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Avril
2009 - Le père d’Alexandre Dumas |
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Général Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie
dit le général Dumas - 1762-1806 / Ce descendant
d'esclaves fut la victime du racisme de l'Empereur et de sa
jalousie. Il est mort pauvre et oublié !
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C'est l'histoire d'un grand oublié : le général
Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie, dit le général
Dumas (1762-1806). Ce descendant d'esclaves, père de
l'écrivain, a été balayé par la
tornade napoléonienne. Grand soldat, officier héroïque,
il fut le premier homme de couleur à atteindre les sommets
de l'État. Il fut aussi la victime du racisme de l'Empereur,
et de sa jalousie. Claude Ribbe, historien, écrivain
et cinéaste, retrace ici, avec fougue, la destinée
de cet homme hors du commun : "C'est un pan de l'histoire
de France qui nous est révélé". Quatrième
enfant d'un noble normand et d'une esclave de Saint-Domingue,
vendue et rachetée par son père, Thomas Alexandre
Dumas a mérité son surnom de "Diable noir"
à la pointe du sabre. Alors que la Révolution
bouleverse la France, il devient commandant en chef de l'armée
des Pyrénées. Il est muté sous le commandement
de Bonaparte, puis fait merveille sur le pont de Clausen, dans
le Tyrol, où il se bat seul contre la cavalerie ennemie.
Il participe à l'expédition d'Égypte et
est fait prisonnier des Napolitains. Devenu un héros
absolu, il voit son destin basculer. En effet, l'armée
dépêchée par Napoléon à Saint-Domingue
pour réprimer la révolte des esclaves est écrasée.
Humiliation totale : le premier (et le seul) pays né
de l'esclavage déclare son indépendance :
ce sera Haïti. Rageur, Napoléon décide d'épurer
l'armée et de rétablir l'esclavage. Le général
Dumas est mis à la retraite, privé de toute pension,
et n'aura jamais la Légion d'honneur, alors que tout
le désignait. |
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Son
fils, l'immense Alexandre Dumas, s'inspirera des aventures de
son père, qui était l'ami de trois généraux
d'Empire : Jean-Louis Espagne, Louis-Chrétien Carrière
de Beaumont et Joseph Piston. Avec le général
Dumas, ces «trois mousquetaires» étaient
quatre. Derrière les aventures de d'Artagnan narrées
par l'écrivain, on devine l'ombre du père... L'injustice
sera-t-elle réparée un jour ? Une statue
du général, érigée dans le 17e arrondissement
de Paris en 1913 sur l'insistance d'Anatole France (qui disait :
"Le plus grand des Dumas, c'est le fils de la négresse.
Il a risqué sa vie soixante fois pour la France et est
mort pauvre. Une pareille existence est un chef-d’œuvre."),
a été détruite par les nazis. Elle vient
d'être remplacée, ce mois-ci, par une sculpture
à la mémoire de l'esclavage. Mais, malgré
des demandes répétées, la Légion
d'honneur reste hors de portée. N'est-il pas temps de
réparer injustice aussi criante ? (Source)
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Avril
2009 - Susan Boyle |
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Susan Boyle, une écossaise qui a ému le
monde en chantant dans un télé crochet britannique.
"L'apparence est l'un des facteurs les plus insidieux de
discrimination" Jean François Amadieu (sociologue) |
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Je ne me fie quasi jamais aux premières pensées
qui me viennent.
Descartes – Discours de la méthode. |
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Susan Boyle, une Écossaise de 47 ans au chômage,
est devenue une vedette sur Internet grâce à un
passage remarquée dans "Britain's got talent",
une émission britannique de découverte de talents.
Le concept est similaire à la "Nouvelle Star",
diffusée sur M6 en France. En quelques jours, plus de
12 millions de personnes ont visionné la vidéo
de sa prestation sur le site YouTube. Lorsque Susan Boyle est
montée sur scène, samedi soir, elle a été
accueillie par un public ricanant face à son accent écossais
prononcé et son physique ingrat. Les trois juges masquaient
à peine leur agacement à l'idée de perdre
leur temps avec une candidate aussi peu prometteuse. Mais dès
les premières mesures de son interprétation de
I Dreamed a Dream, une chanson tirée de la comédie
musicale anglaise Les Misérables, l'auditoire du théâtre
de Glasgow est saisi. Conquis, le public se lève et l'applaudit,
le jury a les mâchoires qui en tombent et les yeux écarquillés
de stupéfaction. "Sans aucun doute, c'est la plus
grande surprise que j'ai eue pendant les trois ans de cette
émission", explique Piers Morgan, l'un des juges,
alors qu'avant cette performance, avoue-t-il, "tout le
monde se moquait" de la chanteuse écossaise. "Personne
ne rit maintenant, c'était époustouflant",
a-t-il ajouté. La solide Écossaise, qui a indiqué
en coulisses juste avant de monter sur scène qu'elle
était au chômage, n'avait jamais eu de petit ami
et chantait depuis l'âge de douze ans, est désormais
comparée à Paul Potts, un vendeur de téléphone
portable devenu chanteur d'opéra après sa victoire
dans la même émission en 2007.
Lire la suite… |
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Avril
2009 - La tetraponera et le barteria |
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Symbiose entre une fourmi de la forêt gabonaise et le
barteria, "son arbre" ! / Logée dans les branches
creuses, la tetraponera assure la protection de son arbre…
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Sur France 5 en avril
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Les
forêts d'Afrique sont le royaume de la démesure.
Les plus gros animaux, les plus grands arbres... Mais cette
jungle cache un autre univers, plus riche, plus méconnu
parce que peu visible, et c'est dans ce monde du minuscule que
Jean-Yves Collet nous entraîne.
Le réalisateur éclaire ici la totale symbiose
d'une fourmi, la tetraponera, et d'un arbuste de la forêt
gabonaise, le barteria. L'arbre vit mal sans sa fourmi. La fourmi
est incapable d'exister sans son arbre. Logées dans ses
branches creuses, les tetraponeras se nourrissent du nectar
produit par les feuilles. En échange, elles assurent
à l'arbre des soins permanents. A longueur de journée,
elles effectuent un travail acharné de nettoyage général.
Du plus petit lichen jusqu'à la liane qui s'entortille,
rien ne leur résiste ! Elles assurent à leur arbre
une protection sans faille. Nul ne peut approcher le barteria
sans déclencher une attaque en règle. Les fourmis
possèdent à l'extrémité de leur
abdomen un dard venimeux dont la piqûre est aussi douloureuse
que celle d'une guêpe. Les habitants de la forêt
évitent soigneusement ce petit arbuste des clairières
que certains appellent encore l'arbre de l'adultère»
selon une ancienne tradition qui voulait que les femmes volages
expient leur faute attachées à son tronc. (Source)
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Avril
2009 - Nouvelle croisade |
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Après
le camembert, pourquoi pas le coulommiers ? Vendredi soir, Périco
Legasse a fait passer le message. Gagner l'AOC (appellation
d'origine contrôlée), c'est sauvegarder notre identité.
Fromage au lait cru. Quatre mots qui font frétiller les
papilles. Ou qui font peur. Vendredi 3 avril, Périco
Legasse, chroniqueur gastronomique pour l'hebdomadaire Marianne,
l'a démontré à la centaine de Briards venus
l'écouter au théâtre de Coulommiers. Avec
à la clé, un message combatif : défendre
le lait cru, c'est sauver notre fromage, le coulommiers au bon
goût de la Brie, et donc notre patrimoine. Et qui mieux
qu'une appellation d'origine contrôlée (AOC) pourrait
y parvenir ? Défendre les fromages au lait cru, c'est
d'abord comprendre trois chiffres : 37, 60 et 72. Trois petits
chiffres qui font toute la différence. Mais encore ?
Il s'agit là de température. A 37°, le fromage
est au lait cru ; à 60 °, il est fabriqué
à partir de lait thermisé ; à 72°,
il devient pasteurisé. À écouter industriels
et publicitaires, ces trois températures ne changent
rien : le fromage garde un même goût. C'est ce que
dénonce Périco Legasse dans le documentaire Ces
fromages qu'on assassine (de Joël Santoni et Jean-Charles
Deniau) projeté vendredi soir. Il combat cette idée.
Car l'admettre, c'est laisser faire, laisser les grands groupes
agro-alimentaires uniformiser le goût, le tirer vers l'insipide.
Lire
la suite… |
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Il faut sauver le brie de Coulommiers ! dixit la tragédie
du pauvre camembert tombé en 1926 au champ d’horreur…
/ Touche pas mon cazio ! / Fabriqué en Haute Brie au
lait cru |
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Avril
2009 - À propos du péril jaune ! |
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Cheng Shiqun, propriétaire d'un salon de beauté
et âgée de 50 ans, affiche ses 2,50 mètres
de cheveux long, qu'elle a conservé pendant 16 ans.
La photo a été prise dans un parc dans le sud-ouest
de la municipalité de Chongqing en Chine, le 30 mars
2009. Cheng dit qu'il lui faut deux heures pour se laver ses
cheveux et une heure pour les peigner ! (Source)
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Chevelure de Cheng Shiqun, chinoise de 50 ans. La plus longue
chevelure du monde : 2,50 m. "Je suis coiffeuse !"
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Avril
2009 - "Ne me libérez pas, je m’en charge" |
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Sean
Penn aurait pu interpréter son rôle. Peut- être
à cause du regard, minéral; ou du sourire un peu
plissé. Mais Michel Vaujour n'a pas besoin de doublure.
Personnage principal du beau documentaire réalisé
par la psychanalyste Fabienne Godet, il prend la lumière
comme personne. D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Michel Vaujour
a voulu s'échapper. Il a 5 ans, peut-être 6. Sa
mère, dépassée par un gamin indocile et
un mari violent, confie son fils à sa sœur Germaine.
Il veut s'enfuir, on ferme la porte. "Tu es passé
par la fenêtre", se souvient la vieille dame. La
carrière délinquante de Vaujour débute
à l'adolescence. Elle prend un coup d'accélérateur,
dit-il, grâce à une réponse disproportionnée
de la justice : pour son premier vol de voiture, il prend trente
mois de prison. "J'étais pas pire que les autres
petits mecs de ma région, dit- il. Je serais rentré
dans l'ordre des choses." En prison, il apprend. "C'était
un peu mon ENA." Suivent des années de haut fonctionnariat
du crime. De cambriolages en braquages, il s'aguerrit. Jusqu'à
devenir un vrai méchant. Prêt à mourir,
prêt à tuer. On l'attrape ? Il s'enfuit. Cinq fois.
On se souvient de l'hélicoptère détourné
par sa première femme, Nadine. Il raconte ici comment
s'évader devint sa principale occupation carcérale.
Un travail qui demande rigueur, sérieux et patience.
Il observe les habitudes des surveillants, compte ses pas pour
dessiner des plans, confectionne un slip à double fond
où est cachée une arme, sculpte un flingue dans
du savon. A chaque fois, il se fait reprendre.
Lire la suite… |
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" T’apprends les choses par tout ce qui te manques"
M.V. / Il a braqué des banques, a passé
27 ans en prison dont 17 en cellule d’isolement. (Source) |
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Avril
2009 - Amphétamines |
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Amphétamines : médicament des années 1930
devenues stimulant pour Jack Kerouac, John Kennedy, Charlie
Parker, Jean Paul Sartre, etc. / Effet stimulant immédiat,
puis addiction ! |
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Il existe des modes d’état de conscience. La langueur
frappait les jeunes filles de la Belle Époque, le speed
habitait le corps d’Elvis Presley. Pourtant, cette comparaison
n’est pas raison, car elle ne fait que reprendre ce que
tout le monde sait : la fatigue et la nervosité sont
des traits de l’humeur qui s’inscrivent dans l’histoire
des sociétés comme les sentiments qui les portent.
Les larmes de Saint Preux dans la Nouvelle Héloïse
de Rousseau inaugurent une nouvelle ère de la sentimentalité
masculine dont Stendhal et Proust se souviendront. Mais il n’est
pas possible d’aller au-delà. L’histoire
des mentalités n’est pas un long fleuve tranquille.
Le XX siècle marque une rupture dans l’histoire
du désir en Occident. Et celle-ci se manifeste au travers
de l’"Histoire des amphétamines" qui
de médicament qu’elles étaient dans les
années 1930 muèrent en un stimulant apprécié
de Kerouac, Kennedy, Charlie Parker, Sartre… et bien d’autres
! Cette histoire s’annonce comme celle d’une simple
molécule et se conjugue avec l’aventure de l’homme
moderne qui se donne pour la première fois avec les psychotropes
la possibilité de se modifier. Il fallait l’audace
d’un historien des sciences, doublée de celle d’un
philosophe averti, pour raconter cette épopée.
Il fallait la précision du chimiste pour en apprécier
la spécificité. Pascal Nouvel réunit toutes
ces qualités, son approche de la drogue de synthèse
est exhaustive. Que nous apprend l’histoire des amphétamines
sur la science et sur notre condition ce sera la question du
jour… (Source) |
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Avril
2009 - Qui veut gagner 300 millions ? |
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C'est
l'incroyable récit d'un ex-dirigeant de banque qui préfère
rester anonyme et qui signe "Crésus" ce livre
sur l'histoire secrète du krach de septembre 2008, sur
la faillite de Lehman Brothers. On y découvre les dessous
du secret bancaire suisse et surtout les "pratiques mafieuses"
des banquiers. Extraits.
À tous ceux qui font encore confiance à leur banque...
Tel est l'incipit de "Confessions d'un banquier pourri",
publié sous le pseudonyme de Crésus, aux Éditions
Fayard (sortie en librairie le 15 avril, 17,90 euros).
Rempli de confessions choc, il offre un récit hallucinant
des milieux de la haute finance et de la crise financière
de septembre 2008. A tel point qu'il pose la question de sa
crédibilité. Philippe Cohen, rédacteur
en chef du site Marianne2.fr - le magazine a publié en
exclusivité des extraits du livre dans son numéro
du samedi 11 avril - précise qu'il a pris la précaution
de soumettre ce témoignage à un banquier qui l'a
jugé tout à fait crédible. Nous avons été
autorisés à en proposer également quelques
morceaux choisis. Le petit jeu va maintenant être de savoir
qui est Crésus ? L'auteur donne quelques indices : "Vous
ne me connaissez pas. J'ai grandi dans l'ombre, au cœur
du sérail de l'argent, écrit-il dans le prologue
de son livre. Je suis un parasite de la haute finance, l'un
des membres du directoire d'une des plus grandes banques de
France. A peine surpayé, j'ai ramassé quelques
dizaines de millions d'euros en une quinzaine d'années.
Une paille, comparée aux salaires et aux primes des traders
que je dirige. Ou plutôt que je dirigeais. Voilà
cinq mois, j'ai été écarté des affaires
par un président soudain très à cheval
sur les règles et le contrôle des risques."
Une idée ? Lire
la suite... |
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Combien d’oreilles un homme doit-il avoir avant qu’il
entende pleurer les autres ? Bob Dylan - Blowin
in the wind / Ne me regardez pas comme cela, je ne suis
pas un homme… / "J’ai détourné
300 millions d’euros sans risque !" L’auteur
du livre cache son identité. |
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Avril
2009 - Gonzales |
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Pianiste, chanteur, compositeur et réalisateur. / Gonzales,
né Jason Beck, il y a 37 ans à Montréal
migre en France en 2003. Il a choisi un pseudo aux sonorités
latinos. "J’étais attiré par cette
consonance très loin de mes origines de juif hongrois."
Gonzales / (Source)
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Le fantasque musicien-producteur se produit chaque dimanche
jusqu'au 10 mai dans une petite salle parisienne. Ultra-productif,
ce Canadien Parisien d'adoption est un artiste aux mille visages
capable de passer du rap à la variété ou
au cabaret, et du trash potache aux miniatures sensibles au
piano façon Debussy. Maître de l'improvisation
scénique connu pour ses shows inimitables, Gonzales revient
"prendre des risques" en petit comité avec
8 dates au Ciné 13
"À mes premiers concerts, je prenais
beaucoup de risques", rappelle-t-il dans une vidéo
publiée ces jours-ci sur son site Myspace. Dans cet exercice
d'auto-promo où il incarne à la fois le rôle
du journaliste franchouillard bafouillant ses questions en anglais
et l'artiste anglo-saxon arrogant irrité d'être
perçu comme un clown, il en dit peu - il y aura des invités
chaque semaine et des reprises - mais plus long qu'un communiqué
de presse ronflant. Oui, Gonzales, Gonzo pour les intimes, est
bien un clown - on ne se refait pas - mais son nez rouge d'amuseur
cache mal le talent multi-casquettes de ce surdoué, touche-à-tout
schizophrène ennemi de la routine sous lequel couve un
compositeur remarquable, un fin mélodiste et un producteur
omniprésent (Feist, Katerine, Teki, Jane Birkin, Arielle
Dombasle, etc.). Sur scène au Ciné 13, il promet
comme toujours de jouer sans filet mais cette fois dans l'intimité,
face à un public restreint, 100 personnes en moyenne,
avec lequel le dialogue sera forcément privilégié.
Gageons qu'il saura comme toujours avec ce récital de
piano mâtiné de talk-show tenir cette audience
en haleine, la prenant en tenaille une fois encore entre autodérision
vacharde et sensibilité poétique, tendance rire
aux larmes - prévoyez les mouchoirs. (Source)
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Avril
2009 - Miss univers trouve Guantanamo "charmant" ! |
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Tout
le monde ne qualifierait pas de "lieu apaisant, calme et
superbe" la base de Guantanamo Bay, où les États-Unis
ont regroupé quelque 240 prisonniers à l'intérieur
d'un centre de rétention qui a fait l'objet de condamnations
en divers points du monde.
C'est néanmoins en ces termes qu'en parle la Vénézuélienne
Dayana Mendoza, Miss Univers 2008, qui s'est rendue ce mois-ci
à la base navale de l'est de Cuba lors d'un voyage encadré
par les United Service Organizations (USO), association qui
soutient les troupes américaines. La base, dont le gouvernement
cubain dénonce la présence depuis des décennies,
sert de prison à des étrangers soupçonnés
de terrorisme. Ses adversaires la considèrent comme un
symbole d'abus liés à la guerre contre le terrorisme
engagée en 2001. Dayana Mendoza, native de Caracas âgée
de 22 ans, s'est rendue à Guantanamo du 20 au 25 mars
avec Miss USA, Crystle Stewart. Elle en parle comme d'une "expérience
incroyable" dans un blog diffusé sur le site web
Miss Univers et daté du 27 mars (http://www.missuniverse.com/
missuniverse/blog.php). "Qu'est-ce qu'on s'est amusées
!", écrit Mendoza en évoquant les promenades
que Stewart et elle ont faites avec des militaires à
travers le camp, qui est entouré de barbelés,
de terrains minés et de miradors. Elle dit s'être
aussi rendue dans un bar de la base et sur la plage "incroyable"
qui la borde. Lire
la suite…
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« La baie de Guantanamo est trop belle ! Je ne voulais
plus la quitter, c’est un endroit si calme, si enchanteur,
si relaxant… Nous sommes allés avec les garçons
jusqu’à la côte est, etc. » (Source) |
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Avril
2009 - Dans la brume électrique |
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Bertrand Tavernier adapte James Lee Burke, grand nom du polar
noir américain. |
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C'est l'un des meilleurs cinéastes français mais
c'est aux États-Unis qu'il vient de réaliser l'un
de ses meilleurs films: Bertrand Tavernier est allé en
Louisiane tourner "Dans la brume électrique",
un thriller avec en tête d'affiche Tommy Lee Jones (ce
mercredi sur les écrans français). Le film est
tiré d'un roman policier au titre un peu plus long ("Dans
la brume électrique avec les morts confédérés"),
de James Lee Burke, qui a participé à l'adaptation.
Le personnage principal de son livre, l'inspecteur Dave Robicheaux,
revient dans une quinzaine de ses ouvrages. Dans la petite ville
de New Iberia, au milieu des marécages de Louisiane,
Robicheaux (Tommy Lee Jones) enquête sur le meurtre de
Cherry LeBlanc, prostituée à 15 ans, torturée
et tuée à 19 ans. Probablement la dernière
victime d'un tueur en série, qui s'attaque à de
très jeunes femmes. Alors qu'il vient de découvrir
le corps mutilé dans la forêt, l'inspecteur fait
la rencontre d'Elrod Sykes, une star d'Hollywood qui séjourne
dans la région pour tourner un film sur la guerre de
Sécession. Le film est financé par Julius Balboni,
surnommé Baby Feet, une des figures de la mafia locale.
Par hasard, Sykes raconte à l'inspecteur qu'au cours
de ses repérages il a aperçu, dans les marécages,
des ossements humains enchaînés. Cela réveille
chez Robicheaux le souvenir d'un crime raciste vieux de 40 ans.
Mais aucun rapport, apparemment, avec les meurtres du tueur
en série. Lire
la suite… |
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Avril
2009 - Tati à la cinémathèque |
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En
trois courts et six longs métrages, Jacques Tati s’est
imposé comme l’un des cinéastes burlesques
les plus originaux et les plus inventifs. Une exposition lui
rend hommage à partir du 8 avril. Présentation
par ses commissaires, Stéphane Goudet et Macha Makeïeff.
En 2007, Tati aurait eu cent ans…
En 2009, il aura 102 ans, le temps justement pour la Cinémathèque
française de lui rendre hommage hors des commémorations
obligées qu’il ne prisait guère. Un peu
de retard… Quoi de plus normal pour celui qui a toujours
pris un malin plaisir à entrer dans ses propres films
à contretemps. L’année en tout cas que nous
avons choisie pour honorer, au présent, son génie.
2009 donc, c’est le grand chambardement : exposition de
650 m2, films projetés en salle et dans le hall une signalétique
joyeuse. N’était-ce pas le plus grand souhait de
Tati de voir tous les arts du spectacle investir les lieux mêmes
du cinéma ? Et quel plus bel endroit à Paris pour
accueillir une exposition consacrée au réalisateur
de Playtime que ce bâtiment fascinant de la Cinémathèque
française conçu par Frank Gehry, que jouxtent
un jardin potager, un manège d’enfant et les tours
que Dominique Perrault a dessinées pour la Très
Grande Bibliothèque ? Lire
la suite…
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" Je voudrais rencontrer Mack Sennett" dit Tati.
"Sennett ? Mais il est mort depuis longtemps !" s’étonnèrent
ses hôtes… (Source) |
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Avril
2009 - Aquila, 6 avril 2009 |
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Bâtir sans respecter les règles dans un pays qui
est à risque sismique sur 70% de sa superficie est criminel.
Mario Tozzi, géologue
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Après la secousse sismique, la polémique. Chaque
tremblement de terre en Italie suscite de violents débats.
Celui qui a ravagé le 6 avril la région des Abruzzes
n'échappe pas à une règle observée
lors des précédentes catastrophes, de 1980 et
1997. Il y a d'abord les faux procès. Les secours seraient
arrivés en retard. Rien n'est plus faux : une demi-heure
après la secousse de 3h32, neuf camions de la Protection
civile filaient sur L'Aquila, la ville située près
de l'épicentre, bientôt suivis de 5 000 secouristes.
Difficile de faire mieux. Une autre controverse porte sur la
prévention : un spécialiste du gaz radon, Giampaolo
Giuliani, prétend avoir annoncé le séisme
il y a une semaine. Une coïncidence, selon les experts,
au moins unanimes sur un point : aucune connaissance scientifique
ne permet aujourd'hui de prévoir un tremblement de terre.
Puis il y a les vraies polémiques. Celles qui font enrager
les Italiens. Que de vieilles constructions comme celles des
centres historiques de Paganico, Onna ou L'Aquila s'écroulent
comme des châteaux de cartes peut se comprendre. Mais
que des bâtiments flambant neufs, comme la Maison de l'Étudiant
ou l'hôpital modèle inauguré en 2000, s'effondrent
eux aussi est inacceptable. "Les lois antisismiques restent
inappliquées, diagnostique le géologue Mario Tozzi.
Bâtir sans respecter les règles dans un pays qui
est à risque sismique sur 70% de sa superficie est criminel."
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Le
1,3 milliard d'euros annoncé par le ministre des Infrastructures,
Altero Matteoli, pour la reconstruction sera-t-il cette fois
dépensé dans le respect des normes ? Difficile
à dire dans l'univers berlusconien du «laissez-faire»
généralisé. (Source) |
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Avril
2009 - Edgar Poe a 200 ans... |
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Écrivain
absolu, maître de l'horreur, démoralisateur professionnel,
astrophysicien annonçant l'apocalypse, Edgar Poe est
plus que jamais notre contemporain.
Né à Boston le 19 janvier 1809, l'inquiétant,
magnétique et vertigineux Edgar Poe a aujourd'hui 200
ans. Il a beau être mort à 40 ans, en 1849, à
Baltimore, dans une crise de delirium tremens dû à
son alcoolisme compulsif, il se porte à merveille, il
est plus que jamais en activité invisible dans le tourbillon
de l'époque. Un amateur inspiré, Henri Justin,
rouvre aujourd'hui son dossier, et c'est immédiatement
passionnant. Il est américain comme personne, Poe, et
ce sont des Français comme personne qui perçoivent
son onde de choc. Baudelaire d'abord, qui éprouve en
le lisant une «commotion singulière». "Savez-vous
pourquoi j'ai patiemment traduit Poe? Parce qu'il me ressemblait.
La première fois que j'ai ouvert un livre de lui, j'ai
vu, avec épouvante et ravissement, non seulement des
sujets rêvés par moi, mais des phrases pensées
par moi, et écrites par lui vingt ans auparavant."
Les traductions de Baudelaire sont célèbres, on
peut y relever des erreurs de détail, mais la transfusion
spirituelle est flagrante, intense, cas de gémellité
inouï. Et c'est aussitôt Mallarmé, pour qui
Poe est un aérolithe, un événement
stellaire, de foudre, le cas littéraire
absolu. Dans son "Tombeau d'Edgar Poe", Mallarmé
célèbre le triomphe de la mort dans cette
voix étrange, Poe devenant un calme bloc ici-bas
chu d'un désastre obscur. |
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Né à Boston le 19 janvier 1809, Edgar Poe est
mort à 40 ans en 1849, à Baltimore, dans une crise
de delirium tremens.
Caricature de Rémi Malin Grey
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Valéry,
enfin, emboîte le pas, mais plus froidement, en admirant
l'analyste fabricateur plutôt que le romancier fantastique
et métaphysique. Voilà la légende. Lire
la suite... |
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Avril
2009 - Contrôler les banques ?! |
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La zone euro va tomber dans une récession pire que celle
des États-Unis. |
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Cette crise sera plus grave que celle des années 1930,
car le poids de la finance dans l'économie est beaucoup
plus important et le niveau de dettes aussi. La situation évolue
très vite. Au début de la crise, en septembre
2007, on estimait les pertes des banques à quelques dizaines
de milliards de dollars. Après le sauvetage de Bear Stearns,
en mars 2008, on parlait de 400 à 500 milliards de dollars.
Aujourd'hui on atteint les 2 000 milliards... L'analyse doit
être réajustée en permanence. Aux États-Unis,
l'endettement total brut de la nation représente 350%
du PIB, si on y incorpore celui des agents financiers... C'est
1,5 fois plus qu'en 1929. Du coup, les ménages comme
les entreprises, au lieu d'avoir pour objectif d'optimiser leur
consommation pour les uns, de maximiser leurs profits pour les
autres, cherchent à se désendetter coûte
que coûte. Ce qui exerce au total une puissante force
dépressive. Résultat : la crise se propage à
l'économie globale, qui est tombée comme une pierre
depuis l'automne 2008. Selon l'OCDE, la baisse de production
a été de plus de 7% dans les six derniers mois.
Même si les forces dépressives sont contrecarrées
par l'action publique, la baisse du PIB des pays développés
devrait dépasser 4% en 2009. Lire
la suite… |
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Avril
2009 - Suzanne Grandais, vedette du cinéma muet |
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Sans
un mot. C'est ainsi qu'elle est morte, un après-midi
d'août 1920, sur une route déserte de la Seine-et-Marne,
au lieu-dit Le Prévert.
C'est ainsi qu'elle exerça son art qui, aux yeux de beaucoup,
n'en était pas un. On ne le nommait plus cinématographe
mais déjà cinéma. S'il ne parlait pas encore,
cela ne signifiait pas qu'il n'avait rien à dire. D'elle,
qui avait choisi de se faire appeler Suzanne Grandais, il ne
restait rien, que des photogrammes de films oubliés,
perdus à jamais, et un ou deux portraits, avec un sourire
dont les journaux des années 1910 affirmaient qu'il était
celui de la France.
Lancé sur les traces du fantôme d'une actrice tenue
en son temps pour la rivale de Mary Pickford, guidé par
Pierre Philippe, grand connaisseur de ces choses, Didier Blonde
lui a trouvé ou inventé un amoureux transi qui
pendant plus d'un demi-siècle a assemblé pieusement
le dossier de cette vie brève de vingt-sept années,
dont quelques-unes en pleine lumière, pour une éternité
d'ombre et de silence. Ses mots ne font pas revivre Suzanne
Grandais, ils la projettent sur l'écran mental du lecteur,
devenu spectateur de films qu'il ne verra jamais, se demandant
même s'ils ont existé, prisonnier consentant de
cet entrelacs de faits avérés et de moments rêvés
que constitue le livre. Livre où tout est vrai, surtout
ce qui a l'air d'avoir été inventé. Où
tout pourrait aussi bien être faux, sans que cela ne change
rien.
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Morte un après-midi d'août 1920, sur une route
déserte de la Seine-et-Marne au lieu-dit Le Prévert…
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Où
tout paraît simple, à commencer par ce qui est
compliqué. Simple comme l'amour, compliqué comme
le cinéma, ou bien les deux à la fois. Rien de
tout cela ne peut être séparé, mais doit
être embrassé d'un même élan, d'un
même instant, qui a des allures d'éternité.
(Source) |
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Avril
2009 - Très cher uranium ! |
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Mineur à Shinkolobwe (Congo)
C'est un pharmacien berlinois qui baptisait en 1789 ce "semi-métal"
du nom du dieu du ciel : Uranus…
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L'ouvrage est radioactif, mais prenez tout de même à
pleines mains "Uranium, la biographie", de l'Américain
Tom Zoellner. L'auteur n'est ni pour ni contre l'énergie
nucléaire. Il raconte l'odyssée du minerai - le
gâteau jaune -, qui entame tout juste son aventure
industrielle. Pour emporter la guerre contre le réchauffement,
il est probable que les centrales atomiques, qui dégagent
peu de gaz à effet de serre, infiniment moins que le
charbon ou le pétrole, se multiplient. De 440 réacteurs
déjà construits, on passerait à... 8000
à la fin de ce siècle ! La seule stratégie
? Non, d'autant que le pic de production d'uranium est prévu
autour de 2025. C'est un pharmacien berlinois qui baptisait
en 1789 ce semi-métal du nom du dieu du Ciel
: Uranus. Mais l'écrivain de science-fiction H. G. Wells
imaginait, lui, dès 1914, dans "le Monde libéré",
l'affrontement des "Nations libres" et des "Puissances
centrales" autour de la maîtrise des ressources en
"carolinum" (l'uranium). Et d'une... "Bombe atomique".
Bien vu. Deux gisements seulement ont permis aux États-Unis
et à l'URSS de développer leurs premières
armes nucléaires. De Shinkolobwe (ex-Congo belge) vient
toute la matière première des bombes d'Hiroshima
et de Nagasaki. Et les mines jumelles de Joachimsthal (Tchécoslovaquie)
et de Schlema (RDA) furent converties en goulags par Staline
où des dizaines de milliers de prisonniers y ont extrait
du gâteau jaune à la pelle. Aux États-Unis,
ce fut ensuite la ruée des prospecteurs individuels qui
forèrent, à la main et au piolet, le sous-sol
de l'Arizona et de l'Utah. |
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En
1966, 100 mineurs étaient déjà terrassés
par un cancer. Du coup, on vendait un peu moins de rouge à
lèvres phosphorescent à l'uranium, et l'épopée
du minerai magique se fit moins béate. Sauf que la traque
aux filons - une livre d'uranium vaut dix fois son prix de 1997
- s'est mondialisée. Adieu les royaumes du pétrole.
Bonjour les urano-lands : le Canada, l'Australie, le
Kazakhstan, le pourtant toujours misérable Niger ou la
République démocratique du Congo. Pays déchiré
par les guerres où Areva, dans le sillage de Nicolas
Sarkozy, vient de signer un juteux accord sur l'exploitation
uranifère... (Source)
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Avril
2009 - Biribi, les bagnes coloniaux de l’armée
française |
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"Biribi
! Cinq ans il est resté là-bas et il en avait
subi des horreurs. La soupe au poivre, la crapaudine, les mœurs
honteuses et le reste." Si les civils eurent droit à
Cayenne, pour les militaires à forte tête il y
eut Biribi. L’enfer sur terre, selon Albert Londres, qui
le dénonça dans un fracassant reportage, "Dante
n’avait rien vu", en 1924. Outre la crapaudine, contraignant
le prisonnier à la position du crapaud en plein cagnard,
la justice militaire et ses chaouchs inventèrent aussi
le silo (fosse où l’on croupissait nu), le clou
et autres joyeusetés. Mais où était Biribi
? Nulle part et partout. Le terme recouvrait un réseau
de compagnies disciplinaires, de pénitenciers militaires,
d’ateliers de travaux publics, tous disséminés
en Afrique du Nord, nouvellement colonisée. Biribi, en
son âge d’or, c’était 15 000 hommes.
Cette zone de relégation de la Grande Muette, l’historien
Dominique Khalifa en dévoile enfin la genèse,
les coutumes, pointant du doigt cette spécificité
hexagonale, née sur les décombres du second Empire
et alimentée par la colonisation. Car la France, ce fut
cela aussi : une justice militaire d’exception qui reposait
sur le règne de l’arbitraire, loin de la métropole.
Au carrefour d’un Empire scélérat et d’une
République qui exclut, Biribi, page noire de notre histoire,
symbolisa longtemps le malheur sur terre. Un siècle qui
explique aussi l’antimilitarisme français, avec
ses chansonniers (Aristide Bruant), ses romanciers (Georges
Darien), ses reporters (Albert Londres). Et qui a aujourd’hui
son historien. (Source)
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A
la fin du XIXe siècle, les mauvais sujets de la République
étaient envoyés en Afrique du Nord dans des bagnes
de l'armée française désignés sous
le nom de Biribi ! (Source)
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Avril
2009 - Le marché de la faim... |
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Le rêve du poussin selon A.D. !
L’horreur alimentaire, une plongée dans les coulisses
de l’industrie alimentaire.
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La malbouffe serait-elle la nouvelle star des documentaires
? Le Cauchemar de Darwin a sorti de l'anonymat la désormais
célèbre perche du Nil. Super Size Me
montrait, dans une espèce de reality-show, comment le
Big Mac pouvait se transformer en tueur au long cours. Dans
un registre plus sérieux, We Feed the World,
documentaire autrichien qui sort au cinéma le 25 avril,
dissèque les rouages de l'industrie agroalimentaire.
Contrairement à Notre pain quotidien - un documentaire
plus esthétisant sur l'horreur alimentaire, sans aucun
commentaire, et avec de longs travellings dans des abattoirs
-, on parle dans We Feed the World. Pas de jugement.
Juste les mots et les images brutes. Et franchement, c'est effrayant
! Un marchand nous montre la différence entre les poissons,
extra-frais, pêchés de façon artisanale
: corps raide, branchies rouges. Il passe ensuite à ceux
des bateaux industriels "qu'il vend, mais qu'il ne mange
pas". Le corps est mou, et les yeux explosés : les
poissons pêchés dans des eaux très profondes
ne supportent pas la pression et leurs yeux éclatent.
L'un d'eux a une tête si bizarre qu'elle donne envie de
devenir végétarien illico. "C'est le type
de poisson qu'on n'aurait jamais vendu avant. Mais maintenant,
tout se vend."
Les aubergines cultivées avec les semences hybrides de
l'entreprise Pioneer sont, quant à elles, luisantes et
magnifiques. Mais le patron de Pioneer-Roumanie avoue préférer
les aubergines cultivées par les paysans roumains avec
des semences naturelles.
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Elles
ont beau être cabossées et terreuses, leur goût
est bien meilleur. Seulement voilà, sa société
vend désormais de la semence hybride, car le marché
veut de belles aubergines : "On a foutu en l'air notre
agriculture, maintenant, on fait pareil chez eux." Le film
détaille aussi les absurdités de la mondialisation.
Les tomates espagnoles parcourent 3000 kilomètres pour
arriver sur les marchés sénégalais. Vendues
à bas prix, elles sont en train de casser le marché
local et de mettre sur la paille les paysans incapables de produire
au même coût. Même constat au Brésil,
devenu l'un des états agraires les plus riches : le pays
rase sa forêt tropicale pour installer des plantations
de soja, destinées à nourrir les cheptels du monde
entier. Seulement voilà, le soja appauvrit la terre et
les paysans du Nordeste continuent à crier famine : les
femmes, le soir, mettent des pierres dans les marmites et disent
à leurs enfants hurlant de faim que le repas sera bientôt
prêt. Elles espèrent que les pauvres gamins s'endormiront
entre-temps...
Les âmes sensibles éviteront la visite d'un élevage
industriel de volailles. Une espèce de Chicken Run
infernal, où des batteries de poussins tombent d'un improbable
tuyau conduisant aux tapis roulants de l'usine, puis, entassées
l'une sur l'autre, les petites boules jaunes sont gavées
avec le soja venu du Brésil qui s'écoule par de
petits robinets. Devenus poulets à vitesse grand V, ils
passent à l'abattoir, écartelés, puis désossés,
les deux pattes fixées sur un étendeur, sinistres
petits cadavres blanchâtres et dodus, défilant
par milliers. On appelle ça le progrès... (Source) |
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Avril
2009 - "Corinne L., une éclaboussure de l'histoire" |
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En
avril sur France 3
Fin 1946, la comédienne Corinne Luchaire est condamnée
à dix ans d'indignité nationale en raison du comportement
de son père, jugé coupable de collaboration. En
1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, Corinne
Luchaire, alors âgée de 18 ans, décroche
le rôle principal du film "Prison sans barreaux"
de Léonide Moguy. Le film est un succès et Corinne
devient une vedette prometteuse. Elle enchaîne six tournages
en deux ans. Mais la guerre met un terme à sa carrière.
En 1946, elle passe plusieurs mois de prison et est condamnée
à dix ans d'indignité nationale pour son absence
de discernement sur son époque et, surtout, pour son
entourage durant les années d'Occupation. En effet son
père, Jean Luchaire, patron de presse français
a été jugé coupable de collaboration et
fusillé en février de la même année.
(Source) - Voir un
extrait du documentaire
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Corinne Luchaire, cinéma français d’avant
guerre. Star à 16 ans, condamnée à 25,
morte à 28… / Corinne Luchaire dans les années
30 / Elle eut le tort d’être la fille de son père,
collaborateur notoire. Morte à 28 ans, elle aurait pu
devenir la nouvelle Greta Garbo. |
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Avril
2009 - La légende de John Franklin |
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19 mai 1845 - Deux navires quittent la jetée du petit
port de Greenlithe. --- "Nous sommes tous déterminés
à aller nous geler et mourons d'impatience de nous trouver
au milieu des glaces." James Fitzjames
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C'est une histoire sans fin. Son récit aurait pu s'achever
au début des années 1850, lorsque tout espoir
fut abandonné de retrouver vivants les 130 membres d'équipage
de l'"Erebus" et du "Terror".
Partie des côtes anglaises en 1845, cette expédition
ambitionnait de trouver dans l'Arctique le passage légendaire
permettant d'aller de l'Atlantique au Pacifique. A sa tête,
le baroudeur John Franklin. Cet ancien de Trafalgar a déjà
à son actif deux périples sur les étendues
glacées du nord du Canada. Pourquoi décide-t-il
de reprendre du service à 59 ans? Anne Pons répond
pour partie à cette interrogation.
Le 19 mai 1845, lorsque les deux navires quittent la jetée
du petit port de Greenlithe, Franklin est radieux. Il est certain
de découvrir le passage Nord-Ouest. Les deux navires
embarquent une bibliothèque de 1.200 ouvrages et deux
orgues à manivelle, pour assurer la distraction de l'équipage.
Le second de la mission, James Fitzjames écrit : "Nous
sommes tous déterminés à aller nous geler
et mourons d'impatience de nous trouver au milieu des glaces."
Les navires vont en effet disparaître dans les flots glacés
du Grand Nord, sans que nul ne trouve leur trace. La fatalité
devait-elle être le linceul de ces marins intrépides?
Lady Franklin ne veut pas renoncer. Elle incite les autorités
britanniques à lancer plusieurs expéditions de
recherche. Toutes reviendront bredouilles. Loin de se décourager,
elle sollicite des initiatives privées. Des souscriptions
sont organisées.
Lire
la suite…
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Avril
2009 - Marc Fumaroli, académicien, historien de l'art |
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Pour
cet amoureux de la beauté, l'art contemporain est un
gigantesque bluff qui séduit l'Amérique mais fait
perdre son âme à la vieille Europe. Ne pas se fier
aux apparences. Le plus féroce polémiste de la
république des arts et des lettres habite un appartement
Grand Siècle qui, à première vue, lui ressemble.
Divans profonds, coussins indiens, gravures anciennes, bibliothèques
pleines de livres rares : tout, jusqu'au drapé des rideaux
et cette table basse où trône un set de bilboquet
en marbre, respire ordre et beauté. Côté
cour, le luxe et le calme d'un vieil hôtel du faubourg
Saint-Germain. Côté jardin, la volupté d'un
parterre dessiné par Le Nôtre. Nostalgique du XVIIe
siècle - quand le bonheur était français
-, Pic de La Mirandole du même fil que la tapisserie représentant
Hercule et Omphale qui orne son entrée, Marc Fumaroli
apparaît aussi raffiné et pétri d'histoire
que sa demeure. Mais attention ! Cet académicien historien
de l'art, dont les livres et l'environnement célèbrent
la civilité et le charme de la conversation, peut devenir
enragé. Tailler en pièces ceux qui refusent d'admettre
que le vrai progrès dans les arts est l'éternel
retour de la beauté. Il y a quinze ans, cet esprit subtil
qui enseigne au Collège de France et à la Columbia
University pourfendait l'État culturel, coupable de stériliser
la création en la bureaucratisant. Grand prêtre
d'"un clergé laïque dont l'intégrité
résiste à la déglutition générale
dans la consommation", il mène aujourd'hui une guerre
implacable contre les Trissotins du contemporary art, accusés
d'un gigantesque bluff qui sied peut-être à l'Amérique,
mais fait perdre son âme à la vieille Europe.
Lire la suite…
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L'art contemporain est un gigantesque bluff !
L'art contemporain, réservé à une élite
snob, est un leurre. Il nous "arrache de nos propres émotions
en nous montrant des choses pour lesquelles nous ne sommes pas
faits". |
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Avril
2009 - À propos du Bio |
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L’homme,
un animal, plus (en principe) la raison… / La Terre :
la plupart des peuples anciens la traitaient comme une divinité.
Les Grecs de l’Antiquité l’appelaient Gaïa,
la déesse mère, celle de qui naît toute
vie. / "Qui sème chichement, moissonnera aussi chichement
; qui sème largement, moissonnera aussi largement."
Saint Paul – Deuxième épitre aux Corinthiens
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Les industriels de l’eau, depuis des années, encouragent
l’agriculture biologique ! Le sol est un point de rencontre
entre trois mondes : le végétal, le minéral,
l’animal. / "Les faits ne cessent pas d’exister
parce qu’on les ignore." Aldous Huxley - Note
sur le dogme
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Nouvelles du Bio
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Biberons
sans bisphénol A (perturbateur endocrinien reconnu),
interdit au Canada.
Stickers fabriqués à base de fécule de
pomme de terre
Peintures Bio à base de chanvre, tournesol, craie.
Jouets en bois, faits d’hévéas non soumis
à aucun insecticide. Fabricant thaïlandais Plantoys.
Lire l’article…
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"À propos du Bio" : télécharger
la revue "ActiVrai"...
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Pas de terre sans vers. Les vers dévorent la terre, sa
matière minérale et végétale. Ses
rejets se transforment en éléments nutritifs.
" Ceux qui refusent de regarder la réalité
appellent leur propre destruction tout simplement !" James
Baldwin - Chroniques d’un pays natal
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L’homme,
ami de la terre… en principe. Depuis la nuit des temps,
la terre s’organise pour créer ses propres substances
nutritives. Au contact de l’air, de l’eau et des
organismes vivants, elle se désagrège pour donner
la vie. La terre, c’est l’épiderme ou couche
superficielle de notre sol. / "Ne demande pas ton chemin
à celui qui le connaît mais à celui qui,
comme toi, le cherche." Edmond Jabès - Le livre
de l’hospitalité
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Avril
2009 - Disparition des abeilles : la fin d'un mystère |
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Alors
qu'apiculteurs et agriculteurs s'affrontent sur la responsabilité
des insecticides dans la disparition des pollinisateurs, le
Sénat adopte un plan de préservation. Un plan
d'urgence, rien de moins ! Le Sénat a adopté un
amendement prévoyant la mise en place, dès cette
année, de mesures en faveur de la préservation
des abeilles. Si l'amendement est maintenu lors de l'examen
en seconde lecture de la loi du Grenelle de l'environnement
par l'Assemblée nationale, les abeilles bénéficieront
de mesures sans précédent. Et il est temps ! La
population des ruches françaises et européennes
s'est effondrée, menaçant gravement la production
apicole et la pollinisation indispensable pour de nombreuses
variétés de plantes, de fruits et de légumes
: selon l'Inra, la production de 84% des espèces cultivées
en Europe dépend directement des pollinisateurs, qui
sont à plus de 90% des abeilles domestiques et sauvages.
Première mesure : l'apiculture devra se structurer sous
la bannière d'une interprofession et d'un institut scientifique
et technique, chargé de réorganiser le réseau
d'épidémiologie et de surveillance. Même
si les sénateurs jugent prématuré de décider
qui en assurera la direction, et avec quel degré d'indépendance...
Cette décision rejoint le vœu de l'Agence française
de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) qui
a publié en février un nouveau rapport sur la
mortalité d'Apis mellifera. Deuxième mesure :
le Sénat, comme l'Afssa, prône un approfondissement
des travaux de recherche appliquée sur les effets de
l'ensemble des substances chimiques connues sur les abeilles.
Il a cependant rejeté la proposition de débuter
l'expertise "par les neurotoxiques systémiques",
ces insecticides qui enrobent les semences, pénètrent
la plante et sont véhiculés par la sève,
au motif que "de nombreux autres facteurs ont une influence
tout aussi importante".
Lire la suite…
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Einstein affirmait que l’homme ne survivrait pas à
la disparition des abeilles.
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Le
film "Disparition des abeilles: la fin d'un mystère",
diffusé par France 5, disponible en DVD avec "Sciences
et Avenir". L’enquête conclut que les pesticides
seraient responsables de l'affaiblissement des abeilles. Voir
un extrait. |
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Avril
2009 - Météorite |
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Le 2 mars, le Terre a été frôlée
par un astéroïde comparable à 10 000 Hiroshima
! "40 mètres de diamètre", astéroïde
passé au large de la Terre à 64 000 kilomètres…
seulement. / Il y a 68 millions d'années, disparition
des dinosaures à cause de la météorite
de Chicxulub (Mexique). / Un astéroïde a frôlé
la Terre
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Ouf ! La Terre l'a échappé belle : le 2 mars,
elle a été frôlée par un astéroïde
de 40 mètres de diamètre, surgi de nulle part,
qui aurait pu la heurter de plein fouet - avec un choc d'une
énergie comparable à l'explosion de dix mille
bombes d'Hiroshima. Aperçu depuis l'Australie dès
le 27 février, l'objet est finalement passé au
large, mais à 64000 kilomètres seulement - une
distance quasi nulle pour les astronomes. Provisoirement baptisé
"2009 DD45", il est venu s'ajouter à la liste
des six mille et quelques géocroiseurs répertoriés
- ces objets volants de masse respectable, qui flirtent avec
l'orbite terrestre, et peuvent la recroiser un de ces jours
- alors que, peut-être, par malheur, la Terre se trouvera
juste au même point. En effet, l'un des 6000 géocroiseurs
identifiés - la liste n'est pas close - peut traverser
à tout instant les rails de notre orbite, sans
se soucier du passage du train : dans le vaste cosmos,
plus encore que sur le réseau SNCF, les accidents de
passage à niveau sont monnaie courante - même si
la probabilité en reste exceptionnelle à l'échelle
de notre durée de vie. Mais revenons à la quasi-catastrophe
récente : avertis par leurs collègues australiens
dès le 27 février, Mirel Birlan et Francesca DeMeo,
du CNRS et de l'Observatoire de Paris, plaçaient l'objet
2009 DD45 sous observation spectroscopique. Alors que, comme
chacun des autres Terriens, ils risquaient d'être pulvérisés
par lui. Mais ils ont été rassurés avant
tout le monde : grâce à des spectres infrarouges
retransmis depuis Hawaii, nos spécialistes ont pu caractériser
la nature minérale (olivine et pyroxène) de ce
gros objet. Conclusion : s'il était entré
dans l'orbite terrestre, contrairement à une masse métallique
capable d'atteindre le sol, il se serait disloqué en
fragments, aussitôt brûlés dans l'atmosphère.
Lire
la suite… |
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