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Mars
2009 - Paul Hafner : un bon grand-père ! |
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Il ne comprenait vraiment pas pourquoi on en veut autant à
Hitler… "Le monde entier le considère comme
le plus grand criminel de l’histoire alors qu’il
est la figure la plus importante de l’humanité."
Paul Hafner (Source) |
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En mars sur Arte
Ancien officier nazi accusé de crimes contre l'humanité,
Paul Maria Hafner ne s'est jamais repenti. Il coule aujourd'hui
des jours paisibles à Madrid.
Ancien éleveur de porcs, inventeur raté, play-boy
à ses heures, Paul Maria Hafner s'est distingué
en tant que Waffen-SS sur le front de l'Est et dans plusieurs
camps de concentration. Après la guerre, il a trouvé
refuge dans l'Espagne franquiste. Depuis, entouré d'amis
partageant les mêmes valeurs, il continue de faire le
salut nazi. Pour lui, "Hitler est le plus grand homme qu'ait
connu l'histoire". En décembre 2007, alors âgé
de 84 ans, Hafner a fait sensation en déclarant au Daily
mail : "Auschwitz était un hôtel dix
étoiles. Un camp où les juifs ont été
envoyés pour leur propre protection. Toutes ces histoires
de massacres viennent de la propagande des Alliés."
Dans ce film, le réalisateur parvient pourtant à
confronter l'ancien SS à des photos de détenus
assassinés et à un rescapé de Dachau. Le
monde mensonger que Hafner s'est construit semble alors brièvement
vaciller...
Aucun pays européen n'a lancé de recherche contre
celui que le Centre Simon-Wiesenthal accuse de crimes contre
l'humanité, et qui continue aujourd'hui de percevoir
trois retraites, dont l'une en provenance d'Allemagne. (Source)
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Mars
2009 - Mauriac et les garçons |
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Le
Nouvel Observateur : Jean Mauriac, lors de ses entretiens
avec vous ["le Général et le Journaliste",
Fayard], a d'une certaine manière "officialisé"
l'homosexualité de son père. Il a récidivé
peu après face à Jérôme Garcin. Mais
il a en même temps l'air de penser que François
Mauriac n'a pas cédé à ses penchants. Vous
ne semblez pas de cet avis.
Jean-Luc Barré : Qui peut affirmer que Mauriac
n'a jamais succombé à la tentation? Daniel Guérin
a témoigné: "Quand je l'ai connu, il pratiquait
un petit peu." Je n'imagine pas qu'un homme aussi sensuel
soit resté chaste. On voit bien que sa vie sentimentale
est structurée par son homosexualité. Et pas seulement
sa vie sentimentale : son œuvre, sa personnalité...
N. O. : Jusqu'ici, ses biographes n'avaient pas osé
aborder la question. Selon vous, Jean Lacouture aurait même
maquillé un passage un peu trop compromettant de ses
carnets de jeunesse.
Jean-Luc Barré : Je me suis en effet aperçu
que, dans son livre, un garçon dont Mauriac tombe amoureux
change mystérieusement de sexe. C'était un tabou
à l'époque. Parler de l'homosexualité de
Mauriac, c'était attenter à sa mémoire.
Je comprends mal cette hypocrisie. On fausse l'image du personnage
en lui refusant sa vérité. Dans une lettre à
Pierre, son frère aîné, qui lui reproche
de dévoiler des secrets de famille, François Mauriac
s'écrie: "Alors je ne pourrai jamais écrire
mon 'Si le grain ne meurt' ?" Disons que je l'aide
à l'écrire posthumément. Lire
la suite… |
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Jean-Luc Barré raconte l'homosexualité de l'auteur
de Thérèse Desqueyroux. Tous les personnages
de Mauriac sont des mal-aimés, différents, au
bord de l'aveu. |
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Mars
2009 - Le costume populaire russe |
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La Fondation
Pierre Bergé-Yves Saint Laurent présente,
en collaboration avec le musée Ethnographique de Russie,
une exposition consacrée aux costumes populaires russes
des XIXe et XXe siècles.
Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent du 18 mars
au 30 aout 2009 – 5 avenue Marceau 75116 Paris |
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Portés à l’occasion de fêtes saisonnières
ou de mariages, ces costumes russes représentent merveilleusement
bien la tradition populaire, renforcée par des jeux subtils
de superposition et de nuances de couleurs. Une série
de photographies de la collection Shabelskaya (fin XIXe, début
du XX siècle) sera également exposée. Ces
photos sont un excellent témoignage de la richesse de
ces costumes et de leur mise en scène. Dans les grands
opéras russes, Boris Godounov ou la Khovantchina de Modeste
Moussorgski, le peuple, le grand peuple russe, tient une place
importante. Vêtu de haillons, il subit le joug du pouvoir,
de la police, de l’armée, des maîtres. Dans
son texte, le romancier Andreï Makine explique que les
vêtements de fête – ceux que nous présentons
– étaient en quelque sorte un refuge pour échapper
au quotidien. De fait, cette recherche de la beauté a
de quoi surprendre. Malgré des moyens limités,
et des conditions de vie souvent difficiles, le peuple russe
n’a pas renoncé à séduire. Pourtant,
il n’est jamais allé à l’opéra,
n’a jamais lu Pouchkine, ni Tolstoï. Il ne connaît
pas le bal de la comtesse Natacha Rostov, décrit dans
Guerre et Paix, ni la fête polonaise donnée pour
le faux Dimitri, qui se prétend le successeur de Boris
Godounov, au début du XVIIe siècle. Mais il prouve
que la beauté tient une place importante dans la vie
de chacun, qu’elle permet de supporter le malheur et de
croire à un monde meilleur. C’est ce que nous disent
ces vêtements du peuple russe. Ce peuple qui, comme le
vieux domestique Firs à la fin de La Cerisaie
de Tchekhov, pouvait hélas constater : "Ils m’ont
abandonné." (Source)
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Mars
2009 - La journée de la jupe |
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Nous
n'avons pas été surpris par le succès de
La Journée de la jupe, de Jean-Paul Lilienfeld,
diffusé vendredi soir sur Arte. Bien sûr, la rareté
des prestations d'Isabelle Adjani explique en partie ce succès
qui a permis à la chaîne franco-allemande d'établir
un record d'audience à 2,2 millions de téléspectateurs
(9,6 % de part d'audience). Mais le fond du propos - une dénonciation
virulente du traitement des jeunes femmes dans les banlieues
- n'y est pas étranger non plus. Quand la télévision
se met à traiter des vrais sujets et ne se contente pas
de bluettes ou de bons sentiments faciles, les téléspectateurs
sont au rendez-vous. Arte a infligé vendredi soir une
leçon à tous les décideurs de l'audiovisuel.
Car sans Arte et les équipes de Jérôme Clément,
son président, ce téléfilm (qui sort dans
les salles mercredi) n'aurait jamais pu voir le jour. À
l'origine, La Journée de la jupe était
conçu pour le cinéma. Mais le sujet a fait peur...
Rencontre avec Jean-Paul Lilienfeld. Lire
la suite… |
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un film de Jean-Paul Lilienfeld
Adjani joue une enseignante humiliée par ses élèves
qui finit par prendre sa classe en otage. |
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Mars
2009 - Une enfance bretonne |
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Les souvenirs de Mona Ozouf. Née en 1931, Mona Ozouf
est agrégée de philosophie, directrice au CNRS.
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Comment
conjuguer l'amour du pays natal et la foi républicaine en l'esprit
national ? Réponse dans ce beau livre de Mona Ozouf.
À l'instant de mourir, Jean Sohier, jeune instituteur
de Plouha (Côtes-d'Armor), murmure à l'oreille de sa femme,
Anne, d'ultimes recommandations concernant leur fille, Mona,
alors âgée de 4 ans : "Ne l'ennuie pas avec nos
idées ; plus tard, elle lira et comprendra." Elle
a en effet beaucoup lu, elle a tout compris et - son père en
rêvait-il ? - elle a écrit, aussi. Des ouvrages magistraux
sur la Révolution française, la république des instituteurs
et le roman anglais, qui a sa préférence. Mais il a fallu attendre
longtemps pour que, dans la solitude où l'ont laissée les disparitions
successives de son allié substantiel François Furet et de son
mari, l'historien Jacques Ozouf, elle retrouve le chemin de
la Bretagne d'avant-guerre où elle est née et a grandi. Ces
idées, dont son père agonisant ne voulait pas l'encombrer, c'étaient
celles de la cause bretonne que ce militant d'extrême gauche,
anticlérical en terre catholique, pacifiste en terre rebelle,
avait épousées jusqu'à éradiquer son prénom et choisir celui
de Yann. "Yann ar skolaer" ("Jean le maître d'école")
avait créé, en 1933, un journal breton et prolétarien, "Ar
Falz", dont l'emblème était une faucille inscrite dans
un motif celtique, et où le malheur des juifs était comparé
à celui des Bretons, deux races "flagellées par les iniquités".
Lire
la suite… |
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Mars
2009 - Le vin nuit-il vraiment ? |
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Depuis
que l'Institut national du Cancer a condamné la dive
bouteille, la bataille fait rage entre les hygiénistes
et les défenseurs de la viticulture. La fin du "paradoxe
français" ?
Guy Bossard n'est pas du genre à suivre les modes et
à surfer sur internet. Depuis plus de trente ans, c'est-à-dire
bien avant que le vin bio ne devienne branché, il se
bagarre avec le climat incertain du Pays nantais pour cultiver
ses vignes de la façon la plus naturelle possible. Sur
une petite vingtaine d'hectares du Domaine de l'Écu,
il produit des muscadets minéraux et digestes à
la portée de toutes les bourses. Figurant toujours en
bonne place dans les guides spécialisés, il a
accepté de bonne grâce les différentes campagnes
contre l'alcoolisme. Les jeunes qui se tuent en voiture à
la sortie des boîtes de nuit de Loire-Atlantique sont
rarement des fans de bonnes bouteilles. Quant à l'encadrement
de la publicité sur les vins et spiritueux par la loi
Évin, à son échelle, il n'en a pas mesuré
les effets. Dans le milieu des amateurs, le bouche-à-oreille
est plus efficace que les campagnes d'affichage. Pourtant, depuis
quelques semaines, Bossard se demande si on n'a pas changé
sa patrie tant appréciée des touristes pour la
beauté de ses paysages et son art de vivre. Le large
écho donné par les professeurs Dominique Maraninchi,
directeur de l'Institut national du Cancer (Inca), et Didier
Houssin, directeur général de la Santé,
à une compilation d'études internationales selon
laquelle la consommation de vin augmente le risque de cancer
- et cela dès le premier verre ! - le laisse perplexe.
Verra-t-on fleurir bientôt sur les étiquettes de
nos meilleurs crus la mention "Boire donne le cancer"
ou "Trinquer tue" ?
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La
bataille fait rage entre les hygiénistes et les défenseurs
de la viticulture !
[Vins de France Santé Gaité Espérance
- d'après une affiche de 1937]
"Je suis réaliste. Être réaliste, c’est
préférer une réforme modeste qui en permet
une autre, à un miracle impossible." Nabib Bourguiba
– discours de 1967
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Le
vin est-il devenu l'ennemi à combattre au même
titre que le tabac et l'héroïne ? "On
se trompe de cible, bougonne Bossard. On ferait mieux de s'intéresser
à la neurotoxicité des pesticides au lieu de prôner
l'abstinence. S'il y a une lutte à mener en matière
de santé publique, c'est bien celle-là."
Lire
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Mars
2009 - Pour quelques milligrammes de latex... |
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C’est une méchante manière de raisonner
que de rejeter ce qu’on ne peut comprendre. Chateaubriand
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En ces jours de Sidaction et tandis que Benoît XVI poursuit
sa tournée en Afrique, il est temps de demander au pape
de retirer ses derniers propos sur le préservatif, qu'il
accuse publiquement d'aggraver la propagation de la pandémie.
"On ne peut pas régler le problème du sida
avec la distribution de préservatifs", déclare-t-il.
"Au contraire, leur utilisation aggrave le problème."
Une contrevérité si énorme ferait hausser
les épaules si elle n'était dangereuse pour l'humanité
entière. Le pape est un guide spirituel dans de nombreux
pays. À ce titre, son influence morale est immense et
c'est bien en cela que ses paroles pourraient avoir des conséquences
criminelles : sa responsabilité est au moins aussi grande
que son influence. Curieux pasteur que celui qui conduirait
ses brebis à une mort certaine. Il ne s'agit pas d'entrer
dans un débat dogmatique, ni de faire injure à
qui que ce soit. Il s'agit au contraire de respect et de mesure.
Il s'agit de nous tous, croyants et athées, laïques
et religieux. Certes, le chef de l'Église catholique
est dans sa sphère lorsqu'il exhorte à la fidélité
et à la chasteté. Son prédécesseur
ne prônait pas autre chose. Pour autant, jamais Jean-Paul
II n'est parti en guerre contre le préservatif. Que signifie
alors cette croisade ? Où est le scandale dans ces quelques
milligrammes de latex qui empêchent la mort d'être
portée et transmise aux générations ?
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Serait-ce
que le préservatif, en faisant obstacle au virus, contrarie
un châtiment divin ? Ou craindrait-on encore, vieille
lune, qu'il n'incite à la débauche ? C'est de
miséricorde que nous avons besoin face au sida, pas d'errements
intellectuels ni de controverse inutile. Lire
la suite… |
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Mars
2009 - Vivre branché : Salon du livre 2009 |
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La
29e édition du Salon du Livre de Paris avait pourtant
commencé sur fond de crise et d'inquiétudes diverses :
l'avenir de la manifestation était en jeu (surtout après
les chiffres médiocres de l'an passé) ; certains
éditeurs, effrayés par le prix de location des
stands, ne s'étaient décidés qu'au dernier
moment à participer ; l'exhibition de livres électroniques
menaçait de faire de l'ombre aux exposants traditionnels,
et voilà que Christine Albanel séchait l'inauguration
pour y déléguer, avec un sens aigu du symbole,
la secrétaire d'état en charge du numérique.
Pour achever le tableau, et définitivement dissuader
le public d'aller s'entasser sous la voûte chaleureuse
du Parc des expositions, il ne restait donc plus qu'à
compter sur l'irruption du printemps. Il est arrivé ce
week-end.
À quelques heures de la clôture, le bilan n'en
apparaît que plus positif. Madame Albanel a fini par faire
une apparition, le pays mis à l'honneur a séduit
par la richesse de sa littérature, et Paco Ignacio Taibo
II s'est imposé en vedette mexicaine, tandis que la popularité
de "la Princesse de Clèves", dans le rôle
du challenger local, s'affichait au revers de 2000 vestons comme
l'autre star du Salon. Mais surtout, selon les joyeux animateurs
du site Actualitte.com, 198.150 visiteurs avaient été
dénombrés, ce mercredi 18 mars, à 16h précises.
De quoi soulager les organisateurs qui avaient claironné
en espérer 200.000 (contre 165.000 en 2008). Lire
la suite… |
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L’édition
en ligne… de mire / Lire n’est pas mortel /
Il y a une vie en dehors du capitalisme / Les sauvages modernes
/
Je n’ai pas Internet / Je vais vers vous
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Mars
2009 - Le blues des traders |
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Lâchés par leur hiérarchie, montrés
du doigt par la société, les ex-stars de la Bourse
n’ont plus la cote ! À Paris comme à Londres,
les enfants terribles de la finance ont le spleen. |
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Au
47 quai d’Austerlitz, à Paris, c’est Waterloo.
Dans ces salles de marché se bousculait, il y a quelques
mois, la fine fleur du trading de la banque Natixis. Aujourd’hui,
on tue le temps en flinguant des avatars sur des jeux vidéo
en ligne. Après le burn-out, le "bore-out" :
on s’ennuie ! Ceux qui bossent encore luttent contre la
contagion des créances pourries au reste de leur portefeuille.
Les autres, eh bien… "ils se préparent au
plan social", confie Francis Vergnaud, ex-trader sur les
taux, vice-président chez Natixis du Syndicat national
de la banque CFE-CGC et secrétaire de la commission chargé
du stress et harcèlement. Chez la seule Natixis, une
centaine de traders, sur les 800 du groupe, sont menacés.
Et sans doute aussi une bonne part du middle et du back-office,
juristes, informaticiens ou comptables, qui ont prospéré
avec eux ces dernières années. Rien à voir,
certes, avec l’hécatombe londonienne où
plusieurs milliers de traders, français notamment, sont
sur le carreau. À Paris, la catastrophe reste feutrée.
Mais le réveil est brutal pour les ex-petits princes
de la finance. "L’année dernière, pendant
un stage, j’ai préféré mentir plutôt
que dire ce que je faisais", raconte Henri, quinze ans
de trading au compteur. "Même mes amis ne savent
pas quel est mon métier. Je dis juste que je bosse dans
la finance." Trop long à expliquer, compliqué…
Ou suspect ? "Tout ça à la fois. Depuis l’affaire
Kerviel, on passe collectivement pour des enfants gâtés,
des irresponsables, voire des terroristes." Lire
la suite… |
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Mars
2009 - "Léon" de Luc Besson |
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Léon
habite dans le quartier de Little Italy, à New York.
Ce tueur "consciencieux" et analphabète vit
non loin de la petite Mathilda. Le père de l'adolescente,
un dealer, reçoit un jour la visite menaçante
de Stansfield, un inspecteur psychopathe de la brigade des stupéfiants.
Le lendemain, Stansfield revient et passe toute la famille par
les armes, à l'exception de Mathilda, qui a trouvé
refuge chez Léon. Contre toute attente, le tueur se laisse
apprivoiser par l'oisillon. Ils concluent un pacte : chacun
va enseigner à l'autre ce qu'il sait. Léon va
ainsi apprendre à lire et à écrire et Mathilda
à tuer son prochain... (Source)
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Filmé aux États-Unis et tourné entièrement
en anglais, Léon marque un tournant dans la carrière
de Luc Besson. Le film lui permet d'asseoir sa réputation
aux États-Unis (où Nikita avait connu une sortie
limitée) et de conserver sa popularité en France,
où Léon attire près de 3,5 millions de
spectateurs. (...) Léon est directement inspiré
de Victor, "nettoyeur" de son état, inventé
par Luc Besson dans Nikita. Entre les deux films, le personnage
aura changé de prénom et gagné en humanité,
passant d'un caractère froid et mystérieux dans
Nikita à un fond émouvant et presque enfantin
dans Léon. Lire
l’article… |
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Sur
M6 en mars
Jean Reno - Nathalie Portman
Premier succès américain de Luc Besson |
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Mars
2009 - L'Artique |
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L'Arctique est en danger. Terrain de jeu des sous-marins nucléaires
russes et américains. Les richesses excitent convoitise
des riverains. |
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En
profitant lâchement du réchauffement climatique,
qui en facilite de plus en plus l'accès, l'homme va-t-il,
pour le meilleur et pour le pire, "civiliser" le pôle
Nord et ses alentours arctiques ? Tel est l'énoncé,
on ne peut plus simple, d'un problème horriblement complexe
- aux répercussions planétaires. Cette très
vaste région, limitée par le cercle polaire, et
restée jusqu'ici à peu près sauvage, regorge
en effet de fabuleuses richesses, notamment minérales.
Que le droit international actuel laisse, en principe, à
la libre souveraineté des cinq nations riveraines - Canada,
États-Unis, Danemark, Norvège, Russie. Jusqu'ici,
il était soit techniquement impossible, soit trop coûteux
d'exploiter ces richesses. Mais demain, avec la remontée
du thermomètre, et la dislocation de la banquise ? Or
une telle mise en valeur aurait, à coup sûr, des
conséquences planétaires : environnementales,
bien entendu, mais aussi économiques, stratégiques
et, qui sait, militaires. D'où le cri d'alarme lancé
par de nombreux spécialistes, et la proposition d'un
traité international associant les cinq nations riveraines,
mais les obligeant pour le moins à soumettre à
une étude d'impact tout lancement d'un chantier d'envergure.
Une sorte de "gouvernance arctique" serait instituée,
afin d'éviter que les décisions égoïstes
de cinq nations aient des répercussions néfastes
pour toutes les autres. Lire
la suite... |
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Mars
2009 - Tina Turner, une légende du rock à Bercy |
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Après une tournée mondiale intitulée "Twenty
Four Seven Tour", du 23 mars 2000 au 6 décembre
2000, Tina Turner avait décidé qu'il était
temps pour elle de prendre une sorte de retraite. Anna Mae Bullock,
née le 26 novembre 1939, à Nutbush (Tennessee),
était dans le métier depuis l'âge de 18
ans, après ses premières vocalises professionnelles
comme choriste pour Ike Turner. Mais, comme pour tous les grands
de la chanson, la tournée d'adieu n'existe pas vraiment.
Et Tina Turner, tout en voix et en jambes (avec talons hauts)
a remis ses mini-jupes pailletées et repris la route
avec le "Tina ! 50th Anniversary Tour", cinquante
ans de carrière, d'octobre 2008 à mai 2009. A
Paris, la dame était au Palais omnisports de Paris-Bercy
les 16 et 17 mars et comme partout, la demande a nécessité
un rajout. Elle remplira le même endroit le 29 avril -
il reste quelques places.
Mardi 17 mars, Tina Turner propose sa revue calée depuis
le début de la tournée en Amérique du Nord.
Une vingtaine de tubes, deux parties, trente minutes d'entracte
et plus de deux heures de show. Dans le répertoire, il
y a quelques grosses cavaleries dans un registre pop ou rock
variété. Comme c'est Tina Turner qui chante, timbre
rauque, la sensualité dans chaque souffle, cela a une
certaine allure. Lire
la suite…
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La panthère du rock a 69 ans
Tina Turner à Bercy les 16 et 17 mars 2009
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Mars
2009 - Vertige de... la mort ! |
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Le chanteur et compositeur Alain Bashung, mort samedi 14 mars
à l'âge de 61 ans des suites d'un cancer du poumon,
s'est imposé au sommet du rock français par sa
démarche exigeante et originale. En 30 ans de carrière,
il avait conquis un large public et le respect de ses pairs.
Depuis l'automne 2007, il était atteint d'un cancer du
poumon et suivait une chimiothérapie. Artiste à
l'aura importante, capable de séduire le grand public
comme les amateurs éclairés, il a été
qualifié "dernier des géants" en 2008
par le magazine Les Inrockuptibles. Alain Bashung occupait depuis
quelques années cette place enviée auparavant
tenue par Serge Gainsbourg, avec qui il avait d'ailleurs collaboré
en 1982 pour son album "Play Blessures". "Alain
appartient à la grande lignée des poètes
excentriques et solitaires. Il fait des choses sublimes",
avait dit de lui Arthur H le 28 février lors des dernières
Victoires de la musique, résumant l'avis unanime de l'ensemble
des chanteurs français. Ces 24èmes Victoires de
la musique avaient été un triomphe pour le chanteur.
Avec trois récompenses, dont celle de l'interprète
de l'année et du meilleur album pour "Bleu Pétrole",
il était devenu l'artiste le plus primé de l'histoire
de la cérémonie avec un total de onze trophées.
Mais la cérémonie avait également révélé
l'extrême fragilité de la santé du chanteur,
qui avait dû annuler plusieurs concerts prévus
ce mois-ci. Lire
la suite… |
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" J’ai toujours eu une partie de moi qui avait envie
d’être réfléchie, et l’autre
d’être spontanée, d’emprunter des sentiers
interdits, dangereux, noirs." A.B.
Aux Victoires de la Musique, 28 février 2009 |
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Mars
2009 - Feydeau "Occupe-toi d’Amélie"
de Claude Autant-Lara |
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Sur France 3 en mars
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Feydeau était persuadé que son théâtre
serait enterré avec lui !
Coureur de cocottes, adepte de la coco (c’est ainsi qu’on
appelait chez les branchés de la belle époque
la cocaïne). "À deux nuits d’un désastre
inévitable dans une ultime tentative, les amis de Feydeau
le séquestrèrent chez lui." Feydeau mourut
fou…
(Source) |
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La
décennie 1945-1955 est considérée par beaucoup
comme celle où Claude Autant-Lara a probablement livré
ses meilleures œuvres. La réalisation de Occupe-toi
d'Amélie s'intercale entre un film polémique
et fidèle à Raymond Radiguet avec l'adaptation
du sulfureux Diable au corps qui scandalisa la France
des années 1920 ; et un autre grand classique du
cinéma français porté par un tonitruant
Fernandel en moine capucin : L'Auberge rouge. En 1954,
ce sera Le Rouge et le Noir, dans lequel Gérard
Philipe tient l'un de ses meilleurs rôles. Enfin n'oublions
pas la cultissime Traversée de Paris.
Les héritiers de Georges Feydeau se sont opposés
à l'exploitation du film de Claude Autant-Lara pendant
plus de trente ans. La raison invoquée était qu'ils
n'ont guère apprécié les libertés
prises selon eux par le cinéaste vis-à-vis de
l'œuvre de leur ancêtre ; bloquant d'éventuelles
ressorties salles. Bien que datant de 1949, la version réalisée
par Claude Autant-Lara est déjà la troisième
existante depuis l'apparition du cinéma. La première
adaptation de l'œuvre de Georges Feydeau remonte en effet
à... 1912 ! Quant à la seconde, elle date de 1932,
et on la doit à une femme : Marguerite Viel. Les décors
du film, que l'on doit à Max Douy, ont été
récompensés par un prix spécial décerné
par le Jury au Festival du film de Cannes, en 1949. Ardent défenseur
du patrimoine cinématographique français, Bertrand
Tavernier a une grande affection pour le film de Claude Autant-Lara.
Il explique : "Occupe-toi d'Amélie est
sans doute le chef-d’œuvre d'Autant-Lara. Le scénario,
dans un mouvement d'une folle jeunesse, bouscule les conventions
dramatiques, piétine avec une invention joyeuse et ludique
les frontières séparant le théâtre
et le cinéma, la vie et le spectacle, le rêve et
la réalité". (Source)
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Mars
2009 - Christophe à l'Olympia |
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Pour ses trois concerts à l'Olympia, le chanteur s'est
livré à un véritable tour du monde pour
s'entourer d'un groupe d'enfer. Avec, en invitée inattendue,
Andrée Putman. C’est mars, le mois guerrier ? Les
mousquetaires du rock français entrent en scène.
Notre Athos, l'ardent Bashung, affiche déjà complet
au Grand Rex. Le précieux Christophe, notre Aramis, remplit,
lui, l'Olympia pour trois soirées. Sept ans après
ses derniers concerts sur la scène parisienne, il déroulera
le film inspire par son nouvel album "Aimer ce que nous
sommes". Celui que Bashung surnomme "le Gitan blond"
a préparé dans le plus grand secret un spectacle
magique. Le petit marquis saltimbanque a convoqué un
casting éblouissant. Guest star inattendue : Andrée
Putman qui a élaboré pour la première fois
la scénographie d'un concert. Les musiciens ? Christophe
s'est livré à un véritable tour du monde
pour réunir les meilleurs. À la batterie, Cannine
Appice, le piller légendaire des Californiens, Vanilla
Fudge, dont l'album "The Beat Goes On" est l'un des
33-tours fétiches de Christophe. À ses côtés,
le trompettiste de jazz planant, Erik Truffaz, l'harmoniciste
à tête chercheuse, Diabolo, le guitariste du groupe
Tanger, Christophe Van Huffel, et la bassiste de Bowie, Gail
Ann Dorsey. Épice andalouse : les guitaristes et chanteurs
flamenco Moraito Chico, Diego Carrasco et Miguel Maguesin avec
qui il a enregistré à Séville "Odore
di femina".
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Christophe, le gitan blond (selon Bashung) --- Andrée
Putman, la star du design a conçu la scénographie
du concert de Christophe.
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Il
pleuvra des cordes avec l'ensemble dirigé par Eumir Deodato,
l'habilleur hors pair de Sinatra ou de Björk. Quel répertoire
nous réserve Christophe Bevilacqua, fou d'Elvis et de
J.B. Lenoir, de Ferré et de Bourvil à la fois
? De "Tandis que" à "Tonight Tonight",
les titres phares de son dernier opus, certainement. Mais aussi
les grands tubes, d'"Aline" aux "Mots bleus",
qu'il aime revisiter à sa guise. Et peut-être quelques
raretés à l'image de celles qu’on trouve
dans le coffret de Noël des "114 Chansons" remastérisées
chez Dreyfus. La caravane de Christophe plante son chapiteau
le temps d'un voyage. "Un joli voyage", comme le rêve
Andrée Putman. (Source
page 12) |
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Mars
2009 - Photo |
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" Ce qui m’intéresse ce n’est pas de
témoigner d’un conflit quelconque sur la planète
mais de photographier les effets que cela produit sur les routes,
les chemins, les déserts, qui d’une certaine façon
sont une métamorphose de nos corps." S.R. (Source
page 16) |
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Jusqu'au
22 mars au Musée du Jeu de Paume
L’œuvre photographique de Sophie Ristelhueber est
depuis le début des années 1980 identifiée
à des images fortes et retenues qui traitent, sans les
raconter, des réalités complexes du monde contemporain.
Cette pratique exigeante s’est prolongée dans d’autres
médiums, selon le même souci d’économie
de moyens. Sophie Ristelhueber a en effet réalisé
des films et des vidéos, travaillé avec le son
et créé des installations?; elle agrandit souvent,
à l’occasion d’une exposition, la photographie
aux dimensions du "tableau", parfois sous forme d’affiches
collées directement sur les murs. Elle a publié
une douzaine de livres d’artiste, pour elle aussi importants
que la mise en espace de ses expositions, et dont elle choisit
les formats comme les textes.
Dans Fatigues, réalisé à l’occasion
de cette première exposition monographique en France,
elle filme ses propres images et confirme le caractère
spéculatif de sa démarche. Ce dialogue établi
avec les photographies, leur présentation et un contexte
précis, se poursuit dans les salles du Jeu de Paume où
elle mélange les formats, les médiums et les séries,
ouvrant largement le lieu à la lumière naturelle
et aux vues sur le jardin des Tuileries.
Lire la suite...
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Mars
2009 - Le petit monde des rongeurs |
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En mars sur France 5
Souris des villes, souris des champs, souris des bois, toutes
partagent la même adaptabilité, une certaine intelligence,
une ouïe et un odorat excellents, et une grande souplesse.
L'énergie intarissable de la souris repose sur un secret
: elle ingurgite 25% de son poids chaque jour, soit l'équivalent
de 80 paquets de céréales pour un humain. Pourtant
l'existence de ce muridé n'est pas de tout repos. Les
dangers qui pèsent sur sa vie sont nombreux. A la campagne,
les prédateurs que sont les renards, les serpents, les
chiens, les chats ou encore les hiboux ne manquent pas ; en
ville, les pièges laissés par les hommes sont
les plus grandes menaces. La survie de l'espèce est largement
assurée grâce à un taux de reproduction
très élevé. Une femelle est fertile à
partir de l'âge de 2 mois et peut mettre au monde 40 bébés
par an. (Source)
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Le petit cœur d’une souris bat 10 fois plus vite
que le nôtre. |
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Mars
2009 - Jean Marais au Musée de Montmartre |
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Au Musée de Montmartre jusqu'au 3 mai
800 pièces inédites comme le masque de la Belle
et la Bête.
Jean Marais était un homme droit au cœur pur, engagé
dans la division Leclerc, il fut décoré de la
croix de guerre.
" Ma vie a été une telle suite d'injustices
que je n'ai jamais payé la chance et tout ce que le destin
m'a donné" Jean Marais
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Il
était d'une beauté renversante, mais il valait
beaucoup plus que son image : Jean Marais était un homme
droit, et un cœur pur. Un homme courageux aussi : héros
de guerre (engagé dans la division Leclerc, il fut décoré
de la croix de guerre), il lutta contre l'homophobie et le racisme
en un temps où ces causes étaient de vrais combats.
C'était un grand artiste aussi : un fin comédien,
bien sûr, qui n'aimait rien tant que masquer son insolente
beauté pour privilégier son travail. Pour le reste,
peinture, sculpture, dessin, stylisme, écriture, toute
sa vie ce créateur, aussi doué que discret, se
sera consacré à ses passions multiples, qui étaient
autant de dons. "Ma vie a été une telle suite
d'injustices que je n'ai jamais payé la chance et tout
ce que le destin m'a donné", disait au crépuscule
de ses jours cet homme humble et lucide. Sa fidélité,
jusqu'à sa mort, à Jean Cocteau, à qui
il devait tant, aura été exemplaire, et l'image
qu'il laisse à jamais est celle d'un homme d'une rare
élégance : un seigneur et une belle âme.
À l'occasion des dix ans de sa disparition, le ravissant
Musée de Montmartre - sur la Butte où Jean Marais
s'installa des 1980 et où il vécut des années
heureuses, entouré de ses amis artistes - organise une
rétrospective de plus de 800 pièces inédites,
comme le masque de "la Belle et la Bête" ;
des croquis d'adolescence, les clichés de ses premiers
essais de cinéma, des toiles et aquarelles, des bronzes
et des terres cuites, des maquettes de décors, la correspondance
avec Cocteau, le costume brodé de "Peau d'âne",
et puis quantité de documents de travail et de souvenirs
personnels jamais exposés.
(Source page 3) |
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Mars
2009 - Fronts thermiques ! |
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À écouter le ministre d'État à l'Écologie,
c'est la mère des batailles. La guerre totale contre
la déperdition thermique des bâtiments et contre
les émissions de gaz à effet de serre. Les 50000
"éco-artisans", spécialistes du double
vitrage ou de l'isolation, peuvent se frotter les mains :
quelque 30 millions de propriétaires ou copropriétaires
de logements privés pourront dès le début
du mois de mars prochain bénéficier du nouveau
prêt à taux zéro. Jusqu'à 30000 euros
sans condition de ressources sur dix voire quinze ans. Pas seulement
pour la bonne cause écologique : les propriétaires
pourront ainsi réduire parfois de moitié leur
facture de chauffage. Deux autres fronts "thermiques"
sont ouverts : celui du parc immobilier de l'État
à partir de 2012. Et, ce qui fut le plus dur à
négocier avec Bercy, le logement social. Les bailleurs
sociaux bénéficieront eux aussi d'un "éco-prêt"
à taux réduit de 9000 euros à 16000 euros
par appartement. Un chantier géant en perspective :
400000 logements seront rénovés chaque année
à partir de 2013 et la consommation d'énergie
des bâtiments devrait être réduite d'au moins
38% d'ici à 2020. Si bien que le marché de la
rénovation, en panne, devrait doubler d'ici à
2012. La marche à suivre pour le particulier est simple.
Un devis - qui tient sur une feuille recto verso de papier A4
- réalisé par un artisan certifié et ensuite
l'accord de votre banque feront l'affaire. Seule difficulté :
il faudra prévoir au moins deux travaux, isolation d'un
mur ou d'une toiture et chauffage à l'énergie
renouvelable ou rénovation des fenêtres. |
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"Les
hommes ne font jamais rien de bon que par nécessité."
Nicolas Machiavel - Discours sur la première décade
de Tite-Live
Thermogramme d’une maison --- À partir de 2013,
la consommation d'énergie des bâtiments devrait
être réduite de 38% d'ici à 2020.
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Mais,
bonne nouvelle, le prêt à taux zéro est
cumulable avec toutes les autres aides, celles des collectivités
locales, en particulier des régions, ou encore le crédit
d'impôt développement durable jusqu'en 2010. Pour
gagner la partie, Borloo a mis sur pied un "comité
stratégique" rassemblant les partenaires privés
sous la houlette du président Philippe Pelletier, ancien
patron de l'Anah (Agence nationale de l'Habitat). Les moyens
sont là. Puisse la crise ne pas congeler la bataille
thermique. (Source) |
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Mars
2009 - Photo choc, photo provoc |
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"Controverses"
à la BnF
du 3 mars au 24 mai 2009
Depuis son invention, la photographie est au centre de nombreuses,
controverses et de procès retentissants. Symbole de liberté
d'expression et de droits individuels, mais aussi de pouvoir
et d'argent, la photographie est confrontée régulièrement
aux autorités, à la censure ou à la manipulation.
Elle a suscité des débats passionnés qui
se sont souvent terminés devant les tribunaux. Initialement
présentée au Musée de l'Élysée
de Lausanne, l'exposition propose un large choix de photographies,
célèbres ou méconnues, qui ont fait l'objet
de procès ou de polémiques, des débuts
du medium jusqu'à l'art contemporain. L'ensemble permet
ainsi de mieux comprendre le regard que les sociétés
et les cultures portent sur les images de leur temps. |
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La BNF présente avec "Controverses" un ensemble
de clichés qui du XIXe siècle à nos jours
ont suscité la polémique. Ce baiser, publicité
pour une marque de vêtements, fit scandale, et les affiches
durent être retirées en Italie comme en France.
(Source page 18) |
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Mars
2009 - Dossier 462 A |
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Dossier Hitler 462 A sur France 3 en mars
C'est l'histoire d'une fascination. Celle du tyran rouge, Joseph
Staline, pour le chef des nazis, Adolf Hitler. Un document inédit
et un documentaire unique. En 1949, dans le plus grand secret,
Staline ordonne au MVD (l'ex-NKVD), son service secret, d'interroger
sans relâche deux intimes du Führer. De les cuisiner
et de les faire parler pour percer les secrets de son pouvoir,
de sa psychologie, de sa sexualité et surtout de son
suicide dans son bunker de Berlin, le 30 avril 1945. Une entreprise
de renseignements dans les coulisses de l'histoire qui repose
sur des intimes du Führer tombés entre les mains
des troupes soviétiques : son majordome, le dévoué
Heinz Linge, et son aide de camp, l'immense et taiseux Otto
Günsche. Des fidèles parmi les fidèles qui
ont pu observer Hitler au quotidien, depuis la fin des années
1930 jusqu'à sa mort... L'interrogatoire est confié
à Fiodor Karpovitch Parparov, lieutenant-colonel des
Services secrets soviétiques d'origine juive qui maîtrise
parfaitement l'allemand. Il agit sous le contrôle de Beria,
le terrifiant cerbère du stalinisme. Sa très délicate
mission : rédiger un rapport ultraconfidentiel remis
en un seul exemplaire au camarade Staline. Le dossier Hitler
462 A, récemment exhumé des archives soviétiques.
«Un document extraordinaire car il donne des détails
sur l'importance que Staline accordait à Hitler»,
explique l'historien Edouard Husson. Car Fiodor Parparov ne
doit pas produire n'importe quel rapport : on attend de lui
un examen à la loupe qui satisfasse, sans le froisser,
la curiosité du maître du Kremlin, alors au faîte
de sa puissance. Lire
la suite...
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Récemment
exhumé des archives soviétiques, le dossier commandé
en 1949 par Staline sur Hitler témoigne de la fascination
morbide du tyran rouge pour le dictateur nazi !
Adolf Hitler et son ministre de la propagande Joseph Goebbels.
Ils se suicideront tous les deux dans le bunker du Führer.
Le premier par balle, le second choisira de s’empoisonner
avec toute sa famille.
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Mars
2009 - Klaus Mann |
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Le
fils de Thomas Mann
Né le 18 novembre 1906 à Munich, Klaus Mann quitte
l'Allemagne en 1933. Il publie de nombreux ouvrages dont deux
romans, «le Volcan» et «Méphisto».
Il fut l'un des adversaires les plus résolus de Hitler
qu'il appelait «le minable». Klaus Mann se suicide
à Cannes le 21 mai 1949 dans le plus grand isolement
!
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Le
fils de Thomas Mann fut l'un des adversaires les plus résolus
de Hitler, qu'il appelait "le minable". Dans sa préface
à "Contre la barbarie", Michel Crépu
lui rend hommage.
Autant aller directement à l'essentiel : cette lettre
de Klaus Mann adressée à Stefan Zweig en octobre
1930, juste après le succès électoral des
nazis au Reichstag, succès étourdissant, jugé
par Zweig dans un article comme un signal de la jeunesse contre
les lenteurs de la haute politique. Zweig trouve naturelle
cette révolte des jeunes ; ce ne serait que pour
ses propres goûts personnels, il n'y mettrait bien sûr
pas le petit doigt, mais il est d'humeur compréhensive.
Les jeunes... La réponse de Klaus Mann à l'illustre
auteur est cinglante :
" Tout ce que fait la jeunesse ne nous montre pas la
voie de l'avenir Moi qui dis cela, je suis jeune moi-même.
La plupart des gens de mon âge - ou des gens encore plus
jeunes - ont fait, avec l'enthousiasme qui devrait être
réservé au progrès, le choix de la régression.
C'est une chose que nous ne pouvons sous aucun prétexte
approuver. Sous aucun prétexte."
Toute la suite de cette réponse est un prodige d'insolence
respectueuse, de lucidité ardente; elle pourrait servir
d'emblème à ce recueil de textes réunis
aujourd'hui grâce aux bons soins de Dominique-Laure Miermont.
Articles, lettres, réponses à des questions, ils
ont tous en commun cette même vigueur, ce même irrespect
fondamental et immédiat pour la mauvaise puissance qui
entraîne son pays, et quel pays: l'Allemagne, la merveilleuse
Allemagne de Bach et Goethe, de Novalis et Heine. |
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Comment
une telle chose aura-t-elle été possible? A la
vérité, le Klaus Mann de 1930, prenant sur lui
de tancer le grand Zweig, a déjà saisi la mesure
des événements, il a déjà fait ses
comptes. Il a observé, à moins d'un mètre,
Hitler à la terrasse d'un tea-room munichois, se gavant
de tartelettes à la framboise (la scène figure
dans "le Tournant"), et il a compris tout de suite
qu'on avait affaire à un minable. Lire
la suite… |
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Mars
2009 - Le papier ne peut pas envelopper la braise |
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Sur France3 en mars : Le quotidien des 30 000 jeunes prostituées
de Phnom Penh, au Cambodge, entre misère sociale et affective,
chants et rires, disputes et bavardages.
Aun Tauch, Da, Mab, Phirom, Môm : elles sont des dizaines
dans le Building blanc, au centre de Phnom Penh, à travailler
chaque soir sous la surveillance d'un "placeur" chargé
de rabattre les clients. De très jeunes femmes, prostituées
dès l'adolescence, viennent de la campagne pour vendre
à la capitale leur virginité. Très vite,
le peu d'argent auquel elles ont droit sert, non pas à
nourrir leurs familles, mais à rembourser les dettes
contractées auprès de leurs patrons, qui les tiennent
ainsi prisonnières, et à acheter le mâ,
cette drogue à base d'amphétamines qui leur permet
de tenir. Misère matérielle et affective, sida,
avortements à répétition, honte, mais aussi
chants et rires, disputes et bavardages sans fin sont leur lot
quotidien...
Nous ne les verrons presque jamais en tenue de travail. Elles
se confieront souvent les yeux baissés. Socialement,
elles ne sont rien. Du point de vue économique, ce sont
des marchandises qu'une mère maquerelle a faites siennes,
et que plusieurs clients louent chaque soir pour 5 ou 10 dollars.
Au petit matin, elles s'écroulent dans le deux-pièces
qu'elles partagent au centre de Phnom Penh, et quand elles s'éveillent,
le film de la nuit repasse dans leur tête et le dégoût
les envahit. Ce sont des filles de la campagne, d'une campagne
extrêmement pauvre, où les paysans sont d'une ténacité
légendaire et où les femmes travaillent encore
plus dur que les hommes.
Lire la suite… |
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Socialement, elles ne sont rien… Du point de vue économique,
ce sont des marchandises qu'une mère maquerelle a faites
siennes. Plusieurs clients chaque soir pour 5 ou 10 dollars
! --- "En Suède, traiter une personne comme une
marchandise, fût-ce avec son consentement, est un crime."
Margareta Winberg. Déclaration de 1998 |
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Mars
2009 - Vivre avec moins de 1000 € |
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Vivre avec moins de 1000 € - 1,5 million de Français
sont des "travailleurs pauvres"
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Intérim,
précarité, travail à temps partiel, familles
monoparentales...1,5 million de Français sont des "travailleurs
pauvres", avec des revenus inférieurs à ce
montant. Leur nombre a explosé en trente ans. Et leurs
rangs risquent de grossir encore avec l'aggravation du chômage,
qui a battu un record en janvier.
Il montre en souriant sa chaussure gauche. Elle n'a plus de
dessous. Il n'y a plus de semelle. Il l'a remplacée par
une chaussette. Joël Duceau, 47 ans, cheveux longs et jean
élimé, rentre du travail, à Saint-Germain-du-Puy,
dans la banlieue de Bourges. Le matin, il distribue des prospectus,
l'après-midi, il livre des colis. Vingt heures par semaine,
pour un salaire net de 871,34 euros par mois. Sans compter l'aide
au logement, 310 euros, ni les allocations familiales : 134
euros pour une jolie petite fille de 19 mois, Angélique.
Soit 1315,34 euros au total. Dans ce salon hétéroclite
où une banquette jouxte un canapé en cuir, où
la télé est allumée sans qu'on la regarde,
Patricia, sa compagne, une femme de 44 ans, fait ses comptes.
A la moitié du mois, il ne leur reste que 100 euros.
Le couple a voulu emprunter 3000 euros à la banque pour
rembourser des dettes diverses. Non, a dit le conseiller.
Et encore, "tous les meubles, ici, on nous les a donnés.
Et nous récupérons plein de choses dans la rue".
Une chaîne hi-fi, une PlayStation et des jouets pour Angélique.
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Un
jour, ils ont trouvé une boîte remplie de pièces
de 20 centimes. 50 euros ! Ils ont volé des tomates et
des salades dans les jardins. La première fois qu'ils
ont fait appel au Secours catholique, c'était pour payer
une facture d'EDF et obtenir des bons d'alimentation. La dernière,
c'était pour le gaz et des bons d'essence. Le 18 février,
ils ont écouté l'intervention télévisée
de Nicolas Sarkozy. "Il n'y a rien pour nous, constate
Patricia. La colère nous a monté." Pas de
cinéma, pas de Flunch, pas de vacances... Joël fait
partie des travailleurs pauvres, ceux qui gagnent moins de 880
euros par mois. Lire
la suite... |
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Mars
2009 - L’histoire du créateur de la Cité
interdite |
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En mars sur Planète
La Cité interdite attire les foules depuis des décennies.
Longtemps délaissés, les parchemins de la dynastie
Ming, qui viennent pour la première fois d’être
traduits, dévoilent l’histoire de la construction
de ce superbe palais impérial à Pékin.
L’édification de la Cité interdite, qui
a eu lieu de 1407 à 1420, a nécessité l’utilisation
de milliers d’arbres tractés à travers tout
l’empire, et de pierres massives, en provenance directe
du Nord glacial de la Chine. Plus d’un million de travailleurs,
souvent non rémunérés et maltraités,
ont contribué à l’élaboration de
cette œuvre magistrale dont la surface approche 720 000
m² et qui compte plus de 9 000 pièces. Ce magnifique
documentaire reconstitue également la manière
dont l’empereur despote Yongle s’est emparé
d’un titre qui ne lui revenait pas, faisant couler le
sang de ceux qui se mettaient en travers de sa route vers le
trône suprême. En tyran paranoïaque, il a fait
de ce somptueux palais une prison dorée. (Source)
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En traduisant les manuscrits de la dynastie Ming, les
sinologues de l’université de Cambridge ont retracé
l’histoire de l’édification de Pékin
et de sa Cité interdite. |
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Mars
2009 - Exposition anatomique de vrais corps ! |
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Espace 12 Madeleine à Paris
jusqu'au 10 mai 2009
Corps écorché à vélo.
Pas pour les âmes sensibles !
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Le
premier corps est découpé en rondelles d'un centimètre
d'épaisseur. Sous un cercueil de verre, la mort est à
l'étalage, tenue dans une sorte de vernis anti pourrissement.
Il y a des morceaux plutôt saignants dans le muscle, des
tranches d'abats, du foie qui évoque bien celui qu'on
se tartine à Noël, et un avant-bras réduit
en bacon. Deux retraitées ont collé leur nez à
la vitrine, fascinées. Dans la salle dédiée
au système musculo-squelettique, l'une des septuagénaires
à brushing se dirige au trot vers un spécimen»
sur pied. Elle fait signe à l'autre, sa copine en manteau
de fourrure : "Regarde." Pointe son index vers un
tube, enfonce son doigt, et dit : "Bah, là, tu vois,
je suis dans son côlon !" L'autre, qui n'en revient
pas, fléchit ses genoux, penche sa tête sous le
postérieur du même spécimen, se redresse
: "Et voilà le rectum, puis l'anus, dis donc..."
En route ensuite vers le système digestif, où
les visiteurs, jusqu'alors excités de voir la mort des
autres pour de vrai, commencent à flancher. Comme rassasiés,
on s'approche un peu moins de la barbaque. Là, le mort
est découpé à la verticale. Ses poumons
sont presque noirs, un ancien fumeur. Et son regard, bridé,
c'est un Asiatique. La fourrure et le brushing n'échangent
plus un mot, elles passent vite devant une langue, un pancréas,
une vésicule biliaire, un bout d'intestin grêle.
Elles ont chaud maintenant, ôtent leurs manteaux. En face
d'un cadavre qui fait du vélo à cœur ouvert,
dans la pièce du système respiratoire, deux lobes
pulmonaires atteints d'une tumeur ont l'air de ricaner derrière
leur vitrine. |
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Les
grands-mères passent, l'estomac un peu lourd au milieu
des ovaires, d'un utérus, d'un placenta. Dans les escaliers
qui mènent aux toilettes coule un vomi. A la sortie,
des gens disent "c'est dégueu". D'autres sont
décidés, "l'incinération s'impose".
C'était la mort pour 12,50 euros. Sur le trottoir, un
carton : "Ici, être vivant en chair et en os."
C'est une vraie femme, cette fois, qui fait la manche. (Source) |
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Mars
2009 - Le baron rouge |
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Manfred von Richthofen est le héros d'un pays qui n'existe
plus. Il n'est pas de situation plus désolante pour un
héros. Pas de drapeau, pas de nation, pas de chevalerie
pour conduire le culte et entretenir votre mémoire. Cette
légende n'a pas même produit sa littérature.
Jules Roy a célébré Guynemer, Kessel a
fait vibrer dans «l'Équipage» le mythe naissant
des escadrilles, mais le fantôme de «l'as des as»,
pilote d'exception de la Grande Guerre dont le palmarès
s'orne de 80 victoires, erre aux marges d'un monde disparu,
englouti, effacé des cartes et des usages. La Prusse
a vécu et le Baron rouge n'est plus qu'une enseigne revendiquée
par le rock viril d'Heavy Metal, des fabricants de jeux vidéo
ou de pizzas aux piments, et une poignée de nostalgiques
de l'âge des sabres et des uhlans.
Stéphane Koechlin, lui, est tombé tout petit dans
la musique, où il aura sans doute attrapé le virus,
en vérité très rare, que laisse échapper
l'inégalable mélodie d'un moteur rotatif à
neuf cylindres refroidis par air, quand sifflent dans les intervalles
de sa rengaine à quatre temps les bords d'attaque d'un
triplan Fokker. Encore qu'on ne sache pas où l'on puisse
entendre en concert live cette sorte d'instruments, on ne voit
pas quel autre phénomène aurait pu métamorphoser
le biographe de James Brown et de Ben Harper, de Bob Dylan et
de John Lee Hooker, en redresseur d'hélices prussiennes.
Lire
la suite...
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Manfred
von Richthofen est né à Breslau en 1892. Il a
été abattu en 1918. Pilote d’exception aux
80 victoires. --- Manfred von Richthofen est le héros
d'un pays qui n'existe plus : la Prusse… |
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Mars
2009 - Le capone de Manchester |
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Sur Canal+ en mars
Dominic Noonan, un caïd de Manchester. Délabrement
d’une partie de la société anglaise ? ---
Le gangster accompagne la dépouille de son frère
assassiné : obsèques grandioses. Noonan
insiste sur son rôle de médiateur social. Il joue
avec application le rôle de parrain, arbitrant les conflits
et s'efforçant de contenir la génération
montante. |
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Un visage poupin, des petits yeux clairs fendus, une bouche
féminine, des épaules de catcheur : Dominic Noonan
est une boule de violence, une violence élevée
au rang de modèle économique de rentabilité
puisqu'il est chef de gang. Sa famille, au sens mafieux du terme,
est une plaie pour la ville de Manchester depuis plus de trente
ans. Il a personnellement fait l'objet d'une quarantaine de
condamnations pour vol à main armée, violences
sur des fonctionnaires de police, agression de gardiens de prison,
escroquerie. Il a été poursuivi pour émeute
carcérale, trafic de drogue, kidnapping, menace de témoin.
Il détient un record digne du Guinness Book, une évasion
et deux braquages le même jour, et n'en est pas peu fier.
Sa spécialité fut longtemps de détourner
les fourgons blindés. Aujourd'hui, il a monté
sa propre boîte de transport de fonds. Attaquer les diligences,
c'est fini pour lui, mais si on lui proposait un coup vraiment
juteux... Ses "boys" sont habillés de noir,
cravatés, la boule à zéro comme leur seigneur
et maître. Noonan s'entoure de jeunes parce qu'ils sont
plus fiables, mais aussi parce qu'il aime les garçons.
Depuis l'arrestation dans une situation équivoque d'un
des plus fameux gangsters londoniens de l'après-guerre,
Ronnie Kray, le malfrat homosexuel est devenu un personnage
récurrent du cinéma britannique. Noonan succède
à des acteurs comme Noel Coward ou Richard Burton, sauf
qu'ici ce n'est pas de la fiction. C'est avec ce truand que
Donal MacIntyre, un journaliste d'investigation irlandais spécialisé
dans la pénétration des milieux dangereux (des
hooligans aux trafiquants d'espèces en voie de disparition),
a conclu un accord : ne porter aucun jugement d'ordre moral.
En contrepartie, pendant trois ans, il a pu le filmer au "travail",
dans son cadre familial, et recueillir le récit enthousiaste
des prouesses jalonnant son parcours d'excellence.
Lire la suite…
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Mars
2009 - Voyage au centre du cerveau |
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Un jour de l'été 1848, Phineas Gage, jeune employé
de la compagnie de chemins de fer Rutland & Burlington,
eut une seconde d'inattention qui faillit lui être fatale,
et qui fit basculer sa vie dans le drame. Miraculeusement réchappé
d'un accident lors duquel sa tête fut transpercée
par une barre de fer, il souffrit d'un profond trouble de la
personnalité qui entraîna sa déchéance
et sa ruine. Pour ses contemporains, l'histoire de Phineas Gage
ne fut qu'une tragique et impénétrable énigme.
Rétrospectivement, on peut affirmer qu'elle a fait entrer
la science du cerveau dans une nouvelle ère. Selon Antonio
Damasio, directeur d'un laboratoire de neurologie à l'Université
de l'Iowa, le cas de Phineas Gage a pour la première
fois démontré que certaines lésions du
cerveau peuvent modifier des qualités humaines essentielles,
comme "la capacité d'anticiper l'avenir et de former
des plans d'action en fonction d'un environnement social complexe ;
le sentiment de responsabilité vis-à-vis de soi-même
et des autres ; et la possibilité d'organiser sa
survie, en fonction de sa libre volonté."
Autrement dit, ce qui fait le propre de l'homme dépend
du cerveau, et plus précisément d'un ensemble
limité d'aires cérébrales. Explorer ces
régions fait l'objet d'une "neurologie comportementale"
qui cherche à élucider les mécanismes cérébraux
de nos actions, de nos motivations, de nos émotions.
Comment élaborons-nous une stratégie complexe
pour nous adapter à l'imprévu ? Qu'est- ce qui
nous permet de comprendre les intentions des autres ? Comment
nos émotions affectent-elles nos décisions ? Ces
questions ont longtemps été le domaine réservé
de la psychologie et des sciences humaines; aujourd'hui, les
neurosciences tentent de leur apporter des réponses fondées
sur une compréhension biologique des processus mentaux.
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À
quoi servent les émotions ?
Certaines lésions du cerveau peuvent modifier des qualités
humaines essentielles. --- Un jour de l'été 1848,
Phineas Gage, jeune employé de la compagnie de chemins
de fer Rutland & Burlington, eut une seconde d'inattention
qui faillit lui être fatale, et qui fit basculer sa vie
dans le drame. Sa tête fut transpercée par une
barre de fer. Il souffrit d'un profond trouble de la personnalité
qui entraîna sa déchéance et sa ruine.
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L'enjeu
relève de la recherche fondamentale : tenter de dévoiler
les secrets de l'esprit humain. Mais il est aussi pratique :
comment expliquer les comportements «irrationnels»
à l'origine de la crise financière ? Une discipline
très prometteuse, la neuroéconomie, tente d'élucider
les comportements des acteurs du marché. Lire
la suite... |
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