Février 2009

 
Février 2009 - Le chevalier d’Éon
 
 

Charles de Beaumont (1728-1810) belle carrière dans les dragons, fine lame et se fait remarquer par Louis XV pour ses talents de diplomate. Il intègre le Secret du Roi, les services secrets personnels de Sa Majesté…
Le 21 mai 1810 à Londres, en faisant la toilette mortuaire de sa colocataire, Mrs Cole découvre qu'elle vivait avec un homme… L'autopsie pratiquée le surlendemain à l'hôpital Framdling confirmera la présence d'organes mâles parfaitement formés.
 
Deux siècles plus tard, le sexe du chevalier est toujours une curiosité. Evelyne Lever signe le livre que son mari rêvait d'écrire
Londres, 21 mai 1810. En faisant la toilette mortuaire de sa colocataire, Mrs Cole découvre qu'elle vivait avec un homme. Elle prévient ses amies de la nouvelle extraordinaire: la chevalière d'Eon était un chevalier! L'autopsie pratiquée le surlendemain à l'hôpital Framdling confirmera la présence d'"organes mâles parfaitement formés".
Pourtant, un procès retentissant en Angleterre avait établi quelques années auparavant qu'il était bien une femme, un procès assez curieux en vérité, comme le rapporte Evelyne Lever dans le livre qu'elle cosigne avec son mari Maurice, décédé il y a trois ans.
"Maurice avait signé le contrat chez Fayard et avait réuni toute la documentation. Il est mort avant d'avoir conçu un plan, mais nous en avions parlé. Je me suis donc attelé à l'écriture du livre en pensant à ce qu’il en aurait fait avec ma vision du personnage." Sur une idée du biographe de Sade et de Beaumarchais, la spécialiste de Marie-Antoinette a donc quitté Versailles pour des lieux plus interlopes. Mais surtout elle apporte des documents inédits sur une vie tourmentée qui relève autant du roman d'aventures que de la psychiatrie. "Tout avait pourtant bien commencé", avance Evelyne Lever. En effet. Charles de Beaumont (1728-1810), Bourguignon originaire de Tonnerre, élevé dans une famille de juristes, ne manque pas d'atouts. Bonne éducation, belle carrière dans les dragons, sens inné de l'entregent, l'homme est également une fine lame et se fait remarquer par Louis XV pour ses talents de diplomate. Il intègre ainsi le Secret du Roi, les services secrets personnels de Sa Majesté. Lire la suite...
 

 
Février 2009 - Costa-Gavras
 
 
Cinéaste politique, homme de cœur, Costa-Gavras a inventé un genre : le cinéma populaire de gauche. Dans "Éden à l'Ouest", son nouveau film, il aborde avec le sourire un thème qui lui est cher, l'immigration. En suivant l'odyssée d'Elias, transfuge venu d'Asie Mineure, le réalisateur livre un peu de sa propre biographie : il a été lui-même un immigré de 1953 à 1968, date à laquelle il a (enfin !) obtenu sa naturalisation. A 75 ans, Costa-Gavras se penche ainsi sur son passé, sur la découverte d'un siècle nouveau, sur la rudesse des temps modernes. Mi-comédie, mi-tragédie, le film dénonce cependant avec virulence la condition des sans-papiers et la négation de leur dignité. De "Z" à " Éden à l'Ouest" en passant par "l'Aveu" et "Missing", Costa-Gavras n'a cessé de se battre sur tous les fronts, pour une gauche ouverte et généreuse. Il retrace pour nous les étapes de cette lutte jamais achevée. "Je suis entré en politique quand j'ai rencontré Signoret, en 1961. J'étais assistant de René Clément pour 'le Jour et l'Heure', et Simone avait le rôle principal. Nous nous sommes liés d'amitié. Et là les vrais débats ont commencé : nous étions tous attirés par le PC. D'abord parce que le parti était auréolé de son prestige né de la guerre. En plus, le PC avait un discours anticolonialiste très ferme, notamment sur la guerre d'Indochine, puis sur la guerre d'Algérie. Un jour, Simone m'a présenté à Yves Montand. Il m'a demandé : Tu joues au volley-ball ? Oui ? Viens à la campagne ! Et là, pendant les soirées autour du feu, à Auteuil, nous discutions à perte de voix... Lire la suite...
 

 L’aveu 1970
Cinéaste politique, Costa-Gavras a inventé le cinéma populaire de gauche. --- Je suis entré en politique quand j'ai rencontré Signoret, en 1961. C.G.     
 

 
Février 2009 - Dynastie…
 
 

Gaston avait un goût littéraire très sûr et une force de persuasion hors du commun. Quand un écrivain lui plaisait, il savait trouver les bons arguments pour l'attirer dans sa maison. C'est comme cela qu'il a récupéré Malraux, Giono ou Maurois…
 
Petit-fils de Gaston, Antoine a pris, il y a vingt ans, les commandes de la plus célèbre maison d'édition. Il confie ici des secrets de famille, et raconte pourquoi il aime tant ce métier.
Au XIXe siècle, la réussite d'un de mes ancêtres qui était entrepreneur a permis à ses héritiers d'avoir la chance de s'intéresser aux lettres, à la peinture, et à mon arrière-grand-père Paul de constituer une très belle collection de tableaux et d'éditions originales. C'est dans ce contexte où l'art était valorisé qu'a grandi mon grand-père Gaston. Au début son choix n'était pas arrêté sur un domaine particulier. Il se passionnait pour la peinture, les revues littéraires et le théâtre. Le Vieux-Colombier, Copeau, c'était aussi son univers. D'ailleurs lui-même disait qu'il était venu à l'édition presque par hasard, parce que les fondateurs de "la NRF" étaient venus le chercher. Gaston avait un goût littéraire très sûr et une force de persuasion hors du commun. Quand un écrivain lui plaisait, il savait trouver les bons arguments pour l'attirer dans la maison. C'est comme cela qu'il a récupéré Malraux, Giono ou Maurois, qui n'étaient pas publiés par Gallimard. Pendant les années 1930, son principal rival était Bernard Grasset, avec qui ils se sont disputé quelques grands auteurs à succès. Mais, d'une certaine manière, c'était plus facile car un livre avait du temps pour rencontrer son public. De nos jours, la concurrence est exacerbée et les résultats doivent arriver tout de suite. Une des choses qui m'a frappé quand j'ai commencé dans la maison, c'est qu'en réunion du comité de lecture mon grand-père, mon père, mon frère, qui était encore là, ne parlaient pas. Lire la suite...
 

 
Février 2009 - Fils de...
 
 
Sur France 5 en février 2009 - Une analyse de différentes œuvres de Delacroix avec, en arrière-plan, une lecture de quelques textes du peintre. Delacroix est un peintre du romantisme. Par ses couleurs flamboyantes et ses scènes de genre d'un lyrisme enlevé, il a su exalter les espoirs et les craintes de toute une génération à la recherche d'elle-même après l'échec du rêve napoléonien. Que ce soit dans «La Barque de Dante» ou dans des œuvres de commande, il a su faire passer toute la violence d'une époque troublée qui, comme ses peintures, semblait se débattre entre le mouvement et l'immobilisme. (Source)
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D'après une rumeur insistante, qui circula dans les salons parisiens et qui fut reprise par bien des biographes du peintre, Victoire aurait partagé ses faveurs entre son mari et Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838) : ce dernier avait précisément succédé à Charles Delacroix au poste de ministre des Relations extérieures. Pendant la grossesse de Victoire, Charles représentait en Hollande le gouvernement de la République. Or sept mois et treize jours avant la naissance de Delacroix, il avait été opéré d'une tumeur qui le privait jusqu'alors " de tous les avantages de la virilité ". (Source)

Visitez le musée Eugène Delacroix...
 

Delacroix était peut-être le fils naturel de Talleyrand et le protégé d’Adolphe Thiers…
 

 
Février 2009 - Une soirée avec Satie
 
 

Il fut l’ami de Cocteau, Picasso, Milhaud
1866-1925 Partisan d’une musique dépourvue de sentiment, il influencera Debussy, Ravel, Stravinsky.
 
à la Cité de la Musique
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"Je suis venu au monde très jeune dans un temps très vieux", disait-il. Quand il eut un peu grandi, il mourut. C'était en 1925. Dans sa chambre d'Arcueil, où depuis vingt-sept ans nul n'avait le droit d'entrer, on découvrit la couche de poussière, les fenêtres occultées, le courrier non ouvert, les déjections dans un vieux piano. Satie était un type essentiellement seul. Il s'écrivait d'ailleurs à lui-même d'admirables lettres, dont il soignait la calligraphie gothicoïde. Né en 1866 à Honfleur, comme Alphonse Allais, il ajoute un k à son prénom pour faire viking. C'est fou ce qu'à Honfleur on veut être viking. On lui fait apprendre la musique : il la déteste aussitôt, et s'efforcera toute sa vie de faire autre chose, qui reste à définir, mais s'en approche. Jankélévitch dit : "Satie travaille à désenchanter l'âme enchantée." Il haïssait le sentimental, le maternel, le féminin, la passion, l'emphase. "J'ai examiné un si bémol de moyenne grosseur. Je n'ai, je vous assure, jamais vu chose plus répugnante." Il écrivit une musique sèche, ironique, répétitive, nue, précise, moqueuse, occulte. Pas toujours intéressante, mais de première importance. Beaucoup s'en souviendront, et pas des moindres. Il se sait admiré, feint de ne rien voir. Se moque : "L'œuvre de Franck est étonnamment franckiste, dans le bon sens du mot." Il gagne sa vie comme "tapeur à gages" : pianiste de bar. Lire la suite...

 
Février 2009 - Les créationnistes contre Darwin
 
 
En 1999, le paléontologue Stephen Jay Gould, professeur à Harvard et grand vulgarisateur de la théorie de Darwin, écrivait à propos de la querelle du créationnisme : "Cette controverse est aussi localement déterminée, proprement nord-américaine, que l'apple pie ou l'Oncle Sam. Dans aucune autre nation occidentale l'on ne pourrait considérer pareil monstre comme un mouvement politique sérieux : il apparaîtrait à l'évidence comme le fait de quelques givrés sans importance et totalement marginaux." Même aux États-Unis, les créationnistes ont longtemps fait figure d'illuminés. Ils affirmaient sans sourciller que le récit de la Genèse devait être pris à la lettre, que Dieu avait créé ex nihilo chaque espèce vivante, le tout en six journées de vingt-quatre heures, et que la Terre n'avait pas plus de 10 000 ans. Dans un pays où la géologie est populaire, où chaque écolier a eu en main un fossile, et où les dinosaures sont une attraction de foire, de telles conceptions pouvaient difficilement être prises au sérieux. Et pourtant... Aujourd'hui, à l'heure de la célébration du bicentenaire de la naissance de Charles Darwin, Gould doit se retourner dans sa tombe. Décédé en 2002, il n'a connu que le début de l'ère Bush, qui a vu les protestants évangéliques devenir un courant important de l'opinion américaine, représentant un quart de l'électorat. Cet avocat de la tolérance aurait bondi en entendant les candidats républicains à l'élection de 2008 multiplier des déclarations à l'intention des fondamentalistes, tel John McCain affirmant :
 

Même aux États-Unis, les créationnistes ont longtemps fait figure d'illuminés. " L'homme est prêt à croire à tout, pourvu qu'on le lui dise avec mystère. Qui veut être cru doit parler bas." Malcolm de Chazal
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"Chaque Américain devrait être informé des deux théories" (celle de l'évolution et celle des créationnistes). Surtout, Gould s'affligerait de constater que le créationnisme n'est plus une particularité des États-Unis, mais tend aujourd'hui à se disséminer dans l'ensemble des pays occidentaux ainsi que dans le monde musulman. Même la France, qui s'est longtemps crue protégée par sa tradition laïque et sa loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, se découvre vulnérable ! Lire la suite...
 

 
Février 2009 - "Femmes dans les arts d'Afrique"
à Paris, au musée Dapper jusqu'au 12 juillet
 
 

Les jeunes filles sont préparées très tôt à ce rôle de mère grâce à toutes sortes de poupées et figurines. "Il n'est pas de beauté parfaite qui ne contienne quelque étrangeté dans ses proportions." Francis Bacon
 
Picasso leur doit beaucoup... À voir cette figuration si peu mimétique, on a parfois l'impression de se retrouver en face des modèles des "Demoiselles d'Avignon". Le premier mérite de l'exposition "Femmes dans les arts d'Afrique" est de faire comprendre la formidable liberté de créateurs anonymes qui ne sont enchaînés par aucun canon et qui inventent, chaque fois, quelque chose de neuf pour exprimer leur idée de la beauté. Dans l'art africain, la femme est rarement une déesse aguicheuse et dansante. Si dans la plupart des cultures africaines elle est représentée nue, c'est pour mettre en valeur ses qualités de future génitrice. Les artistes célèbrent d'abord la femme dans sa plénitude de mère : le ventre est rebondi, les seins généreux, les hanches larges, autant d'indices qu'il faut voir comme promesses de générations futures. C'est la femme féconde qu'exalte le sculpteur, celle qui allaite, comme le montre une statue sénoufo représentant la divinité Kapielo. Les jeunes filles sont préparées très tôt à ce rôle de mère grâce à toutes sortes de poupées et figurines, comme ces akuaba utilisées par les Asante (ou Ashanti) du Ghana. Une tête commémorative de reine mère en bronze, originaire du mythique royaume de Bénin, montre que la femme africaine n'a pas été confinée à son rôle de génitrice. Une exposition documentée mais dont la présentation, un peu rustique, et l'incohérence - que fait l'Égypte ancienne ici ?- font regretter les manifestations plus légères mais plus brillantes du premier musée Dapper. (Source)
 

 
Février 2009 - Rudolf Noureïev
 
 
Dans son autobiographie parue en 1962, Rudolf Noureïev écrivait, non sans suffisance, qu'un jour, "cet animal de grâce et de chair que je suis" se transformerait "en mythe". Seize ans après sa mort, en janvier 1993, des suites du sida, il fait l'objet d'un culte que biographes et documentaristes se disputent et perpétuent avec plus ou moins de bonheur. En dépit d'un commentaire par trop emphatique, Sonia Paramo, l'auteur de ce joli document, a le mérite d'être partie à la quête, au plus profond de l'ex-URSS, en Sibérie, des racines de celui qui fut le danseur le plus adulé du XXe siècle. Personnage complexe et paradoxal, à la fois timide et imbu de lui-même, violent et sensible, égocentrique et généreux, "Rudi", comme le nommaient ses amis, a, toute sa vie, déchaîné les passions. Il était adoré ou détesté. Son arrivée, en 1983, à la tête du ballet de l'Opéra de Paris, avait suscité la révolte d'une partie de la troupe, à l'époque très encline à faire grève dès lors qu'on lui imposait de s'échiner au-delà des horaires syndicaux. Noureïev était un bourreau de travail qui exigeait des autres la même ardeur que la sienne. Seuls l'intéressaient ceux qui, à son image, plaçaient la danse au-dessus de toute contingence. "Sur scène, se souvient Charles Jude, directeur du ballet de Bordeaux, il était un félin, un animal, pas un être humain."
Né en 1938, dans le Transsibérien, le petit Rudolf débute la danse dans un groupe folklorique qui se produit à l'hôpital d'Oufa, où affluent les blessés de guerre. Une ancienne danseuse des Ballets russes de Diaghilev le prend ensuite sous son aile et l'initie au classique.
 

Rudolf Noureïev écrivait dans son autobiographie de 1962 "cet animal de grâce et de chair que je suis"… --- Mort des suites du sida en 1993. --- "Sur scène, il était un félin, un animal, pas un être humain." Charles Jude --- Né en 1938, dans le Transsibérien, il débute la danse dans un groupe folklorique.
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Lorsque le jeune Tatar intègre la prestigieuse école de danse du théâtre Mariinski, à Leningrad, il cumule trois ans de retard et un physique assez étranger aux critères exigés. A force de labeur, le jeune homme a pourtant vite fait de dépasser les autres élèves. Il entre en tant que soliste au ballet du Kirov, réalisant ainsi son rêve d'enfant pauvre de la lointaine Oufa. En 1961, lors d'une tournée de la compagnie à l'Opéra de Paris, Noureïev passe à l'Ouest. Vous connaissez la suite ! Mais si la personnalité de cet artiste iconoclaste et excessif en tout domaine vous intrigue, ne manquez pas de lire Danseur (Belfond), magnifique biographie romancée de l'écrivain irlandais Colum McCann. (Source)
 

 
Février 2009 - Pierre Perret et mensonges ?
 
 

Dans A cappella, Pierre Perret persiste à parler de "son ami" Paul Léautaud ! Problème : il ne l’a jamais rencontré !
(Paul Léautaud, 1953)
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Dans son nouveau livre, A cappella, le rigolo Pierre Perret, 74 ans, apparaît sous un jour nouveau, à la fois amer et menteur. Ce récit débute courant 1954. Le 16 juin 1953, Perret avait décroché un premier prix de saxophone au conservatoire de Toulouse, et devancé l'appel pour intégrer l'orchestre du régiment du Train de la caserne Dupleix. Ayant rencontré Brassens quelques mois plus tôt à Paris où il était venu pour l'entendre chanter, Perret campe impasse Florimont dès son arrivée dans la capitale. Il se laisse pousser la moustache, se met à la guitare. Au début, Brassens et sa compagne Püpchen l'accueillent en petit frère, mais selon Jean-Paul Sermonte, président des Amis de Georges, cette dernière lui a confié que "l'omniprésence de Perret devenait pesante. Elle se demandait s'il n'était pas amoureux de Georges". Chez Georges, la présence du romancier René Fallet incommode Perret qui se sent exclu de leurs échanges littéraires. Et cinquante-cinq ans plus tard, il le tacle. La scène qu'il rapporte aurait eu lieu aux Trois Baudets : "René Fallet avait fait un dithyrambique papier sur Georges et essayait depuis d'approcher les coulisses d'où il se faisait régulièrement éjecter. N'osant trop enquiquiner Georges, au début, c'était souvent à moi qu'il demandait de le conduire jusque dans sa loge." Faux. L'article en question, paru dans le Canard enchaîné du 29 avril 1953, avait valu à Fallet cette lettre de Brassens : "Soyez assez gentil pour venir me voir aux Baudets un soir [...]et nous conviendrons d'un jour où, si vous avez le temps, nous finirons la soirée ensemble [...]."
 
 
À ce moment, Perret prépare à Toulouse l'andante et l'allegro du Concerto de Tomasi pour l'examen du conservatoire. Quand Perret entend Fallet réciter du Léautaud de mémoire, il surenchérit : lui, il connaît personnellement le "sauvage" de Fontenay-aux-Roses. Brassens l'écoute poliment raconter qu'il a fait découvrir "le Parapluie" et "le Gorille" à l'écrivain, qui, écrit-il, aurait apprécié "l'originalité, l'humour, la causticité et la forme poétique". Problème : Perret n'a jamais rencontré Léautaud. Le petit mensonge va devenir une grosse imposture...
Lire la suite…
 
 
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Lire également le droit de réponse de Pierre Perret.
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Février 2009 - Galilée ou Thomas Harriot ?
 
 
Décidément, Darwin et Newton ne suffisent pas à l’orgueil des Britanniques. Les voilà qui veulent dépouiller Galilée de l’un de ses travaux pour l’attribuer à Thomas Harriot. Il s’agit de la première carte lunaire dessinée d’après une observation par lunette astronomique. L’historien Allan Chapman affirme que Harriot, s’étant procuré une des premières lunettes hollandaises, a tracé sa carte en juillet 1609, quelques mois avant Galilée. Ok, gentlemen ! Mais alors, il faut tout déballer : l’invention de la lunette est faussement attribuée à un Hollandais. En réalité, c’est un Italien qui en aurait été le créateur, vers 1590. On attend la réponse des Anglais. L’année internationale de l’astronomie commence en fanfare. (Source)
 
 
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L’historien Allan Chapman affirme que Harriot, s’étant procuré une des premières lunettes hollandaises, a tracé sa carte en juillet 1609, quelques mois avant Galilée…

 
Février 2009 - "Police maniaque"
 
 
 
Le 14 décembre 2008, une Renault 4CV Pie aux couleurs de la police des années 1950 a été vendue 14 000 euros. Un symbole unique puisque la Préfecture de Police a fait détruire ces véhicules lorsqu'ils ont été retirés de la circulation. Trois exemplaires ont échappé à la ferraille, mais l'un d'entre eux, acquis par un collectionneur américain, aurait depuis disparu. Lors de cette vente, organisée par Osenat à Fontainebleau, quatre autres modèles issus de la même collection du «police maniaque» ont trouvé acquéreur : une 404 Peugeot, une Simca 1100, une ID et une CX Citroën (ces deux derniers étaient des prototypes qui n'ont jamais été utilisés par la police). (Source)
 
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Le 14 décembre 2008, une Renault 4CV Pie de 1950 a été vendue 14 000 euros. Ont trouvé acquéreur une 404 Peugeot, une Simca 1100, une ID et une CX Citroën.

 
Février 2009 - La tragédie arménienne
 
 

Les Tomassian
"Il n’y a aucune différence entre le génocide arménien et la Shoah" Gilbert Sinoué
 


L’enfer pour 2 millions de femmes, d’hommes et d’enfants.
 
 
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Dans son nouveau roman "Erevan" (Flammarion) Gilbert Sinoué raconte le génocide arménien de 1915 en respectant la vérité historique. Pour toucher ses lecteurs en plein cœur, l’écrivain met en scène une famille arménienne fictive décimée sans pitié dans le cadre du premier génocide commis au XXe siècle. Un massacre qui fit 1,2 millions de morts. L’ouvrage de Gilbert Sinoué est un plaidoyer pour la reconnaissance par le gouvernement turc actuel du génocide arménien. (Source)
Pour voir la vidéo de l’interview de Gilbert Sinoué
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1915 – Sombre époque du génocide
 

Constantinople 1896, au matin du 26 août – Une poignée de jeunes Arméniens investit les locaux de la banque impériale. Leur but : l’arrêt des massacres contre la minorité arménienne.
 

 
Février 2009 - Patrick McGoohan "Le prisonnier"
 
 

Mort à 80 ans… il était le n° 6 dans la série "Le prisonnier" --- "Le Prisonnier" série en 17 épisodes. Sa réplique culte : "Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre". Il refusa d’être 007 dans le premier "James Bond". Il tourna aussi au cinéma dans "L’évadé d’Alcatraz" et dans "Braveheart".
 
"Je ne suis pas un numéro. Je suis un homme libre" n'est plus. Patrick McGoohan, auteur de ces deux répliques cultes dans la série Le Prisonnier est décédé mardi à son domicile de Los Angeles. Le plus célèbre des numéros 6, "était dynamique, pas encore juste bon pour la retraite. Il est resté occupé jusqu'au bout et avait récemment accepté deux nouvelles propositions de rôles au cinéma, mais est décédé après une brève maladie", a déclaré son agent Sharif Ali.
Patrick McGoohan est né à New York en 1928. Il passe toute sa jeunesse en Irlande et en Angleterre. À l'âge de 16 ans, il quitte l'école et part vivre de petits boulots. D'abord employé de ferme, puis de banque, il devient ensuite technicien au Sheffield Repertory Theatre. C'est là qu'il fera ses premiers pas sur les planches. En 1955, Orson Welles repère rapidement son talent et qualifie sa présence d'"intimidante". Patrick McGoohan a le regard dur. En 1960, son talent d'acteur et ses facilités pour la boxe lui ouvrent les portes de la télévision britannique. Il obtient alors le rôle principal dans la série Secret Agent et incarne un agent secret avec pour seuls gadgets, son cerveau et sa force. Après avoir refusé de jouer le rôle de James Bond dans Docteur No, l'acteur se lance dans la rédaction du scénario de la série Le Prisonnier. Son rôle dans les 17 épisodes de la série était son bébé. Démissionnaire des services secrets britanniques, "Pat" se fait asphyxier dans sa maison pour une raison inconnue. À son réveil, Patrick McGohann ouvre les yeux dans un monde clos. Il devient alors Numéro 6 dans un "village" où tout semble beau et accueillant.
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Février 2009 - Kees Van Dongen (1877-1968)
 
 
Ces dernières années, le peintre Kees Van Dongen (1877-1968) est devenu l'une des stars du marché de l'art du début du XXe siècle, au point qu'une de ses œuvres a atteint 11 millions de dollars en février 2008. La force décorative de ses toiles y est pour quelque chose. Mais la crise est passée par là et le peintre fauve mué en artiste mondain à succès auprès du Tout-Paris voit désormais ses estimations baisser en flèche. Christie's vend à Londres un ensemble de quatre Van Dongen qui appartenait à un collectionneur privé français récemment décédé. Parmi eux, "La cuirasse d'or" (détail), portrait haut en couleurs d'une femme de petite vertu daté d'environ 1907. Thème chaud, composition spectaculaire et format impressionnant (130 x 130)... L'œuvre, estimée 1,8 million d'euros, aurait été présentée avec une valeur double il y a un an à peine. C'est ce que l'expert Thomas Seydoux appelle "le rééquilibrage du marché". Le 4 février à Londres chez Christie's. (Source)
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L'une des stars du marché de l'art. Une de ses œuvres a atteint
11 millions de dollars en février 2008.

 
Février 2009 - Charles de Foucauld
 
 
 
Sur le Père Charles de Foucauld, l'auteur qui fait le plus foi : Jean-François Six. Ce prêtre de la Mission de France, réputé pour son humanisme et son engagement, a écrit de nombreux ouvrages, dont six sur l'"ermite"du Hoggar. Ce compagnonnage intellectuel dure depuis 1958. Six est l'un des hommes qui ont le plus concouru à la popularité de Foucauld. L'auteur revisite une fois de plus le mythe et parvient à donner de nouveaux éclairages sur sa personnalité. Ceux qui imagineraient le "pèlerin du désert" en contemplatif n'ont qu'à empoigner ce livre : ils exploreront les doutes et les tourments du jeune Charles de Foucauld, orphelin à l'âge de 6 ans. Ils vivront au plus près le processus de conversion, les soubresauts de la foi, puis l'engagement absolu pour les autres, jusqu'à sa fin tragique, en 1916, et ils découvriront une personnalité attachante et ô combien vivante-témoin, le grand islamologue Louis Massignon, qui parlait ainsi de sa "rage laïque de comprendre".
"Charles de Foucauld autrement" de Jean-François Six. (Source)

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L'ermite du Hoggar. Orphelin à l'âge de 6 ans, il meurt tragiquement en 1916.

 
Février 2009 - L'abolition
 
 
En 1971, un fait divers sanglant défraye la chronique : dans l'enceinte de la prison de Clervaux, un gardien et une infirmière ont été tués lors d'une prise d'otages orchestrée par un détenu. L'opinion publique s'attend à le voir monter bientôt sur l'échafaud. Mais les jurés condamnent aussi à la peine capitale son complice, Roger Bontems. Or, celui-ci n'a assassiné personne. L'avocat Robert Badinter et son collègue Philippe Lemaire entreprennent de mobiliser l'opinion pour sauver Bontems, condamné à mort alors qu'il n'a pas tué. Mais le pourvoi en cassation est rejeté et le président Pompidou refuse d'accorder sa grâce. Quelques années plus tard, un dénommé Patrick Henry est accusé du meurtre d'un enfant...
"J'ai longtemps refusé de céder les droits de l'Exécution et l'Abolition, car j'estimais que le temps n'était pas venu. Il fallait que la majorité des Français changent, qu'une nouvelle génération passe. De plus, je ne suis pas enclin à me voir sur un écran. Au long des conférences que je donne, j'ai mesuré avec stupéfaction que les jeunes n'avaient plus aucune idée du climat qui régnait en France dans les années 1972-1980 et du degré de passion que le combat pour l'abolition avait suscité. Des élèves de terminale pensaient même que l'abolition de la peine de mort était le fait de la Révolution française ! J'ai accepté pour que les nouvelles générations connaissent la réalité : à 500 mètres du jardin du Luxembourg, dans la prison de la Santé, on coupait en deux des hommes vivants à l'aube et c'était dans l'ordre des choses. Qu'on ne se leurre pas sur la nature humaine : l'hommeest un animal qui tue.
 
Robert Badinter, ancien président du conseil constitutionnel, ex-garde des Sceaux, a fait voter l’abolition de la peine de mort en 1981.

"Il vaut mieux que dix coupables s’échappent plutôt qu’un seul innocent ne souffre." William Blackstone – Commentaires sur les lois anglaises.
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Quand un crime atroce est commis, l'émotion et la colère libèrent l'instinct de mort chez les autres êtres humains. Cet instinct veut s'exercer au nom de la justice. L'abolition est donc l'une des plus grandes victoires que l'humanité puisse remporter sur elle-même."

Sollicité à plusieurs reprises depuis 1981, Robert Badinter avait toujours refusé les propositions d’adaptations cinématographiques. Il n’a plus voulu aborder le sujet au cours des dix années qui ont suivi, jugeant qu’“il fallait laisser cela à l’histoire, afin que l’abolition devienne irrévocable”. (Source et aussi...)
 

 
Février 2009 - Personne ne sait...
 
 

Près de 800 personnes ont été détenues à Guantánamo.

Quel plus terrible fléau que l’injustice qui a les armes à la main.
Aristote
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À Guantánamo, la nuit, Nabil rêve de l'ogresse. Cette tante qui l'a recueilli lorsqu'il a quitté la France pour l'Algérie, à la mort de son père. Comme un mauvais génie, elle envahit l'isolement total de sa cellule métallique, dans la lumière bleutée des néons qui ne cessent jamais de clignoter. Il n'arrive pas toujours à chasser la vision de cette femme qui, lorsque ses neveux lui demandaient à manger, relevait ses jupes jusqu'à la taille et disait : "Vous avez vu quelque chose de comestible ?" avant de les envoyer voler sur le marché. Les jours de bombance, elle fracassait une pastèque sur les tomettes, avant de s'accroupir au milieu des éclats de chair rose qu'elle dévorait à même le sol. Allongé sur le lit d'acier de sa cellule du camp 6, construit selon le modèle des prisons les plus sécurisées d'Amérique, Nabil ne cesse de penser à la terrible tante qui incarne désormais ce pays qui lui fait si peur : l'Algérie.
Depuis plus d'un an et demi, pour des raisons aussi obscures et arbitraires que celles qui ont motivé son incarcération, Nabil Hadjarab, 29 ans, numéro d'écrou 238, est "libérable", à condition de trouver un pays d'accueil. Il supplie qu'on ne le renvoie pas en Algérie, où il ne connaît plus personne et où il redoute l'accueil qui lui serait réservé. Les hasards des allers-retours de son père entre la France et l'Algérie l'ont fait naître algérien. Mais tous ses frères et sœurs sont français. Alors il rêve de retourner en France, où il a vécu jusqu'à l'âge de 9 ans. La France, elle, examine son cas sans enthousiasme : prôner un accord européen pour régler le sort des détenus de Guantánamo ? Bien sûr.
 
 
Mais pourquoi s'embarrasser d'un islamiste de plus, fût-il blanchi par l'armée américaine... Personne ne sait de quel crime Nabil est accusé. Pas même son avocate. Son dossier est classé "secret-défense". Pas d'inculpation. Pas de procès. Un régime de détention rédigé en volapük de l'absurde, où les tentatives de suicide s'appellent "comportement autodestructeur-manipulateur", où l'on n'est pas un "prisonnier de guerre" avec les droits qui vont avec, mais un "ennemi combattant illégal". Où l'on est "en iso"à l'intérieur du "wire" (barbelé), et où l'on risque à tout moment de se faire "erfer", c'est-à-dire écraser au sol par la "ERF", "force de réaction extrême", si on ne respecte pas les mille consignes qui changent sans prévenir. Lire la suite…
 

 
2 février 2009 - Et que ça saute !
 
 
La Chandeleur remonte aux Parentalia romaines, fête des Morts au cours de laquelle on veillait les défunts, éclairés de torches. Elle est encore d’origine celte, la crêpe symbolisant la roue solaire et le don aux divinités sans lequel le blé serait altéré. Fête chrétienne, elle a pour origine les relevailles de la Vierge Marie, quarante jours après la naissance du Christ, et sa présentation au Temple.
Durant des siècles, la Chandeleur était symbolisée par les chandelles et les crêpes. Restent les crêpes, marquant l’ouverture de la période de Carnaval. C’est, en même temps, un signe de renaissance, de promesse d’avenir, la crêpe étant censée exorciser misère et dénuement. On les nomme "tantimolles"en Champagne, "vautes" dans les Ardennes, "chialades" en Argonne, "chaches-creupés" en Lorraine, "matafans" ou "rissoles" en Savoie, "sanciaux" en Limousin, "crespets" en Béarn. Les crêpes s’accommodent de mille manières différentes, sucrées, salées ou bien se rapprochant des beignets. Les habitants d’Olney, en Grande-Bretagne, les fêtent, depuis cinq cents ans, en organisant une course singulière. Après le top de départ, tout le monde court vers l’église, tenant une poêle dans laquelle on fait sauter une crêpe encore chaude ! (Source)
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À vos poêles ! Les recettes, c’est par ici

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La Chandeleur remonte aux Parentalia romaines, fête des Morts au cours de laquelle on veillait les défunts, éclairés de torches. Elle est encore d’origine celte, la crêpe symbolisant la roue solaire et le don aux divinités sans lequel le blé serait altéré. Fête chrétienne, elle a pour origine les relevailles de la Vierge Marie, quarante jours après la naissance du Christ, et sa présentation au Temple…
 

 
Février 2009 - 200 ans après Darwin
 
 

En 1999, le paléontologue Stephen Jay Gould, vulgarisateur de la théorie de Darwin, écrivait à propos de la querelle du créationnisme : "Dans aucune autre nation occidentale l'on ne pourrait considérer pareil monstre comme un mouvement politique sérieux, il apparaîtrait à l'évidence comme le fait de quelques givrés sans importance et totalement marginaux !" (Caricature de Darwin, 1878.)
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En 1999, le paléontologue Stephen Jay Gould, professeur à Harvard et grand vulgarisateur de la théorie de Darwin, écrivait à propos de la querelle du créationnisme : "Cette controverse est aussi localement déterminée, proprement nord-américaine, que l'apple pie ou l'Oncle Sam. Dans aucune autre nation occidentale l'on ne pourrait considérer pareil monstre comme un mouvement politique sérieux : il apparaîtrait à l'évidence comme le fait de quelques givrés sans importance et totalement marginaux."
Même aux États-Unis, les créationnistes ont longtemps fait figure d'illuminés. Ils affirmaient sans sourciller que le récit de la Genèse devait être pris à la lettre, que Dieu avait créé ex nihilo chaque espèce vivante, le tout en six journées de vingt-quatre heures, et que la Terre n'avait pas plus de 10 000 ans. Dans un pays où la géologie est populaire, où chaque écolier a eu en main un fossile, et où les dinosaures sont une attraction de foire, de telles conceptions pouvaient difficilement être prises au sérieux. Et pourtant... Aujourd'hui, à l'heure de la célébration du bicentenaire de la naissance de Charles Darwin, Gould doit se retourner dans sa tombe. Décédé en 2002, il n'a connu que le début de l'ère Bush, qui a vu les protestants évangéliques devenir un courant important de l'opinion américaine, représentant un quart de l'électorat. Cet avocat de la tolérance aurait bondi en entendant les candidats républicains à l'élection de 2008 multiplier des déclarations à l'intention des fondamentalistes, tel John McCain affirmant : "Chaque Américain devrait être informé des deux théories" (celle de l'évolution et celle des créationnistes).
 
 
Surtout, Gould s'affligerait de constater que le créationnisme n'est plus une particularité des États-Unis, mais tend aujourd'hui à se disséminer dans l'ensemble des pays occidentaux ainsi que dans le monde musulman. Même la France, qui s'est longtemps crue protégée par sa tradition laïque et sa loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, se découvre vulnérable ! Lire la suite...
 

 
Février 2009 - Livret A... (Ah, ah, ah !)
 
 

Merde, plus que 2,5 % ! (Tout est bon dans le cochon...)
Pour arriver, il faut de l'eau dans son vin jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de vin ! Jules Renard - Journal
 

La ruée : Plus de 20 milliards d'euros ont été investis sur le Livret A en 2008. Les Caisses d'épargne ont ouvert 944 000 livrets, La Banque postale, 780 000. Et, depuis le début de l'année, ça augmente…
 
 
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Tu me demandes si j'ai de la mémoire. C’est selon : si l’on me doit, j’ai une mémoire excellente ;
mais si je dois, hélas ! Je n’en ai plus du tout. Aristophane – Les nuées.
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Le 1er février, le taux du livret A chutera de 4 % à 2,5 %. Le président de la République a en effet décidé de donner un coup de pouce au placement préféré des Français. En effet, l'application stricte de son mode de calcul-qui prend en compte le taux d'inflation et le niveau des taux d'intérêt à court terme-aurait abouti à 2 %. Depuis août-le taux est révisé tous les six mois et tous les trois mois à partir de maintenant-, ces deux indicateurs ont beaucoup baissé. La chute du prix du pétrole et le ralentissement de l'activité ont ramené la hausse des prix à 1 % sur un an, tandis que la Banque centrale européenne, entraînée par la Fed, a abaissé son taux directeur pour relancer l'activité économique. En six mois, celui-ci est descendu de 4,25 % à 2 %.
Nicolas Sarkozy a souhaité limiter la baisse en dépit de l'opposition de son gouvernement. Les fonds collectés par le livret A servent principalement au financement du logement social. Un taux moindre aurait réduit l'effort financier des organismes HLM au moment où ces derniers s'apprêtent à engager de nouveaux programmes de construction de logements sociaux afin de relancer la croissance. Lire la suite...
 

 
Février 2009 - Déjà rue Gay-Lussac...
 
 

"La mort au champ d'honneur, la plus triste de toutes. La plupart en réalité ne meurent que dans un champ de betteraves."
Jean Guéhenno

Né en 1890 à Fougères, Jean Guéhenno, normalien, fut blessé à la guerre en 1915. Il publie en 1934 "Journal d'un homme de quarante ans". Membre fondateur des "Lettres françaises" clandestines (1940-1944), il meurt à Paris en 1978.
 
De sa guerre de 14-18, Jean Guéhenno, futur résistant et académicien, avait retiré un immense dégoût qui aurait pu le rapprocher de Louis-Ferdinand Céline.

Tout commence par des bobards. "On a tué Alexis Samain", écrit le jeune Jean Guéhenno dans son Journal le 4 août 1914. On : les Allemands. Alexis Samain : patriote lorrain. "On a tué le maire de Saales, on a tué... On a tué !..." Alexis Samain rentrera à Metz le 18 novembre 1918, le maire de Saales (Bas-Rhin) rentrera à Saales. Ils n'étaient pas morts, encore moins avaient-ils été assassinés, mais il fallait bien que Barrès et autres claironneurs pussent crier vengeance dans la presse. Jean Guéhenno recopiait, Jean Guéhenno avait soif de vengeance, avait soif d'aller au front, il y alla, y vit la guerre, y fut blessé. La guerre lui prit ses deux amis du temps de paix. Quand enfin elle fut finie, il écrivit un livre, qu'il appela un roman et qu'on ne publie qu'aujourd'hui. Il l'intitula "la Jeunesse morte".
Au quartier Latin, dans la chambre de la rue Gay-Lussac, trois étudiants étaient heureux. Ils refaisaient le monde à l'infini. Puis les crieurs de journaux, place Saint-Michel, annoncèrent l'attentat de Sarajevo. Puis du Petit Cupidon où se retrouvait la jeunesse de l'univers, la jeunesse allemande disparut. Jaurès fut tué. Toudic (Guéhenno lui-même), narrateur du livre, "éprouvait soudain que sa mémoire, aménagée par ses maîtres, était comme un arsenal". Cet arsenal ne demandait qu'à servir, et Guéhenno, un quart de siècle plus tard, dans son hebdomadaire "Vendredi", écrivit : "J'ai honte de ce moment-là de ma vie." Lire la suite...
 

 
Février 2009 - Sinistre médiocre...
 
 
Nous sommes le 30 avril 1945 dans le bunker berlinois d’Hitler. Mariés la veille, Hitler et Eva Braun viennent de se donner la mort. Martin Bormann, le serviteur zélé, le personnage le plus puissant du Reich, les contemple. Hitler mort, Bormann n'est plus rien. Il le sait. Il a peur. Le suicide, les coups d'éclat, sans parler du panache évidemment, ça n'est pas son genre. Lui, il a toujours préféré l'ombre. Il dit adieu à Goebbels, à Misch et à quelques généraux qui l'ignorent superbement et s'enfuit en manteau de cuir noir recouvrant sa tenue de camouflage. Il quitte le bunker. Les Russes sont là avec une pluie d'obus et de balles. Mais il a encore une chance. Il est près de la gare Friedrichstrasse. Il lui suffi t de faire 150 mètres, de suivre les souterrains du métro. S'il parvient à gagner la station suivante, il peut rejoindre un contingent de soldats allemands qui combat encore et l'aidera à franchir le pont de Weidendamme. Alors il sera sauvé, car s'il est quelqu'un qui peut se fondre dans la foule sans être reconnu, c'est bien lui. Même au faîte de sa gloire et de sa puissance, nombreux étaient les Allemands qui ne connaissaient pas son visage. Il n'était pas photogénique, il n'était pas grand, il n'était pas séduisant. Il fut un élève médiocre, il était peu raffiné, sans aucun charisme. Il n'avait rien d'exceptionnel. Il devint pourtant le personnage le plus puissant du Reich. Comment ? Il était certes ambitieux, opportuniste - il avait des dossiers sur tout le monde - mais son talent supérieur fut d'être un organisateur, un gestionnaire. Il ne fut pas le créateur du sinistre spectacle nazi, il n'en fut ni l'acteur ni le héros, on pourrait dire qu'il en fut le régisseur...
 

C’est en 1972, au hasard d'un chantier, que le squelette de Martin Bormann sera retrouvé. --- 30 avril 1945, dans le bunker berlinois d’Hitler, Martin Bormann, le personnage le plus puissant du Reich contemple Eva Braun et Hitler qui viennent de se donner la mort.
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Bormann est sorti du souterrain, il court vers le pont. Soudain, à sa droite, un char. C'est un allemand, un panzer rassurant. Mais l'engin s'embrase et explose juste à sa hauteur. On ne retrouvera pas son cadavre. Le mystère Bormann commence... On croit le voir partout, propriétaire de scierie au Chili, ingénieur des mines en Bolivie, négociant de café au Brésil. Mais sans aucune certitude. Bormann redevient une ombre. Il faut attendre 1972 pour retrouver son squelette, au hasard d'un chantier, et 1998 pour avoir, grâce à l'analyse ADN de ses os, la certitude qu'il s'agissait bien de lui. Il n'y avait donc pas de légende. Bormann avait de son vivant côtoyé les aigles, mais il était bien mort cette nuit de mai 1945, en fuyant, comme un rat. (Source)
 

 
Février 2009 - Et sans perdre le Nord !
 
 

Juste avant d’éjaculer, le papillon monarque mâle prend ses précautions : il mesure le volume de sperme que la femelle a déjà engrangé au fil de ses conquêtes ! La femelle monarque conserve le sperme dans une "spermathèque" avant utilisation !
 
Zoologie. Juste avant d’éjaculer, le papillon monarque mâle prend ses précautions : il mesure le volume de sperme que la femelle a déjà engrangé au fil de ses conquêtes. Michelle Solensky, du collège de Wooster (Ohio), n’a pas encore découvert comment il s’y prend, mais elle a remarqué que son dépôt de sperme est systématiquement supérieur à celui déjà présent dans la femelle. A l’instar de tous les insectes, la femelle monarque conserve le sperme dans une "spermathèque" avant utilisation. Le dernier amant améliore ainsi ses chances de paternité. (Source)
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Il voyage sur des milliers de kilomètres aussi bien que les oiseaux. Des chercheurs pensent que ce papillon utilise une horloge interne pour se guider à l'aide du Soleil. Le mécanisme à l'œuvre daterait de très loin : des ancêtres communs entre insectes et mammifères ! Chaque automne, par millions, ils migrent vers le sud et parcourent plusieurs milliers de kilomètres. En Amérique du nord, les papillons Monarque (Danaus plexippus) forment ainsi une immense vague colorée qui traverse une partie des États-Unis pour atteindre le centre du Mexique, trois mille kilomètres plus bas. Au printemps, la flotte de lépidoptères reprend l'air et file vers le nord. Comment peuvent-ils s'orienter ? Une telle migration étant sans équivalent chez les insectes et les scientifiques étudiant la question n'étant pas légion, l'énigme reste difficile à résoudre. Lire la suite...
 
 
 
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