisons comme si nous ne savions pas la fin de l'histoire, la
mort à Londres, en 1943, de cette sainte qui ne sera
sans doute jamais dans le calendrier : Simone Weil, consumée
à 34 ans par le surmenage et les jeûnes qu'elle
s'infligeait de son chef pour partager les privations des Français.
Les photos restantes montrent une grande sœur d'Anne Frank.
Belle, cette binoclarde mal peignée, vêtue comme
l'as de pique? Oui, "mais personne ne le lui a dit".
A en croire Laure Adler, c'est pour complaire à ses parents,
qui l'appelaient "notre fils numéro deux",
qu'elle a mis sa féminité dans sa poche. Gustave
Thibon décrit une "dureté de fruit vert".
Tout comme le supérieur du grand séminaire de
Carcassonne, qui lui trouve "quelque chose de rude, de
raide, d'intransigeant". Le père Bruckberger évoque
son "agressivité constante et batailleuse".
Jean Ballard, directeur des "Cahiers du Sud", parle
d'interventions brutales, incisives, inquiétantes, et
Joë Bousquet, qui l'adore, d'une "intelligence qui
brûle". Laure Adler rappelle avec pertinence qu'elle
n'a pas toujours été une mystique avide de martyre,
qu'elle fut une jeune fille mordue de musique, de théâtre,
de poésie : "On a fait de Simone Weil une icône
de la pensée dans un être asexué",
mais "elle aimait se mettre au soleil, se baigner, aller
dans les boîtes de nuit, danser". Cette intellectuelle
veut toujours comprendre de l'intérieur. Syndicaliste,
elle s'embarque sur le bateau de marins pêcheurs du Cotentin
pour partager leur vie avant de rejoindre son premier poste
d'agrégée. En 1934, elle entre comme ouvrière
sur presse à l'usine Alsthom. Lire
la suite… |
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Novembre
2008 - Le travail, c'est la santé ! |
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La gauche aurait mieux fait de lire attentivement l'amendement
Jacquat avant de crier au loup…
Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, en catimini, Denis
Jacquat, rapporteur UMP du projet de loi de financement de la
Sécurité sociale, a fait adopter par les députés
un amendement selon lequel les salariés peuvent "prolonger
leur activité au-delà de 65 ans, sous réserve
d'en avoir préalablement manifesté l'intention
auprès de leur employeur, et dans la limite de cinq années".
Cela ne change rien au système aujourd'hui en vigueur
: tout employé qui a cotisé pendant quarante et
un ans (d'ici à 2012) peut prendre sa retraite. Il peut
partir avant, mais sa pension sera moins importante, ou plus
tard, et celle-ci sera plus copieuse. Avec cet amendement, tout
employeur qui entend se séparer d'un collaborateur avant
70 ans devra le licencier, et donc lui verser des indemnités.
La socialiste Marisol Touraine a accusé le gouvernement
d'utiliser "tous les moyens pour reculer l'âge des
départs en retraite et amener les salariés à
travailler le plus longtemps possible". "L'âge
de la retraite est insidieusement repoussé à 70
ans", a dénoncé Martine Billard pour les
Verts. Côté patronat, la présidente du Medef,
Laurence Parisot, a salué "un premier pas historique"...
alors que la plupart des grands patrons membres de son bureau
y étaient hostiles.
Lire la suite... |
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La
retraite à 70 ans ? 80, 90...
La vieillesse est un état de repos quant aux sens. Lorsque
la violence des passions s’est relâchée,
et que leur feu s’est amorti, on se voit délivré
d’une foule de tyrans forcenés. Platon - La
République – IVe siècle avant J.-C. |
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Novembre
2008 - Une fortune au dessus-de tout soupçon |
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Chacun de nous est coupable devant tous et pour tous, et moi
plus que les autres. Fiodor Dostoïevski – Les
frères Karamazov
Güther Quandt (1881-1954) --- La dynastie a bâti
une part de sa fortune en collaborant avc les nazis ! Aujourd’hui,
les Quandt, ce sont les automobiles BMW et les piles Varta…
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Sur Arte en novembre
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C’est l’une des familles les plus riches d’Allemagne
(20 milliards d’euros), et assurément la plus discrète :
les Quandt vivent à l’abri, terrés dans
leurs villas fortifiées. Ils ne possèdent pas
de yacht ni d’autre attribut voyant, ne se mêlent
pas à la jet-set, n’accordent pas d’interviews,
et leurs photos n’apparaissent pas dans les revues people.
Mais cela ne les a jamais empêchés de prendre les
décisions les plus judicieuses pour l’accroissement
de leur patrimoine – avec une étonnante aptitude
à toujours tirer le meilleur parti des circonstances,
fussent-elles tragiques. La guerre de 1870 avait permis à
Emil Quandt, fournisseur d’uniformes, de devenir un industriel
du textile. Celle de 14-18 allait représenter un véritable
jackpot pour son fils Günther. Qui sut diversifier, bien
au-delà du textile, les activités de ce qui était
déjà un empire. D’autant que bientôt
l’Allemagne allait souffrir d’une hyperinflation
– permettant à un investisseur aussi avisé
que Günther de rafler à bas prix d’innombrables
entreprises. L’antisémitisme fait des ravages ?
Il achète à tour de bras – et toujours à
bas prix – les biens des familles juives en fuite. Le
nazisme ? Il s’inscrit au parti et, incroyable coup
du destin, voici que son ex femme, Magda, se remarie avec Goebbels !
Lequel Goebbels ne refusera jamais aucune faveur à Günther,
et surtout à son fils, Harald, qu’il adopte. Grâce
aux formidables commandes de l’armée allemande,
la roue de la fortune Quandt va donc continuer à tourner
dans le bon sens.
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Günther
est promu au rang de conseiller économique du Führer,
et sa principale usine d’armement est pourvue de son propre
camp de concentration, rempli d’esclaves étrangers
astreints au travail forcé. L’Allemagne hitlérienne
s’effondre ? Les Quandt réussissent à
se faire passer pour des victimes, ruinées par le nazisme,
et obtiennent une sorte de certificat d’innocence –
grâce auquel ils échappent au procès de
Nuremberg. Aujourd’hui, les Quandt continuent de prospérer,
avec notamment deux fleurons industriels: les automobiles BMW
et les piles Varta… Compte tenu du silence obstiné
des intéressés, il a fallu à Eric Friedler
pas moins de cinq ans d’enquête pour percer les
secrets de cette fortune bien mal acquise. Lors de sa diffusion
l’an dernier en Allemagne, ce documentaire accablant a
secoué le pays. Au point que les Quandt ont fini par
se déclarer prêts à ouvrir leurs archives,
et à "faire toute la lumière". Alors
on attend… (Source) |
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Novembre
2008 - Brocoli anticancer |
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Les vertus anticancéreuses du brocoli, surtout cru, et
d'autres crucifères comme le chou paraissent agir sur
les fumeurs et ex-fumeurs pour réduire le risque de cancer
du poumon, selon une étude publiée mardi 18 novembre.
Parmi des fumeurs et anciens fumeurs objets de cette recherche,
les effets protecteurs des crucifères se sont traduits
par une diminution du risque allant de 20 à 55% selon
la variété de légumes consommée,
la durée et le nombre de cigarettes fumées quotidiennement,
indique le Dr Li Tang, du Roswell Park Cancer Institute. Il
est le principal auteur de cette recherche présentée
dans le cadre de la septième conférence annuelle
de l'American Association for Cancer Research qui se tient cette
semaine à Washington. "Le brocoli n'est pas un médicament
mais est un facteur positif pour les fumeurs incapables de cesser
de fumer ou ne faisant rien pour minimiser le risque",
ajoute-t-il dans un communiqué. "Les personnes arrêtant
de fumer bénéficient encore plus de la consommation
de crucifères", relève le médecin
qui a mené la première étude étendue
sur les effets protecteurs de ces légumes. Parmi les
fumeurs, seule la consommation de crucifères crus a été
liée à une réduction du risque de cancer
du poumon. Ces chercheurs n'ont pas trouvé de résultats
montrant que la consommation de légumes en général
et de fruits réduisait nettement le risque de cancer
du poumon. |
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Grâce
à l’isothiocyanate (molécule présente
dans les variétés de choux) --- Laboratoires du
professeur Yuesheng Zhang (Roswell Park Cancer Institute de
New York)
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Le brocoli a surtout réduit les risques de carcinome
à petites cellules et de tumeur squameuse, les deux sous-types
de cancer du poumon agressif touchant très souvent de
gros fumeurs. "Les résultats de cette étude
ne sont pas suffisamment probants pour que des recommandations
de santé publiques puissent être faites",
relève cependant le Dr Li. (Source) |
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Novembre
2008 - Crise chez les yokozuna |
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Dopage, combats truqués et meurtre... crise chez les
"yokozuna".
Les règles du sumo sont succinctes : il faut faire mordre
la poussière à son adversaire ou l'éjecter
du cercle sacré.
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Cette fois-ci, les trois sumotoris ne foulent pas l'arène
de sable fin. Ils ne sont pas nus, ceints du mawashi - ceinture
traditionnelle -, mais engoncés dans des costumes tristounets.
Le combat qu'ils vont mener a lieu dans la salle d'un tribunal
de Nagoya. Ils répondent de l'assassinat d'un de leurs
collègues lutteurs à coups de barre de fer. Les
faits remontent à l'année passée. Le 25
juin dans la soirée, Junichi Yamamoto, propriétaire
d'une écurie (heya), s'emporte contre Takashi Saito (17
ans), un de ses poulains. Le patron accuse le débutant
d'indiscipline. Yama moto est une nature réservée,
sauf lorsqu'il est ivre. Ce soir-là il a bu. Emporté
par la fureur, il fracasse une bouteille de bière sur
la tête de son souffre-douleur. Le lendemain à
l'aube, Saito tente de s'enfuir. Il est rattrapé dans
la rue et ramené de force. Commence un tabassage qui
tourne à la séance de torture. Ses bourreaux,
qui comparaissent aujourd'hui à Nagoya, écrasent
des cigarettes sur son torse avant de l'achever.
Journaliste sportif pour un grand quotidien pendant près
de quarante ans, Kiyoshi Nakazawa est consterné. Jamais
au cours de sa longue carrière ce spécialiste
reconnu du sumo, ce "sport des dieux" pratiqué
par 700 professionnels, n'a été témoin
d'autant de scandales. Depuis un an, cette lutte ancestrale
et fascinante occupe les pages judiciaires des journaux :
affaire de dopage, arrestation de sumotoris pour détention
de marijuana. Lire
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Novembre
2008 - Sur les traces des paresseux géants |
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Documentaire sur Arte en novembre
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Un paresseux de la taille d'un éléphant. Trois
scientifiques sont partis à la recherche de cet animal,
disparu il y a plusieurs milliers d'années. Un an auparavant,
au nord-est du Brésil, dans une grotte submergée
dont il faisait le relevé, un plongeur était tombé
sur un os : celui d'un paresseux terrestre géant, lointain
cousin du fourmilier et ancêtre des paresseux arboricoles
actuels. Il y a environ trente millions d'années que
l'étrange animal est apparu en Amérique du Sud.
A l'époque, il existait plusieurs espèces de paresseux
terrestres, dont les plus grands atteignaient 4 mètres
de long et 1,50 mètre de haut. Une expédition
a donc été lancée pour mieux connaître
ces géants. L'opération est atypique car ce sont
des plongeurs - et non les paléontologues - qui procèdent
aux fouilles. Ce qui n'empêche pas le Canadien Gerry De
Luliis, le Brésilien Castro Cartelle et le Français
François Pujos de tenter de percer les secrets des ossements,
à demi enfouis sous les sédiments. Peu à
peu, les os fragiles et très bien conservés s'accumulent.
Et puis un squelette entier est trouvé, intact. Dès
lors, de questions en surprises, les trois universitaires vont
en apprendre davantage sur ces paresseux, contemporains des
tigres à dents de sabre, des tatous géants et...
des premiers Américains.
(Source)
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Le
paresseux terrestre géant est un lointain cousin du fourmilier.
Des paresseux de la taille d'un éléphant. "Nord-est
du Brésil" Il y a trente millions d'années.
Taille 4 mètres de long - 1,50 mètre de haut.
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Novembre
2008 - Un clown triste... |
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Ce jour-là, le clown n'a fait rire personne. Le 16 novembre
1993, à Ouzouer-des-Champs (Loiret), Achille Zavatta
s'est suicidé avec un fusil de chasse. Il était
sous dialyse et ne supportait pas d'être diminué,
moins encore d'inspirer de la pitié, lui qui, toute sa
vie, avec son nez rouge et ses fleurs arrosantes, avait trouvé
son bonheur itinérant dans la joie qu'il donnait aux
enfants et, aux adultes, dans le regret d'avoir vieilli trop
vite. Treizième enfant du voyage, Achille Zavatta était
né à La Goulette, en Tunisie, où son père
haltérophile dirigeait un petit cirque qui se déplaçait
dans toute l'Afrique du Nord en chemin de fer. Il y fit ses
débuts à 4 ans dans un exercice de voltige à
cheval, fut initié au trapèze et au domptage.
C'est par accident qu'il découvrit sa vocation. Remplaçant
au pied levé un clown à Limoges, en 1936, il devint
le partenaire de Despard-Pleige. Son entrée au cirque
d'hiver Bouglione fut sa consécration. La télévision
et le cinéma (notamment "la Jument verte",
d'Autant-Lara) ajoutèrent ensuite à sa légende.
Lire
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Il
a joué au cinéma dans «la Malédiction
de Belphégor» de Georges Combret. Né en 1915,
Achille Zavatta a créé son propre cirque en 1978.
On réédite, quinze ans après sa mort, les
mémoires d’Achille Zavatta. Le 16 novembre 1993,
à Ouzouer-des-Champs, Achille Zavatta s'est suicidé
avec un fusil de chasse. |
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Novembre
2008 - Jim Rogers, un méchant spéculateur |
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Son terrain de jeu, c'est le pétrole, le soja, le maïs...
Et tant pis si cela se retourne contre les populations. Jim
Rogers est un financier sans états d'âme
"Si vous voulez gagner beaucoup d'argent pour vous payer
un tour du monde comme moi, suivez mes conseils !" Trois
cannettes de Coca sur son pupitre, un micro-cravate caché
sous son nœud papillon rose, les bretelles en étendard,
Jim Rogers arpente la salle comme un télévangéliste.
l investisseur américain multimillionnaire a bien rodé
son discours, il est parti en road-show en Europe début
septembre. Ce jeudi 16 octobre, il fait étape à
Paris. Ambiance surréaliste dans les locaux de Thomson-Reuters,
l'agence financière. Aujourd'hui, la Bourse a encore
plongé. Dans l'assistance, une cinquantaine de gestionnaires
de portefeuilles, traders et investisseurs de tout poil angoissés
par le krach sont venus boire les paroles rassurantes du gourou.
Car Jim Rogers n'est pas venu aujourd'hui parler de crise, mais
de boom. Jim est venu prédire l'explosion à long
terme des cours des matières premières : pétrole,
or, mais aussi blé, maïs, soja... L'envolée
du printemps dernier, qui a provoqué les émeutes
de la faim, et la correction de cet été ? "Pfft,
ce n'est qu'un avant-goût de ce que nous allons vivre
dans la décennie. Vous n'avez encore rien vu..."
Lire
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La
plupart des grandes fortunes se sont construites après
la crise de 1929 ! Jim Rogers --- Ses jouets : "le
pétrole, le soja, le maïs, etc." et même
si les pauvres crèvent de faim, ce n’est pas grave
! News : la faim a de nouveau progressé dans le monde.
923 millions de personnes souffrent de malnutrition. 75 millions
de plus que l'an dernier.
Chaque homme a trois caractères : celui qu'il a, celui
qu'il montre et celui qu'il croit avoir. Alphonse Karr (1808-1890) |
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2008 - La grande dérive |
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Le nazisme a haï les livres au point de les brûler.
Bernard Faÿ nommé administrateur de la Bibliothèque
nationale en 1940. Sous sa coupe, la BN devient un instrument
de collaboration. "J'ai été nommé
parce que j'ai la confiance du Maréchal et la confiance
des Allemands." B.F. |
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Le nazisme a haï les livres au point de les brûler.
Avec cette idéologie, les bibliothèques ont connu
l'enfer, le vrai, pas celui des livres érotiques, et
certains bibliothécaires se sont pris pour des Méphistophélès,
de mauvais génies se croyant capables de transformer
toute la mémoire du monde. Martine Poulain est allée
fouiller ces dossiers discrets, à l'image de la poussière
qui recouvre les ouvrages oubliés sur des étagères.
Son travail est inédit, novateur, passionnant. Il montre
que l'ambiance feutrée des salles de lecture cachait
bien des compromissions, bien des révoltes aussi quelquefois,
mais toujours dans la retenue. La corporation des bibliothécaires
ne s'est pas distinguée de l'ensemble des autres fonctionnaires
français: l'opposition à Vichy fut rare. Et comme
l'ensemble des autres fonctionnaires français, les bibliothécaires
eurent leur grand collaborateur en la personne de Bernard Faÿ
(1893-1978), nommé en 1940 administrateur de la Bibliothèque
nationale en remplacement de l'historien Julien Cain (1887-1974),
juif et déporté à Buchenwald. Les services
de Ribbentrop définissent Faÿ comme "patriote,
réactionnaire, catholique pratiquant et suspect en général".
Lui se présente ainsi aux conservateurs de la BN :
"J'ai été nommé parce que j'ai la
confiance du Maréchal et la confiance des Allemands."
Curieux personnage que ce Bernard Faÿ. Un intellectuel
que la religion et l'ambition ont fait basculer dans les années
1930 dans l'obsession antimaçonnique. Lire
la suite... |
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Novembre
2008 - Mickey a 80 ans ! |
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Le 18 novembre 1928 est souvent cité comme date de la
première apparition publique de Mickey Mouse avec la
projection du court métrage sonore "Steamboat Willie".
En fait, Mickey a déboulé sur les écrans
six mois plus tôt dans "Plane Crazy" (Fou d'aviation).
Dévoilé en mai 1928, ce dessin animé muet
s'inspire de l'exploit de l'aviateur Charles Lindbergh qui a
réussi la traversée de l'Atlantique une année
plus tôt. Le public boude ce film, comme le suivant "The
Gallopin' Gaucho" (Le gaucho galopant). Le troisième
épisode est présenté en juillet :
dans "Steamboat Willie" Mickey joue un moussaillon.
Mais pour différencier ce film des productions concurrentes,
Walt Disney décide d'y ajouter du son. Il le ressort
le 18 novembre. Le succès est immédiat et mondial.
Disney sonorise alors les deux premiers films qui reviennent
sur les écrans quelques semaines plus tard.
Walt Disney a 26 ans lorsqu'il conçoit Mickey Mouse.
Il se trouve dans un train entre New York et Los Angeles avec
son épouse Lilian lorsqu'il esquisse son nouveau personnage.
"L'idée de ce petit rongeur me trottait dans la
tête, parce qu'après tout une souris est un personnage
sympathique malgré la frayeur qu'elle inspire à
tout le monde, y compris à moi", a raconté
l'empereur du dessin animé.
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Novembre
2008 - Toxiques affaires |
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Des chercheurs américains ont répertorié
les traces de 250 produits dans le sang du cordon ombilical
! Ces molécules vont se cumuler avec d'autres tout au
long de la vie. |
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Pesticides : les bébés contaminés ?
Trois questions à Charles Sultan : le professeur pointe
les dangers des produits phytosanitaires sur l'organisme dès
le plus jeune âge
Le Nouvel Observateur : Haro sur les pesticides, herbicides
et fongicides ! Le 5 novembre, c'est un film documentaire de
Jean-Paul Jaud, «Nos enfants nous accuseront», qui
sort en salles. Et le 25 novembre, Arte diffusera "Mâles
en péril" sur la baisse de la fertilité masculine
dans le monde. La progression de 1% par an des cancers chez
les plus petits, vous confirmez ?
Charles Sultan : Les études épidémiologiques
le soulignent. C'est malheureusement dès la vie intra-utérine
que le bébé d'aujourd'hui est exposé aux
quelque cent mille substances chimiques présentes dans
notre environnement. Des chercheurs américains ont répertorié
les traces de 250 produits dans le sang du cordon ombilical
! Je n'hésite pas à le dire : le nouveau-né
arrive au monde déjà contaminé, y compris
par les pesticides que l'on trouve dans l'air intérieur.
Or ces molécules restent stockées dans les tissus
graisseux de l'organisme. Elles vont se cumuler avec d'autres
substances tout au long de la vie.
N. O. : Et c'est cette interaction qui vous semble
peu ou pas prise en compte par les réglementations...
Lire
la suite... |
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Toxiques
affaires. De quoi se convertir au bio !
"Nos enfants nous accuseront" de Jean-Paul Jaud
Sortie en salle le 5 novembre 2008
Voir
la bande annonce |
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Pesticides : qui sont les vrais rats ? Dans les populations
d'agriculteurs, les tumeurs du cerveau sont trois fois supérieures
à la normale. On a découvert récemment
qu'un pesticide utilisé dans les peintures pour protéger
les coques de bateau était générateur d'obésité.
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2008 - Denise Glaser, c’était Discorama ! |
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Tous les dimanches à 12 h 30, entre "le Jour du
Seigneur" et "la Séquence du spectateur",
le générique de Discorama s'annonce avec le thème
de "J'ai du bon tabac"... Sur le plateau du Studio
4 de la rue Cognacq-Jay, Denise Glaser fait des merveilles.
"Pardonnez-moi cette expression bourgeoise : elle savait
recevoir", dit Guy Bedos. Son style : laisser s'installer
le silence ("Quand on veut que quelqu'un parle, le mieux
est encore de se taire", considérait-elle), et bannir
l'interview au profit de la conversation, se mettant elle-même
en scène par le "je", posant des questions
ouvertes - "Qui êtes-vous ?", "Pourquoi
chantez-vous ?" De Discorama, 300 heures de programmes,
l'un des fleurons de l'INA, on retiendra les larmes de Léo
Ferré : "Ne me faites pas parler de Madeleine, je
serais tout de suite ému." Les aveux cyniques de
Gainsbourg, passé de la chanson réaliste au yé-yé
: J'ai retourné ma veste lorsque je me suis aperçu
que la doublure était en vison." Le dégoût
surréaliste de Dali pour Cézanne, "celui
qui a plongé l'art moderne dans la merde sublime qui
est en train de nous engloutir tous". Tant d'artistes sont
passés dans ce que Denise Glaser appelait son "confessionnal".
De 1959 à 1975, Discorama fait de la productrice l'une
des personnalités les plus influentes du monde du disque
tant l'impact de son émission est fort. "Au début
des années 1960, elle jouissait d'un prestige considérable
et passer dans son émission représentait quelque
chose de très important", confirme Françoise
Hardy. Le cas Moustaki, venu en 1969 présenter "le
Métèque", est éloquent : "La
veille, mon disque ne se vendait pas; le lendemain, il s'en
écoulait 5 000 par jour. Les usines de pressage de disques
n'ont travaillé que pour moi pendant une semaine."
Lire la suite... |
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"Pardonnez-moi
cette expression bourgeoise : elle savait recevoir." Guy
Bedos --- Denise Glaser sombrera dans une pauvreté
matérielle et affective. Déçue par le silence
des artistes qu'elle a si longtemps soutenus, à la fin
de sa vie elle confiait à Dominique Desanti : "Maintenant
qu'ils sont célèbres, il ont oublié..."
Ne jette pas la pierre dans la source où tu t’es
désaltéré ! Le Talmud
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Novembre
2008 - Un anti curé festif... |
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Prévert : « anti-curé festif ! » Siné
--- On lui doit les plus beaux scénarios du cinéma
français : Quai des Brumes, Les Visiteurs du soir, etc.
--- «Un ouvrier, c'est comme un vieux pneu, quand il crève,
on l'entend même pas crever» --- Ce que Prévert
détestait dans la religion, c'est qu'au nom de la foi,
on essaie de soumettre les gens.
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Ce qui frappe, ce sont ses yeux. Dans le regard de Prévert,
il y a tout l'amour mais aussi tout le désespoir du monde.
Jacques Prévert est un pierrot lunaire, la clope en plus.
La parole du poète s'organise autour de ce mégot
qui jamais ne quitte sa bouche. Ouvrant le film de Camille Clavel,
les images d'archives sont particulièrement émouvantes.
Prévert se promène dans les rues du Paris qu'il
aimait tant, échappé de la froide notice d'un
dictionnaire, libéré du carcan guindé de
«la Pléiade». Et quand l'image s'efface,
les témoignages poursuivent cette mise en relief. Lui-même
grand pourfendeur de la calotte, Siné raconte le Prévert
"anti-curé festif", celui qui, lorsque sa fille
ne l'écoutait pas, la menaçait d'un : "Si
tu n'es pas sage, tu iras au ciel." Pour l'éditeur
Jean-Paul Liégeois, "ce que Prévert détestait
dans la religion, c'est qu'au nom de la foi, on essaie de soumettre
les gens". Camille Clavel part du postulat que Prévert
est prisonnier des salles de classe, enfermé dans le
rôle du poète pour enfants. Son film s'attache
à libérer l'homme de tous les combats pour la
liberté, admirablement défi ni par Dan Frank comme
un "anartiste". Frank raconte le Paris des Années
folles, Montparnasse et les premières réunions
des surréalistes. Déjà Prévert refusait
la soumission à toute forme d'autoritarisme, fuyant le
despotisme de Breton. Malicieusement, Frank rappelle qu'à
l'époque, un Picasso n'avait pas de papiers : "Aujourd'hui,
c'est inimaginable et c'est ce qui perd Paris." Du succès
fulgurant de "Paroles" aux plus beaux scénarios
du cinéma français - "le Quai des Brumes",
"les Visiteurs du soir" -, l'œuvre de Prévert
se reconstitue au gré des témoignages. |
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On
redécouvre la force intacte des textes écrits
pour le groupe Octobre lors des grèves chez Citroën
: "Un ouvrier, c'est comme un vieux pneu, quand il crève,
on l'entend même pas crever" et "Ceux qu'on
a trop longtemps traités comme des caniches gardent encore
une mâchoire de loup". Comparant l'auteur de "Barbara"
à Victor Hugo, Bertrand Tavernier donne la définition
parfaite du talent de Prévert : "Il a su transformer
quelques mots en quelque chose qui fait partie de votre vie.
Quand vous l'entendez, vous ne l'oubliez plus, c'est en vous."
Le film atteint son but, nous laissant avec cette question :
Pourquoi n'avoir pas relu Prévert plus tôt ? (Source) |
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Novembre
2008 - Le Palace : du sang sur les paillettes |
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Alors qu'elle rouvre ses portes, la célèbre salle
reste hantée par un meurtre perpétré il
y a 75 ans : l'assassinat de son directeur Oscar Dufrenne. Un
crime jamais élucidé.
Les habitués du Palace aiment le rocambolesque mais ils
ne s'attendaient certainement pas à celui-là.
Ce 25 septembre 1933 vers minuit trente, le comptable du music-hall
cinéma du 8 rue du Faubourg-Montmartre (9e) toque à
la porte du directeur de l'établissement. Pas de réponse.
Il entre et aperçoit sur le sol un corps, caché
sous une carpette. On appelle la police en urgence. Pas de doute
sur l'identité de la victime : il s'agit d'Oscar Dufrenne,
58 ans, assassiné dans son propre bureau vers 22 h 30.
Blessé au crâne par dix-sept coups de queue de
billard, le directeur est mort étouffé sous la
carpette. Absorbé par le film qui était projeté
ce soir-là, le public n'a vu ni entendu quoi que ce soit
qui puisse aider les enquêteurs. Le lendemain, le tollé
est énorme. Dufrenne, ce n'est pas n'importe qui dans
le Paris d'alors. Ce prince de la nuit vibrionne aussi d'activités
le jour : conseiller municipal radical-socialiste du 10e, conseiller
général du département de la Seine, président
du Syndicat des directeurs de spectacles, arbitre au tribunal
de commerce, mécène de diverses œuvres de
bienfaisance... Une sacrée réussite pour cet imprésario
né à Lille dans un milieu modeste et qui, depuis
1914, avait su redonner de l'éclat à plusieurs
grands établissements de la capitale : le Concert Mayol,
le Casino de Paris, l'Empire et bien sûr le Palace. C'est
lui qui a fait redécorer la salle du Palace en rose-rouge
et l'a éclairée somptueusement. La soirée
inaugurale a d'ailleurs frisé l'émeute et depuis,
le succès ne s'est plus démenti. Lire
la suite… |
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Le Palace, et ses stars : Maurice Chevalier, Carlos Gardel,
la Môme Moineau... Il y a 75 ans, Oscar Dufrenne assassiné.
L’assassinat, crime jamais élucidé. ---
Le 25 septembre 1933 vers minuit trente, le comptable du music-hall
8 rue du Faubourg-Montmartre toque à la porte…
du directeur… Oscar Dufrenne, 58 ans, assassiné,
blessé au crâne par 17 coups de queue de billard.
Le marin Paul Laborie a-t-il tué Oscar Dufrenne ?
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Novembre
2008 - En route pour de nouvelles aventures... |
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Nous
devançons les races européennes parce que nous
sommes plus libres qu’elles de choisir les formes de civilisations
qui ne nous appartiennent pas. Henry James – lettres
1897
C'est plutôt lugubre de vivre à l'ère américaine,
à moins qu'on ne soit américain, évidemment
! John Osborne - La Paix du dimanche
L'homme supérieur est celui qui reste toujours fidèle
à l'espérance ; ne point persévérer
est d'un lâche. Euripide - Héraclès
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Charismatique, intelligent, discipliné, le nouveau président,
un Noir pour la première fois, témoigne du changement
profond de la société américaine. Mais
élu en pleine crise financière et sociétale,
sa tâche est immense. N'oublions pas trop vite. Avant
d'imaginer ce qui va arriver, comprenons ce qui s'est passé.
Les feux de la fête sont à peine éteints
que déjà les questions fusent. Sera-t-il à
la hauteur ? Aura-t-il l'expérience, la compétence
? À quand la déception de toutes ces foules transies
? Quand donc le Messie redeviendra-t-il un politicien faillible,
un homme imparfait ? Les sourires ironiques s'esquissent chez
les uns, les sourcils se froncent chez d'autres. Les cyniques
attendent d'avoir rai son, les idéalistes craignent d'avoir
tort. Obama lui-même l'a souvent répété
: "Je suis un écran vierge sur lequel des gens de
tous horizons politiques projettent leur propres vues."
Un test de Rorschach de la politique. Prenez les foules énormes
qu'il a rassemblées tout au long de sa campagne, un phénomène
rare au royaume de la réussite individuelle. Pour les
uns, ces masses portent un enthousiasme qui l'accompagnera à
la Maison-Blanche, qui l'aidera à remettre le pays sur
les rails. Pour d'autres, elles ont au contraire quelque chose
d'inquiétant, d'irrationnel. "Ces vastes foules
m'ont rappelé la politique du charisme qui a démoli
les sociétés arabes et musulmanes, écrit
l'intellectuel d'origine libanaise Fouad Ajami, dans le Wall
Street Journal. Le matin suivant l'élection, la déception
commencera à s'installer parmi la foule des partisans
d'Obama"... Une illusion, Obama ? Un accident ? Tout événement
de cette ampleur comporte une part de hasard. Sans le soutien
de Hillary Clinton à l'invasion irakienne en 2003, Obama
n'aurait jamais pu la déloger, disent les uns. Lire
la suite… |
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Novembre
2008 - L'enfant terrible du baroque |
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Depuis qu'il n'a plus sa crinière folle, Ton Koopman
a moins l'air d'un professeur Nimbus. Mais il est resté
le même bourreau de travail : improvisateur brillant,
claveciniste, organiste, il fait de la musique de chambre, enseigne
le clavecin à La Haye, la musicologie à Leyden,
édite des partitions, dirige son orchestre et son chœur,
l'Amsterdam Baroque, mais aussi des formations modernes, à
Chicago, Amsterdam, Paris, Boston, Berlin... Et pourtant il
vit dans une petite ville pas stressée du tout, non loin
d'Amsterdam, un quartier de grandes maisons cossues posées
sur de vastes jardins, et séparées par des rues
tranquilles où roulent plus de vélos que de voitures.
Deux clavecins sont là, l'humidificateur ronronne. Tout
paraît calme, à jamais. Poussé dehors avec
sa famille par l'abondance de livres, il a dû quitter
les vieux canaux d'Amsterdam, où son maître Gustav
Leonhardt vit toujours. Tout autour de lui, et sur une assez
grande hauteur, la bibliothèque. Ton Koopman est un bibliophile
impénitent. Il achète plus qu'il ne vend, malgré
son nom (koopman veut dire marchand) :"On me téléphone
du monde entier, on me propose des livres. Plus cher que la
normale. Je résiste parfois : les prix montent... J'ai
acheté le premier livre de Couperin, puis deux fois plus
cher le deuxième et le troisième, et quatre fois
plus le quatrième. Je n'achète pas de livres pour
investir - mes enfants le verront peut-être sous cet angle
-, mais parce que je les aime, que je les lis, et que j'en ai
besoin. J'ai beaucoup de partitions, de traités anciens
et de littérature des XVIIe et XVIIIe siècles."
Lire
la suite...
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Claveciniste,
chef d'orchestre, enfant terrible du baroque ! Ton Koopman est
aussi bibliophile. Il achète plus qu'il ne vend (koopman veut
dire marchand !). |
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Novembre
2008 - Le naufrage du Szent István |
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Sur
Arte en novembre
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Le
10 juin 1918, le cuirassé Szent István de la flotte
austro-hongroise est coulé par un torpilleur italien.
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Durant le printemps et l'été 1918, les forces
austro-hongroises engagées dans la Première Guerre
mondiale aux côtés de l'Allemagne subissent défaite
sur défaite. L'empereur Charles Ier, qui a succédé
à François-Joseph, mort en 1916, attend beaucoup
de l'offensive adriatique de ses grands navires de guerre au
nombre desquels se trouve le SMS Szent István. Le cuirassé,
lancé en janvier 1914, est resté plus de trois
ans en rade du port de Pula. Le 9 juin 1918, il appareille enfin
avec le Tegetthoff en vue d'attaquer le barrage du détroit
d'Otrante. Mais le lendemain matin, à 3h15, il est touché
par deux torpilles italiennes. Le naufrage de ce gigantesque
bâtiment est la conséquence d'un enchaînement
dramatique d'incidents. Pour rattraper le retard, le SMS Szent
István force sa vitesse, rejetant bientôt une épaisse
fumée qui trahit sa position et le fait repérer
par un torpilleur italien. Le tireur Luiggi Rizzo à l'origine
de cette action d'éclat est fêté depuis
en héros. Sur le navire en détresse, un autre
homme, l'Autrichien Franz Dueller, se comporte lui aussi de
manière héroïque. Avec les hommes sous ses
ordres dans la chaufferie arrière, il parvient à
maintenir le navire à flot pendant près de trois
heures, permettant ainsi le sauvetage de la plus grande partie
de l'équipage, filmé depuis le Tegetthoff resté
à ses côtés. Parallèlement à
ces images d'archives et à divers documents originaux,
dont le rapport de Dueller conservé à la bibliothèque
de la marine de Pula, des scènes reconstituées
retracent cet ultime engagement avant la fin de la guerre et
l'éclatement de l'Empire austro-hongrois. (Source)
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Novembre
2008 - Esquisses algériennes |
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Où l'on découvre un Pierre Bourdieu certes anticolonialiste,
mais pour qui la rupture avec la France ne s'imposait pas forcément.
C'était, il est vrai, avant la guerre...
Si vous pensez qu'on ne comprend rien à la France contemporaine
sans étudier la guerre d'Algérie ; si vous considérez,
sans pour autant souscrire à sa philosophie, que Pierre
Bourdieu a joué un rôle important dans l'histoire
des idées, il faut lire ces inédits de l'impétueux
sociologue publiés sous le titre "Esquisses algériennes".
Ils datent de l'époque où, très jeune et
avant la guerre, il avait été mobilisé
en Algérie. Ce sont ses premiers travaux, juste après
avoir soutenu sa thèse. Il n'a pas perdu son temps. Deux
ans de séjour et il écrivait, dans la collection
"Que sais-je ?", "Sociologie de l'Algérie".
Il ne doutait pas de lui ? Il n'avait pas tort. Il était,
dans l'ardeur de la jeunesse, passionné par le pays qu'il
découvrait et dont les enseignements allaient orienter
et façonner son parcours. Mais revenons à l'époque
où Pierre Bourdieu voit arriver la guerre. Il n'en a
pas connu les scènes insupportables qu'à ma grande
surprise un auteur nommé Jérôme Monod décrit
dans les lettres à sa mère sous le titre "le
Déchirement" (Fayard). Comme le rappelle Tassadit
Yacine dans sa remarquable introduction des "Esquisses
algériennes", l'univers de Bourdieu va être
la Kabylie, et au-delà de son étude de terrain
il vivra la guerre d'Algérie "comme moment historique
et comme expérience individuelle".
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La jeunesse kabyle de Bourdieu
Pierre Bourdieu (1930-2002) sociologue et professeur au Collège
de France, anticolonialiste…
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Revenons,
donc, à l'époque où, pour une certaine
classe d'âge, Jacques Chirac, Michel Rocard, Pierre Joxe
et plus tard Jacques Derrida se trouvaient mobilisés,
alors que des personnalités politiques comme Alain Savary,
Gaston Defferre, Robert Verdier, du côté français,
engageaient des tentatives de conciliation avec Ferhat Abbas
et même Messali Hadj. Lire
la suite… |
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Novembre
2008 - L'échange |
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"L'échange",
dernier film de Clint Eastwood, encensé par la critique
de la croisette. --- "J’ai revu l’inspecteur
Harry, ma femme ne l’avait jamais vu et ses collègues
se moquaient d’elle ! Elle a aimé… je crois
! En tout cas, elle n’a pas demandé le divorce
!" Clint Eastwood |
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L’échange
Sortie en salle le 12 novembre 2008
Voir la bande
annonce
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Pour
un retour après cinq ans d'absence, on peut dire qu'il
est réussi. L'Américain Clint Eastwood a emballé
mardi 20 mai le Festival de Cannes avec "L'échange",
une fresque sur l'Amérique des années 20 où
Angelina Jolie interprète la mère d'un enfant
kidnappé et se bat face aux institutions. Le matin, la
presse a chaleureusement applaudi ce film long de près
de deux heures vingt, durant lesquelles Angelina Jolie, mère-courage,
joue son meilleur rôle. Produit et réalisé
par Clint Eastwood lui-même, par ailleurs auteur de la
bande-originale du film, "L'échange" s'inspire
d'un fait divers sur lequel l'acteur-réalisateur de 78
ans, quatre fois oscarisé, s'est documenté. Christine
Collins (Angelina Jolie), standardiste et mère célibataire,
subit un jour de 1928 la disparition de son fils âgé
de neuf ans, Walter, à Los Angeles. Cinq mois plus tard,
la police lui ramène un garçon qui prétend
se nommer Walter Collins mais n'est pas le sien. Christine tente
alors de faire éclater la vérité, mais
la jeune femme se retrouve face à une police corrompue,
habituée aux méthodes musclées. Les enquêteurs
décide de boucler l'affaire et enferme la mère
en hôpital psychiatrique. Lire
la suite... |
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11
novembre 2008 - L'horreur des tranchées... |
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1918 – 2008 90 années déjà
"On peut commencer la guerre quand on veut, mais on ne
la finit pas de même." Nicolas Machiavel
--- "La misère, le désespoir de la paix,
la monstrueuse stupidité de toutes ces choses, ces malheureux
sont comme nous, les boches ! Ils sont comme nous et le malheur
est pareil pour tous." Etienne Tanty, 24 ans en 1914
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28
juin 1914, l’attentat de Sarajevo.
Un serbe de 19 ans tire à bout portant sur l’archiduc
François-Ferdinand et son épouse.
"Nous avons tous oublié pourquoi la guerre a commencé.
Même ceux qui l’ont déclenchée en
ont oublié la raison." Hassa El-Cheikh
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L’affrontement 19 mai 1915
"La guerre est une forêt d’explosions avec
de rares sentiers invisibles pour passer à travers :
les trouve qui peut…" Guiseppe Marotta –
Les écoliers du soleil --- "Pourvu que le poilu
ait son tabac, son pinard et une permission de temps en temps."
Jean Mando, soldat au 226e régiment d’infanterie
--- "Les cartouches manquent, nous prenons le fusil des
Allemands, des prisonniers et des morts !" --- "Les
bras, les jambes, tout volait en l’air et les cris affreux…"
Jules Gillet, fils d’un agriculteur vosgien. Il sera
épicier après la guerre.
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6 septembre 1916
"Ma chère mère, je t’envoie quelques
lignes des tranchées… de la boue jusqu’à
la ceinture…" Gaston Biron, 31 ans en 1916
--- "On appelle la guerre un art. C’en est un dans
la même mesure que la schizophrénie ou la peste !"
Oleksander Dovjenko – Journal 1945 --- "Quel
déroulement majestueux, épique dans l’horreur
de ces crachements de flammes de nos gueules d’acier forçant
les leurs à se taire, leur rentrant leur haine dans la
panse accroupie !" Maurice Drans, 23 ans en 1914. il
mènera une vie instable et bohème après l’Armistice.
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24 octobre 1917
Le désastre de Caporetto. L’armée italienne
subit les assauts des Austro-hongrois et des Allemands. "Il
est sans foi ni loi, il est sans feu ni lieu, celui que réjouit
la glaciale horreur de la guerre intestine." Homère
- Iliade
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Verdun – L’apocalypse
Dix mois de combat de février à décembre
1916.
220 000 morts, 496 000 blessés.
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C’est
une guerre dont nul n’avait imaginé l’ampleur
incomparable, la longueur, l’étendue. Des souffrances
indicibles, des grandeurs héroïques et des morts
par millions. Des hectares de terres labourées par les
bombardements ; des villages dont il ne reste que le nom. Des
listes interminables gravées sur la pierre usée
des monuments aux morts qui s’élèvent dans
la moindre commune. La Grande Guerre devait être la dernière
: parce que ceux qui l’ont faite n’imaginaient pas
que la folie des hommes puisse aller jusqu’à renouveler
un tel massacre, recommencer de telles destructions. Elle a
modelé l’histoire de notre siècle en suscitant
l’avènement du communisme soviétique et
la montée de la barbarie hitlérienne. Elle a provoqué
l’éclatement des empires, l’abaissement de
l’Europe, l’irruption des Etats-Unis sur la scène
internationale.
Source : Le
figaro hors série, la Grande Guerre - Écouter
également l’émission sur Canal
Académie |
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Novembre
2008 - Comme des papates ! |
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Pêle-mêle, des biographies du président de
la République, des chroniques des jeux Olympiques de
Pékin, etc. Chaque année, en France, des machines
broient 100 millions de livres dans des usines sous haute surveillance…
Écrivain est le seul métier avec celui de gouverner
qu'on ose faire sans l'avoir appris. Alphonse Karr
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Septembre, saison des feuilles imprimées. 700 romans
paraissent. Parmi eux, un a la chance de retenir l'attention
des médias. L'auteur est déjà connu. L'éditeur
mise sur lui, n'hésite pas à se lancer dans de
gros tirages, mobilise les chroniqueurs amis. Les piles s'entassent
dans les Fnac. C'est un récit puissamment original, c'est
une autobiographie bouleversante. L'auteur le signe dans des
Salons du Livre, entouré de la déférence
des lecteurs et des attachés de presse. Mi-octobre, six
semaines plus tard, loin de Saint-Germain-des-Prés. Les
prix littéraires ne sont pas encore décernés.
Un poids lourd descend une rue de Vigneux, entre Ville neuve-Saint-Georges
et Orly. Arrivé aux lisières des cités
que l'on appelle "sensibles", il franchit les portes
d'une entreprise spécialisée dans le recyclage
de matériaux. Le camion décharge une benne remplie
de 10 tonnes de livres. 10 tonnes de livres roulent sur le béton
comme 10 tonnes de pommes de terre. N'importe quels livres,
en vrac. Pêle-mêle, des biographies du président
de la République encore chaudes, des chroniques des jeux
Olympiques de Pékin, des cahiers de devoirs de vacances,
des romans de présentateurs de télévision
écrits par des mercenaires, des livres pour enfants,
des fiches cuisine, des encyclopédies. Dans le tas, 10
000 exemplaires de la bouleversante autobiographie. 10 000 fois
l'objet unique, le précieux reliquaire des aveux intimes
et des pensées délicates. Un bulldozer pousse
les 10 tonnes de mots sur un tapis roulant. Le tapis roulant
les monte vers le cylindre de la broyeuse, qui les avale. Ils
disparaissent. On entend le bruit des roues dentées qui
les déchirent. Fini les simagrées. Lire
la suite… |
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Novembre
2008 - Le siècle des socialistes |
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Il y a toujours des moments de grâce quand on ressort
les albums de famille. Ce "Siècle des socialistes"
rediffusé par La Chaîne Parlementaire en procure
quelques-uns. Ce sont ces poulbots qui dansent devant une caméra,
il y a près de cent ans, ravis d'être filmés,
et l'un d'eux soudain lève le poing, bras cassé
?- le geste du prolétariat qui se lève, dans une
France où la troupe tire encore à vue sur les
grévistes. C'est la silhouette de Léon Blum nommé
chef du gouvernement provisoire en 1946. Blum, le socialisme
fait homme, qui a survécu à la haine de tant de
salauds (ah ! l'ignominie justement rappelée du chef
communiste Thorez, confortablement réfugié chez
Staline, publiant un libelle sur Blum, traité de "chacal"
, au moment même où le socialiste affrontait la
justice de Pétain). Blum, qui revient juste de déportation,
visiblement au bout de ses forces, et qui souffle, magnifique
chuintement, qu'il va essayer, une dernière fois, de
servir son peuple... Ou le même Blum, en 1935, onze ans
plus tôt, forçant sa voix pour entraîner
les siens dans une manifestation antifasciste, à l'aube
du Front populaire - et il s'écroule, épuisé
d'avoir crié, des bras amis le redressent... C'est ce
regard amoureux que Jean-Pierre Chevènement porte sur
François Mitterrand, un jour de 1972, tandis que le nouveau
leader des socialistes récite le poème d'Aragon,
"la Rose et le Réséda", "(...)
et qui vivra verra / Celui qui croyait au ciel / Celui qui n'y
croyait pas", pour célébrer la diversité
de l'union de la gauche... Mitterrand redonnait vie au socialisme
français par son verbe, son sourire tout en oeillades
papillonnantes, et Chevènement, beau ténébreux
à la chevelure foisonnante, le plus doué des jeunes
de la famille, alors, se trouvait un maître. |
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Le
siècle des socialistes
en novembre sur La chaîne parlementaire
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25 mai 1913, le Pré-Saint-Gervais. La foule se presse
pour venir écouter Jean Jaurès. --- Les idées
ne souffrent pas. Ce sont les hommes qui sont à plaindre
! Svetlana Alexievitch
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Mais
aussi cette violence dans les regards, entre Jospin et Fabius,
lors du congrès de Rennes de 1990... On feuillette ainsi
l'album des socialistes. On se souvient, au rythme de riches
images d'archives, on se rengorge et on est triste. Jaurès
fut tué en 1914 alors qu'il voulait empêcher la
guerre, et son rival, Jules Guesde, pourtant marxiste intransigeant,
entra aussitôt dans un gouvernement d'union sacrée,
apportant la caution des socialistes à la grande boucherie.
Blum offrit les congés payés au peuple, mais son
gouvernement se brisa sur l'économie. Trop de socialistes
au pacifisme dévoyé se rallièrent à
Pétain en 1940, mais Daniel Mayer et quelques jeunes
militants sauvèrent l'honneur dans la Résistance
avant de reconstruire le parti. Guy Mollet fut élu pour
faire la paix en Algérie mais finit par y envoyer un
proconsul à poigne, Robert Lacoste, qui incarna l'ordre
colonial et la répression. Mitterrand bouleversa la France
en promettant de rendre le pouvoir au peuple et devint le monarque
le plus accompli de la République. (Source)
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Novembre
2008 - Les "saigneurs" de la finance... |
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Les
seigneurs de la finance - Ni remords, ni excuses. Certains,
à la faveur du krach, continuent de s'enrichir ! "Si
les gens savaient ce qu'on gagne, on rétablirait la guillotine
et des têtes valseraient sur des piques." Un
banquier |
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Au désespoir ! À la ruine ! À ces marchés
stupides qui me permettent de m'enrichir ! Simon Cawkwell nous
reçoit dans son grand appartement dans le quartier chic
de South Kensington, à Londres, et, en hôte attentionné,
insiste pour sabrer le champagne et lever un toast en l'honneur
du krach. Ce n'est pas tous les jours qu'on trinque avec le
diable ! Avec ses 150 kilos débordant de sa chaise, ses
chaussettes rouge vif, ses quatre écrans d'ordinateur
où défilent non-stop les cours de la Bourse, le
personnage rayonne d'une aura falstaffienne. D'ailleurs, son
surnom à la city, c'est "Evil Knievil", alias
"le chevalier du mal" ou quelque chose d'approchant.
"Les krachs, j'adore, il n'y a pas de périodes plus
excitantes. J'ai connu celui de 1987, mais j'étais moins
riche à l'époque, je ne pouvais pas miser de grosses
sommes. Cette crise-là est bonne, très bonne,
pour mes affaires. Évidemment, il va y avoir beaucoup
de chômage, des années de récession. Mais
moi, je vais gagner beaucoup d'argent." Cawkwell fait partie
du club sulfureux des short sellers, ces spéculateurs
qui ont joué à la baisse les valeurs bancaires.
Lui, il s'est attaqué à la banque anglaise Northern
Rock. Et se rappelle encore avec délice ce jour d'août
où il a entendu que la Banque d'Angleterre allait la
renflouer. "J'ai compris que cela sentait mauvais et qu'il
y aurait beaucoup à se faire." Northern Rock a ensuite
plongé, n'échappant à la faillite que par
une nationalisation in extremis. Se sent-il coupable ? "Mais
pourquoi, ma chère ? Je serais bien stupide de ne pas
en profiter." Lire
la suite… |
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Novembre
2008 - Au doigt et à l'œil ! |
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L’american way of war
en novembre sur France 2
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En
1961, lors de son discours d'adieu, le président Eisenhower
mettait en garde son successeur et la nation américaine
contre le pouvoir croissant des militaires et les liens étroits
qu'ils entretenaient avec les fabricants d'armes. Quarante ans
plus tard, le complexe militaro-industriel américain
a joué un rôle essentiel dans le déclenchement
de la guerre en Irak. Mais sa puissance se manifeste aussi à
travers la présence sur le terrain de milliers de "privés".
Certes, la guerre en Irak est menée par une armée
de métier, mais elle est assistée par d'autres
forces plus ou moins bien identifiées, nébuleuse
d'agents de sécurité et de mercenaires recrutés
par des sociétés privées. (Source) |
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Selon l’historien canadien Gwynne Dyer, spécialiste
des questions militaires, la guerre en Irak n’a rien à
voir avec la lutte contre le terrorisme mais "vise à
imposer les États-Unis comme le pays auquel il faut obéir
!" |
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Novembre
2008 - Écolos radicaux |
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Les
purs et durs de l’écologie
Tipi en terre construit selon le feng-shui
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On la voit de loin. L'éolienne domestique de Frédéric
Gens se dresse à la sortie du bourg du Pellerin, en Loire-
Atlantique. Cet agent commercial se chauffe et s`éclaire
à la force du vent. Dans le village, on le regarde comme
un personnage atypique. Frédéric se déplace
en véhicule électrique, n'a que des ampoules à
basse consommation et achète local. "J`ai la chance
d`avoir un jardin, dit-il, mais, en ville, rien n`est impossible
non plus." Comme le disent ses camarades écolos,
tout est une question de volonté. Ainsi, en plein centre
de Paris, Michel et Estelle, animateur de centre aéré
et bibliothécaire, vivent eux aussi en harmonie avec
la planète. Leur énergie? Elle provient d'Enercoop,
un fournisseur d'électricité verte organisé
en coopérative. Le couple jette ses déchets dans
un lombri-compost - une jardinière remplie de vers, qui
suscite généralement une moue dégoûtée
chez les novices: "Grâce aux vers qu'on récupère
dans des jardins partagés, les détritus ne fermentent
pas. Si tous les Parisiens disposaient de ce système,
on pourrait réduire d`un tiers le volume des poubelles
de Paris", rêve Michel, dans son salon peuplé
de meubles de récupération. Une gageure de vivre
ainsi dans la capitale ? "Il suffit de s'organiser,
rétorquent Erwan, ingénieur en électronique,
et Sandrine, employée dans une banque d'affaire, installés
à Puteaux, en proche banlieue. Lire
la suite...
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Novembre
2008 - Jamais un vieux con ! |
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Il était à "l'Obs" depuis un an. "Charlie-Hebdo"
avait cessé de paraître. On était en 1982.
Reiser commença à se plaindre d'une jambe. "J'ai
mal à la patte", disait-il. Il alla voir un toubib,
puis un autre. Un autre encore. Ils ne le soulageaient pas.
Il avait fini par s'adresser à un rebouteux. L'année
se passa. Quand on le connaissait bien, même s'il dissimulait
du mieux qu'il pouvait, il alertait, il faisait peine. Un jour,
sortant de sa voiture, sa jambe s'écroula sous lui. On
le releva. Il fut transporté à l'hôpital.
Cancer des os. Les ânes n'avaient rien soupçonné.
Il survécut huit mois, jusqu'il y a tout juste vingt-cinq
ans. 5 novembre 1983. Il aura toujours 42 ans. Ses dessins non
plus n'ont pas pris d'âge. Gros Dégueulasse, Jeanine,
ses personnages et ses albums sont frais comme au premier jour.
Ses titres sont célèbres : "On vit une époque
formidable", "Vive les femmes !", "Ils sont
moches", "la Vie au grand air". Les anciens en
parlent avec émotion. Les jeunes feront bien d'y aller
voir. Reiser, c'est un frère. Fils d'une fille-mère.
Sorti du collège en cours d'année, à 15
ans révolus, fin de sa scolarité obligatoire,
pour aller gagner sa vie. Il y va, dans le même temps
propose des dessins à la grande presse, qui n'en veut
pas, à la moyenne presse, qui n'en veut pas non plus,
à la petite et, pour finir, à la presse de rue.
C'est là qu'ils sont pris par Cavanna. Il a 17 ans, peut-être
encore 16. T'avais pas de père ? T'en voilà un.
Ce Cavanna, François de son prénom, était
flanqué d'un Georges Bernier, futur Professeur Choron
et futur patron de presse, professeur qui n'a pas plus de diplômes
que Jean-Marc Reiser. T'avais enfin trouvé un père
? T'en voilà deux. Lire
la suite...
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Reiser, 25 ans après sa disparition
À la veille de sa mort, il disait : "Je ne serai
jamais un vieux con !"
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Novembre
2008 - Rachel |
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Bien avant Maurice Chevalier, Édith Piaf ou Yves Montand,
qui y sont parvenus, une Française a ambitionné,
sur scène, de conquérir l'Amérique. Ce
fut Rachel, en 1855. Elle était la plus grande des tragédiennes,
et sa tournée "au pays des dollars et des chimères"
fut une tragédie. Sur les acteurs et chanteurs du siècle
suivant, Rachel avait pourtant l'avantage et le privilège
de vivre à une époque où le français
était encore une langue presque universelle. Bien avant
de partir pour le Nouveau Monde, l'icône du Théâtre
Français avait joué Corneille et Racine de Londres
à Saint-Pétersbourg ; elle récitait
des vers à la reine d'Angleterre ; incarnait Phèdre
devant l'empereur Nicolas Ier et l'Hermione d'"Andromaque"
devant le roi de Prusse ; à Moscou et à Vienne,
on s'arrachait des bustes à son effigie. Parmi ses innombrables
admirateurs, les écrivains Musset, Chateaubriand, Hugo,
Lamartine, Dumas gravaient sa légende et se répandaient
sur son jeune génie - à 20 ans, celle qui était
née dans la misère avait en effet atteint la fortune
et la gloire. "Elle joue la tragédie, écrivait
Stendhal, comme si elle l'inventait." À son tour,
l'Amérique allait-elle être sensible à la
tragédienne petite, osseuse et noire que les grands rôles
transfiguraient jusqu'à la sauvagerie, jusqu'à
l'incendie ? Car elle brûlait les planches. De l'autre
côté de l'Atlantique, ce fut la douche froide.
Partie avec une troupe de vingt comédiens pour donner
"Horace", "Andromaque", "Bajazet"
ou "Adrienne Lecouvreur" de New York à Philadelphie,
de Boston à Charleston, la tournée se terminant
à La Havane, Rachel, alors âgée de 34 ans,
dut affronter un public souvent maigre, peinant à comprendre
le français, allergique aux excès de jeu pour
lesquels, à Paris, on l'adulait, et plus attentif "aux
cotes des Bourses européennes qu'aux beautés de
l'art". |
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En 1855, la plus célèbre actrice française
débarque à New York. "Elle joue la tragédie
comme si elle l'inventait." Stendhal --- À
20 ans, celle qui était née dans la misère
avait atteint la fortune et la gloire. --- "J'en veux à
ce peuple américain qui se laisse prendre aux habiles
réclames du premier charlatan venu et court à
des spectacles grossiers…" Jules Chéry
- comédien --- Ses admirateurs étaient :
Musset, Chateaubriand, Hugo, Lamartine.
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Très
vite, la maladie ajoute à la disgrâce: rongée
par la phtisie, l'orgueilleuse Roxane perd sa voix, la fière
Hermione s'épuise en quintes de toux, elle n'arrive plus
à chanter "la Marseillaise" et c'est à
Charleston qu'elle s'écroule, jouant pour la dernière
fois la mort d'Adrienne Lecouvreur. Lire
la suite... |
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Novembre
2008 - La Nuit de cristal |
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Sur Arte en novembre
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Le 9 novembre 1938, la terrible Nuit de cristal fut déclenchée
par le meurtre d'un diplomate allemand par le jeune juif polonais
Herschel Grynszpan.
Le 9 novembre 1938, à l'appel du ministre de la Propagande
dénonçant un «complot juif», les militants
nazis - SA, SS et Jeunesses hitlériennes - s'en prennent
aux synagogues et aux biens des juifs : 267 lieux de cultes
sont incendiés, 75 000 magasins détruits et plus
de 30 000 personnes sont arrêtées. C'est la Nuit
de cristal. L'acte est gravé dans les mémoires
mais les circonstances de cette tragédie sont méconnues.
Ce documentaire-fiction dévoile le destin de celui qui
fut à l'origine de cette nuit : Herschel Grynszpan. Deux
jours plus tôt, ce jeune juif polonais, réfugié
clandestinement en France, avait assassiné un attaché
de l'ambassade allemande. Grynszpan fut incarcéré
en France, libéré lors de la débâcle,
récupéré par Vichy, livré à
Berlin, puis déporté à Oranienburg-Sachsenhausen,
où il mourut. (Source)
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Lire
également les réponses de Robert Badinter à
propos de ce documentaire.
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La
Nuit de cristal, c’est les vitrines brisées des synagogues,
des magasins et des appartements juifs. Le 7 novembre 1938, Herschel
Grynszpan, 17 ans, Juif polonais réfugié en France,
tire à bout portant sur un conseiller de l’ambassade
d’Allemagne à Paris. Il servira de prétexte
aux nazis pour déclencher dans la nuit du 9 au 10 novembre
1938, la Nuit de cristal à Berlin où 30 000 juifs
furent envoyés dans les camps de concentration… |
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Novembre
2008 - La clémentine de Corse |
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Elle nous vient de l'autre rive de la Méditerranée,
fut élaborée, il y a un siècle, dans la
plantation d'un orphelinat de Misserghin, près d'Oran.
Le frère Clément, responsable des pépinières,
y découvre un arbre sauvage dont le fruit est prisé
des enfants, mais différent de ses mandariniers, avec
lesquels il tente une greffe. Il donne au nouveau fruit son
nom au féminin. La Corse offre à la clémentine
un climat tempéré, une pluviométrie et
une hygrométrie élevées qui lui confèrent
sa couleur orangée, son goût fin, son parfum tenace.
La production se localise dans la plaine orientale de l'île
de Beauté. Altitude, pente et proximité de la
mer sont des données importantes pour la production.
On aime son goût acidulé, son jus très frais,
son absence de pépins. Parée de longues feuilles
vertes effilées, habillée d'une fine peau orange,
elle signe la simple beauté d'un fruit de la Méditerranée.
La clémentine de Corse bénéficie de l'IGP
(indication géographique protégée) depuis
2007. Il s'en produit 16 000 tonnes par an entre la fin de l'automne
et le milieu de l'hiver, au bon moment et en pleine maturité.
(Source)
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Elle nous vient de l'autre rive de la Méditerranée,
il y a un siècle. Elle fut élaborée dans
la plantation d'un orphelinat de Misserghin, près d'Oran.
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Novembre
2008 - Les enfants de Don Quichotte (acte 1) |
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Augustin Legrand, un esprit rebelle --- Les enfants de Don Quichotte
"Un pari fou" --- Le cri du pauvre monte jusqu’à
Dieu mais il n’arrive pas à l’oreille de
l’homme. Lamennais – prêtre en 1816.
Il rompit avec Rome en 1834.
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Sortie en salle le 22 Octobre 2008
Voir
la bande annonce
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La
loi DALO, c'est quoi ? DALO est un acronyme qui signifie "Droit
Au Logement Opposable". Il s'agit en fait de la loi votée
le 5 mars 2007 au Parlement, qui met le logement au même
rang que le droit à l'éducation ou à la
santé. Elle stipule notamment que "Le droit à
un logement décent et indépendant, [...], est
garanti par l'État à toute personne qui, résidant
sur le territoire français de façon régulière
et dans des conditions de permanence [...], n'est pas en mesure
d'y accéder par ses propres moyens ou de s'y maintenir"
Le droit au logement opposable génère ainsi la
possibilité d'entamer un recours contre l'État
dans le cas où ce dernier ne proposerait pas un logement
décent dans un délai imparti à un ménage
qui en aurait la nécessité. En d'autres termes,
déclaré responsable par la Justice, l'État
se verrait alors contraint à l'indemnisation du plaignant.
L'application de cette loi est définie selon deux grandes
étapes : dès la fin de l'année 2008, le
droit au logement opposable pourra concerner les personnes les
plus démunies : SDF, femme seule ayant à charge
un enfant, ainsi que les revenus les plus modestes. |
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La
seconde étape, prévue au 1er janvier 2012, précise
que le droit au logement opposable s'étendra à
toutes les personnes dont le logement sera jugé insalubre,
indigne ou dangereux.
Chronologie d'une mobilisation : Le vote de la loi DALO est
en grande partie dû à la mobilisation de l'association
des Enfants de Don Quichotte, qui commença à attirer
l'attention des pouvoirs publics et surtout de l'opinion dès
le mois d'octobre 2006, début de l'action menée
par Augustin Legrand et Pascal Oumaklouf. Le 16 octobre, ils
installent une centaine de tentes le long du canal Saint Martin
à Paris. La veille de Noël, l'association rédige
une charte, très vite signée par de nombreuses
associations et par les partis politiques. Lire
l’article… |
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Novembre
2008 - L’œil du maître |
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Exposition MONET : L’ŒIL IMPRESSIONNISTE
Musée
Marmottan Monet
16 octobre 2008 au 15 février 2009
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Nous connaissons l'évolution de sa maladie grâce
à ses correspondances avec son chirurgien et Georges
Clemenceau.
En 1912, le peintre impressionniste constate qu'il souffre d'une
cataracte. Après son opération, il se plaint de
voir un monde trop jaune, trop bleu.
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En
1912, le peintre impressionniste constate qu'il souffre d'une
cataracte. L'exposition du Musée Marmottan met en lumière
l'avant et l'après de sa maladie.
Une cinquantaine de tableaux de Monet réunis au Musée
Marmottan : l'événement n'aurait rien d'exceptionnel,
même si plusieurs œuvres viennent de musées
des régions ou de collections étrangères.
Voici pourtant une exposition qui présente un caractère
passionnant puisqu'elle se propose d'explorer le regard du peintre.
Comment ? D'abord en mettant en évidence des thématiques
(les clartés, les couchers de soleil, les ombres colorées,
la perspective linéaire) soulignant les différentes
techniques utilisées par le peintre. Celles-ci vont être
modifiées lorsque Claude Monet est atteint de cataracte.
Quelles ont été les conséquences de cette
affection ? Dans le catalogue qui accompagne cet accrochage,
des scientifiques (le Pr Jacques-Louis Binet, le Pr Alain Cabanis,
ainsi que Michael F. Marmor, professeur d'ophtalmologie à
la Stanford University) s'attachent à décrire
ce qu'elles furent. Dans le même ouvrage, le docteur Philippe
Lanthony décortique la vision de Monet. Nous lui avons
demandé son diagnostic. Lire
la suite... |
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Novembre
2008 - Du rêve à la réalité |
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Toni Morrison, prix Nobel de littérature 1993.
Née le 18 février 1931 à Lorain, Ohio,
prix Pulitzer en 1988 pour son roman : Beloved. --- La spécificité
américaine ne tient pas à l'esclavage, qui était
commun, mais à l'infériorité décrétée
à cause de la race.--- Quand Obama dit : «Il ne
s'agit pas d'Amérique rouge ou bleue, mais des États-Unis
d'Amérique, entraidez-vous», il traverse les lignes
raciales. Toni Morrison
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Entretien avec un prix Nobel de littérature
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Jamais
la grande dame des lettres américaines ne s'était
ainsi impliquée dans la bataille politique. Parce que
l'élection d'un président noir aurait une immense
portée symbolique ? Sans doute. Mais surtout parce qu'après
les désastreuses années Bush l'Amérique
a l'occasion, le 4 novembre, de renouer avec le meilleur de
son histoire.
Le Nouvel Observateur : Pour la première fois
de votre vie, vous soutenez publiquement un candidat : Barack
Obama. Pas parce qu'il est noir, écrivez-vous, mais parce
qu'il possède «une imagination créatrice
qui, associée au brio, égale la sagesse».
C'est assez inattendu de créditer de sagesse un jeune
politicien dont l'un des points faibles est le manque d'expérience...
Toni Morrison : Je ne crois pas que la sagesse découle
de l'expérience. J'ai connu de jeunes enfants qui étaient
sages. La connaissance, cela s'accumule; l'expérience,
on peut l'acquérir en faisant son métier. La sagesse,
c'est très différent. Cela ne s'apprend pas, personne
ne peut vous l'enseigner. C'est une sorte de perspicacité,
presque un don, la capacité qu'ont certaines personnes
de combiner des éléments épars et d'analyser
une situation mieux que les autres. J'ai rarement vu cette qualité
chez les politiciens. Chez les artistes, peut-être, quand
ils ne connaissent rien à part ces trois ou quatre choses.
C'est le véritable génie, couplé à
la créativité, qui produit la sagesse, qu'on a
pris l'habitude d'associer à l'âge : «le
vieux sage»... Lire
la suite… |
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Novembre
2008 - Eyengui, le dieu des rêves |
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Documentaire : Eyengui, le dieu des rêves
sur France 5 en novembre
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L’endroit où nous vivons est devenu mauvais, il
y a moins d’animaux, nous avons faim, et dans notre sommeil,
nous ne rêvons plus. » |
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Dans la jungle africaine, rencontre avec le peuple des Pygmées
Baka, dont la subsistance est de plus en plus menacée
par la dégradation de son habitat.
Perdus dans les profondeurs de la jungle du Cameroun, les Pygmées
Baka sont menacés par la destruction progressive de leur
habitat, la diminution du gibier et l'apparition de nouvelles
maladies. Les anciens ne voient plus dans les rêves et
les Pygmées pensent que leur unique espoir de pérennité
est de rétablir le contact sacré avec Eyengui,
le dieu de la jungle. Ce film raconte la quête poignante
du peuple pygmée pour retrouver les esprits d'antan et
protéger ses traditions. Les Pygmées entrent en
communication avec les gorilles, qui les guident dans ce voyage
vers les esprits. Petit à petit, les 200 Pygmées
de la tribu comprennent qu'il leur faut disparaître au
plus profond de la jungle, loin du monde moderne. (Source) |
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