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Juillet
2009 - Le capitalisme, c'est le vol ! |
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Si Céline a secrètement inspiré la loi
sur les 35 heures, l'auteur de "Father Brown" fustigeait
les excès du libéralisme avec humour C'est plus
que jamais d'actualité.
Les écrivains qui se mêlent de politique ou d'économie
ne sont certes pas plus lucides que les idéologues professionnels,
les politiciens blanchis sous le harnais ou les universitaires
patentés, mais ils ne disent pas pour autant davantage
de sottises. Simplement, ils s'expriment en général
beaucoup mieux, et donc avec une conviction susceptible d'entraîner
l'adhésion. Pour preuve Céline et cet extrait
des "Beaux Draps" (ce pamphlet de 1941, encombré
encore de forts relents d'antisémitisme et qui fut interdit
par Vichy) qui semble avoir frappé Lionel Jospin et Martine
Aubry, quelques décennies plus tard : "S'il m'est
permis de risquer un mot d'expérience, sur le tas, et
puis comme médecin, des années, un peu partout
sous les latitudes, il me semble à tout bien peser que
35 heures c'est maximum par bonhomme et par semaine au tarabustage
des usines, sans tourner complètement bourrique."
Un peu plus loin dans "les Beaux Draps", Céline
développe son idée d'une société
idéale. Le modèle soviétique, "la
grande prétention au bonheur", il en a mesuré
les ravages à Leningrad durant l'été 1936.
La vie en usine chez Ford aussi, quelques années plus
tôt. Du coup, de manière à la fois bouffonne
et réfléchie (ce n'est pas incompatible !), il
assène : |
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Gilbert
Keith Chesterton (1874-1936) Il est l’auteur de plus d’une
centaine d’ouvrages, romans, nouvelles, biographies ou
essais. Il devient célèbre après la parution
d’un "Nommé Jeudi" en 1908.
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"Plus
de tergiversations ! Plus d'équivoques ! Le communisme
Labiche ou la mort ! Voilà comme je cause ! Et pas dans
vingt ans mais tout de suite ! [...] Solidarité impossible
sans l'égalité devant les ronds, d'abord. On s'occupera
de l'esprit ensuite, et de la famille, et de la patrie, et du
racisme si vous voulez, et de tout le bazar et son train..."
Lire
la suite… |
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Juillet
2009 - Les femmes de pouvoir en France |
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Catherine
de Médicis * 1519-1589 "Politique ou sanguinaire
!"
Diane de Poitiers *1499-1566 "Jouisseuse et diplomate"
Jeanne d'Arc * 1412 ?-1431 "Providentielle et fulgurante"
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Anne d'Autriche * 1601-1666 "Méprisée et
maternelle"
Madame de Pompadour * 1721-1764 "Favorite et influente"
Marie-Antoinette * 1755-1793 "Scandaleuse ou martyre"
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Exclues du pouvoir sous l'Ancien Régime, les femmes ont
acquis une influence comme épouses, mères, maîtresses
ou régentes. Et même si la carrière politique
leur est désormais plus accessible, la tradition perdure
: le destin de Caria Bruni-Sarkozy évoque celui d'une
favorite devenue reine. "C'est la nouvelle Pompadour !",
titrait il y a peu notre confrère Marianne pour
dépeindre une Caria Bruni en femme d'influence, faisant
et défaisant les carrières et les nominations
depuis son boudoir élyséen. "Sera-t-elle
une nouvelle Marie-Antoinette ", se demandait-on un an
auparavant, lors de l'arrivée à l'Élysée
de cette nouvelle reine, aussi jolie et inattendue en Italienne
artiste et fantasque que l'était sa lointaine devancière
d'Autriche. On peut trouver injustes ces comparaisons assassines.
On doit bien en convenir, le choix de l'univers historique auquel
elles renvoient est pertinent. Comme toutes celles qui l'ont
précédée à ce poste ambigu de "première
dame", Mme Bruni-Sarkozy ne tire son pouvoir d'aucune légitimité
démocratique, elle n'a été élue
que par l'amour du prince : nous revoilà bien plongés
en plein Ancien Régime. Profitons-en donc pour aller
y mettre un peu d'ordre dans les souvenirs que cela suscite.
Il faut se le rappeler en effet. Il y a une histoire démocratique
de l'accession des femmes au pouvoir, avec les étapes
que l'on connaît : le long combat pour le suffrage commencé
par les militantes féministes dès la Révolution
et obtenu seulement en 1944 ; la première entrée
de femmes dans un gouvernement, sous Léon Blum ;
la première femme à en diriger un, sous Mitterrand,
etc. Il y en a une autre, très différente mais
qui remonte au plus haut de ce qu'on considère comme
l'histoire de France. Comment oublier que c'est grâce
à une certaine Clotilde, princesse burgonde, qu'un certain
Clovis, en se convertissant au catholicisme, joua sa carte politique
maîtresse ? Seulement la façon que l'on a d'envisager
cette autre histoire du rapport des femmes et de la politique
a été tellement chargée de préjugés
et est tellement bouleversée par les apports récents
de l'historiographie qu'il n'est pas inutile d'y revenir. Lire
la suite...
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Juillet
2009 - Jules Amédée Barbey d’Aurevilly *
1808-1889 |
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Qui
se soucie encore de Barbey d'Aurevilly (1808-1889) qui a passé
son temps à déranger son époque ? Romancier,
nouvelliste, critique, journaliste, il aura pourtant été
un des grands réfractaires du XIXe siècle avec
Baudelaire et Bloy pour ne citer qu'eux. Il détestait
tous les conformismes. Il aurait aujourd'hui fort à faire.
Plus contradictoire et paradoxal, c'est-à-dire libre,
difficile à imaginer. Il est catholique ultramontain,
tendance Joseph de Maistre (son surnom est alors "le Connétable"),
mais en même temps il mène une vie élégante
et désordonnée de dandy, multiplie les aventures,
boit beaucoup et se drogue au laudanum (on le surnomme alors
"roi des ribauds" et "Sardanapale d'Aurevilly").
Il attaque les hypocrisies du parti catholique, mais pourfend
sans arrêt le positivisme et le naturalisme. Il croit
au péché et respire en lui, mettant ainsi le Diable
au service de Dieu, virtuosité des plus rares. Ouvrez
son livre le plus connu, «les Diaboliques», et lisez
la préface de mai 1874 : "La littérature
n'exprime pas la moitié des crimes que la société
commet mystérieusement et impunément tous les
jours, avec une fréquence charmante." Barbey pense
que les confesseurs de son temps en savent beaucoup plus long
que la police (notamment sur l'inceste), et que, d'ailleurs,
il n'y a pas que des crimes de sang mais des "crimes intellectuels"
tout aussi violents et peut-être pires. La société
est celle des amis du crime, et la littérature est-elle
à la hauteur de l'enjeu ? Là, il faut ouvrir les
vingt volumes (l'un d'eux est réédité ces
jours-ci) intitulés "les œuvres et les Hommes".
Lire
la suite... |
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Barbey d'Aurevilly adorait Balzac et Stendhal, n'aimait ni Zola
ni Tocqueville, détestait George Sand. |
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Juillet
2009 - Le termite et la fourmi |
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"Si tu es paresseux, même les fourmis vivent mieux
que toi car elles parviennent toujours à trouver de quoi
manger." Sur le massif montagneux situé à
l'extrême nord du Cameroun, les travaux des champs sont
essentiels. La culture du mil rythme la vie et la survie des
Mofus. Dans le village de ce peuple paysan, tout s'organise
autour d'une agriculture intimement liée à la
nature environnante. Jérôme Raynaud observe avec
passion ce cycle vital. Les Mofus projettent sur les insectes
sociaux leurs propres comportements. Selon un vieux sage, "si
l'on ne parle plus aux insectes, ils cesseront de nous aider".
Le réalisateur profite de ces convictions pour construire
son documentaire comme une fable, telle une somptueuse parabole.
Les termites menacent les greniers à mil et les fourmis
Jaglavak se régalent d'oeufs de termites. Les hommes
organisent alors la rencontre des deux colonies. S'ensuit une
guerre sans merci, magnifiquement filmée avec des objectifs
macro, où les fourmis sortent victorieuses. Les Mofus
sont débarrassés des termites. Avec des allures
de maître Jedi, le vieux sage raconte les secrets d'une
nature bienfaitrice, des histoires d'oiseaux, d'esprits et d'insectes.
Et le réalisateur fait superbement osciller son film
entre deux infinis, du petit de la termitière au grand
de la montagne. Maître Yoda, lui, n'oublie pas de remercier
la bonne pluie qui succède aux semailles. (Source)
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Selon
un sage : "Si l'on ne parle plus aux insectes, ils cesseront
de nous aider…" |
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Juillet
2009 - Toile de discorde... |
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Au
musée du Belvédère, à Vienne, se
trouve exposé le portrait doré d'une belle femme
brune peint en 1907 par Gustav Klimt. Son titre : "Portrait
d'Adèle Bloch-Bauer", du nom de l'épouse
de Ferdinand Bloch-Bauer, grand industriel viennois, mécène
et amateur d'art. Mais depuis 1998 ce tableau est au cœur
d'une bataille judiciaire entre Maria Altman, nièce d'Adèle
et Ferdinand, et l'Autriche. La vieille dame, qui vit aux États-Unis,
exige que l'État autrichien lui restitue six toiles de
Klimt, dont le célèbre "Portrait d'Adèle
Bloch-Bauer", confisquées par les nazis en 1938,
lors de l'Anschluss. En 1945, quelque temps avant sa mort, Ferdinand
Bloch-Bauer a légué ces œuvres à ses
neveux et nièces dans un testament qui restera lettre
morte jusqu'en 1998. Un journaliste découvre alors que
l'État possède encore des œuvres spoliées.
Une loi est votée afin de les restituer aux héritiers.
Maria Altman récupère donc les biens de ses ancêtres.
Sauf les six Klimt. Dans ce documentaire sont convoqués
des historiens et les défenseurs des deux parties. Au-delà
de l'histoire de la famille Bloch-Bauer, largement évoquée
par Maria Altman, c'est une page sombre de l'Autriche qui réapparaît.
A la fin, jugement est rendu sur le propriétaire définitif
de ce flamboyant tableau de Klimt. (Source)
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Au
musée du Belvédère, à Vienne, se
trouve exposé le portrait doré d'une belle femme
brune peint en 1907 par Gustav Klimt. Son titre : "Portrait
d'Adèle Bloch-Bauer" du nom de l'épouse de
Ferdinand Bloch-Bauer, grand industriel viennois, mécène
et amateur d'art…
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d’après le portrait d'Adèle Bloch-Bauer
- Gustav Klimt, 1907. |
…
depuis 1998, ce tableau est au cœur d'une bataille judiciaire
entre Maria Altman, nièce d'Adèle et Ferdinand,
et l'Autriche. La vieille dame, qui vit aux États-Unis,
exige de l'État autrichien la restitution de six toiles
de Klimt dont le célèbre tableau d'Adèle…
confisquées par les nazis en 1938 lors de l'Anschluss. |
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Juillet
2009 - L'Amérique... |
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Il y a quarante ans, Neil Armstrong marchait sur la Lune et
une génération éprise de paix et de musique
communiait à Woodstock. Le rêve américain
ne serait-il que nostalgie ? Une illusion perdue ?
Non. Au sortir des années Bush, et malgré la crise
venue de Wall Street, voilà que l'élection d'Obama,
son parcours, sa vision redonnent envie de croire aux promesses
du Nouveau Monde (…)
Qi Lu. Quatre lettres, comme dans "rêve". Les
parents de Qi Lu, persécutés par le régime
chinois, l'envoient vivre chez sa grand-mère dans la
province du Jiangsu, à cinq heures de Shanghai. Pas d'électricité,
pas d'eau courante. La famille est tellement pauvre qu'on y
mange de la viande une fois par an. Les années passent.
Qi Lu n'a pas la taille requise pour travailler dans les chantiers
navals, il est trop bigleux pour devenir médecin. Reste
l'informatique. Ses études terminées, Qi Lu décroche
un poste de professeur à l'université de Shanghai,
7 euros par mois. Un week-end, alors que le mauvais temps l'oblige
à rester dans son dortoir, un copain le supplie de l'accompagner
à une conférence d'un professeur américain,
Edmund Clark, de l'université Carnegie Mellon. Bluffé
par les questions du jeune Qi, Clark lui offre une bourse pour
un doctorat aux États-Unis, le dispensant de payer les
45 dollars de frais de dossier qu'il n'aurait jamais pu aligner.
Une trentaine d'années plus tard, Qi Lu le worka- holic,
président des services en ligne de Microsoft, est l'homme
qui a lancé le moteur de recherche Bing. Un héros,
aux yeux des nerds. Un pur produit du rêve américain.
Arrêtons-nous sur ce mot : rêve. Un beau songe est
sans friction, sans bémols, sans complications. Il transcende
les distances et le temps. On y est autre, libéré
des attaches terrestres de la vie quotidienne. Quel est le rêveur
parfait ? Celui qui choisit d'émigrer. Non seulement
il fantasme sur un futur meilleur, mais il quitte physiquement
son pays pour un ailleurs plus hospitalier. Quelquefois, la
réalité le rattrape. Bavardez à New York
avec l'un de ces chauffeurs de taxi haïtiens exténués,
usés à la corde. Il vous expliquera qu'il mène
une vie de chien, vraiment... mais que son fils est à
l'université ! Lire
la suite... |
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"Tous
étaient bienvenus. Presque tous ! Pouvaient s'abstenir
les prostituée s, les coolies chinois et tout lunatique,
idiot ou personne incapable de se prendre en charge sans devenir
un fardeau pour la collectivité". Ellis Island,
1892 / 21 juillet 1969 : les premiers pas sur la Lune. / Jimi
Hendrix, Woodstock, 1969, 450000 participants.
"Nous sommes désormais en route. Si l'on pose des
bombes dans nos foyers, cela ne nous dissuadera pas." Martin
Luther King, Selma, Alabama, 1961. / Detroit, 1908 : Quand il
sort sa Ford T de l'usine Piquette, le 27 septembre 1908, Henry
Ford ne se doute pas qu'elle va changer la face du monde. /
Hollywood, 1910 – À la fin du XIXe siècle,
la région de Los Angeles : fermiers, cow-boys, prospecteurs
et bandits. |
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Juillet
2009 - Haute Cour de Delhi |
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La
semaine dernière, la Haute Cour de Delhi a légalisé
les relations homosexuelles, jugeant discriminatoire un règlement
datant de l'époque coloniale qui faisait de l'homosexualité
un délit passible de punition. Mais aux yeux de la société,
les gays restent des malades mentaux. Des groupes hindouistes
et musulmans veulent faire appel devant la Cour suprême.
Le gouvernement hésite : en cas de défaite, le
texte deviendrait applicable dans toute l'Inde. Et ouvrirait
la voie à la légalisation de l'adoption et du
mariage homo... (Source) |
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La semaine dernière, la Haute Cour de Delhi a légalisé
les relations homosexuelles. Aux yeux de la société,
les gays restent des malades mentaux… |
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Juillet
2009 - Christian Lacroix |
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Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand
a exprimé, jeudi 9 juillet, sa volonté de "contribuer
à trouver une solution" pour la maison de couture
Christian Lacroix, en redressement judiciaire, estimant que
sa disparition serait "un désastre culturel".
"En tant que ministre de la Culture, j'observe avec une
très grande préoccupation les difficultés
actuelles que rencontre la maison Christian Lacroix", a-t-il
expliqué, évoquant la nécessité
que "ce créateur remarquable et justement admiré
dans le monde entier puisse continuer à faire le travail
qu'il accomplit dans les conditions optimales". "Je
ne vais pas rester inerte", a-t-il ajouté. "On
ne peut pas envisager comme un simple accident industriel les
difficultés que peut rencontrer la maison Lacroix".
Il a cependant précisé ne pas être en mesure
de préciser quelle pourrait être l'aide de l'État,
ne connaissant pas encore "les tenants et les aboutissants
du dossier". La maison Christian Lacroix, qui emploie 125
personnes, a été placée début juin
en redressement judiciaire avec une période d'observation
de six mois. Elle avait annoncé fin mai être en
cessation de paiements, frappée par "la crise financière
mondiale qui touche de manière significative le domaine
du luxe". (Source) |
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La
maison Lacroix déclarée en cessation de paiements...
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Juillet
2009 - Michelito |
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Michelito au cœur d'une polémique qui lui a valu
d’être interdit d’arène…
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Le
jeune torero franco-mexicain, Michelito, âgé de
11 ans, a de nouveau été empêché
de se produire samedi dans une arène portugaise, deux
jours après l'interdiction d'un premier spectacle à
Lisbonne, ont annoncé les organisateurs. Samedi soir,
Michelito devait présenter un "mano a mano"
à Portalegre (120 km au nord-est de Lisbonne) avec un
autre jeune apprenti torero portugais, Miguel Moura, âgé
de 12 ans, le premier devant toréer à pied, le
second à cheval. Ce spectacle a été interdit
par l'Inspection générale des activités
culturelles (IGAC), chargée du contrôle des activités
tauromachiques, a précisé Abel Correia, l'un des
organisateurs cité par le magazine spécialisé
Farpas. Jeudi déjà, la Commission de protection
pour l'Enfance de Lisbonne avait interdit la participation du
jeune Michelito à une "becerrada", une corrida
sans mise à mort dans laquelle plusieurs jeunes apprentis
toreros affrontaient des taurillons de 160 à 260 kg.
La Commission avait notamment invoqué la "disproportion"
entre le poids des animaux et celui d'un enfant de 11 ans. Dans
les deux cas, les autorités avaient été
saisies par l'association Animal, qui milite pour l'interdiction
des corridas. L'été dernier, plusieurs prestations
de Michelito avaient déjà été interdites
en France, à l'initiative d'associations anti-corrida.
Fils de l'ancien torero français Michel Lagravère,
Michelito, qui torée depuis l'âge de 6 ans, avait
obtenu en janvier dernier un triomphe dans sa ville natale de
Merida en tuant six jeunes taureaux dans le même après-midi.
Au Portugal, la mise à mort des taureaux dans l'arène
est interdite depuis le 18è siècle. (Source) |
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Lire
également...
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2009 - John Dillinger, les années 30... |
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Comme Jacques Mesrine l'a été en France, John
Dillinger a été en son temps l'ennemi public numéro
un aux États-Unis. Dans "Public Enemies", un
thriller bien ficelé, mais classique dans sa facture,
qui sort ce mercredi sur les écrans français,
Michael Mann relate la fin du parcours de ce braqueur américain
et de sa compagne, incarnés par Johnny Depp et Marion
Cotillard. La saga de John Dillinger n'a duré que 13
mois, de mai 1933 à juillet 1934, mais elle a suscité
un engouement hors norme aux États-Unis. Le contexte
y était pour beaucoup. En 1929 en effet, les Américains
ont vu leurs économies fondre en l'espace de quelques
heures et des millions d'entre eux se sont retrouvés
sans emploi. Se sentant trahis par leurs gouvernants, ils ont
trouvé en John Dillinger une sorte de héros qui
les vengeait en pillant des banques à travers le Midwest.
Pour les autorités, qu'il narguait ouvertement, il était
devenu l'homme à abattre. J. Edgar Hoover (Billy Crudup),
chef du nouveau Bureau of Investigation (qui allait devenir
le FBI), confie alors au jeune agent Melvin Purvis (Christian
Bale) la tâche de traquer Dillinger. Mais son équipe
n'est pas à la hauteur, ne possédant même
pas de voitures assez rapides pour rivaliser avec les Ford V8
de Dillinger et ses hommes quand ils prennent la fuite. Lire
la suite… |
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John
Dillinger est allongé par terre, deux balles dans la
poitrine et une sous l’œil gauche. Triomphe du F.B.I.
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Juillet
2009 - Qui était Calvin ? |
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Calvin
appartient au siècle de Ronsard et Montaigne. / Né
en 1509 dans la ville de Noyon, mort à Genève
en 1564, l’année même où Shakespeare
vint au monde… Une réputation d’intolérance
: théologien rigoureux, pourfendeur de ce qu’il
tenait pour des hérésies…
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Il
y a 500 ans, le 10 juillet 1509, naissait en Picardie, dans
le nord de la France, Jean Calvin, l'un des deux grands théologiens
et initiateurs du protestantisme qui compte aujourd'hui quelque
600 millions de fidèles à travers le monde, toutes
familles confondues. Comme son contemporain Martin Luther (1483-1546)
qu'il n'a jamais rencontré personnellement, Calvin privilégie
la lecture biblique, le dépouillement, le "salut
par la foi". Mais plus méthodique et intransigeant,
moins passionné, presque froid, il s'en distingue par
la croyance en la "prédestination" (Dieu a
choisi pour l'homme sa destinée, ce qui n'entrave pas
la liberté de l'homme) et par son refus de toute hiérarchie
épiscopale. De son enfance, on connaît assez peu
de choses : il est né dans la petite ville de Noyon,
au cœur du pays picard, d'une mère dévote
qui meurt alors qu'il n'a que six ans, et d'un père autoritaire
et procureur ecclésiastique, qui souhaite le destiner
à l'Église. Il étudie successivement à
Paris, Orléans et Bourges où il rencontre des
disciples de Luther et se confronte aux idées d'Érasme
et de Guillaume Budé. En 1533, il devient un adversaire
résolu de l'Église catholique, condamnant, comme
Luther, le pouvoir du Pape et des conciles ou encore la confession,
et est contraint de se cacher. Il gagne Angoulême, puis
Bâle, en Suisse, où il publie en 1536 son œuvre
maîtresse, "L'Institution de la religion chrétienne",
qui préconise un protestantisme rigoureux, un ouvrage
qu'il reprendra, précisera, enrichira au fil de sa vie.
Lire
la suite… |
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Juillet
2009 - Mort de Robert Louis-Dreyfus à 63 ans |
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Ce
n'est pas l'homme qui prend Marseille, c'est Marseille qui prend
l'homme. Robert Louis- Dreyfus en a fait l'expérience.
Rien ne le destinait à devenir le patron de l'OM, c'est-à-dire
la seconde divinité de la ville après la Bonne
Mère. Marseille est pauvre et Robert Louis-Dreyfus était
riche. Très riche. Du vieil argent plus rassurant que
l'enrichissement soudain d'un Bernard Tapie. Son arrière-grand-père
régnait déjà sur le commerce des grains
à la fin du XIXe siècle. Marseille joue à
la pétanque et Robert Louis- Dreyfus jouait au poker.
On peut se ruiner à la pétanque aussi bien qu'au
poker, mais la pétanque, ça se parle et même
ça se hurle, tandis que le poker exige impassibilité
et silence. Marseille crie toujours trop fort et Robert Louis-Dreyfus
se taisait. A 63 ans, il vient de mourir, aussi silencieux sur
ses souffrances qu'il l'était sur ses bonheurs. "RLD",
comme on l'appelait à l'OM, ou les brûlures d'une
passion marseillaise... En 1996, l'OM de l'ère Tapie
va à vau-l'eau. Le club est financièrement sinistré.
Il se remet mal du scandale du match OM-Valenciennes, de cette
fraude inepte qui lui a valu un long purgatoire en D2. Son président,
un certain Jean-Michel Roussier, est tous les jours menacé
de lynchage par les supporters. À Marseille, les supporters
forment un peuple en éruption permanente qui fait peur,
au maire, Jean-Claude Gaudin, particulièrement. Des repreneurs
suspects, qui portent encore le feutre mou des années
1930, rôdent autour de la Commanderie. Lire
la suite… |
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Naturalisé suisse en 1995, RLD se place au 77e rang des
300 plus grosses fortunes de la Confédération.
Ses biens sont évalués à 1,15 milliard
d'euros ! |
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Juillet
2009 - L'affaire Madoff |
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L'escroc
passera le reste de sa vie à l'ombre. Mais ses complices
courent toujours ! |
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Jeudi
2 juillet, les agents fédéraux prennent possession
de l'appartement de Bernard Madoff, un penthouse de 325 m²
estimé à 7 millions de dollars, dans le quartier
chic de Manhattan. Son épouse, Ruth Madoff, a dû
quitter les lieux sans avoir le droit d'emporter son vison.
Le financier de 71 ans avait été condamné,
la semaine précédente, à cent cinquante
ans de prison, pour avoir monté la plus grosse escroquerie
financière de l'histoire. En prononçant la sentence,
le juge Denny Chin avait qualifié d'"extra-ordinairement
diabolique" la pyramide de Ponzi, qui court sur plus de
vingt ans, imaginée par ce gestionnaire de fortune, ex-président
du Nasdaq, la Bourse des entreprises de haute technologie. Le
scandale à 65 milliards de dollars concerne plus de 4900
investisseurs : particuliers, institutionnels plus de nombreuses
fondations caritatives, répartis sur toute la planète.
En réaction aux récits de ses victimes, dont certaines
ont perdu toutes leurs économies, Bernard Madoff a seulement
expectoré, d'une voix éteinte : "Je
suis désolé. Je sais que cela ne vous aide pas."
Sa condamnation a été accueillie par des applaudissements.
"J'espère que sa sentence sera assez longue pour
que sa cellule devienne son cercueil", commentait Michael
Schwartz, 33 ans, dont l'épargne envolée devait
assurer les soins de son frère, handicapé mental...
Lire
la suite… |
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Juillet
2009 - Elle demandait de l'amour... |
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Elle
demandait de l'amour ; il lui a donné la mort. Elle mettait
de la frénésie dans sa supplique ; il mit de l'hystérie
dans sa haine. On atteint ici le sommet de la violence conjugale.
Car le mari, âgé de 42 ans, ne s'est pas contenté
de supprimer sa femme, âgée de 40 ans, il l'a poignardée
au cou et à la poitrine avec une rage folle, a brisé
sa tête avec une crosse de pistolet et sectionné
son auriculaire avec une lame : "Le sang imprégnait
tout, le canapé, le tapis, le rideau du lit, les cordons
de la sonnette, la cheminée et même les housses
des candélabres." Après quoi, le coupable
se suicida à l'arsenic. Le meurtre eut lieu sous Louis-Philippe,
le 18 août 1847. Et s'il fit alors tant de bruit, s'il
passionna Hugo et Mérimée, s'il provoqua la colère
du peuple, c'est qu'il jetait l'opprobre sur l'une des plus
grandes familles du royaume et, par ses ondes de choc, mettait
en difficulté, à la veille de la révolution,
le roi lui-même. Car l'assassin, Théobald de Choiseul-Praslin,
était duc, pair de France et chevalier d'honneur de la
duchesse d'Orléans. La victime, Fanny de Choiseul-Praslin,
était la fille du maréchal Horace Sébastiani.
Ils avaient neuf enfants et, quand ils ne séjournaient
pas dans leur château de Vaux-le-Vicomte, habitaient un
hôtel particulier, au 55 faubourg Saint-Honoré,
vue plongeante sur le parc de l'Élysée-Bourbon.
Au rez-de-chaussée, la vie était réglée
comme un lent supplice. Le couple faisait appartement à
part. Enlaidie par le désamour, l'ennui et les pâtisseries,
Fanny était devenue obèse. Théobald lui
avait interdit l'entrée de sa chambre et retiré
l'éducation des enfants. Lire
la suite… |
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À la veille de la révolution de 1848…
… un duc assassine sa femme en plein Paris.
Le meurtre eut lieu sous Louis-Philippe, le 18 août 1847.
Il fit tant de bruit qu’il passionna Hugo et Mérimée.
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Juillet
2009 - L'âge à travers les âges... |
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Dictionnaire
Richelet de 1680 : "un homme est vieux à partir
de 40 ans". / À l’époque de Molière…
L'Arnolphe de l'École des femmes a 40 ans. Il correspond
à la définition du vieillard ! |
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Qu'y
a-t-il de commun entre le séduisant George Clooney et
un barbon de Molière ? Rien sinon l'âge : tous
deux ont moins de 50 ans. L'Arnolphe de "l'École
des femmes" en a même 40. Il correspond à
la définition du "vieillard" du dictionnaire
Richelet de 1680 : "un homme à partir de 40 ans".
Il est également ridicule, et de ce point de vue assez
conforme au regard que l'époque portait sur ces "vieux"
qui refusaient d'admettre leur âge. Or le rajeunissement
des 40-50 ans tient certes à l'allongement de la durée
de vie, mais aussi à la façon dont la société
les perçoit. Le grand historien Philippe Ariès
a beaucoup écrit sur le sujet, décrivant les fluctuations
des représentations sociales d'une époque à
l'autre. Or, au XVIIe siècle, on préfère
manifestement l'image du "vieux sage" que se donne
déjà, à 53 ans, Rembrandt dans un de ses
nombreux autoportraits à celle d'Arnolphe. Autrement
dit, il faut à chaque époque se conformer aux
stéréotypes en vigueur. Jusqu'à très
récemment, le grand-père et plus sûrement
la grand-mère, même à peine cinquantenaires,
adoptaient tenue et comportement ad hoc. C'est-à-dire
un uniforme passe-muraille et une vie plus recluse. C'était
encore vrai dans les années 1950 et 1960. Au moins dans
les pays occidentaux, la société les apprécie
aujourd'hui en tennis et pantalon de jogging, et on les veut
actifs de plus en plus longtemps. Il est vrai que désormais
un homme partant à la retraite à 65 ans a vingt
ans d'espérance de vie devant lui (vingt-cinq pour une
femme), contre une douzaine d'années en 1950. (Source)
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Juillet
2009 - Bric-à-brac… |
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Quelques
semaines après la mort de son époux, le grand
marchand d'art Daniel Wildenstein, à l'âge de 84
ans, Sylvia Roth écoute distraitement ses gendres, Alec
et Guy. En ce triste mois de novembre 2001, ils lui conseillent
de renoncer à son héritage pour éviter
de subir les suites du redressement fiscal auquel son mari était
confronté. Les avocats les plus proches du milliardaire
reprennent le même air. Ils font même planer la
menace de poursuites pénales. Cette Américaine
d'origine ukrainienne ne s'est jamais occupée des affaires
de Daniel, s'intéressant seulement aux écuries
de course aux couleurs de la famille. Elle se laisse convaincre
d'autant plus facilement qu'aux États-Unis l'administration
fiscale ne plaisante pas, et qu'en France le fisc a fait saisir
les meubles des Wildenstein. Ses beaux-fils lui assurent qu'elle
ne manquera de rien et qu'ils lui accorderont, suivant les volontés
de leur père, une rente de 400 000 euros par an, nette
d'impôts, et la jouissance de l'appartement de 592 mètres
carrés le long du bois de Boulogne, à Paris, que
son mari venait d'acheter sur sa suggestion. Assez vite, toutefois,
Sylvia Roth se pose des questions. Elle regrette l'appartement
de l'avenue Montaigne, où elle a vécu près
de quarante ans avec Daniel - dont vingt-trois de mariage. Elle
se sent persona non grata sur la propriété dans
les îles Vierges, Xanadu, que son mari avait achetée
pour qu'elle y passe ses vieux jours. Elle s'étonne surtout
le jour où Me Chartier, l'avocat de Daniel, l'invite
à déjeuner au Polo, un club parisien très
sélect qu'il préside, et lui fait signer à
la va-vite dans la voiture un papier "pour mettre tous
les chevaux au même endroit", raconte-t-elle. |
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Nathan Wildenstein (1851-1934)
Où sont passés les toiles et les milliards ? À
la mort de Daniel Wildenstein, il ne restait presque plus rien
de sa fabuleuse collection. Disparus les Rembrandt, les Bonnard,
etc. !
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Le
lendemain, elle reçoit un courrier lui confirmant qu'elle
n'est plus propriétaire des quatre chevaux que son mari
lui avait offerts, mais seulement locataire. "Je n'avais
plus rien à moi", réalise-t-elle. Elle en
parle à des proches, prend conseil, et finalement mandate
une avocate, Me Claude Dumont-Beghi. Elle ne l'a pas choisie
par hasard. L'ami qui les met en contact connaît sa réputation
au barreau : "Un teckel accroché à une paire
de couilles...", résume un confrère. Lire
la suite... |
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Juillet
2009 - Été 1914 |
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Le
Petit Parisien titre : "Crash aérien. À
400 mètres de haut, un aéroplane heurte et enflamme
un dirigeable (9 morts !)" / La conquête du Maroc
s'achève. / Les Pieds Nickelés sont dans "l'Épatant".
/ Fantômas.
Bécassine
dans "la semaine de Suzette" / Fantômas que
Louis Feuillade vient d’adapter au cinéma…
/ La semaine de travail est à 60 heures. / Le 31 juillet,
Jaurès est assassiné. / Gaston Leroux : Les
aventures extraordinaires de Rouletabille / Le château
noir
10
millions d'hommes vont rejoindre les casernes...
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L'été
avait pourtant bien commencé. C'est lundi 22 juin, et
il n'y a pas une minute à perdre : au Louvre, à
la Samaritaine, au Bon Marché, on affiche d'"énormes
rabais" sur les jupons, corsets, panamas, ombrelles et
paletots pour dames (soldés 9,50 francs). On a à
peine le temps de s'émouvoir du dernier crash aérien,
que rapporte "le Petit Parisien" : À 400
mètres de haut, un aéroplane heurte et enflamme
un dirigeable - il y a neuf morts." Mais c'est en Autriche.
Puisque tout le monde n'a pas la chance de s'éreinter
aux champs, ni de s'ennuyer en villégiature à
Dinard, Trouville ou Aix-les-Bains, il reste à se donner
l'illusion de la campagne en allant le dimanche au bois de Boulogne
- d'autant que ces tire-au-flanc de la CGT ont obtenu, il y
a huit ans, une loi qui contraint les ouvriers et les employés
de commerce à un repos hebdomadaire après leur
semaine de 60 heures. On peut aussi vibrer devant "la Prise
de Taza par les troupes françaises" : cela passe
dans "tous les cinémas de France", annonce
Pathé Frères en présentant "toutes
les glorieuses péripéties de cette mémorable
journée qui marque la définitive conquête
du Maroc". C'est toujours plus excitant que de lire "le
Démon de midi". La presse a beau le porter aux nues
comme "l'ouvrage où M. Paul Bourget a montré
le plus de puissance", on préfère les Pieds
Nickelés dans "l'Epatant", Bécassine
dans "la Semaine de Suzette", ou "Fantômas",
que Louis Feuillade vient d'adapter pour le cinéma. Mais
quitte à se piquer de littérature, pourquoi ne
pas plonger enfin dans "Du côté de chez Swann"
ou "le Grand Meaulnes", le premier roman d'Alain-Fournier,
qui a raté de peu le Goncourt ? Il paraît que c'est
très bien, très prometteur. Charles Péguy
l'avait dit à l'auteur : "Vous irez loin, Fournier.
Vous vous rappellerez que c'est moi qui vous l'ai dit."
Pauvre Fournier, pauvre Péguy, qui tomberont avant l'automne
sous la mitraille allemande. Lire
la suite…
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Juillet
2009 - Le pantalon rouge |
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C'était
celui de 1871, ce sera celui de la revanche : le fantassin français,
qui n'est pas un planqué, porte fièrement le pantalon
rouge garance. Depuis 1829, c'est même à ça
qu'on le reconnaît. Un peu trop, d'ailleurs. En août
1914, ça permet surtout de se faire tirer comme un lapin.
"Les pantalons rouges et pas de canons. Et pas de mitrailleuses
non plus, enragera Drieu la Rochelle. Nous étions un
foutu peuple." Pourtant, les députés savent
qu'il est temps d'être résolument moderne : ils
ont voté, le 9 juillet 1914, l'adoption d'un drap plus
neutre, tirant sur le gris grâce à la combinaison
de fils bleus, blancs et rouges. Trop tard. Si l'on finit, à
partir de décembre, par se contenter d'un uniforme "bleu
horizon", c'est parce qu'il est devenu impossible d'importer
le colorant rouge traditionnel. Il venait d'Allemagne. (Source) |
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Été 1914 / Le pantalon rouge
/ C'était celui de 1871 / Le fantassin
français porte fièrement le pantalon rouge garance.
/ En août 1914, ça permet de se faire tirer comme
un lapin ! / Le Petit Journal : assassinat de Calmette par Mme
Caillaux. |
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Juillet
2009 - Jacobi |
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Friedrich
Heinrich Jacobi – 1743-1819 fut mêlé aux
deux grandes polémiques philosophiques allemandes du
XVIIIème siècle, la querelle du panthéisme
puis celle de l’athéisme. (Source) |
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De
Friedrich Heinrich Jacobi (1743-1819) on ne connaît généralement
plus que le nom. Quelques lignes de dictionnaire. On se souvent
parfois qu’il fut mêlé aux deux grandes polémiques
philosophiques allemandes du XVIIIe siècle, la querelle
du panthéisme puis celle de l’athéisme.
Le lecteur contemporain va rarement au-delà. La publication,
par Flammarion en collection de poche GF, sous le titre de Lettre
sur le nihilisme de sa retentissante Lettre à Fichte
(1799) rend à ce penseur sa véritable place dans
l’histoire des idées. Elle découvre d’étonnantes
anticipations.
Fichte – l’un des titans de l’histoire de
la philosophie – approcha son aîné Jacobi,
dans l’espoir de s’en faire un allié, à
l’occasion des attaques qui le visaient, l’accusant
d’athéisme. La philosophie est un "Kampfplatz",
un champ de bataille, Kant l’a dit – il s’y
fait des manœuvres comme à la guerre. Mal lui en
a pris, Jacobi lui répondra par une lettre tellement
pertinente, ironique et forte, que jamais, malgré de
multiples tentatives, il ne parviendra à lui répondre.
La réplique jacobienne laissera muet "le messie
de la philosophie". Fichte se défend du soupçon
d’athéisme en exposant son transcendantalisme kantien.
En fait sa pensée est idéalisme subjectif absolu,
systématique et quasi sans dehors comme le sera plus
tard le système de son cadet, Hegel. Il s’agit
d’une reconstruction du monde à partir du concept
de Moi, et par les concepts. Jacobi s’oppose à
cette approche. Lire
la suite… |
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Juillet
2009 - Les enfants-soldats de la Seconde Guerre mondiale |
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D'anciens
enfants-soldats évoquent les conditions dans lesquelles
ils ont été amenés à prendre les
armes au cours de la Seconde Guerre mondiale. Adolescents, parfois
presqu'enfants, ils ont participé aux combats de la Seconde
Guerre mondiale. Gregor Dorfmeister, engagé à
15 ans en Bavière pour ralentir l'avancée des
troupes alliées, ne devra la vie qu'à la fuite.
Jean Rispal, de son côté, a pris les armes pour
la première fois de sa vie en participant aux combats
de rue de la libération de Paris. Quelqu'un est-il tombé
sous ses balles ? Aujourd'hui encore, il préfère
ne pas connaître la réponse. Comme lui, et qu'ils
aient été en France ou en Allemagne, en Pologne
ou en Russie, les enfants-soldats enrôlés à
la fin de la guerre n'ont souvent passé que quelques
jours ou quelques semaines au combat. Mais le souvenir de ce
qu'ils y ont vu, et surtout de ce qu'ils y ont fait, ne les
a pas quittés. (Source)
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Gregor Dorfmeister est né en 1929. Dès le début,
il se passionne pour les conquêtes du Reich. De nombreux
enfants ont été enrôlés dans les
combats de la seconde guerre mondiale. / "On en parlait
tout le temps entre nous. À 10 ans, on ne se demande
pas si une guerre est juste ou non. Le casque nous tenait à
peine sur la tête ! Au début, on a bien rigolé.
On avait l’impression de se déguiser."
Gregor Dorfmeister |
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Sur Arte en juillet
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