Mars 2009

 
Mars 2009 - Paul Hafner : un bon grand-père !
 
 

Il ne comprenait vraiment pas pourquoi on en veut autant à Hitler… "Le monde entier le considère comme le plus grand criminel de l’histoire alors qu’il est la figure la plus importante de l’humanité." Paul Hafner (Source)
 
En mars sur Arte

Ancien officier nazi accusé de crimes contre l'humanité, Paul Maria Hafner ne s'est jamais repenti. Il coule aujourd'hui des jours paisibles à Madrid.
Ancien éleveur de porcs, inventeur raté, play-boy à ses heures, Paul Maria Hafner s'est distingué en tant que Waffen-SS sur le front de l'Est et dans plusieurs camps de concentration. Après la guerre, il a trouvé refuge dans l'Espagne franquiste. Depuis, entouré d'amis partageant les mêmes valeurs, il continue de faire le salut nazi. Pour lui, "Hitler est le plus grand homme qu'ait connu l'histoire". En décembre 2007, alors âgé de 84 ans, Hafner a fait sensation en déclarant au Daily mail : "Auschwitz était un hôtel dix étoiles. Un camp où les juifs ont été envoyés pour leur propre protection. Toutes ces histoires de massacres viennent de la propagande des Alliés." Dans ce film, le réalisateur parvient pourtant à confronter l'ancien SS à des photos de détenus assassinés et à un rescapé de Dachau. Le monde mensonger que Hafner s'est construit semble alors brièvement vaciller...
Aucun pays européen n'a lancé de recherche contre celui que le Centre Simon-Wiesenthal accuse de crimes contre l'humanité, et qui continue aujourd'hui de percevoir trois retraites, dont l'une en provenance d'Allemagne. (Source)
 

 
Mars 2009 - Mauriac et les garçons
 
 
Le Nouvel Observateur : Jean Mauriac, lors de ses entretiens avec vous ["le Général et le Journaliste", Fayard], a d'une certaine manière "officialisé" l'homosexualité de son père. Il a récidivé peu après face à Jérôme Garcin. Mais il a en même temps l'air de penser que François Mauriac n'a pas cédé à ses penchants. Vous ne semblez pas de cet avis.
Jean-Luc Barré : Qui peut affirmer que Mauriac n'a jamais succombé à la tentation? Daniel Guérin a témoigné: "Quand je l'ai connu, il pratiquait un petit peu." Je n'imagine pas qu'un homme aussi sensuel soit resté chaste. On voit bien que sa vie sentimentale est structurée par son homosexualité. Et pas seulement sa vie sentimentale : son œuvre, sa personnalité...
N. O. : Jusqu'ici, ses biographes n'avaient pas osé aborder la question. Selon vous, Jean Lacouture aurait même maquillé un passage un peu trop compromettant de ses carnets de jeunesse.
Jean-Luc Barré : Je me suis en effet aperçu que, dans son livre, un garçon dont Mauriac tombe amoureux change mystérieusement de sexe. C'était un tabou à l'époque. Parler de l'homosexualité de Mauriac, c'était attenter à sa mémoire. Je comprends mal cette hypocrisie. On fausse l'image du personnage en lui refusant sa vérité. Dans une lettre à Pierre, son frère aîné, qui lui reproche de dévoiler des secrets de famille, François Mauriac s'écrie: "Alors je ne pourrai jamais écrire mon 'Si le grain ne meurt' ?" Disons que je l'aide à l'écrire posthumément. Lire la suite…
 

Jean-Luc Barré raconte l'homosexualité de l'auteur de Thérèse Desqueyroux. Tous les personnages de Mauriac sont des mal-aimés, différents, au bord de l'aveu.
 

 
Mars 2009 - Le costume populaire russe
 
 
La Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent présente, en collaboration avec le musée Ethnographique de Russie, une exposition consacrée aux costumes populaires russes des XIXe et XXe siècles.

Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent du 18 mars au 30 aout 2009 – 5 avenue Marceau 75116 Paris
 
Portés à l’occasion de fêtes saisonnières ou de mariages, ces costumes russes représentent merveilleusement bien la tradition populaire, renforcée par des jeux subtils de superposition et de nuances de couleurs. Une série de photographies de la collection Shabelskaya (fin XIXe, début du XX siècle) sera également exposée. Ces photos sont un excellent témoignage de la richesse de ces costumes et de leur mise en scène. Dans les grands opéras russes, Boris Godounov ou la Khovantchina de Modeste Moussorgski, le peuple, le grand peuple russe, tient une place importante. Vêtu de haillons, il subit le joug du pouvoir, de la police, de l’armée, des maîtres. Dans son texte, le romancier Andreï Makine explique que les vêtements de fête – ceux que nous présentons – étaient en quelque sorte un refuge pour échapper au quotidien. De fait, cette recherche de la beauté a de quoi surprendre. Malgré des moyens limités, et des conditions de vie souvent difficiles, le peuple russe n’a pas renoncé à séduire. Pourtant, il n’est jamais allé à l’opéra, n’a jamais lu Pouchkine, ni Tolstoï. Il ne connaît pas le bal de la comtesse Natacha Rostov, décrit dans Guerre et Paix, ni la fête polonaise donnée pour le faux Dimitri, qui se prétend le successeur de Boris Godounov, au début du XVIIe siècle. Mais il prouve que la beauté tient une place importante dans la vie de chacun, qu’elle permet de supporter le malheur et de croire à un monde meilleur. C’est ce que nous disent ces vêtements du peuple russe. Ce peuple qui, comme le vieux domestique Firs à la fin de La Cerisaie de Tchekhov, pouvait hélas constater : "Ils m’ont abandonné." (Source)
 

 
Mars 2009 - La journée de la jupe
 
 
Nous n'avons pas été surpris par le succès de La Journée de la jupe, de Jean-Paul Lilienfeld, diffusé vendredi soir sur Arte. Bien sûr, la rareté des prestations d'Isabelle Adjani explique en partie ce succès qui a permis à la chaîne franco-allemande d'établir un record d'audience à 2,2 millions de téléspectateurs (9,6 % de part d'audience). Mais le fond du propos - une dénonciation virulente du traitement des jeunes femmes dans les banlieues - n'y est pas étranger non plus. Quand la télévision se met à traiter des vrais sujets et ne se contente pas de bluettes ou de bons sentiments faciles, les téléspectateurs sont au rendez-vous. Arte a infligé vendredi soir une leçon à tous les décideurs de l'audiovisuel. Car sans Arte et les équipes de Jérôme Clément, son président, ce téléfilm (qui sort dans les salles mercredi) n'aurait jamais pu voir le jour. À l'origine, La Journée de la jupe était conçu pour le cinéma. Mais le sujet a fait peur... Rencontre avec Jean-Paul Lilienfeld. Lire la suite…
 
 
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un film de Jean-Paul Lilienfeld
Adjani joue une enseignante humiliée par ses élèves qui finit par prendre sa classe en otage.

 
Mars 2009 - Une enfance bretonne
 
 

Les souvenirs de Mona Ozouf. Née en 1931, Mona Ozouf est agrégée de philosophie, directrice au CNRS.
 
Comment conjuguer l'amour du pays natal et la foi républicaine en l'esprit national ? Réponse dans ce beau livre de Mona Ozouf.
À l'instant de mourir, Jean Sohier, jeune instituteur de Plouha (Côtes-d'Armor), murmure à l'oreille de sa femme, Anne, d'ultimes recommandations concernant leur fille, Mona, alors âgée de 4 ans : "Ne l'ennuie pas avec nos idées ; plus tard, elle lira et comprendra." Elle a en effet beaucoup lu, elle a tout compris et - son père en rêvait-il ? - elle a écrit, aussi. Des ouvrages magistraux sur la Révolution française, la république des instituteurs et le roman anglais, qui a sa préférence. Mais il a fallu attendre longtemps pour que, dans la solitude où l'ont laissée les disparitions successives de son allié substantiel François Furet et de son mari, l'historien Jacques Ozouf, elle retrouve le chemin de la Bretagne d'avant-guerre où elle est née et a grandi. Ces idées, dont son père agonisant ne voulait pas l'encombrer, c'étaient celles de la cause bretonne que ce militant d'extrême gauche, anticlérical en terre catholique, pacifiste en terre rebelle, avait épousées jusqu'à éradiquer son prénom et choisir celui de Yann. "Yann ar skolaer" ("Jean le maître d'école") avait créé, en 1933, un journal breton et prolétarien, "Ar Falz", dont l'emblème était une faucille inscrite dans un motif celtique, et où le malheur des juifs était comparé à celui des Bretons, deux races "flagellées par les iniquités". Lire la suite…
 

 
Mars 2009 - Le vin nuit-il vraiment ?
 
 
Depuis que l'Institut national du Cancer a condamné la dive bouteille, la bataille fait rage entre les hygiénistes et les défenseurs de la viticulture. La fin du "paradoxe français" ?
Guy Bossard n'est pas du genre à suivre les modes et à surfer sur internet. Depuis plus de trente ans, c'est-à-dire bien avant que le vin bio ne devienne branché, il se bagarre avec le climat incertain du Pays nantais pour cultiver ses vignes de la façon la plus naturelle possible. Sur une petite vingtaine d'hectares du Domaine de l'Écu, il produit des muscadets minéraux et digestes à la portée de toutes les bourses. Figurant toujours en bonne place dans les guides spécialisés, il a accepté de bonne grâce les différentes campagnes contre l'alcoolisme. Les jeunes qui se tuent en voiture à la sortie des boîtes de nuit de Loire-Atlantique sont rarement des fans de bonnes bouteilles. Quant à l'encadrement de la publicité sur les vins et spiritueux par la loi Évin, à son échelle, il n'en a pas mesuré les effets. Dans le milieu des amateurs, le bouche-à-oreille est plus efficace que les campagnes d'affichage. Pourtant, depuis quelques semaines, Bossard se demande si on n'a pas changé sa patrie tant appréciée des touristes pour la beauté de ses paysages et son art de vivre. Le large écho donné par les professeurs Dominique Maraninchi, directeur de l'Institut national du Cancer (Inca), et Didier Houssin, directeur général de la Santé, à une compilation d'études internationales selon laquelle la consommation de vin augmente le risque de cancer - et cela dès le premier verre ! - le laisse perplexe. Verra-t-on fleurir bientôt sur les étiquettes de nos meilleurs crus la mention "Boire donne le cancer" ou "Trinquer tue" ?

 
La bataille fait rage entre les hygiénistes et les défenseurs de la viticulture !

[Vins de France Santé Gaité Espérance - d'après une affiche de 1937]
"Je suis réaliste. Être réaliste, c’est préférer une réforme modeste qui en permet une autre, à un miracle impossible." Nabib Bourguiba – discours de 1967
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Le vin est-il devenu l'ennemi à combattre au même titre que le tabac et l'héroïne ? "On se trompe de cible, bougonne Bossard. On ferait mieux de s'intéresser à la neurotoxicité des pesticides au lieu de prôner l'abstinence. S'il y a une lutte à mener en matière de santé publique, c'est bien celle-là." Lire la suite…
 

 
Mars 2009 - Pour quelques milligrammes de latex...
 
 

C’est une méchante manière de raisonner que de rejeter ce qu’on ne peut comprendre. Chateaubriand
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En ces jours de Sidaction et tandis que Benoît XVI poursuit sa tournée en Afrique, il est temps de demander au pape de retirer ses derniers propos sur le préservatif, qu'il accuse publiquement d'aggraver la propagation de la pandémie. "On ne peut pas régler le problème du sida avec la distribution de préservatifs", déclare-t-il. "Au contraire, leur utilisation aggrave le problème." Une contrevérité si énorme ferait hausser les épaules si elle n'était dangereuse pour l'humanité entière. Le pape est un guide spirituel dans de nombreux pays. À ce titre, son influence morale est immense et c'est bien en cela que ses paroles pourraient avoir des conséquences criminelles : sa responsabilité est au moins aussi grande que son influence. Curieux pasteur que celui qui conduirait ses brebis à une mort certaine. Il ne s'agit pas d'entrer dans un débat dogmatique, ni de faire injure à qui que ce soit. Il s'agit au contraire de respect et de mesure. Il s'agit de nous tous, croyants et athées, laïques et religieux. Certes, le chef de l'Église catholique est dans sa sphère lorsqu'il exhorte à la fidélité et à la chasteté. Son prédécesseur ne prônait pas autre chose. Pour autant, jamais Jean-Paul II n'est parti en guerre contre le préservatif. Que signifie alors cette croisade ? Où est le scandale dans ces quelques milligrammes de latex qui empêchent la mort d'être portée et transmise aux générations ?
 
 
Serait-ce que le préservatif, en faisant obstacle au virus, contrarie un châtiment divin ? Ou craindrait-on encore, vieille lune, qu'il n'incite à la débauche ? C'est de miséricorde que nous avons besoin face au sida, pas d'errements intellectuels ni de controverse inutile. Lire la suite…
 

 
Mars 2009 - Vivre branché : Salon du livre 2009
 
 
La 29e édition du Salon du Livre de Paris avait pourtant commencé sur fond de crise et d'inquiétudes diverses : l'avenir de la manifestation était en jeu (surtout après les chiffres médiocres de l'an passé) ; certains éditeurs, effrayés par le prix de location des stands, ne s'étaient décidés qu'au dernier moment à participer ; l'exhibition de livres électroniques menaçait de faire de l'ombre aux exposants traditionnels, et voilà que Christine Albanel séchait l'inauguration pour y déléguer, avec un sens aigu du symbole, la secrétaire d'état en charge du numérique. Pour achever le tableau, et définitivement dissuader le public d'aller s'entasser sous la voûte chaleureuse du Parc des expositions, il ne restait donc plus qu'à compter sur l'irruption du printemps. Il est arrivé ce week-end.
À quelques heures de la clôture, le bilan n'en apparaît que plus positif. Madame Albanel a fini par faire une apparition, le pays mis à l'honneur a séduit par la richesse de sa littérature, et Paco Ignacio Taibo II s'est imposé en vedette mexicaine, tandis que la popularité de "la Princesse de Clèves", dans le rôle du challenger local, s'affichait au revers de 2000 vestons comme l'autre star du Salon. Mais surtout, selon les joyeux animateurs du site Actualitte.com, 198.150 visiteurs avaient été dénombrés, ce mercredi 18 mars, à 16h précises. De quoi soulager les organisateurs qui avaient claironné en espérer 200.000 (contre 165.000 en 2008). Lire la suite…
 

L’édition en ligne… de mire / Lire n’est pas mortel /
Il y a une vie en dehors du capitalisme / Les sauvages modernes /
Je n’ai pas Internet / Je vais vers vous
 

 
Mars 2009 - Le blues des traders
 
 

Lâchés par leur hiérarchie, montrés du doigt par la société, les ex-stars de la Bourse n’ont plus la cote ! À Paris comme à Londres, les enfants terribles de la finance ont le spleen.
 
Au 47 quai d’Austerlitz, à Paris, c’est Waterloo. Dans ces salles de marché se bousculait, il y a quelques mois, la fine fleur du trading de la banque Natixis. Aujourd’hui, on tue le temps en flinguant des avatars sur des jeux vidéo en ligne. Après le burn-out, le "bore-out" : on s’ennuie ! Ceux qui bossent encore luttent contre la contagion des créances pourries au reste de leur portefeuille. Les autres, eh bien… "ils se préparent au plan social", confie Francis Vergnaud, ex-trader sur les taux, vice-président chez Natixis du Syndicat national de la banque CFE-CGC et secrétaire de la commission chargé du stress et harcèlement. Chez la seule Natixis, une centaine de traders, sur les 800 du groupe, sont menacés. Et sans doute aussi une bonne part du middle et du back-office, juristes, informaticiens ou comptables, qui ont prospéré avec eux ces dernières années. Rien à voir, certes, avec l’hécatombe londonienne où plusieurs milliers de traders, français notamment, sont sur le carreau. À Paris, la catastrophe reste feutrée. Mais le réveil est brutal pour les ex-petits princes de la finance. "L’année dernière, pendant un stage, j’ai préféré mentir plutôt que dire ce que je faisais", raconte Henri, quinze ans de trading au compteur. "Même mes amis ne savent pas quel est mon métier. Je dis juste que je bosse dans la finance." Trop long à expliquer, compliqué… Ou suspect ? "Tout ça à la fois. Depuis l’affaire Kerviel, on passe collectivement pour des enfants gâtés, des irresponsables, voire des terroristes." Lire la suite…
 

 
Mars 2009 - "Léon" de Luc Besson
 
 
Léon habite dans le quartier de Little Italy, à New York. Ce tueur "consciencieux" et analphabète vit non loin de la petite Mathilda. Le père de l'adolescente, un dealer, reçoit un jour la visite menaçante de Stansfield, un inspecteur psychopathe de la brigade des stupéfiants. Le lendemain, Stansfield revient et passe toute la famille par les armes, à l'exception de Mathilda, qui a trouvé refuge chez Léon. Contre toute attente, le tueur se laisse apprivoiser par l'oisillon. Ils concluent un pacte : chacun va enseigner à l'autre ce qu'il sait. Léon va ainsi apprendre à lire et à écrire et Mathilda à tuer son prochain... (Source)
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Filmé aux États-Unis et tourné entièrement en anglais, Léon marque un tournant dans la carrière de Luc Besson. Le film lui permet d'asseoir sa réputation aux États-Unis (où Nikita avait connu une sortie limitée) et de conserver sa popularité en France, où Léon attire près de 3,5 millions de spectateurs. (...) Léon est directement inspiré de Victor, "nettoyeur" de son état, inventé par Luc Besson dans Nikita. Entre les deux films, le personnage aura changé de prénom et gagné en humanité, passant d'un caractère froid et mystérieux dans Nikita à un fond émouvant et presque enfantin dans Léon. Lire l’article…
 
Sur M6 en mars

Jean Reno - Nathalie Portman
Premier succès américain de Luc Besson
 

 
Mars 2009 - L'Artique
 
 

L'Arctique est en danger. Terrain de jeu des sous-marins nucléaires russes et américains. Les richesses excitent convoitise des riverains.
 
En profitant lâchement du réchauffement climatique, qui en facilite de plus en plus l'accès, l'homme va-t-il, pour le meilleur et pour le pire, "civiliser" le pôle Nord et ses alentours arctiques ? Tel est l'énoncé, on ne peut plus simple, d'un problème horriblement complexe - aux répercussions planétaires. Cette très vaste région, limitée par le cercle polaire, et restée jusqu'ici à peu près sauvage, regorge en effet de fabuleuses richesses, notamment minérales. Que le droit international actuel laisse, en principe, à la libre souveraineté des cinq nations riveraines - Canada, États-Unis, Danemark, Norvège, Russie. Jusqu'ici, il était soit techniquement impossible, soit trop coûteux d'exploiter ces richesses. Mais demain, avec la remontée du thermomètre, et la dislocation de la banquise ? Or une telle mise en valeur aurait, à coup sûr, des conséquences planétaires : environnementales, bien entendu, mais aussi économiques, stratégiques et, qui sait, militaires. D'où le cri d'alarme lancé par de nombreux spécialistes, et la proposition d'un traité international associant les cinq nations riveraines, mais les obligeant pour le moins à soumettre à une étude d'impact tout lancement d'un chantier d'envergure. Une sorte de "gouvernance arctique" serait instituée, afin d'éviter que les décisions égoïstes de cinq nations aient des répercussions néfastes pour toutes les autres. Lire la suite...
 

 
Mars 2009 - Tina Turner, une légende du rock à Bercy
 
 
Après une tournée mondiale intitulée "Twenty Four Seven Tour", du 23 mars 2000 au 6 décembre 2000, Tina Turner avait décidé qu'il était temps pour elle de prendre une sorte de retraite. Anna Mae Bullock, née le 26 novembre 1939, à Nutbush (Tennessee), était dans le métier depuis l'âge de 18 ans, après ses premières vocalises professionnelles comme choriste pour Ike Turner. Mais, comme pour tous les grands de la chanson, la tournée d'adieu n'existe pas vraiment. Et Tina Turner, tout en voix et en jambes (avec talons hauts) a remis ses mini-jupes pailletées et repris la route avec le "Tina ! 50th Anniversary Tour", cinquante ans de carrière, d'octobre 2008 à mai 2009. A Paris, la dame était au Palais omnisports de Paris-Bercy les 16 et 17 mars et comme partout, la demande a nécessité un rajout. Elle remplira le même endroit le 29 avril - il reste quelques places.
Mardi 17 mars, Tina Turner propose sa revue calée depuis le début de la tournée en Amérique du Nord. Une vingtaine de tubes, deux parties, trente minutes d'entracte et plus de deux heures de show. Dans le répertoire, il y a quelques grosses cavaleries dans un registre pop ou rock variété. Comme c'est Tina Turner qui chante, timbre rauque, la sensualité dans chaque souffle, cela a une certaine allure. Lire la suite…
 

La panthère du rock a 69 ans
Tina Turner à Bercy les 16 et 17 mars 2009
 

 
Mars 2009 - Vertige de... la mort !
 
 
Le chanteur et compositeur Alain Bashung, mort samedi 14 mars à l'âge de 61 ans des suites d'un cancer du poumon, s'est imposé au sommet du rock français par sa démarche exigeante et originale. En 30 ans de carrière, il avait conquis un large public et le respect de ses pairs. Depuis l'automne 2007, il était atteint d'un cancer du poumon et suivait une chimiothérapie. Artiste à l'aura importante, capable de séduire le grand public comme les amateurs éclairés, il a été qualifié "dernier des géants" en 2008 par le magazine Les Inrockuptibles. Alain Bashung occupait depuis quelques années cette place enviée auparavant tenue par Serge Gainsbourg, avec qui il avait d'ailleurs collaboré en 1982 pour son album "Play Blessures". "Alain appartient à la grande lignée des poètes excentriques et solitaires. Il fait des choses sublimes", avait dit de lui Arthur H le 28 février lors des dernières Victoires de la musique, résumant l'avis unanime de l'ensemble des chanteurs français. Ces 24èmes Victoires de la musique avaient été un triomphe pour le chanteur. Avec trois récompenses, dont celle de l'interprète de l'année et du meilleur album pour "Bleu Pétrole", il était devenu l'artiste le plus primé de l'histoire de la cérémonie avec un total de onze trophées. Mais la cérémonie avait également révélé l'extrême fragilité de la santé du chanteur, qui avait dû annuler plusieurs concerts prévus ce mois-ci. Lire la suite…
 

" J’ai toujours eu une partie de moi qui avait envie d’être réfléchie, et l’autre d’être spontanée, d’emprunter des sentiers interdits, dangereux, noirs." A.B.
Aux Victoires de la Musique, 28 février 2009
 

 
Mars 2009 - Feydeau "Occupe-toi d’Amélie" de Claude Autant-Lara
 
 

Sur France 3 en mars
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Feydeau était persuadé que son théâtre serait enterré avec lui !
Coureur de cocottes, adepte de la coco (c’est ainsi qu’on appelait chez les branchés de la belle époque la cocaïne). "À deux nuits d’un désastre inévitable dans une ultime tentative, les amis de Feydeau le séquestrèrent chez lui." Feydeau mourut fou… (Source)
 
La décennie 1945-1955 est considérée par beaucoup comme celle où Claude Autant-Lara a probablement livré ses meilleures œuvres. La réalisation de Occupe-toi d'Amélie s'intercale entre un film polémique et fidèle à Raymond Radiguet avec l'adaptation du sulfureux Diable au corps qui scandalisa la France des années 1920 ; et un autre grand classique du cinéma français porté par un tonitruant Fernandel en moine capucin : L'Auberge rouge. En 1954, ce sera Le Rouge et le Noir, dans lequel Gérard Philipe tient l'un de ses meilleurs rôles. Enfin n'oublions pas la cultissime Traversée de Paris.
Les héritiers de Georges Feydeau se sont opposés à l'exploitation du film de Claude Autant-Lara pendant plus de trente ans. La raison invoquée était qu'ils n'ont guère apprécié les libertés prises selon eux par le cinéaste vis-à-vis de l'œuvre de leur ancêtre ; bloquant d'éventuelles ressorties salles. Bien que datant de 1949, la version réalisée par Claude Autant-Lara est déjà la troisième existante depuis l'apparition du cinéma. La première adaptation de l'œuvre de Georges Feydeau remonte en effet à... 1912 ! Quant à la seconde, elle date de 1932, et on la doit à une femme : Marguerite Viel. Les décors du film, que l'on doit à Max Douy, ont été récompensés par un prix spécial décerné par le Jury au Festival du film de Cannes, en 1949. Ardent défenseur du patrimoine cinématographique français, Bertrand Tavernier a une grande affection pour le film de Claude Autant-Lara. Il explique : "Occupe-toi d'Amélie est sans doute le chef-d’œuvre d'Autant-Lara. Le scénario, dans un mouvement d'une folle jeunesse, bouscule les conventions dramatiques, piétine avec une invention joyeuse et ludique les frontières séparant le théâtre et le cinéma, la vie et le spectacle, le rêve et la réalité". (Source)
 

 
Mars 2009 - Christophe à l'Olympia
 
 
Pour ses trois concerts à l'Olympia, le chanteur s'est livré à un véritable tour du monde pour s'entourer d'un groupe d'enfer. Avec, en invitée inattendue, Andrée Putman. C’est mars, le mois guerrier ? Les mousquetaires du rock français entrent en scène. Notre Athos, l'ardent Bashung, affiche déjà complet au Grand Rex. Le précieux Christophe, notre Aramis, remplit, lui, l'Olympia pour trois soirées. Sept ans après ses derniers concerts sur la scène parisienne, il déroulera le film inspire par son nouvel album "Aimer ce que nous sommes". Celui que Bashung surnomme "le Gitan blond" a préparé dans le plus grand secret un spectacle magique. Le petit marquis saltimbanque a convoqué un casting éblouissant. Guest star inattendue : Andrée Putman qui a élaboré pour la première fois la scénographie d'un concert. Les musiciens ? Christophe s'est livré à un véritable tour du monde pour réunir les meilleurs. À la batterie, Cannine Appice, le piller légendaire des Californiens, Vanilla Fudge, dont l'album "The Beat Goes On" est l'un des 33-tours fétiches de Christophe. À ses côtés, le trompettiste de jazz planant, Erik Truffaz, l'harmoniciste à tête chercheuse, Diabolo, le guitariste du groupe Tanger, Christophe Van Huffel, et la bassiste de Bowie, Gail Ann Dorsey. Épice andalouse : les guitaristes et chanteurs flamenco Moraito Chico, Diego Carrasco et Miguel Maguesin avec qui il a enregistré à Séville "Odore di femina".
 

Christophe, le gitan blond (selon Bashung) --- Andrée Putman, la star du design a conçu la scénographie du concert de Christophe.
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Il pleuvra des cordes avec l'ensemble dirigé par Eumir Deodato, l'habilleur hors pair de Sinatra ou de Björk. Quel répertoire nous réserve Christophe Bevilacqua, fou d'Elvis et de J.B. Lenoir, de Ferré et de Bourvil à la fois ? De "Tandis que" à "Tonight Tonight", les titres phares de son dernier opus, certainement. Mais aussi les grands tubes, d'"Aline" aux "Mots bleus", qu'il aime revisiter à sa guise. Et peut-être quelques raretés à l'image de celles qu’on trouve dans le coffret de Noël des "114 Chansons" remastérisées chez Dreyfus. La caravane de Christophe plante son chapiteau le temps d'un voyage. "Un joli voyage", comme le rêve Andrée Putman. (Source page 12)
 

 
Mars 2009 - Photo
 
 

" Ce qui m’intéresse ce n’est pas de témoigner d’un conflit quelconque sur la planète mais de photographier les effets que cela produit sur les routes, les chemins, les déserts, qui d’une certaine façon sont une métamorphose de nos corps." S.R. (Source page 16)
 
Jusqu'au 22 mars au Musée du Jeu de Paume

L’œuvre photographique de Sophie Ristelhueber est depuis le début des années 1980 identifiée à des images fortes et retenues qui traitent, sans les raconter, des réalités complexes du monde contemporain. Cette pratique exigeante s’est prolongée dans d’autres médiums, selon le même souci d’économie de moyens. Sophie Ristelhueber a en effet réalisé des films et des vidéos, travaillé avec le son et créé des installations?; elle agrandit souvent, à l’occasion d’une exposition, la photographie aux dimensions du "tableau", parfois sous forme d’affiches collées directement sur les murs. Elle a publié une douzaine de livres d’artiste, pour elle aussi importants que la mise en espace de ses expositions, et dont elle choisit les formats comme les textes.

Dans Fatigues, réalisé à l’occasion de cette première exposition monographique en France, elle filme ses propres images et confirme le caractère spéculatif de sa démarche. Ce dialogue établi avec les photographies, leur présentation et un contexte précis, se poursuit dans les salles du Jeu de Paume où elle mélange les formats, les médiums et les séries, ouvrant largement le lieu à la lumière naturelle et aux vues sur le jardin des Tuileries. Lire la suite...
 

 
Mars 2009 - Le petit monde des rongeurs
 
 
En mars sur France 5

Souris des villes, souris des champs, souris des bois, toutes partagent la même adaptabilité, une certaine intelligence, une ouïe et un odorat excellents, et une grande souplesse. L'énergie intarissable de la souris repose sur un secret : elle ingurgite 25% de son poids chaque jour, soit l'équivalent de 80 paquets de céréales pour un humain. Pourtant l'existence de ce muridé n'est pas de tout repos. Les dangers qui pèsent sur sa vie sont nombreux. A la campagne, les prédateurs que sont les renards, les serpents, les chiens, les chats ou encore les hiboux ne manquent pas ; en ville, les pièges laissés par les hommes sont les plus grandes menaces. La survie de l'espèce est largement assurée grâce à un taux de reproduction très élevé. Une femelle est fertile à partir de l'âge de 2 mois et peut mettre au monde 40 bébés par an. (Source)
 

 
Voir aussi...
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Le petit cœur d’une souris bat 10 fois plus vite que le nôtre
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Mars 2009 - Jean Marais au Musée de Montmartre
 
 
Au Musée de Montmartre jusqu'au 3 mai
800 pièces inédites comme le masque de la Belle et la Bête.

Jean Marais était un homme droit au cœur pur, engagé dans la division Leclerc, il fut décoré de la croix de guerre.
" Ma vie a été une telle suite d'injustices que je n'ai jamais payé la chance et tout ce que le destin m'a donné" Jean Marais
 
Il était d'une beauté renversante, mais il valait beaucoup plus que son image : Jean Marais était un homme droit, et un cœur pur. Un homme courageux aussi : héros de guerre (engagé dans la division Leclerc, il fut décoré de la croix de guerre), il lutta contre l'homophobie et le racisme en un temps où ces causes étaient de vrais combats. C'était un grand artiste aussi : un fin comédien, bien sûr, qui n'aimait rien tant que masquer son insolente beauté pour privilégier son travail. Pour le reste, peinture, sculpture, dessin, stylisme, écriture, toute sa vie ce créateur, aussi doué que discret, se sera consacré à ses passions multiples, qui étaient autant de dons. "Ma vie a été une telle suite d'injustices que je n'ai jamais payé la chance et tout ce que le destin m'a donné", disait au crépuscule de ses jours cet homme humble et lucide. Sa fidélité, jusqu'à sa mort, à Jean Cocteau, à qui il devait tant, aura été exemplaire, et l'image qu'il laisse à jamais est celle d'un homme d'une rare élégance : un seigneur et une belle âme. À l'occasion des dix ans de sa disparition, le ravissant Musée de Montmartre - sur la Butte où Jean Marais s'installa des 1980 et où il vécut des années heureuses, entouré de ses amis artistes - organise une rétrospective de plus de 800 pièces inédites, comme le masque de "la Belle et la Bête" ; des croquis d'adolescence, les clichés de ses premiers essais de cinéma, des toiles et aquarelles, des bronzes et des terres cuites, des maquettes de décors, la correspondance avec Cocteau, le costume brodé de "Peau d'âne", et puis quantité de documents de travail et de souvenirs personnels jamais exposés. (Source page 3)
 

 
Mars 2009 - Fronts thermiques !
 
 
À écouter le ministre d'État à l'Écologie, c'est la mère des batailles. La guerre totale contre la déperdition thermique des bâtiments et contre les émissions de gaz à effet de serre. Les 50000 "éco-artisans", spécialistes du double vitrage ou de l'isolation, peuvent se frotter les mains : quelque 30 millions de propriétaires ou copropriétaires de logements privés pourront dès le début du mois de mars prochain bénéficier du nouveau prêt à taux zéro. Jusqu'à 30000 euros sans condition de ressources sur dix voire quinze ans. Pas seulement pour la bonne cause écologique : les propriétaires pourront ainsi réduire parfois de moitié leur facture de chauffage. Deux autres fronts "thermiques" sont ouverts : celui du parc immobilier de l'État à partir de 2012. Et, ce qui fut le plus dur à négocier avec Bercy, le logement social. Les bailleurs sociaux bénéficieront eux aussi d'un "éco-prêt" à taux réduit de 9000 euros à 16000 euros par appartement. Un chantier géant en perspective : 400000 logements seront rénovés chaque année à partir de 2013 et la consommation d'énergie des bâtiments devrait être réduite d'au moins 38% d'ici à 2020. Si bien que le marché de la rénovation, en panne, devrait doubler d'ici à 2012. La marche à suivre pour le particulier est simple. Un devis - qui tient sur une feuille recto verso de papier A4 - réalisé par un artisan certifié et ensuite l'accord de votre banque feront l'affaire. Seule difficulté : il faudra prévoir au moins deux travaux, isolation d'un mur ou d'une toiture et chauffage à l'énergie renouvelable ou rénovation des fenêtres.
 
"Les hommes ne font jamais rien de bon que par nécessité."
Nicolas Machiavel - Discours sur la première décade de Tite-Live

Thermogramme d’une maison --- À partir de 2013, la consommation d'énergie des bâtiments devrait être réduite de 38% d'ici à 2020.
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Mais, bonne nouvelle, le prêt à taux zéro est cumulable avec toutes les autres aides, celles des collectivités locales, en particulier des régions, ou encore le crédit d'impôt développement durable jusqu'en 2010. Pour gagner la partie, Borloo a mis sur pied un "comité stratégique" rassemblant les partenaires privés sous la houlette du président Philippe Pelletier, ancien patron de l'Anah (Agence nationale de l'Habitat). Les moyens sont là. Puisse la crise ne pas congeler la bataille thermique. (Source)
 

 
Mars 2009 - Photo choc, photo provoc
 
 
 
"Controverses" à la BnF du 3 mars au 24 mai 2009

Depuis son invention, la photographie est au centre de nombreuses, controverses et de procès retentissants. Symbole de liberté d'expression et de droits individuels, mais aussi de pouvoir et d'argent, la photographie est confrontée régulièrement aux autorités, à la censure ou à la manipulation. Elle a suscité des débats passionnés qui se sont souvent terminés devant les tribunaux. Initialement présentée au Musée de l'Élysée de Lausanne, l'exposition propose un large choix de photographies, célèbres ou méconnues, qui ont fait l'objet de procès ou de polémiques, des débuts du medium jusqu'à l'art contemporain. L'ensemble permet ainsi de mieux comprendre le regard que les sociétés et les cultures portent sur les images de leur temps.
 
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La BNF présente avec "Controverses" un ensemble de clichés qui du XIXe siècle à nos jours ont suscité la polémique. Ce baiser, publicité pour une marque de vêtements, fit scandale, et les affiches durent être retirées en Italie comme en France. (Source page 18)

 
Mars 2009 - Dossier 462 A
 
 
Dossier Hitler 462 A sur France 3 en mars

C'est l'histoire d'une fascination. Celle du tyran rouge, Joseph Staline, pour le chef des nazis, Adolf Hitler. Un document inédit et un documentaire unique. En 1949, dans le plus grand secret, Staline ordonne au MVD (l'ex-NKVD), son service secret, d'interroger sans relâche deux intimes du Führer. De les cuisiner et de les faire parler pour percer les secrets de son pouvoir, de sa psychologie, de sa sexualité et surtout de son suicide dans son bunker de Berlin, le 30 avril 1945. Une entreprise de renseignements dans les coulisses de l'histoire qui repose sur des intimes du Führer tombés entre les mains des troupes soviétiques : son majordome, le dévoué Heinz Linge, et son aide de camp, l'immense et taiseux Otto Günsche. Des fidèles parmi les fidèles qui ont pu observer Hitler au quotidien, depuis la fin des années 1930 jusqu'à sa mort... L'interrogatoire est confié à Fiodor Karpovitch Parparov, lieutenant-colonel des Services secrets soviétiques d'origine juive qui maîtrise parfaitement l'allemand. Il agit sous le contrôle de Beria, le terrifiant cerbère du stalinisme. Sa très délicate mission : rédiger un rapport ultraconfidentiel remis en un seul exemplaire au camarade Staline. Le dossier Hitler 462 A, récemment exhumé des archives soviétiques. «Un document extraordinaire car il donne des détails sur l'importance que Staline accordait à Hitler», explique l'historien Edouard Husson. Car Fiodor Parparov ne doit pas produire n'importe quel rapport : on attend de lui un examen à la loupe qui satisfasse, sans le froisser, la curiosité du maître du Kremlin, alors au faîte de sa puissance. Lire la suite...
 
Récemment exhumé des archives soviétiques, le dossier commandé en 1949 par Staline sur Hitler témoigne de la fascination morbide du tyran rouge pour le dictateur nazi !

Adolf Hitler et son ministre de la propagande Joseph Goebbels. Ils se suicideront tous les deux dans le bunker du Führer. Le premier par balle, le second choisira de s’empoisonner avec toute sa famille.
 

 
Mars 2009 - Klaus Mann
 
 
Le fils de Thomas Mann

Né le 18 novembre 1906 à Munich, Klaus Mann quitte l'Allemagne en 1933. Il publie de nombreux ouvrages dont deux romans, «le Volcan» et «Méphisto». Il fut l'un des adversaires les plus résolus de Hitler qu'il appelait «le minable». Klaus Mann se suicide à Cannes le 21 mai 1949 dans le plus grand isolement !
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Le fils de Thomas Mann fut l'un des adversaires les plus résolus de Hitler, qu'il appelait "le minable". Dans sa préface à "Contre la barbarie", Michel Crépu lui rend hommage.
Autant aller directement à l'essentiel : cette lettre de Klaus Mann adressée à Stefan Zweig en octobre 1930, juste après le succès électoral des nazis au Reichstag, succès étourdissant, jugé par Zweig dans un article comme un signal de la jeunesse contre les lenteurs de la haute politique. Zweig trouve naturelle cette révolte des jeunes ; ce ne serait que pour ses propres goûts personnels, il n'y mettrait bien sûr pas le petit doigt, mais il est d'humeur compréhensive. Les jeunes... La réponse de Klaus Mann à l'illustre auteur est cinglante :
" Tout ce que fait la jeunesse ne nous montre pas la voie de l'avenir Moi qui dis cela, je suis jeune moi-même. La plupart des gens de mon âge - ou des gens encore plus jeunes - ont fait, avec l'enthousiasme qui devrait être réservé au progrès, le choix de la régression. C'est une chose que nous ne pouvons sous aucun prétexte approuver. Sous aucun prétexte."
Toute la suite de cette réponse est un prodige d'insolence respectueuse, de lucidité ardente; elle pourrait servir d'emblème à ce recueil de textes réunis aujourd'hui grâce aux bons soins de Dominique-Laure Miermont. Articles, lettres, réponses à des questions, ils ont tous en commun cette même vigueur, ce même irrespect fondamental et immédiat pour la mauvaise puissance qui entraîne son pays, et quel pays: l'Allemagne, la merveilleuse Allemagne de Bach et Goethe, de Novalis et Heine.
 
 
Comment une telle chose aura-t-elle été possible? A la vérité, le Klaus Mann de 1930, prenant sur lui de tancer le grand Zweig, a déjà saisi la mesure des événements, il a déjà fait ses comptes. Il a observé, à moins d'un mètre, Hitler à la terrasse d'un tea-room munichois, se gavant de tartelettes à la framboise (la scène figure dans "le Tournant"), et il a compris tout de suite qu'on avait affaire à un minable. Lire la suite…
 

 
Mars 2009 - Le papier ne peut pas envelopper la braise
 
 
Sur France3 en mars : Le quotidien des 30 000 jeunes prostituées de Phnom Penh, au Cambodge, entre misère sociale et affective, chants et rires, disputes et bavardages.

Aun Tauch, Da, Mab, Phirom, Môm : elles sont des dizaines dans le Building blanc, au centre de Phnom Penh, à travailler chaque soir sous la surveillance d'un "placeur" chargé de rabattre les clients. De très jeunes femmes, prostituées dès l'adolescence, viennent de la campagne pour vendre à la capitale leur virginité. Très vite, le peu d'argent auquel elles ont droit sert, non pas à nourrir leurs familles, mais à rembourser les dettes contractées auprès de leurs patrons, qui les tiennent ainsi prisonnières, et à acheter le mâ, cette drogue à base d'amphétamines qui leur permet de tenir. Misère matérielle et affective, sida, avortements à répétition, honte, mais aussi chants et rires, disputes et bavardages sans fin sont leur lot quotidien...
Nous ne les verrons presque jamais en tenue de travail. Elles se confieront souvent les yeux baissés. Socialement, elles ne sont rien. Du point de vue économique, ce sont des marchandises qu'une mère maquerelle a faites siennes, et que plusieurs clients louent chaque soir pour 5 ou 10 dollars. Au petit matin, elles s'écroulent dans le deux-pièces qu'elles partagent au centre de Phnom Penh, et quand elles s'éveillent, le film de la nuit repasse dans leur tête et le dégoût les envahit. Ce sont des filles de la campagne, d'une campagne extrêmement pauvre, où les paysans sont d'une ténacité légendaire et où les femmes travaillent encore plus dur que les hommes.
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Socialement, elles ne sont rien… Du point de vue économique, ce sont des marchandises qu'une mère maquerelle a faites siennes. Plusieurs clients chaque soir pour 5 ou 10 dollars ! --- "En Suède, traiter une personne comme une marchandise, fût-ce avec son consentement, est un crime." Margareta Winberg. Déclaration de 1998
 

 
Mars 2009 - Vivre avec moins de 1000 €
 
 

Vivre avec moins de 1000 € - 1,5 million de Français sont des "travailleurs pauvres"
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Intérim, précarité, travail à temps partiel, familles monoparentales...1,5 million de Français sont des "travailleurs pauvres", avec des revenus inférieurs à ce montant. Leur nombre a explosé en trente ans. Et leurs rangs risquent de grossir encore avec l'aggravation du chômage, qui a battu un record en janvier.
Il montre en souriant sa chaussure gauche. Elle n'a plus de dessous. Il n'y a plus de semelle. Il l'a remplacée par une chaussette. Joël Duceau, 47 ans, cheveux longs et jean élimé, rentre du travail, à Saint-Germain-du-Puy, dans la banlieue de Bourges. Le matin, il distribue des prospectus, l'après-midi, il livre des colis. Vingt heures par semaine, pour un salaire net de 871,34 euros par mois. Sans compter l'aide au logement, 310 euros, ni les allocations familiales : 134 euros pour une jolie petite fille de 19 mois, Angélique. Soit 1315,34 euros au total. Dans ce salon hétéroclite où une banquette jouxte un canapé en cuir, où la télé est allumée sans qu'on la regarde, Patricia, sa compagne, une femme de 44 ans, fait ses comptes. A la moitié du mois, il ne leur reste que 100 euros. Le couple a voulu emprunter 3000 euros à la banque pour rembourser des dettes diverses. Non, a dit le conseiller. Et encore, "tous les meubles, ici, on nous les a donnés. Et nous récupérons plein de choses dans la rue". Une chaîne hi-fi, une PlayStation et des jouets pour Angélique.
 
 
Un jour, ils ont trouvé une boîte remplie de pièces de 20 centimes. 50 euros ! Ils ont volé des tomates et des salades dans les jardins. La première fois qu'ils ont fait appel au Secours catholique, c'était pour payer une facture d'EDF et obtenir des bons d'alimentation. La dernière, c'était pour le gaz et des bons d'essence. Le 18 février, ils ont écouté l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy. "Il n'y a rien pour nous, constate Patricia. La colère nous a monté." Pas de cinéma, pas de Flunch, pas de vacances... Joël fait partie des travailleurs pauvres, ceux qui gagnent moins de 880 euros par mois. Lire la suite...
 

 
Mars 2009 - L’histoire du créateur de la Cité interdite
 
 
En mars sur Planète

La Cité interdite attire les foules depuis des décennies. Longtemps délaissés, les parchemins de la dynastie Ming, qui viennent pour la première fois d’être traduits, dévoilent l’histoire de la construction de ce superbe palais impérial à Pékin.
L’édification de la Cité interdite, qui a eu lieu de 1407 à 1420, a nécessité l’utilisation de milliers d’arbres tractés à travers tout l’empire, et de pierres massives, en provenance directe du Nord glacial de la Chine. Plus d’un million de travailleurs, souvent non rémunérés et maltraités, ont contribué à l’élaboration de cette œuvre magistrale dont la surface approche 720 000 m² et qui compte plus de 9 000 pièces. Ce magnifique documentaire reconstitue également la manière dont l’empereur despote Yongle s’est emparé d’un titre qui ne lui revenait pas, faisant couler le sang de ceux qui se mettaient en travers de sa route vers le trône suprême. En tyran paranoïaque, il a fait de ce somptueux palais une prison dorée. (Source)
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En traduisant les manuscrits de la dynastie Ming, les sinologues de l’université de Cambridge ont retracé l’histoire de l’édification de Pékin et de sa Cité interdite. 
 
 

 
Mars 2009 - Exposition anatomique de vrais corps !
 
 
Espace 12 Madeleine à Paris
jusqu'au 10 mai 2009

Corps écorché à vélo.
Pas pour les âmes sensibles !
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Le premier corps est découpé en rondelles d'un centimètre d'épaisseur. Sous un cercueil de verre, la mort est à l'étalage, tenue dans une sorte de vernis anti pourrissement. Il y a des morceaux plutôt saignants dans le muscle, des tranches d'abats, du foie qui évoque bien celui qu'on se tartine à Noël, et un avant-bras réduit en bacon. Deux retraitées ont collé leur nez à la vitrine, fascinées. Dans la salle dédiée au système musculo-squelettique, l'une des septuagénaires à brushing se dirige au trot vers un spécimen» sur pied. Elle fait signe à l'autre, sa copine en manteau de fourrure : "Regarde." Pointe son index vers un tube, enfonce son doigt, et dit : "Bah, là, tu vois, je suis dans son côlon !" L'autre, qui n'en revient pas, fléchit ses genoux, penche sa tête sous le postérieur du même spécimen, se redresse : "Et voilà le rectum, puis l'anus, dis donc..." En route ensuite vers le système digestif, où les visiteurs, jusqu'alors excités de voir la mort des autres pour de vrai, commencent à flancher. Comme rassasiés, on s'approche un peu moins de la barbaque. Là, le mort est découpé à la verticale. Ses poumons sont presque noirs, un ancien fumeur. Et son regard, bridé, c'est un Asiatique. La fourrure et le brushing n'échangent plus un mot, elles passent vite devant une langue, un pancréas, une vésicule biliaire, un bout d'intestin grêle. Elles ont chaud maintenant, ôtent leurs manteaux. En face d'un cadavre qui fait du vélo à cœur ouvert, dans la pièce du système respiratoire, deux lobes pulmonaires atteints d'une tumeur ont l'air de ricaner derrière leur vitrine.
 
 
Les grands-mères passent, l'estomac un peu lourd au milieu des ovaires, d'un utérus, d'un placenta. Dans les escaliers qui mènent aux toilettes coule un vomi. A la sortie, des gens disent "c'est dégueu". D'autres sont décidés, "l'incinération s'impose". C'était la mort pour 12,50 euros. Sur le trottoir, un carton : "Ici, être vivant en chair et en os." C'est une vraie femme, cette fois, qui fait la manche. (Source)
 

 
Mars 2009 - Le baron rouge
 
 
Manfred von Richthofen est le héros d'un pays qui n'existe plus. Il n'est pas de situation plus désolante pour un héros. Pas de drapeau, pas de nation, pas de chevalerie pour conduire le culte et entretenir votre mémoire. Cette légende n'a pas même produit sa littérature. Jules Roy a célébré Guynemer, Kessel a fait vibrer dans «l'Équipage» le mythe naissant des escadrilles, mais le fantôme de «l'as des as», pilote d'exception de la Grande Guerre dont le palmarès s'orne de 80 victoires, erre aux marges d'un monde disparu, englouti, effacé des cartes et des usages. La Prusse a vécu et le Baron rouge n'est plus qu'une enseigne revendiquée par le rock viril d'Heavy Metal, des fabricants de jeux vidéo ou de pizzas aux piments, et une poignée de nostalgiques de l'âge des sabres et des uhlans.
Stéphane Koechlin, lui, est tombé tout petit dans la musique, où il aura sans doute attrapé le virus, en vérité très rare, que laisse échapper l'inégalable mélodie d'un moteur rotatif à neuf cylindres refroidis par air, quand sifflent dans les intervalles de sa rengaine à quatre temps les bords d'attaque d'un triplan Fokker. Encore qu'on ne sache pas où l'on puisse entendre en concert live cette sorte d'instruments, on ne voit pas quel autre phénomène aurait pu métamorphoser le biographe de James Brown et de Ben Harper, de Bob Dylan et de John Lee Hooker, en redresseur d'hélices prussiennes. Lire la suite...
 

Manfred von Richthofen est né à Breslau en 1892. Il a été abattu en 1918. Pilote d’exception aux 80 victoires. --- Manfred von Richthofen est le héros d'un pays qui n'existe plus : la Prusse…
 

 
Mars 2009 - Le capone de Manchester
 
 
Sur Canal+ en mars



Dominic Noonan, un caïd de Manchester. Délabrement d’une partie de la société anglaise ? --- Le gangster accompagne la dépouille de son frère assassiné : obsèques grandioses. Noonan insiste sur son rôle de médiateur social. Il joue avec application le rôle de parrain, arbitrant les conflits et s'efforçant de contenir la génération montante.
 
Un visage poupin, des petits yeux clairs fendus, une bouche féminine, des épaules de catcheur : Dominic Noonan est une boule de violence, une violence élevée au rang de modèle économique de rentabilité puisqu'il est chef de gang. Sa famille, au sens mafieux du terme, est une plaie pour la ville de Manchester depuis plus de trente ans. Il a personnellement fait l'objet d'une quarantaine de condamnations pour vol à main armée, violences sur des fonctionnaires de police, agression de gardiens de prison, escroquerie. Il a été poursuivi pour émeute carcérale, trafic de drogue, kidnapping, menace de témoin. Il détient un record digne du Guinness Book, une évasion et deux braquages le même jour, et n'en est pas peu fier. Sa spécialité fut longtemps de détourner les fourgons blindés. Aujourd'hui, il a monté sa propre boîte de transport de fonds. Attaquer les diligences, c'est fini pour lui, mais si on lui proposait un coup vraiment juteux... Ses "boys" sont habillés de noir, cravatés, la boule à zéro comme leur seigneur et maître. Noonan s'entoure de jeunes parce qu'ils sont plus fiables, mais aussi parce qu'il aime les garçons. Depuis l'arrestation dans une situation équivoque d'un des plus fameux gangsters londoniens de l'après-guerre, Ronnie Kray, le malfrat homosexuel est devenu un personnage récurrent du cinéma britannique. Noonan succède à des acteurs comme Noel Coward ou Richard Burton, sauf qu'ici ce n'est pas de la fiction. C'est avec ce truand que Donal MacIntyre, un journaliste d'investigation irlandais spécialisé dans la pénétration des milieux dangereux (des hooligans aux trafiquants d'espèces en voie de disparition), a conclu un accord : ne porter aucun jugement d'ordre moral. En contrepartie, pendant trois ans, il a pu le filmer au "travail", dans son cadre familial, et recueillir le récit enthousiaste des prouesses jalonnant son parcours d'excellence.
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Mars 2009 - Voyage au centre du cerveau
 
 
Un jour de l'été 1848, Phineas Gage, jeune employé de la compagnie de chemins de fer Rutland & Burlington, eut une seconde d'inattention qui faillit lui être fatale, et qui fit basculer sa vie dans le drame. Miraculeusement réchappé d'un accident lors duquel sa tête fut transpercée par une barre de fer, il souffrit d'un profond trouble de la personnalité qui entraîna sa déchéance et sa ruine. Pour ses contemporains, l'histoire de Phineas Gage ne fut qu'une tragique et impénétrable énigme. Rétrospectivement, on peut affirmer qu'elle a fait entrer la science du cerveau dans une nouvelle ère. Selon Antonio Damasio, directeur d'un laboratoire de neurologie à l'Université de l'Iowa, le cas de Phineas Gage a pour la première fois démontré que certaines lésions du cerveau peuvent modifier des qualités humaines essentielles, comme "la capacité d'anticiper l'avenir et de former des plans d'action en fonction d'un environnement social complexe ; le sentiment de responsabilité vis-à-vis de soi-même et des autres ; et la possibilité d'organiser sa survie, en fonction de sa libre volonté."
Autrement dit, ce qui fait le propre de l'homme dépend du cerveau, et plus précisément d'un ensemble limité d'aires cérébrales. Explorer ces régions fait l'objet d'une "neurologie comportementale" qui cherche à élucider les mécanismes cérébraux de nos actions, de nos motivations, de nos émotions. Comment élaborons-nous une stratégie complexe pour nous adapter à l'imprévu ? Qu'est- ce qui nous permet de comprendre les intentions des autres ? Comment nos émotions affectent-elles nos décisions ? Ces questions ont longtemps été le domaine réservé de la psychologie et des sciences humaines; aujourd'hui, les neurosciences tentent de leur apporter des réponses fondées sur une compréhension biologique des processus mentaux.
 
À quoi servent les émotions ?

Certaines lésions du cerveau peuvent modifier des qualités humaines essentielles. --- Un jour de l'été 1848, Phineas Gage, jeune employé de la compagnie de chemins de fer Rutland & Burlington, eut une seconde d'inattention qui faillit lui être fatale, et qui fit basculer sa vie dans le drame. Sa tête fut transpercée par une barre de fer. Il souffrit d'un profond trouble de la personnalité qui entraîna sa déchéance et sa ruine.

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L'enjeu relève de la recherche fondamentale : tenter de dévoiler les secrets de l'esprit humain. Mais il est aussi pratique : comment expliquer les comportements «irrationnels» à l'origine de la crise financière ? Une discipline très prometteuse, la neuroéconomie, tente d'élucider les comportements des acteurs du marché. Lire la suite...
 
 
 
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