Avril 2009

 
Avril 2009 - Le père d’Alexandre Dumas
 
 

Général Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie dit le général Dumas - 1762-1806 / Ce descendant d'esclaves fut la victime du racisme de l'Empereur et de sa jalousie. Il est mort pauvre et oublié !
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C'est l'histoire d'un grand oublié : le général Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie, dit le général Dumas (1762-1806). Ce descendant d'esclaves, père de l'écrivain, a été balayé par la tornade napoléonienne. Grand soldat, officier héroïque, il fut le premier homme de couleur à atteindre les sommets de l'État. Il fut aussi la victime du racisme de l'Empereur, et de sa jalousie. Claude Ribbe, historien, écrivain et cinéaste, retrace ici, avec fougue, la destinée de cet homme hors du commun : "C'est un pan de l'histoire de France qui nous est révélé". Quatrième enfant d'un noble normand et d'une esclave de Saint-Domingue, vendue et rachetée par son père, Thomas Alexandre Dumas a mérité son surnom de "Diable noir" à la pointe du sabre. Alors que la Révolution bouleverse la France, il devient commandant en chef de l'armée des Pyrénées. Il est muté sous le commandement de Bonaparte, puis fait merveille sur le pont de Clausen, dans le Tyrol, où il se bat seul contre la cavalerie ennemie. Il participe à l'expédition d'Égypte et est fait prisonnier des Napolitains. Devenu un héros absolu, il voit son destin basculer. En effet, l'armée dépêchée par Napoléon à Saint-Domingue pour réprimer la révolte des esclaves est écrasée. Humiliation totale : le premier (et le seul) pays né de l'esclavage déclare son indépendance : ce sera Haïti. Rageur, Napoléon décide d'épurer l'armée et de rétablir l'esclavage. Le général Dumas est mis à la retraite, privé de toute pension, et n'aura jamais la Légion d'honneur, alors que tout le désignait.
 
 
Son fils, l'immense Alexandre Dumas, s'inspirera des aventures de son père, qui était l'ami de trois généraux d'Empire : Jean-Louis Espagne, Louis-Chrétien Carrière de Beaumont et Joseph Piston. Avec le général Dumas, ces «trois mousquetaires» étaient quatre. Derrière les aventures de d'Artagnan narrées par l'écrivain, on devine l'ombre du père... L'injustice sera-t-elle réparée un jour ? Une statue du général, érigée dans le 17e arrondissement de Paris en 1913 sur l'insistance d'Anatole France (qui disait : "Le plus grand des Dumas, c'est le fils de la négresse. Il a risqué sa vie soixante fois pour la France et est mort pauvre. Une pareille existence est un chef-d’œuvre."), a été détruite par les nazis. Elle vient d'être remplacée, ce mois-ci, par une sculpture à la mémoire de l'esclavage. Mais, malgré des demandes répétées, la Légion d'honneur reste hors de portée. N'est-il pas temps de réparer injustice aussi criante ? (Source)
 

 
Avril 2009 - Susan Boyle
 
 

Susan Boyle, une écossaise qui a ému le monde en chantant dans un télé crochet britannique. "L'apparence est l'un des facteurs les plus insidieux de discrimination" Jean François Amadieu (sociologue)
 

Je ne me fie quasi jamais aux premières pensées qui me viennent.
Descartes – Discours de la méthode.
 
 
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Susan Boyle, une Écossaise de 47 ans au chômage, est devenue une vedette sur Internet grâce à un passage remarquée dans "Britain's got talent", une émission britannique de découverte de talents. Le concept est similaire à la "Nouvelle Star", diffusée sur M6 en France. En quelques jours, plus de 12 millions de personnes ont visionné la vidéo de sa prestation sur le site YouTube. Lorsque Susan Boyle est montée sur scène, samedi soir, elle a été accueillie par un public ricanant face à son accent écossais prononcé et son physique ingrat. Les trois juges masquaient à peine leur agacement à l'idée de perdre leur temps avec une candidate aussi peu prometteuse. Mais dès les premières mesures de son interprétation de I Dreamed a Dream, une chanson tirée de la comédie musicale anglaise Les Misérables, l'auditoire du théâtre de Glasgow est saisi. Conquis, le public se lève et l'applaudit, le jury a les mâchoires qui en tombent et les yeux écarquillés de stupéfaction. "Sans aucun doute, c'est la plus grande surprise que j'ai eue pendant les trois ans de cette émission", explique Piers Morgan, l'un des juges, alors qu'avant cette performance, avoue-t-il, "tout le monde se moquait" de la chanteuse écossaise. "Personne ne rit maintenant, c'était époustouflant", a-t-il ajouté. La solide Écossaise, qui a indiqué en coulisses juste avant de monter sur scène qu'elle était au chômage, n'avait jamais eu de petit ami et chantait depuis l'âge de douze ans, est désormais comparée à Paul Potts, un vendeur de téléphone portable devenu chanteur d'opéra après sa victoire dans la même émission en 2007. Lire la suite…
 

 
Avril 2009 - La tetraponera et le barteria
 
 

Symbiose entre une fourmi de la forêt gabonaise et le barteria, "son arbre" ! / Logée dans les branches creuses, la tetraponera assure la protection de son arbre…
 
Sur France 5 en avril
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Les forêts d'Afrique sont le royaume de la démesure. Les plus gros animaux, les plus grands arbres... Mais cette jungle cache un autre univers, plus riche, plus méconnu parce que peu visible, et c'est dans ce monde du minuscule que Jean-Yves Collet nous entraîne.
Le réalisateur éclaire ici la totale symbiose d'une fourmi, la tetraponera, et d'un arbuste de la forêt gabonaise, le barteria. L'arbre vit mal sans sa fourmi. La fourmi est incapable d'exister sans son arbre. Logées dans ses branches creuses, les tetraponeras se nourrissent du nectar produit par les feuilles. En échange, elles assurent à l'arbre des soins permanents. A longueur de journée, elles effectuent un travail acharné de nettoyage général. Du plus petit lichen jusqu'à la liane qui s'entortille, rien ne leur résiste ! Elles assurent à leur arbre une protection sans faille. Nul ne peut approcher le barteria sans déclencher une attaque en règle. Les fourmis possèdent à l'extrémité de leur abdomen un dard venimeux dont la piqûre est aussi douloureuse que celle d'une guêpe. Les habitants de la forêt évitent soigneusement ce petit arbuste des clairières que certains appellent encore l'arbre de l'adultère» selon une ancienne tradition qui voulait que les femmes volages expient leur faute attachées à son tronc. (Source)

 
Avril 2009 - Nouvelle croisade
 
 
Après le camembert, pourquoi pas le coulommiers ? Vendredi soir, Périco Legasse a fait passer le message. Gagner l'AOC (appellation d'origine contrôlée), c'est sauvegarder notre identité. Fromage au lait cru. Quatre mots qui font frétiller les papilles. Ou qui font peur. Vendredi 3 avril, Périco Legasse, chroniqueur gastronomique pour l'hebdomadaire Marianne, l'a démontré à la centaine de Briards venus l'écouter au théâtre de Coulommiers. Avec à la clé, un message combatif : défendre le lait cru, c'est sauver notre fromage, le coulommiers au bon goût de la Brie, et donc notre patrimoine. Et qui mieux qu'une appellation d'origine contrôlée (AOC) pourrait y parvenir ? Défendre les fromages au lait cru, c'est d'abord comprendre trois chiffres : 37, 60 et 72. Trois petits chiffres qui font toute la différence. Mais encore ? Il s'agit là de température. A 37°, le fromage est au lait cru ; à 60 °, il est fabriqué à partir de lait thermisé ; à 72°, il devient pasteurisé. À écouter industriels et publicitaires, ces trois températures ne changent rien : le fromage garde un même goût. C'est ce que dénonce Périco Legasse dans le documentaire Ces fromages qu'on assassine (de Joël Santoni et Jean-Charles Deniau) projeté vendredi soir. Il combat cette idée. Car l'admettre, c'est laisser faire, laisser les grands groupes agro-alimentaires uniformiser le goût, le tirer vers l'insipide. Lire la suite…
 

Il faut sauver le brie de Coulommiers ! dixit la tragédie du pauvre camembert tombé en 1926 au champ d’horreur… / Touche pas mon cazio ! / Fabriqué en Haute Brie au lait cru
 

 
Avril 2009 - À propos du péril jaune !
 
 
 
Cheng Shiqun, propriétaire d'un salon de beauté et âgée de 50 ans, affiche ses 2,50 mètres de cheveux long, qu'elle a conservé pendant 16 ans.
La photo a été prise dans un parc dans le sud-ouest de la municipalité de Chongqing en Chine, le 30 mars 2009. Cheng dit qu'il lui faut deux heures pour se laver ses cheveux et une heure pour les peigner ! (Source)
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Chevelure de Cheng Shiqun, chinoise de 50 ans. La plus longue chevelure du monde : 2,50 m. "Je suis coiffeuse !"

 
Avril 2009 - "Ne me libérez pas, je m’en charge"
 
 
Sean Penn aurait pu interpréter son rôle. Peut- être à cause du regard, minéral; ou du sourire un peu plissé. Mais Michel Vaujour n'a pas besoin de doublure. Personnage principal du beau documentaire réalisé par la psychanalyste Fabienne Godet, il prend la lumière comme personne. D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Michel Vaujour a voulu s'échapper. Il a 5 ans, peut-être 6. Sa mère, dépassée par un gamin indocile et un mari violent, confie son fils à sa sœur Germaine. Il veut s'enfuir, on ferme la porte. "Tu es passé par la fenêtre", se souvient la vieille dame. La carrière délinquante de Vaujour débute à l'adolescence. Elle prend un coup d'accélérateur, dit-il, grâce à une réponse disproportionnée de la justice : pour son premier vol de voiture, il prend trente mois de prison. "J'étais pas pire que les autres petits mecs de ma région, dit- il. Je serais rentré dans l'ordre des choses." En prison, il apprend. "C'était un peu mon ENA." Suivent des années de haut fonctionnariat du crime. De cambriolages en braquages, il s'aguerrit. Jusqu'à devenir un vrai méchant. Prêt à mourir, prêt à tuer. On l'attrape ? Il s'enfuit. Cinq fois. On se souvient de l'hélicoptère détourné par sa première femme, Nadine. Il raconte ici comment s'évader devint sa principale occupation carcérale. Un travail qui demande rigueur, sérieux et patience. Il observe les habitudes des surveillants, compte ses pas pour dessiner des plans, confectionne un slip à double fond où est cachée une arme, sculpte un flingue dans du savon. A chaque fois, il se fait reprendre.
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" T’apprends les choses par tout ce qui te manques" M.V. / Il a braqué des banques, a passé 27 ans en prison dont 17 en cellule d’isolement. (Source)
 

 
Avril 2009 - Amphétamines
 
 

Amphétamines : médicament des années 1930 devenues stimulant pour Jack Kerouac, John Kennedy, Charlie Parker, Jean Paul Sartre, etc. / Effet stimulant immédiat, puis addiction !
 
Il existe des modes d’état de conscience. La langueur frappait les jeunes filles de la Belle Époque, le speed habitait le corps d’Elvis Presley. Pourtant, cette comparaison n’est pas raison, car elle ne fait que reprendre ce que tout le monde sait : la fatigue et la nervosité sont des traits de l’humeur qui s’inscrivent dans l’histoire des sociétés comme les sentiments qui les portent. Les larmes de Saint Preux dans la Nouvelle Héloïse de Rousseau inaugurent une nouvelle ère de la sentimentalité masculine dont Stendhal et Proust se souviendront. Mais il n’est pas possible d’aller au-delà. L’histoire des mentalités n’est pas un long fleuve tranquille. Le XX siècle marque une rupture dans l’histoire du désir en Occident. Et celle-ci se manifeste au travers de l’"Histoire des amphétamines" qui de médicament qu’elles étaient dans les années 1930 muèrent en un stimulant apprécié de Kerouac, Kennedy, Charlie Parker, Sartre… et bien d’autres ! Cette histoire s’annonce comme celle d’une simple molécule et se conjugue avec l’aventure de l’homme moderne qui se donne pour la première fois avec les psychotropes la possibilité de se modifier. Il fallait l’audace d’un historien des sciences, doublée de celle d’un philosophe averti, pour raconter cette épopée. Il fallait la précision du chimiste pour en apprécier la spécificité. Pascal Nouvel réunit toutes ces qualités, son approche de la drogue de synthèse est exhaustive. Que nous apprend l’histoire des amphétamines sur la science et sur notre condition ce sera la question du jour… (Source)
 

 
Avril 2009 - Qui veut gagner 300 millions ?
 
 
C'est l'incroyable récit d'un ex-dirigeant de banque qui préfère rester anonyme et qui signe "Crésus" ce livre sur l'histoire secrète du krach de septembre 2008, sur la faillite de Lehman Brothers. On y découvre les dessous du secret bancaire suisse et surtout les "pratiques mafieuses" des banquiers. Extraits.
À tous ceux qui font encore confiance à leur banque... Tel est l'incipit de "Confessions d'un banquier pourri", publié sous le pseudonyme de Crésus, aux Éditions Fayard (sortie en librairie le 15 avril, 17,90 euros). Rempli de confessions choc, il offre un récit hallucinant des milieux de la haute finance et de la crise financière de septembre 2008. A tel point qu'il pose la question de sa crédibilité. Philippe Cohen, rédacteur en chef du site Marianne2.fr - le magazine a publié en exclusivité des extraits du livre dans son numéro du samedi 11 avril - précise qu'il a pris la précaution de soumettre ce témoignage à un banquier qui l'a jugé tout à fait crédible. Nous avons été autorisés à en proposer également quelques morceaux choisis. Le petit jeu va maintenant être de savoir qui est Crésus ? L'auteur donne quelques indices : "Vous ne me connaissez pas. J'ai grandi dans l'ombre, au cœur du sérail de l'argent, écrit-il dans le prologue de son livre. Je suis un parasite de la haute finance, l'un des membres du directoire d'une des plus grandes banques de France. A peine surpayé, j'ai ramassé quelques dizaines de millions d'euros en une quinzaine d'années. Une paille, comparée aux salaires et aux primes des traders que je dirige. Ou plutôt que je dirigeais. Voilà cinq mois, j'ai été écarté des affaires par un président soudain très à cheval sur les règles et le contrôle des risques." Une idée ? Lire la suite...
 

Combien d’oreilles un homme doit-il avoir avant qu’il entende pleurer les autres ? Bob Dylan - Blowin in the wind / Ne me regardez pas comme cela, je ne suis pas un homme… / "J’ai détourné 300 millions d’euros sans risque !" L’auteur du livre cache son identité.
 

 
Avril 2009 - Gonzales
 
 

Pianiste, chanteur, compositeur et réalisateur. / Gonzales, né Jason Beck, il y a 37 ans à Montréal migre en France en 2003. Il a choisi un pseudo aux sonorités latinos. "J’étais attiré par cette consonance très loin de mes origines de juif hongrois." Gonzales / (Source)
 
Le fantasque musicien-producteur se produit chaque dimanche jusqu'au 10 mai dans une petite salle parisienne. Ultra-productif, ce Canadien Parisien d'adoption est un artiste aux mille visages capable de passer du rap à la variété ou au cabaret, et du trash potache aux miniatures sensibles au piano façon Debussy. Maître de l'improvisation scénique connu pour ses shows inimitables, Gonzales revient "prendre des risques" en petit comité avec 8 dates au Ciné 13
"À mes premiers concerts, je prenais beaucoup de risques", rappelle-t-il dans une vidéo publiée ces jours-ci sur son site Myspace. Dans cet exercice d'auto-promo où il incarne à la fois le rôle du journaliste franchouillard bafouillant ses questions en anglais et l'artiste anglo-saxon arrogant irrité d'être perçu comme un clown, il en dit peu - il y aura des invités chaque semaine et des reprises - mais plus long qu'un communiqué de presse ronflant. Oui, Gonzales, Gonzo pour les intimes, est bien un clown - on ne se refait pas - mais son nez rouge d'amuseur cache mal le talent multi-casquettes de ce surdoué, touche-à-tout schizophrène ennemi de la routine sous lequel couve un compositeur remarquable, un fin mélodiste et un producteur omniprésent (Feist, Katerine, Teki, Jane Birkin, Arielle Dombasle, etc.). Sur scène au Ciné 13, il promet comme toujours de jouer sans filet mais cette fois dans l'intimité, face à un public restreint, 100 personnes en moyenne, avec lequel le dialogue sera forcément privilégié. Gageons qu'il saura comme toujours avec ce récital de piano mâtiné de talk-show tenir cette audience en haleine, la prenant en tenaille une fois encore entre autodérision vacharde et sensibilité poétique, tendance rire aux larmes - prévoyez les mouchoirs. (Source)
 

 
Avril 2009 - Miss univers trouve Guantanamo "charmant" !
 
 
Tout le monde ne qualifierait pas de "lieu apaisant, calme et superbe" la base de Guantanamo Bay, où les États-Unis ont regroupé quelque 240 prisonniers à l'intérieur d'un centre de rétention qui a fait l'objet de condamnations en divers points du monde.
C'est néanmoins en ces termes qu'en parle la Vénézuélienne Dayana Mendoza, Miss Univers 2008, qui s'est rendue ce mois-ci à la base navale de l'est de Cuba lors d'un voyage encadré par les United Service Organizations (USO), association qui soutient les troupes américaines. La base, dont le gouvernement cubain dénonce la présence depuis des décennies, sert de prison à des étrangers soupçonnés de terrorisme. Ses adversaires la considèrent comme un symbole d'abus liés à la guerre contre le terrorisme engagée en 2001. Dayana Mendoza, native de Caracas âgée de 22 ans, s'est rendue à Guantanamo du 20 au 25 mars avec Miss USA, Crystle Stewart. Elle en parle comme d'une "expérience incroyable" dans un blog diffusé sur le site web Miss Univers et daté du 27 mars (http://www.missuniverse.com/ missuniverse/blog.php). "Qu'est-ce qu'on s'est amusées !", écrit Mendoza en évoquant les promenades que Stewart et elle ont faites avec des militaires à travers le camp, qui est entouré de barbelés, de terrains minés et de miradors. Elle dit s'être aussi rendue dans un bar de la base et sur la plage "incroyable" qui la borde. Lire la suite…

 

« La baie de Guantanamo est trop belle ! Je ne voulais plus la quitter, c’est un endroit si calme, si enchanteur, si relaxant… Nous sommes allés avec les garçons jusqu’à la côte est, etc. » (Source)
 

 
Avril 2009 - Dans la brume électrique
 
 

Bertrand Tavernier adapte James Lee Burke, grand nom du polar noir américain.
 
C'est l'un des meilleurs cinéastes français mais c'est aux États-Unis qu'il vient de réaliser l'un de ses meilleurs films: Bertrand Tavernier est allé en Louisiane tourner "Dans la brume électrique", un thriller avec en tête d'affiche Tommy Lee Jones (ce mercredi sur les écrans français). Le film est tiré d'un roman policier au titre un peu plus long ("Dans la brume électrique avec les morts confédérés"), de James Lee Burke, qui a participé à l'adaptation. Le personnage principal de son livre, l'inspecteur Dave Robicheaux, revient dans une quinzaine de ses ouvrages. Dans la petite ville de New Iberia, au milieu des marécages de Louisiane, Robicheaux (Tommy Lee Jones) enquête sur le meurtre de Cherry LeBlanc, prostituée à 15 ans, torturée et tuée à 19 ans. Probablement la dernière victime d'un tueur en série, qui s'attaque à de très jeunes femmes. Alors qu'il vient de découvrir le corps mutilé dans la forêt, l'inspecteur fait la rencontre d'Elrod Sykes, une star d'Hollywood qui séjourne dans la région pour tourner un film sur la guerre de Sécession. Le film est financé par Julius Balboni, surnommé Baby Feet, une des figures de la mafia locale. Par hasard, Sykes raconte à l'inspecteur qu'au cours de ses repérages il a aperçu, dans les marécages, des ossements humains enchaînés. Cela réveille chez Robicheaux le souvenir d'un crime raciste vieux de 40 ans. Mais aucun rapport, apparemment, avec les meurtres du tueur en série. Lire la suite…
 

 
Avril 2009 - Tati à la cinémathèque
 
 
En trois courts et six longs métrages, Jacques Tati s’est imposé comme l’un des cinéastes burlesques les plus originaux et les plus inventifs. Une exposition lui rend hommage à partir du 8 avril. Présentation par ses commissaires, Stéphane Goudet et Macha Makeïeff.

En 2007, Tati aurait eu cent ans…

En 2009, il aura 102 ans, le temps justement pour la Cinémathèque française de lui rendre hommage hors des commémorations obligées qu’il ne prisait guère. Un peu de retard… Quoi de plus normal pour celui qui a toujours pris un malin plaisir à entrer dans ses propres films à contretemps. L’année en tout cas que nous avons choisie pour honorer, au présent, son génie. 2009 donc, c’est le grand chambardement : exposition de 650 m2, films projetés en salle et dans le hall une signalétique joyeuse. N’était-ce pas le plus grand souhait de Tati de voir tous les arts du spectacle investir les lieux mêmes du cinéma ? Et quel plus bel endroit à Paris pour accueillir une exposition consacrée au réalisateur de Playtime que ce bâtiment fascinant de la Cinémathèque française conçu par Frank Gehry, que jouxtent un jardin potager, un manège d’enfant et les tours que Dominique Perrault a dessinées pour la Très Grande Bibliothèque ? Lire la suite…

 

" Je voudrais rencontrer Mack Sennett" dit Tati.
"Sennett ? Mais il est mort depuis longtemps !" s’étonnèrent ses hôtes… (Source)
 

 
Avril 2009 - Aquila, 6 avril 2009
 
 

Bâtir sans respecter les règles dans un pays qui est à risque sismique sur 70% de sa superficie est criminel. Mario Tozzi, géologue
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Après la secousse sismique, la polémique. Chaque tremblement de terre en Italie suscite de violents débats. Celui qui a ravagé le 6 avril la région des Abruzzes n'échappe pas à une règle observée lors des précédentes catastrophes, de 1980 et 1997. Il y a d'abord les faux procès. Les secours seraient arrivés en retard. Rien n'est plus faux : une demi-heure après la secousse de 3h32, neuf camions de la Protection civile filaient sur L'Aquila, la ville située près de l'épicentre, bientôt suivis de 5 000 secouristes. Difficile de faire mieux. Une autre controverse porte sur la prévention : un spécialiste du gaz radon, Giampaolo Giuliani, prétend avoir annoncé le séisme il y a une semaine. Une coïncidence, selon les experts, au moins unanimes sur un point : aucune connaissance scientifique ne permet aujourd'hui de prévoir un tremblement de terre. Puis il y a les vraies polémiques. Celles qui font enrager les Italiens. Que de vieilles constructions comme celles des centres historiques de Paganico, Onna ou L'Aquila s'écroulent comme des châteaux de cartes peut se comprendre. Mais que des bâtiments flambant neufs, comme la Maison de l'Étudiant ou l'hôpital modèle inauguré en 2000, s'effondrent eux aussi est inacceptable. "Les lois antisismiques restent inappliquées, diagnostique le géologue Mario Tozzi. Bâtir sans respecter les règles dans un pays qui est à risque sismique sur 70% de sa superficie est criminel."
 
 
Le 1,3 milliard d'euros annoncé par le ministre des Infrastructures, Altero Matteoli, pour la reconstruction sera-t-il cette fois dépensé dans le respect des normes ? Difficile à dire dans l'univers berlusconien du «laissez-faire» généralisé. (Source)
 

 
Avril 2009 - Edgar Poe a 200 ans...
 
 
Écrivain absolu, maître de l'horreur, démoralisateur professionnel, astrophysicien annonçant l'apocalypse, Edgar Poe est plus que jamais notre contemporain.
Né à Boston le 19 janvier 1809, l'inquiétant, magnétique et vertigineux Edgar Poe a aujourd'hui 200 ans. Il a beau être mort à 40 ans, en 1849, à Baltimore, dans une crise de delirium tremens dû à son alcoolisme compulsif, il se porte à merveille, il est plus que jamais en activité invisible dans le tourbillon de l'époque. Un amateur inspiré, Henri Justin, rouvre aujourd'hui son dossier, et c'est immédiatement passionnant. Il est américain comme personne, Poe, et ce sont des Français comme personne qui perçoivent son onde de choc. Baudelaire d'abord, qui éprouve en le lisant une «commotion singulière». "Savez-vous pourquoi j'ai patiemment traduit Poe? Parce qu'il me ressemblait. La première fois que j'ai ouvert un livre de lui, j'ai vu, avec épouvante et ravissement, non seulement des sujets rêvés par moi, mais des phrases pensées par moi, et écrites par lui vingt ans auparavant." Les traductions de Baudelaire sont célèbres, on peut y relever des erreurs de détail, mais la transfusion spirituelle est flagrante, intense, cas de gémellité inouï. Et c'est aussitôt Mallarmé, pour qui Poe est un aérolithe, un événement stellaire, de foudre, le cas littéraire absolu. Dans son "Tombeau d'Edgar Poe", Mallarmé célèbre le triomphe de la mort dans cette voix étrange, Poe devenant un calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur.
 

Né à Boston le 19 janvier 1809, Edgar Poe est mort à 40 ans en 1849, à Baltimore, dans une crise de delirium tremens.
Caricature de Rémi Malin Grey
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Valéry, enfin, emboîte le pas, mais plus froidement, en admirant l'analyste fabricateur plutôt que le romancier fantastique et métaphysique. Voilà la légende. Lire la suite...
 

 
Avril 2009 - Contrôler les banques ?!
 
 

La zone euro va tomber dans une récession pire que celle des États-Unis.
 
Cette crise sera plus grave que celle des années 1930, car le poids de la finance dans l'économie est beaucoup plus important et le niveau de dettes aussi. La situation évolue très vite. Au début de la crise, en septembre 2007, on estimait les pertes des banques à quelques dizaines de milliards de dollars. Après le sauvetage de Bear Stearns, en mars 2008, on parlait de 400 à 500 milliards de dollars. Aujourd'hui on atteint les 2 000 milliards... L'analyse doit être réajustée en permanence. Aux États-Unis, l'endettement total brut de la nation représente 350% du PIB, si on y incorpore celui des agents financiers... C'est 1,5 fois plus qu'en 1929. Du coup, les ménages comme les entreprises, au lieu d'avoir pour objectif d'optimiser leur consommation pour les uns, de maximiser leurs profits pour les autres, cherchent à se désendetter coûte que coûte. Ce qui exerce au total une puissante force dépressive. Résultat : la crise se propage à l'économie globale, qui est tombée comme une pierre depuis l'automne 2008. Selon l'OCDE, la baisse de production a été de plus de 7% dans les six derniers mois. Même si les forces dépressives sont contrecarrées par l'action publique, la baisse du PIB des pays développés devrait dépasser 4% en 2009. Lire la suite…
 

 
Avril 2009 - Suzanne Grandais, vedette du cinéma muet
 
 
Sans un mot. C'est ainsi qu'elle est morte, un après-midi d'août 1920, sur une route déserte de la Seine-et-Marne, au lieu-dit Le Prévert.
C'est ainsi qu'elle exerça son art qui, aux yeux de beaucoup, n'en était pas un. On ne le nommait plus cinématographe mais déjà cinéma. S'il ne parlait pas encore, cela ne signifiait pas qu'il n'avait rien à dire. D'elle, qui avait choisi de se faire appeler Suzanne Grandais, il ne restait rien, que des photogrammes de films oubliés, perdus à jamais, et un ou deux portraits, avec un sourire dont les journaux des années 1910 affirmaient qu'il était celui de la France.
Lancé sur les traces du fantôme d'une actrice tenue en son temps pour la rivale de Mary Pickford, guidé par Pierre Philippe, grand connaisseur de ces choses, Didier Blonde lui a trouvé ou inventé un amoureux transi qui pendant plus d'un demi-siècle a assemblé pieusement le dossier de cette vie brève de vingt-sept années, dont quelques-unes en pleine lumière, pour une éternité d'ombre et de silence. Ses mots ne font pas revivre Suzanne Grandais, ils la projettent sur l'écran mental du lecteur, devenu spectateur de films qu'il ne verra jamais, se demandant même s'ils ont existé, prisonnier consentant de cet entrelacs de faits avérés et de moments rêvés que constitue le livre. Livre où tout est vrai, surtout ce qui a l'air d'avoir été inventé. Où tout pourrait aussi bien être faux, sans que cela ne change rien.

 

Morte un après-midi d'août 1920, sur une route déserte de la Seine-et-Marne au lieu-dit Le Prévert…
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Où tout paraît simple, à commencer par ce qui est compliqué. Simple comme l'amour, compliqué comme le cinéma, ou bien les deux à la fois. Rien de tout cela ne peut être séparé, mais doit être embrassé d'un même élan, d'un même instant, qui a des allures d'éternité. (Source)
 

 
Avril 2009 - Très cher uranium !
 
 

Mineur à Shinkolobwe (Congo)
C'est un pharmacien berlinois qui baptisait en 1789 ce "semi-métal" du nom du dieu du ciel : Uranus…
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L'ouvrage est radioactif, mais prenez tout de même à pleines mains "Uranium, la biographie", de l'Américain Tom Zoellner. L'auteur n'est ni pour ni contre l'énergie nucléaire. Il raconte l'odyssée du minerai - le gâteau jaune -, qui entame tout juste son aventure industrielle. Pour emporter la guerre contre le réchauffement, il est probable que les centrales atomiques, qui dégagent peu de gaz à effet de serre, infiniment moins que le charbon ou le pétrole, se multiplient. De 440 réacteurs déjà construits, on passerait à... 8000 à la fin de ce siècle ! La seule stratégie ? Non, d'autant que le pic de production d'uranium est prévu autour de 2025. C'est un pharmacien berlinois qui baptisait en 1789 ce semi-métal du nom du dieu du Ciel : Uranus. Mais l'écrivain de science-fiction H. G. Wells imaginait, lui, dès 1914, dans "le Monde libéré", l'affrontement des "Nations libres" et des "Puissances centrales" autour de la maîtrise des ressources en "carolinum" (l'uranium). Et d'une... "Bombe atomique". Bien vu. Deux gisements seulement ont permis aux États-Unis et à l'URSS de développer leurs premières armes nucléaires. De Shinkolobwe (ex-Congo belge) vient toute la matière première des bombes d'Hiroshima et de Nagasaki. Et les mines jumelles de Joachimsthal (Tchécoslovaquie) et de Schlema (RDA) furent converties en goulags par Staline où des dizaines de milliers de prisonniers y ont extrait du gâteau jaune à la pelle. Aux États-Unis, ce fut ensuite la ruée des prospecteurs individuels qui forèrent, à la main et au piolet, le sous-sol de l'Arizona et de l'Utah.
 
 
En 1966, 100 mineurs étaient déjà terrassés par un cancer. Du coup, on vendait un peu moins de rouge à lèvres phosphorescent à l'uranium, et l'épopée du minerai magique se fit moins béate. Sauf que la traque aux filons - une livre d'uranium vaut dix fois son prix de 1997 - s'est mondialisée. Adieu les royaumes du pétrole. Bonjour les urano-lands : le Canada, l'Australie, le Kazakhstan, le pourtant toujours misérable Niger ou la République démocratique du Congo. Pays déchiré par les guerres où Areva, dans le sillage de Nicolas Sarkozy, vient de signer un juteux accord sur l'exploitation uranifère... (Source)
 

 
Avril 2009 - Biribi, les bagnes coloniaux de l’armée française
 
 
"Biribi ! Cinq ans il est resté là-bas et il en avait subi des horreurs. La soupe au poivre, la crapaudine, les mœurs honteuses et le reste." Si les civils eurent droit à Cayenne, pour les militaires à forte tête il y eut Biribi. L’enfer sur terre, selon Albert Londres, qui le dénonça dans un fracassant reportage, "Dante n’avait rien vu", en 1924. Outre la crapaudine, contraignant le prisonnier à la position du crapaud en plein cagnard, la justice militaire et ses chaouchs inventèrent aussi le silo (fosse où l’on croupissait nu), le clou et autres joyeusetés. Mais où était Biribi ? Nulle part et partout. Le terme recouvrait un réseau de compagnies disciplinaires, de pénitenciers militaires, d’ateliers de travaux publics, tous disséminés en Afrique du Nord, nouvellement colonisée. Biribi, en son âge d’or, c’était 15 000 hommes. Cette zone de relégation de la Grande Muette, l’historien Dominique Khalifa en dévoile enfin la genèse, les coutumes, pointant du doigt cette spécificité hexagonale, née sur les décombres du second Empire et alimentée par la colonisation. Car la France, ce fut cela aussi : une justice militaire d’exception qui reposait sur le règne de l’arbitraire, loin de la métropole. Au carrefour d’un Empire scélérat et d’une République qui exclut, Biribi, page noire de notre histoire, symbolisa longtemps le malheur sur terre. Un siècle qui explique aussi l’antimilitarisme français, avec ses chansonniers (Aristide Bruant), ses romanciers (Georges Darien), ses reporters (Albert Londres). Et qui a aujourd’hui son historien. (Source)
 

A la fin du XIXe siècle, les mauvais sujets de la République étaient envoyés en Afrique du Nord dans des bagnes de l'armée française désignés sous le nom de Biribi ! (Source)
 

 
Avril 2009 - Le marché de la faim...
 
 

Le rêve du poussin selon A.D. !
L’horreur alimentaire, une plongée dans les coulisses de l’industrie alimentaire.
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La malbouffe serait-elle la nouvelle star des documentaires ? Le Cauchemar de Darwin a sorti de l'anonymat la désormais célèbre perche du Nil. Super Size Me montrait, dans une espèce de reality-show, comment le Big Mac pouvait se transformer en tueur au long cours. Dans un registre plus sérieux, We Feed the World, documentaire autrichien qui sort au cinéma le 25 avril, dissèque les rouages de l'industrie agroalimentaire. Contrairement à Notre pain quotidien - un documentaire plus esthétisant sur l'horreur alimentaire, sans aucun commentaire, et avec de longs travellings dans des abattoirs -, on parle dans We Feed the World. Pas de jugement. Juste les mots et les images brutes. Et franchement, c'est effrayant ! Un marchand nous montre la différence entre les poissons, extra-frais, pêchés de façon artisanale : corps raide, branchies rouges. Il passe ensuite à ceux des bateaux industriels "qu'il vend, mais qu'il ne mange pas". Le corps est mou, et les yeux explosés : les poissons pêchés dans des eaux très profondes ne supportent pas la pression et leurs yeux éclatent. L'un d'eux a une tête si bizarre qu'elle donne envie de devenir végétarien illico. "C'est le type de poisson qu'on n'aurait jamais vendu avant. Mais maintenant, tout se vend."
Les aubergines cultivées avec les semences hybrides de l'entreprise Pioneer sont, quant à elles, luisantes et magnifiques. Mais le patron de Pioneer-Roumanie avoue préférer les aubergines cultivées par les paysans roumains avec des semences naturelles.
 
 
Elles ont beau être cabossées et terreuses, leur goût est bien meilleur. Seulement voilà, sa société vend désormais de la semence hybride, car le marché veut de belles aubergines : "On a foutu en l'air notre agriculture, maintenant, on fait pareil chez eux." Le film détaille aussi les absurdités de la mondialisation. Les tomates espagnoles parcourent 3000 kilomètres pour arriver sur les marchés sénégalais. Vendues à bas prix, elles sont en train de casser le marché local et de mettre sur la paille les paysans incapables de produire au même coût. Même constat au Brésil, devenu l'un des états agraires les plus riches : le pays rase sa forêt tropicale pour installer des plantations de soja, destinées à nourrir les cheptels du monde entier. Seulement voilà, le soja appauvrit la terre et les paysans du Nordeste continuent à crier famine : les femmes, le soir, mettent des pierres dans les marmites et disent à leurs enfants hurlant de faim que le repas sera bientôt prêt. Elles espèrent que les pauvres gamins s'endormiront entre-temps...
Les âmes sensibles éviteront la visite d'un élevage industriel de volailles. Une espèce de Chicken Run infernal, où des batteries de poussins tombent d'un improbable tuyau conduisant aux tapis roulants de l'usine, puis, entassées l'une sur l'autre, les petites boules jaunes sont gavées avec le soja venu du Brésil qui s'écoule par de petits robinets. Devenus poulets à vitesse grand V, ils passent à l'abattoir, écartelés, puis désossés, les deux pattes fixées sur un étendeur, sinistres petits cadavres blanchâtres et dodus, défilant par milliers. On appelle ça le progrès... (Source)
 

 
Avril 2009 - "Corinne L., une éclaboussure de l'histoire"
 
 
En avril sur France 3
Fin 1946, la comédienne Corinne Luchaire est condamnée à dix ans d'indignité nationale en raison du comportement de son père, jugé coupable de collaboration. En 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, Corinne Luchaire, alors âgée de 18 ans, décroche le rôle principal du film "Prison sans barreaux" de Léonide Moguy. Le film est un succès et Corinne devient une vedette prometteuse. Elle enchaîne six tournages en deux ans. Mais la guerre met un terme à sa carrière. En 1946, elle passe plusieurs mois de prison et est condamnée à dix ans d'indignité nationale pour son absence de discernement sur son époque et, surtout, pour son entourage durant les années d'Occupation. En effet son père, Jean Luchaire, patron de presse français a été jugé coupable de collaboration et fusillé en février de la même année. (Source) - Voir un extrait du documentaire
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Corinne Luchaire, cinéma français d’avant guerre. Star à 16 ans, condamnée à 25, morte à 28… / Corinne Luchaire dans les années 30 / Elle eut le tort d’être la fille de son père, collaborateur notoire. Morte à 28 ans, elle aurait pu devenir la nouvelle Greta Garbo.
 
 

 
Avril 2009 - La légende de John Franklin
 
 

19 mai 1845 - Deux navires quittent la jetée du petit port de Greenlithe. --- "Nous sommes tous déterminés à aller nous geler et mourons d'impatience de nous trouver au milieu des glaces." James Fitzjames
 
C'est une histoire sans fin. Son récit aurait pu s'achever au début des années 1850, lorsque tout espoir fut abandonné de retrouver vivants les 130 membres d'équipage de l'"Erebus" et du "Terror".
Partie des côtes anglaises en 1845, cette expédition ambitionnait de trouver dans l'Arctique le passage légendaire permettant d'aller de l'Atlantique au Pacifique. A sa tête, le baroudeur John Franklin. Cet ancien de Trafalgar a déjà à son actif deux périples sur les étendues glacées du nord du Canada. Pourquoi décide-t-il de reprendre du service à 59 ans? Anne Pons répond pour partie à cette interrogation.
Le 19 mai 1845, lorsque les deux navires quittent la jetée du petit port de Greenlithe, Franklin est radieux. Il est certain de découvrir le passage Nord-Ouest. Les deux navires embarquent une bibliothèque de 1.200 ouvrages et deux orgues à manivelle, pour assurer la distraction de l'équipage. Le second de la mission, James Fitzjames écrit : "Nous sommes tous déterminés à aller nous geler et mourons d'impatience de nous trouver au milieu des glaces." Les navires vont en effet disparaître dans les flots glacés du Grand Nord, sans que nul ne trouve leur trace. La fatalité devait-elle être le linceul de ces marins intrépides? Lady Franklin ne veut pas renoncer. Elle incite les autorités britanniques à lancer plusieurs expéditions de recherche. Toutes reviendront bredouilles. Loin de se décourager, elle sollicite des initiatives privées. Des souscriptions sont organisées.
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Avril 2009 - Marc Fumaroli, académicien, historien de l'art
 
 
Pour cet amoureux de la beauté, l'art contemporain est un gigantesque bluff qui séduit l'Amérique mais fait perdre son âme à la vieille Europe. Ne pas se fier aux apparences. Le plus féroce polémiste de la république des arts et des lettres habite un appartement Grand Siècle qui, à première vue, lui ressemble. Divans profonds, coussins indiens, gravures anciennes, bibliothèques pleines de livres rares : tout, jusqu'au drapé des rideaux et cette table basse où trône un set de bilboquet en marbre, respire ordre et beauté. Côté cour, le luxe et le calme d'un vieil hôtel du faubourg Saint-Germain. Côté jardin, la volupté d'un parterre dessiné par Le Nôtre. Nostalgique du XVIIe siècle - quand le bonheur était français -, Pic de La Mirandole du même fil que la tapisserie représentant Hercule et Omphale qui orne son entrée, Marc Fumaroli apparaît aussi raffiné et pétri d'histoire que sa demeure. Mais attention ! Cet académicien historien de l'art, dont les livres et l'environnement célèbrent la civilité et le charme de la conversation, peut devenir enragé. Tailler en pièces ceux qui refusent d'admettre que le vrai progrès dans les arts est l'éternel retour de la beauté. Il y a quinze ans, cet esprit subtil qui enseigne au Collège de France et à la Columbia University pourfendait l'État culturel, coupable de stériliser la création en la bureaucratisant. Grand prêtre d'"un clergé laïque dont l'intégrité résiste à la déglutition générale dans la consommation", il mène aujourd'hui une guerre implacable contre les Trissotins du contemporary art, accusés d'un gigantesque bluff qui sied peut-être à l'Amérique, mais fait perdre son âme à la vieille Europe.
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L'art contemporain est un gigantesque bluff !
L'art contemporain, réservé à une élite snob, est un leurre. Il nous "arrache de nos propres émotions en nous montrant des choses pour lesquelles nous ne sommes pas faits".
 

 
Avril 2009 - À propos du Bio
 
 
 
 
 
L’homme, un animal, plus (en principe) la raison… / La Terre : la plupart des peuples anciens la traitaient comme une divinité. Les Grecs de l’Antiquité l’appelaient Gaïa, la déesse mère, celle de qui naît toute vie. / "Qui sème chichement, moissonnera aussi chichement ; qui sème largement, moissonnera aussi largement." Saint Paul – Deuxième épitre aux Corinthiens
 

Les industriels de l’eau, depuis des années, encouragent l’agriculture biologique ! Le sol est un point de rencontre entre trois mondes : le végétal, le minéral, l’animal. / "Les faits ne cessent pas d’exister parce qu’on les ignore." Aldous Huxley - Note sur le dogme

 
 
 
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Nouvelles du Bio

 
Biberons sans bisphénol A (perturbateur endocrinien reconnu), interdit au Canada.

Stickers fabriqués à base de fécule de pomme de terre

Peintures Bio à base de chanvre, tournesol, craie.

Jouets en bois, faits d’hévéas non soumis à aucun insecticide. Fabricant thaïlandais Plantoys.

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"À propos du Bio" : télécharger la revue "ActiVrai"...
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Pas de terre sans vers. Les vers dévorent la terre, sa matière minérale et végétale. Ses rejets se transforment en éléments nutritifs.
" Ceux qui refusent de regarder la réalité appellent leur propre destruction tout simplement !" James Baldwin - Chroniques d’un pays natal
 
L’homme, ami de la terre… en principe. Depuis la nuit des temps, la terre s’organise pour créer ses propres substances nutritives. Au contact de l’air, de l’eau et des organismes vivants, elle se désagrège pour donner la vie. La terre, c’est l’épiderme ou couche superficielle de notre sol. / "Ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît mais à celui qui, comme toi, le cherche." Edmond Jabès - Le livre de l’hospitalité
 

 
Avril 2009 - Disparition des abeilles : la fin d'un mystère
 
 
Alors qu'apiculteurs et agriculteurs s'affrontent sur la responsabilité des insecticides dans la disparition des pollinisateurs, le Sénat adopte un plan de préservation. Un plan d'urgence, rien de moins ! Le Sénat a adopté un amendement prévoyant la mise en place, dès cette année, de mesures en faveur de la préservation des abeilles. Si l'amendement est maintenu lors de l'examen en seconde lecture de la loi du Grenelle de l'environnement par l'Assemblée nationale, les abeilles bénéficieront de mesures sans précédent. Et il est temps ! La population des ruches françaises et européennes s'est effondrée, menaçant gravement la production apicole et la pollinisation indispensable pour de nombreuses variétés de plantes, de fruits et de légumes : selon l'Inra, la production de 84% des espèces cultivées en Europe dépend directement des pollinisateurs, qui sont à plus de 90% des abeilles domestiques et sauvages. Première mesure : l'apiculture devra se structurer sous la bannière d'une interprofession et d'un institut scientifique et technique, chargé de réorganiser le réseau d'épidémiologie et de surveillance. Même si les sénateurs jugent prématuré de décider qui en assurera la direction, et avec quel degré d'indépendance... Cette décision rejoint le vœu de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) qui a publié en février un nouveau rapport sur la mortalité d'Apis mellifera. Deuxième mesure : le Sénat, comme l'Afssa, prône un approfondissement des travaux de recherche appliquée sur les effets de l'ensemble des substances chimiques connues sur les abeilles. Il a cependant rejeté la proposition de débuter l'expertise "par les neurotoxiques systémiques", ces insecticides qui enrobent les semences, pénètrent la plante et sont véhiculés par la sève, au motif que "de nombreux autres facteurs ont une influence tout aussi importante".
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Einstein affirmait que l’homme ne survivrait pas à la disparition des abeilles.
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Le film "Disparition des abeilles: la fin d'un mystère", diffusé par France 5, disponible en DVD avec "Sciences et Avenir". L’enquête conclut que les pesticides seraient responsables de l'affaiblissement des abeilles. Voir un extrait.

 
Avril 2009 - Météorite
 
 

Le 2 mars, le Terre a été frôlée par un astéroïde comparable à 10 000 Hiroshima ! "40 mètres de diamètre", astéroïde passé au large de la Terre à 64 000 kilomètres… seulement. / Il y a 68 millions d'années, disparition des dinosaures à cause de la météorite de Chicxulub (Mexique). / Un astéroïde a frôlé la Terre
 
Ouf ! La Terre l'a échappé belle : le 2 mars, elle a été frôlée par un astéroïde de 40 mètres de diamètre, surgi de nulle part, qui aurait pu la heurter de plein fouet - avec un choc d'une énergie comparable à l'explosion de dix mille bombes d'Hiroshima. Aperçu depuis l'Australie dès le 27 février, l'objet est finalement passé au large, mais à 64000 kilomètres seulement - une distance quasi nulle pour les astronomes. Provisoirement baptisé "2009 DD45", il est venu s'ajouter à la liste des six mille et quelques géocroiseurs répertoriés - ces objets volants de masse respectable, qui flirtent avec l'orbite terrestre, et peuvent la recroiser un de ces jours - alors que, peut-être, par malheur, la Terre se trouvera juste au même point. En effet, l'un des 6000 géocroiseurs identifiés - la liste n'est pas close - peut traverser à tout instant les rails de notre orbite, sans se soucier du passage du train : dans le vaste cosmos, plus encore que sur le réseau SNCF, les accidents de passage à niveau sont monnaie courante - même si la probabilité en reste exceptionnelle à l'échelle de notre durée de vie. Mais revenons à la quasi-catastrophe récente : avertis par leurs collègues australiens dès le 27 février, Mirel Birlan et Francesca DeMeo, du CNRS et de l'Observatoire de Paris, plaçaient l'objet 2009 DD45 sous observation spectroscopique. Alors que, comme chacun des autres Terriens, ils risquaient d'être pulvérisés par lui. Mais ils ont été rassurés avant tout le monde : grâce à des spectres infrarouges retransmis depuis Hawaii, nos spécialistes ont pu caractériser la nature minérale (olivine et pyroxène) de ce gros objet. Conclusion : s'il était entré dans l'orbite terrestre, contrairement à une masse métallique capable d'atteindre le sol, il se serait disloqué en fragments, aussitôt brûlés dans l'atmosphère. Lire la suite…
 
 
 
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