Janvier 2009

 
Janvier 2009 - Le dollar depuis les origines…
 
 

Si vous voulez savoir la valeur de l’argent, essayez donc d’en emprunter ! Benjamin Franklin --- À mauvais payeur, mauvaises garanties. Homère – L’Iliade --- Le dollar, c’est notre monnaie, mais c’est aussi notre problème ! John Connally, secrétaire au trésor de Nixon --- Les créanciers ont meilleurs mémoire que les débiteurs. Benjamin Franklin --- L’argent bouleverse les empires et fait s’écrouler les grandes cités. Miron Costin
 

Sur France 5 en janvier
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Si, dans vos bonnes résolutions pour l'année 2009, vous avez décidé de comprendre enfin quelque chose au monde de la finance, ce documentaire est pour vous. Au cœur de la crise, France 5 a choisi de faire une pause très pédagogique. Pas de jargon, de termes savants, de franglais dans le film d'Alain Lasfargues. Le réalisateur a pris le parti de la simplicité pour décrypter le premier rouage de la finance : le dollar, symbole de l'efficacité économique des États-Unis pour les uns, de leur impérialisme pour les autres... Pour décrypter le mythe, Alain Lasfargues commence par un instructif retour historique, n'hésitant pas à ressusciter Alexander Hamilton, le premier secrétaire au Trésor (l'équivalent du ministre des Finances aux États-Unis), ou les présidents Thomas Jefferson et Abraham Lincoln, campés par des acteurs en costumes d'époque. Un peu kitsch, le procédé pédagogique est efficace. (...) L'histoire débute le 4 juillet 1776, avec la signature de la déclaration d'indépendance des États-Unis. La toute nouvelle nation américaine, qui a besoin d'argent, adopte d'emblée la monnaie papier. Une Banque centrale est créée, mais son rôle se limite à agréer les banques locales émettant la monnaie. Les billets pullulent, y compris les faux ! C'est Abraham Lincoln, après la guerre de Sécession, qui mettra fin au désordre en décidant que seule la Réserve fédérale est autorisée à battre monnaie. Les billets seront verts, la couleur la plus difficile à contrefaire. Lire la suite...

 
Janvier 2009 - Panique à Détroit !
 
 
Le "vert" est partout : sur les stands, les carrosseries, les gigantesques panneaux d'affichage promotionnels. Au Salon de l'Automobile, qui se déroule du 11 au 25 janvier à Detroit, chaque exposant s'affirme plus écolo que le voisin. Toyota y a dévoilé une Lexus hybride ainsi que sa nouvelle Prius III, avec toit solaire optionnel. Le japonais annonce même une voiture électrique rechargeable pour les flottes commerciales américaines dès la fin de l'année ! General Motors mise sur sa Chevrolet Volt électrique (promise pour 2010). Quant à Ford (Fusion), Honda (Insight) et Hyundai, ils alignent les modèles hybrides... Dans le tunnel que traverse l'industrie automobile, le vert est devenu la couleur de l'espoir. Mais comment mener cette coûteuse rupture technologique quand la crise pousse tous les constructeurs (y compris Toyota !) dans le rouge ? Après un effondrement dramatique en 2008 (-30% en décembre), les ventes de voitures devraient encore reculer cette année de 12,3% aux États-Unis et de 14,9% en Europe, selon le cabinet JD Power. Même les marchés émergents ralentissent, tandis que la France tient ses "états généraux" de l'automobile (voir encadré). Du coup, le Salon de Detroit brille aussi par ses absents : Nissan, Mitsubishi, Land Rover, Rolls Royce, Porsche et Ferrari ont fait défection. Pour remplir l'espace, les organisateurs angoissés ont convié des "nains" du secteur : le producteur californien de bolides électriques Tesla, et les chinois BYD et Brillance. Lire la suite...
 

Cadillac Ranch sur la 66 --- Panique à Detroit… Risque de faillite de General Motors et de Chrysler.
Un homme de génie ne commet pas d’erreurs, ses erreurs sont volontaires et sont les portails de la découverte. James Joyce
 

 
Février 2009 - Les entrailles de New York
 
 

Ils habitent un univers labyrinthique fait de galeries et de tunnels, dans les profondeurs de New York.
On les appelle "les taupes".
 
Plongée dans le ventre de New York, à la rencontre d'une population d'invisibles. Sous la ville, à l'abri des regards et de la lumière, des clochards se terrent. Une descente aux enfers à couper le souffle.
Pour les rencontrer, il faut emprunter des escaliers oubliés, descendre dans des stations de métro désaffectées, soulever des bouches d'égout, s'enfoncer dans les profondeurs, là où la lumière n'ose même plus entrer. Pour les rencontrer, il faut le vouloir. "Pour ceux du haut, ceux du bas appartiennent à une légende, à une rumeur urbaine", annonce en préambule Jean-Pierre Darroussin, voix off du documentaire. Pourtant, ils existent bel et bien. "On les surnomme les hommes-taupes." C'est sous les gratte-ciel de béton, dans des dédales de couloirs sombres et humides, que ces sans-abri ont élu domicile. Les "exclus du rêve américain". C'est une vraie ville sous la ville, où des ombres fourmillent au milieu des rats et des détritus. Combien sont-ils ? Difficile à dire. Dans les années 90, on estimait à 5 000 âmes la population vivant dans les boyaux du parc Riverside, qui longe le fleuve Hudson. Tout a commencé en 1973 avec le retour au pays des vétérans du Vietnam, sans le sou et sans abri. Les rues de New York ne pouvaient même plus leur offrir un endroit pour dormir. Tous les bancs publics étaient déjà squattés. Seule solution : se réfugier dans les entrailles de la ville, d'où nul ne pouvait les déloger. Il faudra attendre vingt ans et un attentat dans un parking qui fit un millier de blessés pour que "les gens d'en haut" découvrent avec effroi la vie insoupçonnable qui fourmillait sous leurs pieds. Lire la suite…

 

 
Février 2009 - Marc Fiorentino, l'ancien golden boy
 
 
L'ancien golden boy de la place de Paris lève le voile d'un capitalisme financier qui ignore l'éthique, méprise la création de valeur et n'adore que l'argent. Il a misé sur le pétrole, spéculé sur les monnaies, gagné des millions, encaissé des paumes colossales, s'est "refait"... avant de tout reperdre. Marc Fiorentino aime l'odeur de l'argent, la folie des marchés financiers, l'excitation du jeu. Et il assume : "Aujourd'hui, tout le monde retourne sa veste. Moi, je déteste les repentis." Pas du genre à jouer les tartufes, façon Jean-Marie Messier, qui, en pleine renaissance médiatique, brûle sans vergogne ce qu'il a adoré avec un livre de «moralisation du capitalisme». L'"hypocrisie pseudo-éthique" de l'ancien patron de Vivendi tout comme les volte-face keynésiennes de Sarkozy l'exaspèrent. "Fustiger les hedge funds [fonds spéculatifs] et les marchés fous quand on en a été l'un des protagonistes, c'est franchement grotesque." Ni rédemption donc, ni plaidoyer pro domo pour ce virtuose des marchés financiers : "Quand on est croupier, il ne faut pas faire croire qu'on travaille pour l'Armée du Salut." Sa fille de 14 ans est allergique à la finance. Son fils, à peine plus vieux, ne veut pas entendre parler de marchés. Alors, à l'approche de la cinquantaine, l'ancien trader devenu banquier, qui décrypte régulièrement les mystères de la finance sur BFM, a écrit un roman inspiré de son expérience pour faire "partager sa passion". Pour démystifier aussi l'univers de la spéculation, rendu, dit-il, "artificiellement complexe". Dix ans déjà qu'il a décroché, mais, tel un toxico en manque, Marc Fiorentino ne peut s'empêcher, chaque fois qu'il flaire un bon coup, de miser sa cassette personnelle pour avoir sa dose d'adrénaline. Lire la suite…
 
Ses perles : "Aujourd'hui, tout le monde retourne sa veste. Moi, je déteste les repentis." --- "Quand on est croupier, il ne faut pas faire croire qu'on travaille pour l'Armée du Salut."
Les vices sont comme les bestiaux qui s’engraissent jusqu’à ce qu’ils soient bons pour la tuerie… Ben Jonson - Volpone
 

 
Janvier 2009 - Un europhobe à la tête de l'Europe
 
 

"Laissons les gens être tchèques, polonais, italiens, danois et ne cherchons pas à faire d'eux des Européens."
2003 : Élu président de la République.
2008 : Réélu à la présidence.
Se considérer soi-même comme différent des autres hommes est mauvais, mais il est juste d’espérer que l’on ne restera pas toujours semblable aux hommes ordinaires - Yoshida Shôin
 
Depuis le 1er janvier, présidence de l'Union européenne oblige, le drapeau bleu frappé des douze étoiles flotte, au côté des couleurs tchèques, sur tous les bâtiments officiels pragois. Tous ? Non, car le Château et son locataire résistent encore et toujours à l'envahisseur communautaire. Du haut de son palais qui domine Prague et ses merveilles d'architecture baroque, le président de la République, Vaclav Klaus, n'en finit plus de jeter l'anathème sur l'UE au moment même où son pays en prend les rênes. A 67 ans, Klaus n'a rien perdu de sa raideur : sourire rare, cheveux et moustache drus, verbe tranchant et convictions en béton qui feraient passer feu Milton Friedman, le pape du libéralisme, pour un dangereux interventionniste. Les Tchèques se sont habitués aux coups de gueule de cet homme que ses qualités politiques et son habileté manœuvrière ont constamment maintenu aux avant-postes du pouvoir depuis la Révolution de velours de 1989. C'est aujourd'hui au tour des Européens de faire connaissance, à la faveur de cette présidence tournante, avec une personnalité "euro-plus-que-sceptique", atrabilaire et égotiste. Dans un pays qui a opté pour le régime parlementaire, le chef de l'État devrait se contenter d'inaugurer les chrysanthèmes. "Mais, quand Vaclav Havel était président, il n'hésitait déjà pas à s'aventurer au-delà des limites de sa fonction", objecte Petr Drulak, qui dirige à Prague l'Institut des relations internationales. "Klaus s'en prive d'autant moins qu'il n'a plus de comptes à rendre : réélu pour cinq ans en février 2008, il n'aura pas le droit de briguer un troisième mandat en 2013", poursuit-il. Lire la suite...
 

 
Janvier 2009 - Nicotine et Alzheimer
 
 
Longtemps le constat a fait l'objet d'une sorte d'omerta. Les études épidémiologiques, mesurant les effets désastreux du tabac, laissaient apparaître un insolite bénéfice : statistiquement, les fumeurs semblaient mieux protégés contre les maladies neurodégénératives, comme l'Alzheimer ou le parkinson. Or cela faisait désordre et risquait de brouiller le message anti-cigarettes. D'où une certaine gêne : mieux valait n'en pas parler. Pourtant, dès 1999, au nom de l'Assistance publique, le professeur Pierre Cesaro et le docteur Gabriel Villafane (service de neurologie, CHU Henri-Mondor de Créteil) déposaient une discrète demande de brevet revendiquant l'«utilisation de la nicotine à l'état pur comme médicament pour les maladies neurodégénératives, notamment la maladie de Parkinson, certaines épilepsies, et les démences séniles type Alzheimer». Notons la formulation prudente : "nicotine à l'état pur" - pas question de recommander aux malades (ou futurs malades, au nom de la prévention) de fumer comme des pompiers, avec les inconvénients des goudrons cancérigènes ! Dans leur demande de brevet, les deux spécialistes préconisent l'utilisation des patchs nicotiniques destinés aux gens qui veulent cesser de fumer.
Actuellement, observe Gabriel Villafane, pour l'administration de beaucoup de médicaments, le patch est à la mode. Un jour, on pourrait procéder autrement que par cette voie transdermique, et administrer la nicotine en injection, ou avec des gélules, par voie orale». Ou pourquoi pas avec des suppositoires - forme galénique un peu démodée... ? Pas question, en tout cas, de se remettre à fumer ! Lire la suite...
 

Le vice a mille formes, un seul résultat : l’homme se déplait à lui-même. Sénèque --- 1999 - Le professeur Pierre Cesaro et le docteur Gabriel Villafane déposaient un brevet revendiquant l'utilisation de la nicotine à l'état pur comme médicament pour les maladies neurodégénératives… Nota : pas question de fumer comme des pompiers !
 

 
Janvier 2009 - Elie Wiesel
 
 

Né dans une petite ville de Roumanie en 1928, déporté à Auschwitz à 16 ans… --- Au milieu des "bourreaux" qui ont jeté des enfants juifs vivants dans les flammes, il a continué à faire l'éloge de Dieu… "Pourquoi les alliés n'ont-ils pas bombardé les rails menant à Birkenau ?" --- La fondation qui porte le nom d'Elie Wiesel vient de voir se volatiliser, grâce à la gestion d'un certain Bernard Madoff, la quasi-totalité de ses avoirs (15,2 millions de dollars).
 
Si la parole d'Elie Wiesel est toujours d'actualité, même et surtout quand elle évoque le passé, ce n'est pas seulement parce que la fondation qui porte son nom vient de voir se volatiliser, grâce à la gestion d'un certain Bernard Madoff, «la quasi-totalité de ses avoirs» (15,2 millions de dollars). A ceux qui en doutent encore, ou croient connaître son discours par cœur, on recommande le portrait consacré par Emmanuel Descombes et Guy Job, dans la collection "Empreintes", à ce rescapé d'Auschwitz, lauréat du prix Nobel de la paix. On ne trouvera ici guère de détails sur le parcours de cet infatigable "messager de la mémoire" après 1945 : fort peu sur la manière dont il apprit le français, étudia la philosophie, la littérature et la psychologie à la Sorbonne, puis devint journaliste ; rien sur les circonstances dans lesquelles il obtint la nationalité américaine en 1963, fut nommé professeur d'études juives au City College de New York et de sciences humaines à l'Université de Boston, tout en publiant une quarantaine de livres et en décrochant, notamment, le prix Médicis pour "le Mendiant de Jérusalem" (1968) et celui du Livre Inter pour "le Testament du poète juif assassiné" (1980).
Aucune prétention à l'exhaustivité, donc, et pourtant, l'essentiel est là, raconté par Wiesel à Franz-Olivier Giesbert : la façon dont il a vécu une "histoire qui, jusqu'à la fin des temps, fera honte à l'humanité", comme il l'écrivait récemment dans "le Cas Sonderberg". Plaidant pour que l'on renonce au mot Holocauste, il nous confiait alors : "Faute de mieux, j'écris 'Shoah' dans mon roman. Ou alors je dis 'la destruction'. Mais mieux vaut simplement dire 'Auschwitz'. Et si on le dit sans trembler, alors il ne faut pas le dire." Lire la suite...
 

 
Janvier 2009 - Japon, le culte du progrès
 
 
Chaque fois qu'elle revient en France, Karyn Poupée est frappée par "l'aigreur, l'individualisme et le je-m'en-foutisme de [ses] compatriotes." "Vue du Japon, la France est le pays qui ne répond plus". C'est un peu ce qui a donné à cette journaliste (l'AFP, Le Point) qui sillonne le Japon depuis dix ans l'idée d'écrire "Les Japonais". Elle y raconte comment ce peuple, ruiné au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, s'est réinventé. Sans rien renier de sa culture et de ses traditions. Mais en se tournant vers l'avenir. Comment ses entreprises sont aujourd'hui parmi les plus performantes au monde et évitent les délocalisations. Comment la culture et la gastronomie résistent à l'occidentalisation. Par petites touches (les ados, les vieux, la vie de l'entreprise, les hommes politiques, les femmes...), l'auteur brosse le tableau d'une société guidée par le culte du progrès. Ce culte se cristallise dans les shinhatsubai ("nouveautés"), trois idéogrammes présents dans chaque magasin, à chaque coin de rue et dans chaque publicité. Tous les ans, le Japon teste des dizaines de milliers de produits avec plus ou moins de bonheur et six cents nouvelles variétés de nouilles instantanées sont également élaborées. Proposez, il en restera toujours quelque chose et peut-être le jackpot sera-t-il au bout. Chaque saison correspond à une initiative commerciale. Ainsi, le 1er avril, une majorité d'entreprises accueillent par dizaines, centaines ou milliers des nouvelles recrues, les shinnyushain, lesquels entament alors une shinseikatsu -une "nouvelle vie" - dont le thème va être surexploité. Les boutiques profitent de ces chambardements pour proposer des offres spéciales destinées à faciliter l'acquisition de biens pour ceux qui, nouveaux locataires, doivent tout acheter : le réfrigérateur, le lave-linge, le micro-ondes, l'autocuiseur à riz, l'aspirateur, le téléviseur, le lecteur/enregistreur de DVD, l'ordinateur, etc. Bref, le confort minimal, pour un Japonais... (Source)
 

La possession de merveilleux moyens de production n'a pas apporté la liberté, mais le souci et la famine.
Albert Einstein - Comment je vois le monde


Chaque fois qu'elle revient en France, Karyn Poupée est frappée par "l'aigreur, l'individualisme et le je-m'en-foutisme" des Français ! --- Vue du Japon, la France est le pays qui ne répond plus ! --- Le Japon, un peuple ruiné au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, s'est réinventé.
 

 
Janvier 2009 - Caoutchouc vs Héroïne !
 
 

Le Triangle d'or et l'opium laisse la place au caoutchouc.
La souffrance est pire dans le noir ; on ne peut poser les yeux sur rien ! Graham Greene
 
Le Triangle d'or n'est plus ce qu'il était : l'opium laisse la place au caoutchouc. Une nouvelle "drogue" aux effets secondaires redoutables.
Pendant que ses invités mangent le canard qu'il leur a offert, le chef Lang s'isole dans un coin de la pièce. Vêtu d'un tee-shirt vert, cet homme d'une quarantaine d'années sort une longue pipe à eau bricolée de bois et de fer-blanc. Avec langueur, il l'allume et se met à fumer, accroupi, le regard dans le vague. Des yeux suspicieux se tournent vers lui, car le village de Houanamlong fait partie du fameux Triangle d'or. Mais Solal Lehec, chef de mission à Action contre la faim (ACF), rassure : "Ce n'est pas de l'opium qu'il fume, simplement du tabac." Pourtant, il n'y a pas si longtemps, le pavot était encore la production principale de ce village Kui (l'une des nombreuses ethnies laotiennes). C'est fini ! Le Triangle d'or n'est plus qu'un tigre de papier avec un effondrement de 80 % de la production d'opium. Encouragé par la Chine, peu désireuse de voir ce trafic la gangrener, et soutenu financièrement par les États-Unis, le gouvernement laotien a employé les grands moyens pour stopper la culture du pavot. Incendie des récoltes et emprisonnement de cultivateurs ont suffi pour nettoyer le terrain. Si la Chine et le Laos se sont entendus pour éliminer cette drogue, c'est qu'ils ont en tête de grandes ambitions agricoles pour cette région. A commencer par la culture de l'hévéa. Ces quatre dernières années, déjà plusieurs milliers d'hectares de cet arbuste maigrichon ont surgi de terre dans le nord du Laos. Lire la suite…

 

 
Janvier 2009 - L'histoire à la barre !
 
 

Coupables hier, coupables aujourd’hui

Sur Planète justice en janvier et février 2009
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Gilbert Collard passe l’histoire à la barre !

 
Initiateur du projet, Me Gilbert Collard propose de réexaminer des enquêtes criminelles du passé à la lumière des connaissances actuelles.
Expédié tout jeune au petit séminaire par sa famille, ordonné prêtre à vint-six ans, Guy Desnoyers devient en 1950 le curé d'Uruffe, un village de Lorraine de trois cent quatre-vingt-douze âmes. Ce curé moderne se montre très actif et surtout proche des jeunes. Alors que la rumeur lui prête des liaisons, il fait face et dénonce dans ses sermons les colporteurs de tels mensonges. Mais pourtant, la jeune Michèle, seize ans, est bientôt enceinte du bon curé. Il lui demande d'abandonner l'enfant, ce qu'elle fait. Plus tard, c'est au tour de Régine, dix-huit ans, d'attendre un enfant de l'ecclésiastique. Il exige qu'elle avorte, elle refuse. Dès lors, le curé vit dans la terreur de cette future naissance, persuadé que sa ressemblance avec l'enfant sera telle que nul ne pourra ignorer l'identité du père. Cette crainte va le pousser à commettre un crime particulièrement sauvage et révoltant.
Le professeur Alain Haertig, docteur en médecine légale, le colonel Simon-Pierre Baradel, de la gendarmerie nationale, ou encore Michèle Rudler, ancienne directrice de la police scientifique, font partie des intervenants contemporains qui viennent expliquer comment cette affaire serait traitée aujourd'hui. Quant au père Alain de la Morandais, il se demande même si, de nos jours, Guy Desnoyers serait devenu un assassin. (Source)
1948 : Marie Besnard
1952 : Gaston dominici
1956 : le curé d’Uruffe
1974 : Christian Ranucci
1984 : Grégory Villemin
1991 : Omar Raddad
L’erreur judiciaire est donc humaine ?
"Mais oui ! On tâtonne, on est dans le bricolage. S’il n’avait pas été prêtre, le curé d’Uruffe aurait été guillotiné. Il suffit de lire les chroniques judiciaires d’hier ! Elles paraissent ridicules aujourd’hui !" Gilbert Collard

 
Janvier 2009 - "L'un reste, l'autre part"...
 
 

Claude Langmann dit Claude Berri, né en 1934 à Paris.
Réalisateur : Le vieil homme et l’enfant, Tchao Pantin, Jean de Florette, Uranus, Ensemble c’est tout…
Producteur : Tess (Polanski), L’Ours (Annaud), Valmont (Forman), L’Amant (Annaud), L’homme blessé et La reine Margot (Chereau), etc.
 
Il ne lui déplaisait pas d'être dépeint comme un ours. Ronchon, jamais content, en fureur parfois contre le monde entier, avec souvent les journalistes en première ligne. Devenu producteur pour pouvoir être cinéaste - il n'y en avait pas eu avant lui - il se mit à produire les autres : Polanski, Forman, Chéreau, Gainsbourg, Annaud, des dizaines d'autres. Le dernier à l'avoir subjugué fut Abdellatif Kechiche. Renversé par "l'Esquive" bien avant que le film ne triomphe aux Césars, il signa avec le cinéaste un contrat de trois films. La maladie l'empêcha d'accompagner le premier autant qu'il l'aurait souhaité, mais "la Graine et le Mulet" n'en fut pas moins le grand film français de 2007, année où son dernier film personnel, "Ensemble c'est tout", dépassa les 2 millions d'entrées.
C'était cela, Claude Berri, des succès colossaux et des grands films. Il aimait autant les uns que les autres, même si les vrais cinéastes le fascinaient, même s'il affirmait avoir "toujours été plus intéressé par la vie que par le cinéma". Un homme capable de produire "Bien venue chez les Ch'tis" aussi bien que le film d'un jeune cinéaste jugé trop "difficile" par l'ensemble de la profession ; un aventurier qui s'emballait pour des cinéastes encore inconnus auxquels il donnait les moyens de leurs ambitions, et fit débuter au cinéma Coluche, les Inconnus et Alain Chabat. Un homme d'argent, certes, mais doublé d'un homme de goût qui au soir de sa vie s'émerveillait - "Moi, le fils d'un artisan fourreur du Sentier..." - d'être devenu un amateur d'art.
Son père, il le fit revivre sous les traits d Yves Robert dans "le Cinéma de papa", où il retraçait ses débuts dans le cinéma. Lire la suite…
 

 
Janvier 2009 - Mort du milliardaire Adolf Merkle
 
 
C'est une après-midi glaciale de ce tout début d'année. L'Allemagne se recroqueville sur elle-même, frigorifiée. La météo annonce des températures sibériennes. La neige toute fraîche tapisse les routes et les champs autour de la petite bourgade de Blaubeuren, en plein cœur du pays souabe, dans le sud-ouest de l'Allemagne. Un homme marche, seul. Il se dirige vers la voie ferrée. Se couche sur les rails. Et attend le passage du train. Prévenue par un employé des chemins de fer, la police se précipite sur les lieux mais ne parvient pas à identifier le corps déchiqueté. Le visage est méconnaissable. Une famille inquiète a, quelques heures auparavant, alerté le commissariat : le père n'est pas rentré à la maison. Il n'a pas donné de nouvelles depuis des heures. Cela ne lui ressemble pas. Quelque chose a dû lui arriver. Le mort est alors très vite identifié. Les enquêteurs écartent l'hypothèse d'un crime. D'ailleurs, une lettre d'adieu a été retrouvée par la famille. Cela ne fait plus aucun doute : il s'agit d'un suicide. Ce drame de province n'aurait eu droit qu'à un entrefilet dans les colonnes des faits divers de la presse locale si le mort, Adolf Merckle, n'avait pas été un personnage important. C'est l'un des hommes les plus riches d'Allemagne (la cinquième fortune du pays et l'une des cent premières mondiales). Il n'était pas le patron d'une multinationale, mais d'une de ces grosses entreprises familiales spécifiques à l'Allemagne qui ont fait le miracle économique de l'après-guerre-on les appelle le Mittelstand. Le groupe de Merckle, c'est un rayonnement international, certes... Lire la suite…
 

Le 5 janvier 2009, à l’âge de 74 ans, l’industriel s’est jeté sous
un train à Blaubeuren…


Au milieu de mes nombreuses occupations qui ne peuvent attendre, j’avais oublié que je dois mourir ! Tadeusz Rozewicz
 

 
Janvier 2009 - Polanski
 
 

Inculpé pour relations sexuelles avec une mineure, il veut prouver qu’il a été victime d’un lynchage médiatique.
 
Pour le cinéaste, âgé de 75 ans, c'est l'audience de la dernière chance. Le 21 janvier, un tribunal de Los Angeles décidera de classer ou non une affaire qui le poursuit depuis trente ans. Inculpé pour relations sexuelles avec une mineure, Roman Polanski veut prouver qu'il a été la victime d'un lynchage médiatique et de l'acharnement d'un magistrat partial. Le voici à 75 ans, posé avenue Montaigne, riche, quiet, père de famille, glissant dans une vieillesse sans houle. Roman Polanski a traversé le siècle en tournant dix-sept films, en cristallisant des haines inouïes et des fidélités touchantes. Il a aussi été le héros involontaire de tragédies violentes, le ghetto, l'assassinat de son épouse. Et pour finir l'inculpation pour relations sexuelles avec une mineure, la fuite d'Amérique, le lynchage médiatique. Peu d'hommes auraient survécu à pareil scénario. Mais Polanski est un expert en survie. A 28 ans, il est arrivé à Paris en Mercedes pourrie, avec quelques livres, un disque de Chubby Checker, deux costumes de velours, une paire de skis, une copie de son premier film, "le Couteau dans l'eau". Et un caniche. "Paris m'attirait comme un phare", dit-il. Il y était né, il y est revenu, il y est resté. Mais ce calme, de nouveau, est menacé par une affaire vieille de trente ans. C'est Polanski lui-même qui a décidé de la réveiller. Parce qu'il ne veut plus être le fugitif le plus célèbre de Hollywood. Il veut pouvoir remettre les pieds aux États-Unis de Barack Obama sans risquer d'être jeté dans un cul-de-basse-fosse. Lire la suite…
 

 
Janvier 2009 - "J'accuse" de Voltaire
 
 
Sur Arte en janvier
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"Une erreur judiciaire du XVIIIe siècle"
1762, le calviniste Jean Calas est accusé d’avoir tué son fils pour l’empêcher de se convertir au catholicisme. Voltaire va remuer ciel et terre pour donner tort à la justice royale…

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Arte annonce la diffusion d’un film sur “l’affaire Calas”, un épisode de l’histoire de France rendu célèbre par l’intervention de Voltaire, qui saisit l’occasion pour étaler au grand jour les failles de la justice française. Suite à l’action de l’homme des Lumières, la justice royale, pour la première fois de son histoire, admettra son erreur et tentera de la réparer.
1761, Toulouse. Fanatisme et intolérance religieuse sont de mise, quelques décennies après la révocation de l’édit de Nantes. Marc-Antoine Calas est découvert mort dans le magasin familial. Son père, Jean Calas, un drapier protestant intransigeant, est accusé sans la moindre preuve de l’avoir tué. Son mobile présumé: empêcher son fils de se convertir au catholicisme, à l’instar de son frère ainé. Condamné à mort, il est roué de coups, étranglé et brûlé sur la place publique, en 1762.
Voltaire, révolté par ce qu’il apprend, prend position en faveur du condamné. Depuis sa résidence de Ferney, il organise le combat. La petite ville devient à la fois une véritable centrale de renseignement, une rédaction de gazette, un foyer d’agitation. Voltaire publie abondamment. Sous un pseudonyme, mais personne n’est dupe. C’est à cette occasion qu’il écrit son Traité sur la tolérance, dans lequel il plaide pour le respect des croyances et l’esprit de tolérance, un ouvrage qui allait bientôt acquérir une portée universelle.
  Le combat mené par Voltaire ne restera pas vain. Suite à son action, l’affaire devient une “cause célèbre”. L’Europe politique et intellectuelle s’embrase. Tous dénoncent la justice expiatoire et hâtive du Parlement de Toulouse, et plus généralement de la justice française. L’affaire remonte jusqu’à Louis XV qui comprend qu’il va devoir éteindre l’incendie, contre l’avis de son entourage. Le 12 mars 1765, Calas est réhabilité à l’unanimité par le Parlement de Paris, et sa famille dédommagée par le Conseil du Roi. L’enquête, refaite, a finalement conclu à l’innocence du condamné. Le film a reçu le Grand Prix du scénario au FIPA 2006. (Source)  

 
Janvier 2009 - Exclus...
 
 

Les personnes retrouvées décédées les jours de grand froid le sont : d'ivresse, d'intoxication médicamenteuse, de surdose de stupéfiants, de coups, de blessures.
360 personnes sont mortes dans la rue en 2008.

"Je vous prie de m'accorder un emploi de plongeuse à la nouvelle cantine du Litfond" Marina Tsvetaeva 1941, une semaine avant son suicide…
 
Il en va du froid hivernal comme de la canicule estivale : ces périodes s'avèrent dangereuses pour les SDF lorsqu'elles s'installent durablement. Ainsi, l'hiver tue "lorsqu'il fait moins de 5 degrés pendant six jours ou moins de 10 degrés pendant neuf jours", explique le docteur Jacques Lebas, médecin à l'hôpital parisien Saint-Antoine, citant des études menées par l'Union européenne et concordant avec des études similaires effectuées au Canada. La mort par le froid est une mort lente et douloureuse. Les membres s'engourdissent - "engelures perçues comme des brûlures", décrit encore le médecin -, puis la respiration est saccadée, l'élocution se trouble, la marche se fait peu à peu claudicante, puis elle devient impossible. Le froid a pris doucement possession du corps. Il l'envahit, le conquiert et, dans la phase ultime, l'individu va perdre conscience, sombrer dans le coma et mourir. Sa température a alors chuté sous les 35 °C, seuil fatidique. Cette hypothermie signe l'échec de la thalamus, la glande située au cœur de notre cerveau dont la mission consiste à veiller à notre régulation thermique. 360 personnes sont mortes dans la rue en 2008 ; elles étaient 232 en 2007. Chiffres ne relevant pas d'un recensement officiel, mais qui sont comptabilisés par le collectif associatif Morts de la rue. "Seulement moins de 1 % de ces personnes qui meurent l'hiver dans les rues de nos villes meurent réellement de froid", précise Jacques Lebas, qui dirige la consultation Baudelaire, réservée aux personnes en grande précarité. L'alcool, l'âge ou la prise de somnifères sont des facteurs de risques associés, car, ne ressentant plus les morsures du froid, "on n'adapte plus son comportement. Le plus souvent, ces personnes retrouvées décédées les jours de grand froid le sont d'ivresse, d'intoxication médicamenteuse, de surdose de stupéfiants ou de coups et blessures" (Source)
 

 
Janvier 2009 - Eau potable ?
 
 
Les tonnes de médicaments absorbées en France contaminent nos rivières. Une menace pour l'environnement et pour notre santé.
"Les pilules contraceptives ont eu depuis de nombreuses années des effets dévastateurs sur l'environnement en relâchant dans la nature des tonnes d'hormones" via... les urines féminines. C'est du moins l'avis du Vatican. Selon une étude réalisée par la Fédération internationale des associations de médecins catholiques, que vient de publier l' Osservatore Romano, cette pollution chimique causée par la pilule serait même une "cause non négligeable de l'infertilité masculine en Occident". La contraception des femmes responsable de la baisse constante du nombre de spermatozoïdes chez l'homme ? Les scientifiques, en tout cas, s'inquiètent sérieusement de l'impact sur la santé de substances chimiques qui polluent notre environnement. A commencer par les médicaments. Paracétamol, aspirine, œstrogènes... les eaux de nos rivières sont contaminées par les tonnes de médicaments que l'on absorbe depuis plus d'un demi-siècle. Certains d'entre eux arrivent même jusqu'à nos robinets. Telles sont les conclusions de plusieurs études que la Direction générale de la santé (DGS) vient de rendre publiques. Les Européens consomment plus de 3000 composés pharmaceutiques. En France, les antibiotiques représentent à eux seuls un volume de 2500 tonnes par an en médecine humaine et de 1300 tonnes en médecine vétérinaire. Ce qui laisse des traces... Lire la suite…
 

Une vingtaine de molécules pharmaceutiques ont été identifiées dans l'eau potable de 3 régions françaises. Des antiépileptiques, des anti-inflammatoires, tranquillisants, antalgiques, anti-cholestérol, etc. Des tonnes de médicaments absorbés en France contaminent nos rivières.
 

 
Janvier 2009 - Premiers euros pour les Slovaques
 
 

Succès pour le Premier ministre slovaque, Robert Fico soutenu à 60 % par la population.
 
Depuis dix-huit mois, crise financière oblige, les salariés de la Banque centrale européenne sont sur le gril. Mais ils vont devoir aussi se serrer un peu dans leurs locaux du 29, Kaiserstrasse, à Francfort, pour accueillir un nouveau pays qui vient d'adopter l'euro. Au moment où la monnaie unique européenne fête ses 10 ans d'existence, l'entrée de la Slovaquie dans la zone euro est tout un symbole. Alors que la plupart des pays d'Europe centrale connaissent de graves difficultés économiques, le seizième membre de la zone euro tire, lui, son épingle du jeu. Après une croissance record de 10,5% en 2007, l'économie slovaque, qui repose essentiellement sur l'automobile et l'électronique, reste l'une des plus performantes du Vieux Continent, avec un PIB en hausse de 7,5% en 2008 et une prévision de 4,5% pour 2009. Cela fait plusieurs années que Bratislava respecte les fameux critères de Maastricht, en ayant notamment coupé à la serpe dans les effectifs de sa fonction publique. Mais, en choisissant cet été (avant la crise financière) d'entrer dans l'eurozone, le gouvernement slovaque a eu du nez. Ses voisins postcommunistes (la Hongrie, la Pologne et la République tchèque) qui n'ont pas pu (ou pas voulu) opter pour une adhésion à l'euro aussi rapide ont vu ces dernières semaines leur monnaie nationale plonger par rapport à la devise européenne, tandis que la couronne slovaque (calée sur l'euro) est, elle, restée stable. Lire la suite...
 

 
Janvier 2009 - Une petite chose...
 
 
À l'automne de 1539, François Ier et Charles Quint chevauchent de conserve : une forme émerge des brumes et l'empereur découvre, ébahi, une forêt de tourelles. Le roi, malicieux, fait mine d'être surpris : "Je n'avais pas prévu que cette petite chose pourrait vous intéresser." Cette petite chose s'appelle Chambord. Tout François Ier est dans cette anecdote délicieuse contée par Gonzague Saint Bris. Propriétaire avec sa famille du Clos-Lucé à Amboise, où François Ier grandit et où Vinci vint finir ses jours, Saint Bris vit pour ainsi dire avec les mânes du roi géant (1,98 m), à qui la France ne sait pas assez qu'elle doit tant. On lui est redevable du premier musée, avec Fontainebleau, qui accueillit les œuvres du Pérugin, de Michel-Ange, de Titien, de Cellini et de tant d'amis artistes. On lui doit aussi l'embryon de la Bibliothèque nationale, avec le Grand Cabinet des livres, puis le dépôt légal. C'est lui également le mécène de l'imprimerie et de Robert Estienne, qui se permet un jour de le faire patienter parce qu'il n'a pas fini son travail. Mais François Ier respecte les intellectuels, à qui il donne le Collège de France pour s'affranchir de l'Église. C'est lui enfin qui demande à Castiglione d'écrire "Le courtisan", ouvrage qui marque la naissance de la Cour. Si, comme le regretta Napoléon, François Ier fut un "très mauvais général", il fut un formidable politique : Parlement bâillonné, impôts levés, expéditions lancées, goût de la communication. Aucun doute : François Ier fut bien un hyper-roi. (Source)
 

Automne de 1539 - François Ier à Charles Quint : "Je n'avais pas prévu que cette petite chose pourrait vous intéresser." Cette petite chose c’est Chambord !
 

 
Janvier 2009 - Tout est bon dans le cochon !
 
 

 
En 1907, Jean Hénaff, agriculteur à Pouldreuzic, au cœur du pays bigouden, construit une conserverie de légumes et se fait connaître avec ses petits pois. En 1915, pour occuper les périodes d'inactivité, il imagine un pâté de porc intégrant tous les morceaux du cochon, y compris les plus fins, filets et jambon. Un siècle plus tard, Jean-Jacques et Loïc, ses petits-fils et arrière-petit-fils, continuent son œuvre. Si la recette est identique, le produit s'est diversifié, avec sa cinquantaine de saucisses, petits pâtés, salades, souvent destinés à l'étranger. Employant 187 personnes, se chargeant de l'abattage des porcs dans des conditions draconiennes, la maison Hénaff a obtenu l'agrément permettant l'exportation de produits à base de viande aux États-Unis. La petite boîte ronde bleu et jaune fabriquée à Douarnenez demeure. Elle contient le précieux pâté au goût fin et à la texture nette. Les marins (qui l'ont baptisé le "pâté du mataf") comme les gourmands bretons en ont fait une nourriture fétiche. En salade, pain perdu, tourte, chausson, il se prête à toutes sortes de recettes délicieuses. (Source). Voir sur le site de la marque, l'histoire et le musée.
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1907, Jean Hénaff, agriculteur à Pouldreuzic, au cœur du pays bigouden, construit une conserverie de légumes. 1915, il imagine un pâté de porc. Le porc est apparu il y a 40 millions d’années… Certains organes porcins sont très proches de ceux de l’homme ! (cœur et réseau d’artères).
 

 
Janvier 2009 - Tuer Hitler
 
 
L'Histoire est ironique : l'officier de la Wehrmacht qui aurait pu tuer Hitler est un invalide. Blessé en Tunisie en 1943, il n'a plus ni œil gauche ni main droite, et trois doigts lui manquent à la main gauche. Mais rien ne fait peur à cet aristocrate. A 5 ans, présenté à l'impératrice, il mord jusqu'au sang l'auguste main. A 17 ans, son poème favori est "L'Antéchrist", du grand poète Stefan George, dont il est proche. L'Antéchrist, à partir de 1942, c'est Hitler. Jean-Louis Thiériot retrace l'évolution de ce colonel hors norme, son lent trajet vers la rébellion armée, qu'il rejoint au début de 1943. L'attentat doit être le prélude à la manipulation de l'armée de réserve et à la mainmise sur tous les corps d'État. Cette opération Walkyrie, Stauffenberg, éminent logisticien, en est l'un des cerveaux et le bras armé. Déclenché à 12h35, l'attentat fait trois morts, mais Hitler s'en sort avec des égratignures. A Paris, où l'on croit l'attentat réussi, le complice von Stülpnagel fait arrêter 1200 SS et gestapistes. Aux Invalides, on prépare les pelotons d'exécution. Mais, à minuit, le Führer annonce par radio au peuple allemand que l'attentat a échoué. A la même heure, à Berlin, Stauffenberg est arrêté et exécuté. Lire la suite...
 

Claus von Stauffenberg
 

 
Janvier 2009 - L’homme est-il bon ?
 
 

Victor Hugo - Après avoir adulé Sainte-Beuve, l'auteur des "Misérables" finira par le surnommer "Sainte-Bave" !

Sainte-Beuve - Le grand critique littéraire dira de Victor Hugo : "De la grandeur mais aussi de la grosseur."
 
C’est un principe paradoxal et infaillible : on ne hait bien, jusqu’à la fureur, que ce dont on se sent proche. C’est dire que les familles, les cénacles, les tribus sont meilleurs conducteurs de bile et de médisance que les ensembles disparates. Deux jeunes normaliens (50 ans à eux deux) viennent d’en administrer la preuve en déclinant cette hypothèse sur tous les registres du monde littéraire. Le résultat n’est pas triste : chez les écrivains (géniaux ou médiocres), on se hait mieux qu’ailleurs. Et l’on y dispose à foison de l’éloquence, des théories, des lieux, des stratégies, des perfidies, qui aident (qui encouragent ?) les uns à vomir sur les autres. Le XIXe siècle, ici privilégié par nos subtils "hainologues", est, il est vrai, un morceau de choix puisque la presse, l’argent, les honneurs y deviennent des distinctions convoitées par des collègues qui ont déjà les mêmes maîtresses et fréquentent les mêmes cafés. D’où l’utilité de tenir un solide fil rouge pour se repérer dans ce labyrinthe d’injures où s’agitent Lamartine, Louise Colet, les Goncourt, Bloy, Barbey d’Aurevilly, George Sand, Baudelaire, Marie Dorval, Gautier ou Dumas père et fils. Du beau monde, donc. Et des médisants de belle envergure qui, tout au long de leur cursus honorum, se sont méprisés, ignorés, combattus, dénigrés, avec une mauvaise foi qui force la considération. Pourquoi les écrivains se haïssent-ils ? se demandera-t-on. Très simple : la haine, petite sœur de la jalousie, elle-même fille de l’échec et de l’ambition, est une passerelle vers l’affirmation de soi. Je te hais, donc je suis. D’où il ressort qu’on n’a jamais rencontré un seul véritable écrivain sans ennemi, ni un seul plumitif sans totem haïssable... Lire la suite...
 

 
Janvier 2009 - Ramon Fernandez et la collaboration
 
 
Romancier connu ("Porporino ou les mystères de Naples", "Dans la main de l'ange"), orné des lauriers de l'Académie française, Dominique Fernandez, 79 ans, a toute sa vie été un fils tourmenté par la faute de son père, "collabo" sous l'Occupation. Il semble bien que cette situation peu enviable s'infecte avec le temps. En tout cas, elle explique un épais volume d'un homme qui, comme son père et à son image, est lui aussi critique littéraire et romancier, mais qui n'a jamais cessé de chercher à comprendre l'"égarement" de Ramon. Ce dernier nous est donc présenté dans un prodigieux panorama fouillé. Le fils se demande pourquoi un père critique vedette de La NRF, qui fut longtemps socialiste SFIO, proche d'André Gide, de Martin du Gard, de Mauriac, adhère en 1937 au Parti populaire français (PPF) de Doriot... Pourquoi bascule-t-il dans l'infamie ? Pourquoi se met-il à vendre à la criée dans les rues de Paris L'Émancipation nationale ? Pourquoi se transforme-t-il en un antibolchevique forcené sous l'Occupation ? Pourquoi remet-il en route La NRF dirigée par Drieu la Rochelle ? Toutes ces questions lancinantes parcourent ce livre-quête, cette biographie-enquête qui avance dans la nuit, le trouble, les questions pas résolues à coups de photos, de lettres d'époque, de témoignages, de plongée dans les archives. Un des moments les plus cruels est le récit du "Voyage à Weimar" en 1941. Ramon Fernandez fait partie d'un groupe de sept écrivains qui se rend en voyage officiel à Berlin, Munich, Weimar. C'est "le voyage de la honte", organisé par la Propaganda Staffel. Les invités y rencontrent le sinistre Joseph Goebbels pour préparer "une nouvelle Europe littéraire et culturelle" et mettre au point une politique commune pour "épurer" le milieu littéraire français. Bref, l'acte d'accusation qui pèse sur Ramon est lourd. Il a le bon goût de mourir d'une crise cardiaque en août 1944, évitant ainsi l'épuration, le tribunal, la condamnation. Lire la suite...
 


Mon père, cet écrivain collabo - Dominique Fernandez ---
" Voyage à Weimar" 1941. Ramon Fernandez fait partie d'un groupe de 7 écrivains qui se rend en voyage officiel à Berlin, Munich, Weimar. C'est le voyage de la honte ! Voyage organisé par la Propagande Staffel. --- Ramon Fernandez meurt en août 1944, évitant l'épuration, le tribunal, la condamnation ! --- Dominique Fernandez ressuscite la figure trouble de Ramon Fernandez, dandy surdoué à la Morand.
 

 
Janvier 2009 - Sœur Sourire : descente aux enfers
 
 

1963 : une chanson "Dominique" - Un an avant Mai 68, elle s'engage en faveur de la contraception avec une chanson, "la Pilule d'or". Échec commercial ! Écœurée par la vie, elle se donne la mort
le 29 mars 1985.
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"Dominique, nique, nique / S'en allait tout simplement / Routier, pauvre et chantant." Ce refrain fit le tour du monde dès 1963 sans qu’on sache rien - ou pas grand - chose - de son auteur, Sœur Sourire, une dominicaine gratteuse de guitare. L'écrivain Claire Guezengar ravive son souvenir dans "Sister Sourire", une autobiographie fictive de ce personnage complexe au destin tragique insoupçonné : "Elle a tout d'une rock star : complètement trash, alcoolique, shootée aux amphètes, tentant toutes sortes d'expériences psychanalytiques. Elle a envie de faire passer un message, mais elle ne sait pas trop lequel." C'est peu dire que Jeanne Deckers, alias Sœur Sourire, ne s'entend pas avec ses parents, et le temps ne fera rien à l'affaire. L'enfance et l'adolescence s'étirent, interminables et ennuyeuses à périr. L'étudiante aux Beaux-arts se projette en professeur de dessin mais choisit d'entrer dans les ordres. "Pour éprouver ses parents, on peut faire pas mal de trucs, dit Sœur Sourire sous la plume de Claire Guezengar. Le jour où ma mère m'a reproché de ne jamais porter de robe, je lui ai répondu que j'avais décidé d'en porter une belle et bien longue avec un joli voile bleu sur la tête. 'La garce !' a murmuré ma mère." Sous le nom de sœur Luc-Gabriel, Jeanne Deckers passe de belles années au monastère de Fichermont, à Waterloo. La vue est splendide ; le silence, d'or. Ses talents de dessinatrice lui offrent quelques privilèges, et les chansons qu'elle écrit à la gloire de Dieu la rendent sympathique aux yeux de ses sœurs.
 
 
"Mais elle a deux points faibles qui vont la perdre, dit Claire Guezengar : elle est naïve et narcissique." Quand la firme de disques Philips lui propose un contrat, Jeanne Deckers signe les yeux fermés. Elle accepte le pseudonyme ridicule de Sœur Sourire et s'engage à céder tous ses droits au couvent. La suite la dépasse complètement, à commencer par le succès mondial de "Dominique", qui sera traduite en plusieurs langues, dont l'hébreu et le japonais. Lire la suite...
 

 
Janvier 2009 - Happy Birthday Tintin !
 
 
Tintin, le seul reporter qui ait accédé à la célébrité internationale sans jamais avoir écrit d'article, fête ce week-end ses 80 ans, fort d'un succès toujours aussi incontesté dans le monde.
C'est le 10 janvier 1929 que le plus illustre personnage de la bande dessinée belge fit son apparition --en route pour l'URSS, au pied d'un wagon en partance pour Berlin, sa première étape-- dans Le petit Vingtième, supplément hebdomadaire d'un quotidien ultra catholique bruxellois, Le Vingtième Siècle. Depuis, les 24 albums de ses aventures traduits dans 50 langues se sont vendus à plus de 200 millions d'exemplaires et continuent de passionner chaque année des centaines de milliers de nouveaux lecteurs, comme si le temps n'avait pas de prise sur lui. Une longue carrière que la mort en 1983 de son créateur, Georges Rémi, alias Hergé, n'a pas compromise bien que ses héritiers aient refusé que le personnage soit repris par d'autres, comme l'ont été diverses gloires de la BD, Spirou et Lucky Luke. Il devrait néanmoins avoir une postérité sur pellicule. Avec l'accord de Fanny Rodwell, la veuve d'Hergé, le cinéaste américain Steven Spielberg prévoit de tourner une trilogie de films d'animation dont le premier devrait sortir en 2010. Un événement qui pourrait donner au globe trotter emblématique de la BD européenne, mais peu connu aux États-Unis, la dimension planétaire qui lui manque encore. Et ce, même si Tintin, accompagné de son fox terrier blanc Milou, a déjà, au travers de ses aventures, voyagé sur tous les continents. Lire la suite…
 
Hergé, les arts du monde : Afrique centrale, Union soviétique, Amériques, Extrême-Orient…
 

 
Janvier 2009 - Le XXIe sera-t-il aussi brillant ?
 
 
 
 
 
Des espaces où l'on écoute l'opéra en stéréo dans des casques !
Son nom : le théâtrophone…
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Une certaine Herminie Cadolle, vendeuse de lingerie à la chaussée d'Antin, présente un drôle de corset coupé en deux qu'on appellera plus tard : soutien-gorge !
 
 
La Belle Époque est le temps béni des innovations célébrées comme des preuves du génie français. Leur vitrine : les cinq gigantesques Expositions universelles.
"Paris est la vitrine inter nationale du monde moderne." En matière de modernité, celui qui prononce ces mots, à la fin du XIXe siècle, sait de quoi il parle : Thomas Edison est l'inventeur, entre autres, du téléphone, du phonographe et de la lampe électrique. Il évoque Paris à une période, la Belle Époque, qui est aussi - et peut-être surtout - celle de la fête des sciences. "Sur 25 nouveaux secteurs nés fin du XIXe début du XXe, la capitale était leader sur vingt !", souligne Marc Giget, spécialiste de l'innovation. Automobile, aéronautique, cinéma... La région parisienne occupe la première place mondiale. Il faut dire que le Second Empire comme la IIIe République font preuve d'une incroyable technophilie, d'une ferveur quasi mystique pour tout ce qui contribue à la marche de la science et du progrès. Sans une once de doute, Paris se targue d'éblouir le genre humain des lumières de son génie.
En 1900, la quasi-totalité des congrès scientifiques mondiaux se tient ainsi dans la ville, et ce n'est pas un hasard si le MIT de Cambridge, aujourd'hui l'université la plus prestigieuse du monde, est la copie conforme de notre bon vieux Conservatoire national des arts et métiers. "À tel point que jusqu'en 1914, les cours de maths du MIT étaient encore donnés en français !", précise Marc Giget. Cette prééminence tient moins à la qualité des scientifiques parisiens, qu'à leur sens aigu... du business.

 
18 juillet 1921, Albert Calmette administre pour la 1ère fois à un bébé le bacille antituberculeux…
Pierre et Marie Curie découvrent le polonium et le radium. La découverte vaut au couple le Nobel en 1903 et un second pour Marie en 1911…
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"Les inventeurs n'étaient pas des doux dingues comme on le croit, mais des industriels en puissance, confirme Pascal Griset, historien de l'innovation à Paris-IV. Blériot a traversé la Manche en avion en 1909 pour remporter un prix grâce auquel il a pu vendre des engins aux Anglais. Et l'on oublie que Méliès a ouvert Star Film, une des premières sociétés de production, pour exporter ses films aux États-Unis."
Lire la suite...
.. ainsi que cet article...
 

 
Janvier 2009 - Un siècle qui commence mal...
 
 

Aux vertus qu'on exige d'un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ? Beaumarchais
 
Il a imaginé une arnaque d'une ampleur sans précédent. Pourtant, Bernard Madoff était l'image même de l'honnête homme : discret, généreux, travailleur. De quoi inspirer une confiance absolue à ses clients... Le roman d'un tricheur d'exception.
Quelques cheveux blancs dépassent de sa casquette noire vissée sur la tête. Tout en jouant des coudes avec la horde de cameramen, de photographes et de reporters qui tentent de lui soutirer un mot, Bernard Madoff ne ralentit pas. Le col de sa parka relevé, l'homme aux allures de jeune grand-père sympathique ne baisse pas la tête comme le font d'ordinaire les malfrats lorsqu'ils sortent de prison. L'air de rien, il regarde fièrement droit devant lui les tours de Manhattan, ignorant l'armée de paparazzi qui l'encercle. L'ex-empereur de Wall Street vient de passer de très nombreuses heures devant une batterie d'enquêteurs fédéraux (ils sont seize sur l'affaire), mais il ne semble pas plus fatigué que cela, pas effondré pour un sou. Nous sommes quelques jours avant Noël et le plus grand escroc de tous les temps est libre. Enfin presque : en hypothéquant leur magnifique résidence de vacances de Palm Beach, en Floride, Ruth, sa femme, a déboursé cash une caution de 10 millions de dollars pour qu'il puisse rentrer à la maison. En sortant des bureaux de la SEC, l'autorité de surveillance des marchés financiers, Bernard Madoff affiche un petit sourire malicieux. Comme si celui qui a fait disparaître 50 milliards de dollars ne se rendait pas compte de l'ampleur du séisme. Lire la suite...
 

 
Janvier 2009 - Montaigne et le bonheur
 
 
On a voulu voir dans l'auteur des "Essais" un homme prédestiné au bonheur. C'est au contraire dans une mélancolie originelle qu'il a puisé le goût de défier la vie
Cet homme est notre ami. Nous le voulons heureux. La vivacité du ton, de la démarche, d'une certaine conduite de l'existence, une bonhomie dans le regard, le goût des autres - sinon de lui-même - nous le font voir en cet état d'équilibre ingénieux où se situe peut- être la quête du bonheur. L'amertume de Pascal à son propos semble accréditer cette vision d'un Montaigne heureux, trop heureux - quand elle ne vise que l'hédonisme -, qui est bien mieux que ce par quoi se définit le maître des "Essais". Une légende s'est forgée à partir du grand livre comme de la biographie du châtelain de Dordogne. Réveil de l'enfant au son des violons, éducation inspirée d'Erasme, assurée par les soins du "meilleur père qui fut onques", adolescence gaillarde à Paris, à Toulouse, à Bordeaux, amitié légendaire avec le "meilleur homme de son temps", leçons du grand Turnèbe, élection à la mairie de Bordeaux, bon accueil fait aux "Essais" : qui ne verrait là le parcours d'un prédestiné, d'un individu en quelque sorte condamné au bonheur. L'admirable, si l'on peut dire, est qu'être heureux n'est pas le fait d'une somme de chances ni même d'un art de vivre, mais d'une certaine disposition de l'être, et que la lucidité dont Michel était bien pourvu, notamment à propos de lui-même, n'est pas la vertu la plus propre à assurer la félicité. Lire la suite…
 

Qui craint de souffrir, il souffre déjà ce qu'il craint.
Montaigne - Les Essais
 

 
Janvier 2009 - Paris probable et improbable
 
 

Pourquoi douter des songes? - La vie, remplie de tant de projets passagers et vains, est-elle autre chose qu’un songe?
Bernardin de Saint-Pierre – Paul et Virginie
 

Au Musée d’Orsay

jusqu’au 1er février 2009
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Les grands travaux de modernisation de Paris au XIXe siècle ont laissé d'innombrables projets qui ne furent pas réalisés mais qui influencèrent le développement architectural de la capitale.

Cet accrochage présente des dessins issus des collections du musée d'Orsay permettant d’évoquer les projets imaginés pour des édifices publics (la Sorbonne, la caserne des Célestins, l'Opéra comique ou le Grand Palais) et des aménagements urbains (les Tuileries, la place de la Concorde ou l'île de la Cité).

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la fièvre de construction qui conduit à l’émergence du "Paris moderne" fait naître d'innombrables projets qui ne furent jamais exécutés. Aujourd'hui, dessins, gravures ou photographies témoignent de ce "Paris tel qu’il aurait pu être". Certains de ces projets suggèrent des ruptures radicales et semblent imaginaires. D'autres, au contraire, sont étonnamment proches de la réalité. Sages ou fous, tous constituent une des facettes de l’histoire de la capitale. Lire la suite…

 
Janvier 2009 - Nick Cutter et les portes du temps
 
 
Sur NRJ en janvier
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Déjà en route vers la 3ème dimension ! La chaîne anglaise ITV a commandé une 3ème saison de sa série fantastique Nick Cutter et les portes du temps avant même la fin de la diffusion de la seconde (seuls 3 des 7 épisodes prévus ont été jusqu'ici diffusés) ! La série cartonne actuellement Outre-Manche : le dernier épisode en date a permis à ITV de battre la BBC dans la case horaire du samedi 19h30 (Nick Cutter y est opposé à l'émission The One and Only). De plus , les 3 premiers épisodes ont été vus par une moyenne supérieure à 5 millions de téléspectateurs, un véritable carton d'audience pour ITV. Le tournage de ces nouveaux épisodes (dont le nombre n'a pas été encore communiqué) devrait démarrer en mars prochain en vue d'une diffusion début 2009. (Source)

Réussiront-ils à rétablir l’ordre du temps et la paix en 2009,
j’en doute !
A.D.

 
Janvier 2009 - Bonne année !
 
 
 
 
 
O
   



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