Juillet 2009

 
Juillet 2009 - Le capitalisme, c'est le vol !
 
 
Si Céline a secrètement inspiré la loi sur les 35 heures, l'auteur de "Father Brown" fustigeait les excès du libéralisme avec humour C'est plus que jamais d'actualité.
Les écrivains qui se mêlent de politique ou d'économie ne sont certes pas plus lucides que les idéologues professionnels, les politiciens blanchis sous le harnais ou les universitaires patentés, mais ils ne disent pas pour autant davantage de sottises. Simplement, ils s'expriment en général beaucoup mieux, et donc avec une conviction susceptible d'entraîner l'adhésion. Pour preuve Céline et cet extrait des "Beaux Draps" (ce pamphlet de 1941, encombré encore de forts relents d'antisémitisme et qui fut interdit par Vichy) qui semble avoir frappé Lionel Jospin et Martine Aubry, quelques décennies plus tard : "S'il m'est permis de risquer un mot d'expérience, sur le tas, et puis comme médecin, des années, un peu partout sous les latitudes, il me semble à tout bien peser que 35 heures c'est maximum par bonhomme et par semaine au tarabustage des usines, sans tourner complètement bourrique." Un peu plus loin dans "les Beaux Draps", Céline développe son idée d'une société idéale. Le modèle soviétique, "la grande prétention au bonheur", il en a mesuré les ravages à Leningrad durant l'été 1936. La vie en usine chez Ford aussi, quelques années plus tôt. Du coup, de manière à la fois bouffonne et réfléchie (ce n'est pas incompatible !), il assène :
 

Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) Il est l’auteur de plus d’une centaine d’ouvrages, romans, nouvelles, biographies ou essais. Il devient célèbre après la parution d’un "Nommé Jeudi" en 1908.
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"Plus de tergiversations ! Plus d'équivoques ! Le communisme Labiche ou la mort ! Voilà comme je cause ! Et pas dans vingt ans mais tout de suite ! [...] Solidarité impossible sans l'égalité devant les ronds, d'abord. On s'occupera de l'esprit ensuite, et de la famille, et de la patrie, et du racisme si vous voulez, et de tout le bazar et son train..." Lire la suite…
 

 
Juillet 2009 - Les femmes de pouvoir en France
 
 

Catherine de Médicis * 1519-1589 "Politique ou sanguinaire !"
Diane de Poitiers *1499-1566 "Jouisseuse et diplomate"
Jeanne d'Arc * 1412 ?-1431 "Providentielle et fulgurante"
 

Anne d'Autriche * 1601-1666 "Méprisée et maternelle"
Madame de Pompadour * 1721-1764 "Favorite et influente"
Marie-Antoinette * 1755-1793 "Scandaleuse ou martyre"
 
 
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Exclues du pouvoir sous l'Ancien Régime, les femmes ont acquis une influence comme épouses, mères, maîtresses ou régentes. Et même si la carrière politique leur est désormais plus accessible, la tradition perdure : le destin de Caria Bruni-Sarkozy évoque celui d'une favorite devenue reine. "C'est la nouvelle Pompadour !", titrait il y a peu notre confrère Marianne pour dépeindre une Caria Bruni en femme d'influence, faisant et défaisant les carrières et les nominations depuis son boudoir élyséen. "Sera-t-elle une nouvelle Marie-Antoinette ", se demandait-on un an auparavant, lors de l'arrivée à l'Élysée de cette nouvelle reine, aussi jolie et inattendue en Italienne artiste et fantasque que l'était sa lointaine devancière d'Autriche. On peut trouver injustes ces comparaisons assassines. On doit bien en convenir, le choix de l'univers historique auquel elles renvoient est pertinent. Comme toutes celles qui l'ont précédée à ce poste ambigu de "première dame", Mme Bruni-Sarkozy ne tire son pouvoir d'aucune légitimité démocratique, elle n'a été élue que par l'amour du prince : nous revoilà bien plongés en plein Ancien Régime. Profitons-en donc pour aller y mettre un peu d'ordre dans les souvenirs que cela suscite. Il faut se le rappeler en effet. Il y a une histoire démocratique de l'accession des femmes au pouvoir, avec les étapes que l'on connaît : le long combat pour le suffrage commencé par les militantes féministes dès la Révolution et obtenu seulement en 1944 ; la première entrée de femmes dans un gouvernement, sous Léon Blum ; la première femme à en diriger un, sous Mitterrand, etc. Il y en a une autre, très différente mais qui remonte au plus haut de ce qu'on considère comme l'histoire de France. Comment oublier que c'est grâce à une certaine Clotilde, princesse burgonde, qu'un certain Clovis, en se convertissant au catholicisme, joua sa carte politique maîtresse ? Seulement la façon que l'on a d'envisager cette autre histoire du rapport des femmes et de la politique a été tellement chargée de préjugés et est tellement bouleversée par les apports récents de l'historiographie qu'il n'est pas inutile d'y revenir. Lire la suite...
 

 
Juillet 2009 - Jules Amédée Barbey d’Aurevilly * 1808-1889
 
 
Qui se soucie encore de Barbey d'Aurevilly (1808-1889) qui a passé son temps à déranger son époque ? Romancier, nouvelliste, critique, journaliste, il aura pourtant été un des grands réfractaires du XIXe siècle avec Baudelaire et Bloy pour ne citer qu'eux. Il détestait tous les conformismes. Il aurait aujourd'hui fort à faire. Plus contradictoire et paradoxal, c'est-à-dire libre, difficile à imaginer. Il est catholique ultramontain, tendance Joseph de Maistre (son surnom est alors "le Connétable"), mais en même temps il mène une vie élégante et désordonnée de dandy, multiplie les aventures, boit beaucoup et se drogue au laudanum (on le surnomme alors "roi des ribauds" et "Sardanapale d'Aurevilly"). Il attaque les hypocrisies du parti catholique, mais pourfend sans arrêt le positivisme et le naturalisme. Il croit au péché et respire en lui, mettant ainsi le Diable au service de Dieu, virtuosité des plus rares. Ouvrez son livre le plus connu, «les Diaboliques», et lisez la préface de mai 1874 : "La littérature n'exprime pas la moitié des crimes que la société commet mystérieusement et impunément tous les jours, avec une fréquence charmante." Barbey pense que les confesseurs de son temps en savent beaucoup plus long que la police (notamment sur l'inceste), et que, d'ailleurs, il n'y a pas que des crimes de sang mais des "crimes intellectuels" tout aussi violents et peut-être pires. La société est celle des amis du crime, et la littérature est-elle à la hauteur de l'enjeu ? Là, il faut ouvrir les vingt volumes (l'un d'eux est réédité ces jours-ci) intitulés "les œuvres et les Hommes". Lire la suite...
 

Barbey d'Aurevilly adorait Balzac et Stendhal, n'aimait ni Zola ni Tocqueville, détestait George Sand.
 

 
Juillet 2009 - Le termite et la fourmi
 
 
"Si tu es paresseux, même les fourmis vivent mieux que toi car elles parviennent toujours à trouver de quoi manger." Sur le massif montagneux situé à l'extrême nord du Cameroun, les travaux des champs sont essentiels. La culture du mil rythme la vie et la survie des Mofus. Dans le village de ce peuple paysan, tout s'organise autour d'une agriculture intimement liée à la nature environnante. Jérôme Raynaud observe avec passion ce cycle vital. Les Mofus projettent sur les insectes sociaux leurs propres comportements. Selon un vieux sage, "si l'on ne parle plus aux insectes, ils cesseront de nous aider".
Le réalisateur profite de ces convictions pour construire son documentaire comme une fable, telle une somptueuse parabole. Les termites menacent les greniers à mil et les fourmis Jaglavak se régalent d'oeufs de termites. Les hommes organisent alors la rencontre des deux colonies. S'ensuit une guerre sans merci, magnifiquement filmée avec des objectifs macro, où les fourmis sortent victorieuses. Les Mofus sont débarrassés des termites. Avec des allures de maître Jedi, le vieux sage raconte les secrets d'une nature bienfaitrice, des histoires d'oiseaux, d'esprits et d'insectes. Et le réalisateur fait superbement osciller son film entre deux infinis, du petit de la termitière au grand de la montagne. Maître Yoda, lui, n'oublie pas de remercier la bonne pluie qui succède aux semailles. (Source)
 

Selon un sage : "Si l'on ne parle plus aux insectes, ils cesseront de nous aider…"
 

 
Juillet 2009 - Toile de discorde...
 
 

 
Au musée du Belvédère, à Vienne, se trouve exposé le portrait doré d'une belle femme brune peint en 1907 par Gustav Klimt. Son titre : "Portrait d'Adèle Bloch-Bauer", du nom de l'épouse de Ferdinand Bloch-Bauer, grand industriel viennois, mécène et amateur d'art. Mais depuis 1998 ce tableau est au cœur d'une bataille judiciaire entre Maria Altman, nièce d'Adèle et Ferdinand, et l'Autriche. La vieille dame, qui vit aux États-Unis, exige que l'État autrichien lui restitue six toiles de Klimt, dont le célèbre "Portrait d'Adèle Bloch-Bauer", confisquées par les nazis en 1938, lors de l'Anschluss. En 1945, quelque temps avant sa mort, Ferdinand Bloch-Bauer a légué ces œuvres à ses neveux et nièces dans un testament qui restera lettre morte jusqu'en 1998. Un journaliste découvre alors que l'État possède encore des œuvres spoliées. Une loi est votée afin de les restituer aux héritiers. Maria Altman récupère donc les biens de ses ancêtres. Sauf les six Klimt. Dans ce documentaire sont convoqués des historiens et les défenseurs des deux parties. Au-delà de l'histoire de la famille Bloch-Bauer, largement évoquée par Maria Altman, c'est une page sombre de l'Autriche qui réapparaît. A la fin, jugement est rendu sur le propriétaire définitif de ce flamboyant tableau de Klimt. (Source)
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Au musée du Belvédère, à Vienne, se trouve exposé le portrait doré d'une belle femme brune peint en 1907 par Gustav Klimt. Son titre : "Portrait d'Adèle Bloch-Bauer" du nom de l'épouse de Ferdinand Bloch-Bauer, grand industriel viennois, mécène et amateur d'art…
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d’après le portrait d'Adèle Bloch-Bauer - Gustav Klimt, 1907.
… depuis 1998, ce tableau est au cœur d'une bataille judiciaire entre Maria Altman, nièce d'Adèle et Ferdinand, et l'Autriche. La vieille dame, qui vit aux États-Unis, exige de l'État autrichien la restitution de six toiles de Klimt dont le célèbre tableau d'Adèle… confisquées par les nazis en 1938 lors de l'Anschluss.

 
Juillet 2009 - L'Amérique...
 
 
Il y a quarante ans, Neil Armstrong marchait sur la Lune et une génération éprise de paix et de musique communiait à Woodstock. Le rêve américain ne serait-il que nostalgie ? Une illusion perdue ? Non. Au sortir des années Bush, et malgré la crise venue de Wall Street, voilà que l'élection d'Obama, son parcours, sa vision redonnent envie de croire aux promesses du Nouveau Monde (…)
Qi Lu. Quatre lettres, comme dans "rêve". Les parents de Qi Lu, persécutés par le régime chinois, l'envoient vivre chez sa grand-mère dans la province du Jiangsu, à cinq heures de Shanghai. Pas d'électricité, pas d'eau courante. La famille est tellement pauvre qu'on y mange de la viande une fois par an. Les années passent. Qi Lu n'a pas la taille requise pour travailler dans les chantiers navals, il est trop bigleux pour devenir médecin. Reste l'informatique. Ses études terminées, Qi Lu décroche un poste de professeur à l'université de Shanghai, 7 euros par mois. Un week-end, alors que le mauvais temps l'oblige à rester dans son dortoir, un copain le supplie de l'accompagner à une conférence d'un professeur américain, Edmund Clark, de l'université Carnegie Mellon. Bluffé par les questions du jeune Qi, Clark lui offre une bourse pour un doctorat aux États-Unis, le dispensant de payer les 45 dollars de frais de dossier qu'il n'aurait jamais pu aligner. Une trentaine d'années plus tard, Qi Lu le worka- holic, président des services en ligne de Microsoft, est l'homme qui a lancé le moteur de recherche Bing. Un héros, aux yeux des nerds. Un pur produit du rêve américain. Arrêtons-nous sur ce mot : rêve. Un beau songe est sans friction, sans bémols, sans complications. Il transcende les distances et le temps. On y est autre, libéré des attaches terrestres de la vie quotidienne. Quel est le rêveur parfait ? Celui qui choisit d'émigrer. Non seulement il fantasme sur un futur meilleur, mais il quitte physiquement son pays pour un ailleurs plus hospitalier. Quelquefois, la réalité le rattrape. Bavardez à New York avec l'un de ces chauffeurs de taxi haïtiens exténués, usés à la corde. Il vous expliquera qu'il mène une vie de chien, vraiment... mais que son fils est à l'université ! Lire la suite...
 
"Tous étaient bienvenus. Presque tous ! Pouvaient s'abstenir les prostituée s, les coolies chinois et tout lunatique, idiot ou personne incapable de se prendre en charge sans devenir un fardeau pour la collectivité". Ellis Island, 1892 / 21 juillet 1969 : les premiers pas sur la Lune. / Jimi Hendrix, Woodstock, 1969, 450000 participants.



"Nous sommes désormais en route. Si l'on pose des bombes dans nos foyers, cela ne nous dissuadera pas." Martin Luther King, Selma, Alabama, 1961. / Detroit, 1908 : Quand il sort sa Ford T de l'usine Piquette, le 27 septembre 1908, Henry Ford ne se doute pas qu'elle va changer la face du monde. / Hollywood, 1910 – À la fin du XIXe siècle, la région de Los Angeles : fermiers, cow-boys, prospecteurs et bandits.
 

 
Juillet 2009 - Haute Cour de Delhi
 
 
 
La semaine dernière, la Haute Cour de Delhi a légalisé les relations homosexuelles, jugeant discriminatoire un règlement datant de l'époque coloniale qui faisait de l'homosexualité un délit passible de punition. Mais aux yeux de la société, les gays restent des malades mentaux. Des groupes hindouistes et musulmans veulent faire appel devant la Cour suprême. Le gouvernement hésite : en cas de défaite, le texte deviendrait applicable dans toute l'Inde. Et ouvrirait la voie à la légalisation de l'adoption et du mariage homo... (Source)
 
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La semaine dernière, la Haute Cour de Delhi a légalisé les relations homosexuelles. Aux yeux de la société, les gays restent des malades mentaux…

 
Juillet 2009 - Christian Lacroix
 
 
Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a exprimé, jeudi 9 juillet, sa volonté de "contribuer à trouver une solution" pour la maison de couture Christian Lacroix, en redressement judiciaire, estimant que sa disparition serait "un désastre culturel". "En tant que ministre de la Culture, j'observe avec une très grande préoccupation les difficultés actuelles que rencontre la maison Christian Lacroix", a-t-il expliqué, évoquant la nécessité que "ce créateur remarquable et justement admiré dans le monde entier puisse continuer à faire le travail qu'il accomplit dans les conditions optimales". "Je ne vais pas rester inerte", a-t-il ajouté. "On ne peut pas envisager comme un simple accident industriel les difficultés que peut rencontrer la maison Lacroix". Il a cependant précisé ne pas être en mesure de préciser quelle pourrait être l'aide de l'État, ne connaissant pas encore "les tenants et les aboutissants du dossier". La maison Christian Lacroix, qui emploie 125 personnes, a été placée début juin en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois. Elle avait annoncé fin mai être en cessation de paiements, frappée par "la crise financière mondiale qui touche de manière significative le domaine du luxe". (Source)
 

La maison Lacroix déclarée en cessation de paiements...
 

 
Juillet 2009 - Michelito
 
 

Michelito au cœur d'une polémique qui lui a valu
d’être interdit d’arène…
 
Le jeune torero franco-mexicain, Michelito, âgé de 11 ans, a de nouveau été empêché de se produire samedi dans une arène portugaise, deux jours après l'interdiction d'un premier spectacle à Lisbonne, ont annoncé les organisateurs. Samedi soir, Michelito devait présenter un "mano a mano" à Portalegre (120 km au nord-est de Lisbonne) avec un autre jeune apprenti torero portugais, Miguel Moura, âgé de 12 ans, le premier devant toréer à pied, le second à cheval. Ce spectacle a été interdit par l'Inspection générale des activités culturelles (IGAC), chargée du contrôle des activités tauromachiques, a précisé Abel Correia, l'un des organisateurs cité par le magazine spécialisé Farpas. Jeudi déjà, la Commission de protection pour l'Enfance de Lisbonne avait interdit la participation du jeune Michelito à une "becerrada", une corrida sans mise à mort dans laquelle plusieurs jeunes apprentis toreros affrontaient des taurillons de 160 à 260 kg. La Commission avait notamment invoqué la "disproportion" entre le poids des animaux et celui d'un enfant de 11 ans. Dans les deux cas, les autorités avaient été saisies par l'association Animal, qui milite pour l'interdiction des corridas. L'été dernier, plusieurs prestations de Michelito avaient déjà été interdites en France, à l'initiative d'associations anti-corrida. Fils de l'ancien torero français Michel Lagravère, Michelito, qui torée depuis l'âge de 6 ans, avait obtenu en janvier dernier un triomphe dans sa ville natale de Merida en tuant six jeunes taureaux dans le même après-midi. Au Portugal, la mise à mort des taureaux dans l'arène est interdite depuis le 18è siècle. (Source)
 
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Lire également...
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Juillet 2009 - John Dillinger, les années 30...
 
 
Comme Jacques Mesrine l'a été en France, John Dillinger a été en son temps l'ennemi public numéro un aux États-Unis. Dans "Public Enemies", un thriller bien ficelé, mais classique dans sa facture, qui sort ce mercredi sur les écrans français, Michael Mann relate la fin du parcours de ce braqueur américain et de sa compagne, incarnés par Johnny Depp et Marion Cotillard. La saga de John Dillinger n'a duré que 13 mois, de mai 1933 à juillet 1934, mais elle a suscité un engouement hors norme aux États-Unis. Le contexte y était pour beaucoup. En 1929 en effet, les Américains ont vu leurs économies fondre en l'espace de quelques heures et des millions d'entre eux se sont retrouvés sans emploi. Se sentant trahis par leurs gouvernants, ils ont trouvé en John Dillinger une sorte de héros qui les vengeait en pillant des banques à travers le Midwest. Pour les autorités, qu'il narguait ouvertement, il était devenu l'homme à abattre. J. Edgar Hoover (Billy Crudup), chef du nouveau Bureau of Investigation (qui allait devenir le FBI), confie alors au jeune agent Melvin Purvis (Christian Bale) la tâche de traquer Dillinger. Mais son équipe n'est pas à la hauteur, ne possédant même pas de voitures assez rapides pour rivaliser avec les Ford V8 de Dillinger et ses hommes quand ils prennent la fuite. Lire la suite…
 

John Dillinger est allongé par terre, deux balles dans la poitrine et une sous l’œil gauche. Triomphe du F.B.I.
 

 
Juillet 2009 - Qui était Calvin ?
 
 

Calvin appartient au siècle de Ronsard et Montaigne. / Né en 1509 dans la ville de Noyon, mort à Genève en 1564, l’année même où Shakespeare vint au monde… Une réputation d’intolérance : théologien rigoureux, pourfendeur de ce qu’il tenait pour des hérésies…
 
Il y a 500 ans, le 10 juillet 1509, naissait en Picardie, dans le nord de la France, Jean Calvin, l'un des deux grands théologiens et initiateurs du protestantisme qui compte aujourd'hui quelque 600 millions de fidèles à travers le monde, toutes familles confondues. Comme son contemporain Martin Luther (1483-1546) qu'il n'a jamais rencontré personnellement, Calvin privilégie la lecture biblique, le dépouillement, le "salut par la foi". Mais plus méthodique et intransigeant, moins passionné, presque froid, il s'en distingue par la croyance en la "prédestination" (Dieu a choisi pour l'homme sa destinée, ce qui n'entrave pas la liberté de l'homme) et par son refus de toute hiérarchie épiscopale. De son enfance, on connaît assez peu de choses : il est né dans la petite ville de Noyon, au cœur du pays picard, d'une mère dévote qui meurt alors qu'il n'a que six ans, et d'un père autoritaire et procureur ecclésiastique, qui souhaite le destiner à l'Église. Il étudie successivement à Paris, Orléans et Bourges où il rencontre des disciples de Luther et se confronte aux idées d'Érasme et de Guillaume Budé. En 1533, il devient un adversaire résolu de l'Église catholique, condamnant, comme Luther, le pouvoir du Pape et des conciles ou encore la confession, et est contraint de se cacher. Il gagne Angoulême, puis Bâle, en Suisse, où il publie en 1536 son œuvre maîtresse, "L'Institution de la religion chrétienne", qui préconise un protestantisme rigoureux, un ouvrage qu'il reprendra, précisera, enrichira au fil de sa vie. Lire la suite…
 

 
Juillet 2009 - Mort de Robert Louis-Dreyfus à 63 ans
 
 
Ce n'est pas l'homme qui prend Marseille, c'est Marseille qui prend l'homme. Robert Louis- Dreyfus en a fait l'expérience. Rien ne le destinait à devenir le patron de l'OM, c'est-à-dire la seconde divinité de la ville après la Bonne Mère. Marseille est pauvre et Robert Louis-Dreyfus était riche. Très riche. Du vieil argent plus rassurant que l'enrichissement soudain d'un Bernard Tapie. Son arrière-grand-père régnait déjà sur le commerce des grains à la fin du XIXe siècle. Marseille joue à la pétanque et Robert Louis- Dreyfus jouait au poker. On peut se ruiner à la pétanque aussi bien qu'au poker, mais la pétanque, ça se parle et même ça se hurle, tandis que le poker exige impassibilité et silence. Marseille crie toujours trop fort et Robert Louis-Dreyfus se taisait. A 63 ans, il vient de mourir, aussi silencieux sur ses souffrances qu'il l'était sur ses bonheurs. "RLD", comme on l'appelait à l'OM, ou les brûlures d'une passion marseillaise... En 1996, l'OM de l'ère Tapie va à vau-l'eau. Le club est financièrement sinistré. Il se remet mal du scandale du match OM-Valenciennes, de cette fraude inepte qui lui a valu un long purgatoire en D2. Son président, un certain Jean-Michel Roussier, est tous les jours menacé de lynchage par les supporters. À Marseille, les supporters forment un peuple en éruption permanente qui fait peur, au maire, Jean-Claude Gaudin, particulièrement. Des repreneurs suspects, qui portent encore le feutre mou des années 1930, rôdent autour de la Commanderie. Lire la suite…
 

Naturalisé suisse en 1995, RLD se place au 77e rang des 300 plus grosses fortunes de la Confédération. Ses biens sont évalués à 1,15 milliard d'euros !
 

 
Juillet 2009 - L'affaire Madoff
 
 

L'escroc passera le reste de sa vie à l'ombre. Mais ses complices courent toujours !
 
Jeudi 2 juillet, les agents fédéraux prennent possession de l'appartement de Bernard Madoff, un penthouse de 325 m² estimé à 7 millions de dollars, dans le quartier chic de Manhattan. Son épouse, Ruth Madoff, a dû quitter les lieux sans avoir le droit d'emporter son vison. Le financier de 71 ans avait été condamné, la semaine précédente, à cent cinquante ans de prison, pour avoir monté la plus grosse escroquerie financière de l'histoire. En prononçant la sentence, le juge Denny Chin avait qualifié d'"extra-ordinairement diabolique" la pyramide de Ponzi, qui court sur plus de vingt ans, imaginée par ce gestionnaire de fortune, ex-président du Nasdaq, la Bourse des entreprises de haute technologie. Le scandale à 65 milliards de dollars concerne plus de 4900 investisseurs : particuliers, institutionnels plus de nombreuses fondations caritatives, répartis sur toute la planète. En réaction aux récits de ses victimes, dont certaines ont perdu toutes leurs économies, Bernard Madoff a seulement expectoré, d'une voix éteinte : "Je suis désolé. Je sais que cela ne vous aide pas." Sa condamnation a été accueillie par des applaudissements. "J'espère que sa sentence sera assez longue pour que sa cellule devienne son cercueil", commentait Michael Schwartz, 33 ans, dont l'épargne envolée devait assurer les soins de son frère, handicapé mental... Lire la suite…
 

 
Juillet 2009 - Elle demandait de l'amour...
 
 
Elle demandait de l'amour ; il lui a donné la mort. Elle mettait de la frénésie dans sa supplique ; il mit de l'hystérie dans sa haine. On atteint ici le sommet de la violence conjugale. Car le mari, âgé de 42 ans, ne s'est pas contenté de supprimer sa femme, âgée de 40 ans, il l'a poignardée au cou et à la poitrine avec une rage folle, a brisé sa tête avec une crosse de pistolet et sectionné son auriculaire avec une lame : "Le sang imprégnait tout, le canapé, le tapis, le rideau du lit, les cordons de la sonnette, la cheminée et même les housses des candélabres." Après quoi, le coupable se suicida à l'arsenic. Le meurtre eut lieu sous Louis-Philippe, le 18 août 1847. Et s'il fit alors tant de bruit, s'il passionna Hugo et Mérimée, s'il provoqua la colère du peuple, c'est qu'il jetait l'opprobre sur l'une des plus grandes familles du royaume et, par ses ondes de choc, mettait en difficulté, à la veille de la révolution, le roi lui-même. Car l'assassin, Théobald de Choiseul-Praslin, était duc, pair de France et chevalier d'honneur de la duchesse d'Orléans. La victime, Fanny de Choiseul-Praslin, était la fille du maréchal Horace Sébastiani. Ils avaient neuf enfants et, quand ils ne séjournaient pas dans leur château de Vaux-le-Vicomte, habitaient un hôtel particulier, au 55 faubourg Saint-Honoré, vue plongeante sur le parc de l'Élysée-Bourbon. Au rez-de-chaussée, la vie était réglée comme un lent supplice. Le couple faisait appartement à part. Enlaidie par le désamour, l'ennui et les pâtisseries, Fanny était devenue obèse. Théobald lui avait interdit l'entrée de sa chambre et retiré l'éducation des enfants. Lire la suite…
 

À la veille de la révolution de 1848…
… un duc assassine sa femme en plein Paris.
Le meurtre eut lieu sous Louis-Philippe, le 18 août 1847. Il fit tant de bruit qu’il passionna Hugo et Mérimée.
 

 
Juillet 2009 - L'âge à travers les âges...
 
 


Dictionnaire Richelet de 1680 : "un homme est vieux à partir de 40 ans". / À l’époque de Molière… L'Arnolphe de l'École des femmes a 40 ans. Il correspond à la définition du vieillard !
 
Qu'y a-t-il de commun entre le séduisant George Clooney et un barbon de Molière ? Rien sinon l'âge : tous deux ont moins de 50 ans. L'Arnolphe de "l'École des femmes" en a même 40. Il correspond à la définition du "vieillard" du dictionnaire Richelet de 1680 : "un homme à partir de 40 ans". Il est également ridicule, et de ce point de vue assez conforme au regard que l'époque portait sur ces "vieux" qui refusaient d'admettre leur âge. Or le rajeunissement des 40-50 ans tient certes à l'allongement de la durée de vie, mais aussi à la façon dont la société les perçoit. Le grand historien Philippe Ariès a beaucoup écrit sur le sujet, décrivant les fluctuations des représentations sociales d'une époque à l'autre. Or, au XVIIe siècle, on préfère manifestement l'image du "vieux sage" que se donne déjà, à 53 ans, Rembrandt dans un de ses nombreux autoportraits à celle d'Arnolphe. Autrement dit, il faut à chaque époque se conformer aux stéréotypes en vigueur. Jusqu'à très récemment, le grand-père et plus sûrement la grand-mère, même à peine cinquantenaires, adoptaient tenue et comportement ad hoc. C'est-à-dire un uniforme passe-muraille et une vie plus recluse. C'était encore vrai dans les années 1950 et 1960. Au moins dans les pays occidentaux, la société les apprécie aujourd'hui en tennis et pantalon de jogging, et on les veut actifs de plus en plus longtemps. Il est vrai que désormais un homme partant à la retraite à 65 ans a vingt ans d'espérance de vie devant lui (vingt-cinq pour une femme), contre une douzaine d'années en 1950. (Source)
 

 
Juillet 2009 - Bric-à-brac…
 
 
Quelques semaines après la mort de son époux, le grand marchand d'art Daniel Wildenstein, à l'âge de 84 ans, Sylvia Roth écoute distraitement ses gendres, Alec et Guy. En ce triste mois de novembre 2001, ils lui conseillent de renoncer à son héritage pour éviter de subir les suites du redressement fiscal auquel son mari était confronté. Les avocats les plus proches du milliardaire reprennent le même air. Ils font même planer la menace de poursuites pénales. Cette Américaine d'origine ukrainienne ne s'est jamais occupée des affaires de Daniel, s'intéressant seulement aux écuries de course aux couleurs de la famille. Elle se laisse convaincre d'autant plus facilement qu'aux États-Unis l'administration fiscale ne plaisante pas, et qu'en France le fisc a fait saisir les meubles des Wildenstein. Ses beaux-fils lui assurent qu'elle ne manquera de rien et qu'ils lui accorderont, suivant les volontés de leur père, une rente de 400 000 euros par an, nette d'impôts, et la jouissance de l'appartement de 592 mètres carrés le long du bois de Boulogne, à Paris, que son mari venait d'acheter sur sa suggestion. Assez vite, toutefois, Sylvia Roth se pose des questions. Elle regrette l'appartement de l'avenue Montaigne, où elle a vécu près de quarante ans avec Daniel - dont vingt-trois de mariage. Elle se sent persona non grata sur la propriété dans les îles Vierges, Xanadu, que son mari avait achetée pour qu'elle y passe ses vieux jours. Elle s'étonne surtout le jour où Me Chartier, l'avocat de Daniel, l'invite à déjeuner au Polo, un club parisien très sélect qu'il préside, et lui fait signer à la va-vite dans la voiture un papier "pour mettre tous les chevaux au même endroit", raconte-t-elle.
 

Nathan Wildenstein (1851-1934)
Où sont passés les toiles et les milliards ? À la mort de Daniel Wildenstein, il ne restait presque plus rien de sa fabuleuse collection. Disparus les Rembrandt, les Bonnard, etc. !
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Le lendemain, elle reçoit un courrier lui confirmant qu'elle n'est plus propriétaire des quatre chevaux que son mari lui avait offerts, mais seulement locataire. "Je n'avais plus rien à moi", réalise-t-elle. Elle en parle à des proches, prend conseil, et finalement mandate une avocate, Me Claude Dumont-Beghi. Elle ne l'a pas choisie par hasard. L'ami qui les met en contact connaît sa réputation au barreau : "Un teckel accroché à une paire de couilles...", résume un confrère. Lire la suite...
 

 
Juillet 2009 - Été 1914
 
 

Le Petit Parisien titre : "Crash aérien. À 400 mètres de haut, un aéroplane heurte et enflamme un dirigeable (9 morts !)" / La conquête du Maroc s'achève. / Les Pieds Nickelés sont dans "l'Épatant". / Fantômas.

Bécassine dans "la semaine de Suzette" / Fantômas que Louis Feuillade vient d’adapter au cinéma… / La semaine de travail est à 60 heures. / Le 31 juillet, Jaurès est assassiné. / Gaston Leroux : Les aventures extraordinaires de Rouletabille / Le château noir
10 millions d'hommes vont rejoindre les casernes...

 
L'été avait pourtant bien commencé. C'est lundi 22 juin, et il n'y a pas une minute à perdre : au Louvre, à la Samaritaine, au Bon Marché, on affiche d'"énormes rabais" sur les jupons, corsets, panamas, ombrelles et paletots pour dames (soldés 9,50 francs). On a à peine le temps de s'émouvoir du dernier crash aérien, que rapporte "le Petit Parisien" : À 400 mètres de haut, un aéroplane heurte et enflamme un dirigeable - il y a neuf morts." Mais c'est en Autriche. Puisque tout le monde n'a pas la chance de s'éreinter aux champs, ni de s'ennuyer en villégiature à Dinard, Trouville ou Aix-les-Bains, il reste à se donner l'illusion de la campagne en allant le dimanche au bois de Boulogne - d'autant que ces tire-au-flanc de la CGT ont obtenu, il y a huit ans, une loi qui contraint les ouvriers et les employés de commerce à un repos hebdomadaire après leur semaine de 60 heures. On peut aussi vibrer devant "la Prise de Taza par les troupes françaises" : cela passe dans "tous les cinémas de France", annonce Pathé Frères en présentant "toutes les glorieuses péripéties de cette mémorable journée qui marque la définitive conquête du Maroc". C'est toujours plus excitant que de lire "le Démon de midi". La presse a beau le porter aux nues comme "l'ouvrage où M. Paul Bourget a montré le plus de puissance", on préfère les Pieds Nickelés dans "l'Epatant", Bécassine dans "la Semaine de Suzette", ou "Fantômas", que Louis Feuillade vient d'adapter pour le cinéma. Mais quitte à se piquer de littérature, pourquoi ne pas plonger enfin dans "Du côté de chez Swann" ou "le Grand Meaulnes", le premier roman d'Alain-Fournier, qui a raté de peu le Goncourt ? Il paraît que c'est très bien, très prometteur. Charles Péguy l'avait dit à l'auteur : "Vous irez loin, Fournier. Vous vous rappellerez que c'est moi qui vous l'ai dit." Pauvre Fournier, pauvre Péguy, qui tomberont avant l'automne sous la mitraille allemande. Lire la suite…
 

 
Juillet 2009 - Le pantalon rouge
 
 
C'était celui de 1871, ce sera celui de la revanche : le fantassin français, qui n'est pas un planqué, porte fièrement le pantalon rouge garance. Depuis 1829, c'est même à ça qu'on le reconnaît. Un peu trop, d'ailleurs. En août 1914, ça permet surtout de se faire tirer comme un lapin. "Les pantalons rouges et pas de canons. Et pas de mitrailleuses non plus, enragera Drieu la Rochelle. Nous étions un foutu peuple." Pourtant, les députés savent qu'il est temps d'être résolument moderne : ils ont voté, le 9 juillet 1914, l'adoption d'un drap plus neutre, tirant sur le gris grâce à la combinaison de fils bleus, blancs et rouges. Trop tard. Si l'on finit, à partir de décembre, par se contenter d'un uniforme "bleu horizon", c'est parce qu'il est devenu impossible d'importer le colorant rouge traditionnel. Il venait d'Allemagne. (Source)
 
 
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Été 1914 / Le pantalon rouge / C'était celui de 1871 / Le fantassin français porte fièrement le pantalon rouge garance. / En août 1914, ça permet de se faire tirer comme un lapin ! / Le Petit Journal : assassinat de Calmette par Mme Caillaux.

 
Juillet 2009 - Jacobi
 
 

Friedrich Heinrich Jacobi – 1743-1819 fut mêlé aux deux grandes polémiques philosophiques allemandes du XVIIIème siècle, la querelle du panthéisme puis celle de l’athéisme. (Source)
 
De Friedrich Heinrich Jacobi (1743-1819) on ne connaît généralement plus que le nom. Quelques lignes de dictionnaire. On se souvent parfois qu’il fut mêlé aux deux grandes polémiques philosophiques allemandes du XVIIIe siècle, la querelle du panthéisme puis celle de l’athéisme. Le lecteur contemporain va rarement au-delà. La publication, par Flammarion en collection de poche GF, sous le titre de Lettre sur le nihilisme de sa retentissante Lettre à Fichte (1799) rend à ce penseur sa véritable place dans l’histoire des idées. Elle découvre d’étonnantes anticipations.
Fichte – l’un des titans de l’histoire de la philosophie – approcha son aîné Jacobi, dans l’espoir de s’en faire un allié, à l’occasion des attaques qui le visaient, l’accusant d’athéisme. La philosophie est un "Kampfplatz", un champ de bataille, Kant l’a dit – il s’y fait des manœuvres comme à la guerre. Mal lui en a pris, Jacobi lui répondra par une lettre tellement pertinente, ironique et forte, que jamais, malgré de multiples tentatives, il ne parviendra à lui répondre. La réplique jacobienne laissera muet "le messie de la philosophie". Fichte se défend du soupçon d’athéisme en exposant son transcendantalisme kantien. En fait sa pensée est idéalisme subjectif absolu, systématique et quasi sans dehors comme le sera plus tard le système de son cadet, Hegel. Il s’agit d’une reconstruction du monde à partir du concept de Moi, et par les concepts. Jacobi s’oppose à cette approche. Lire la suite…
 

 
Juillet 2009 - Les enfants-soldats de la Seconde Guerre mondiale
 
 
D'anciens enfants-soldats évoquent les conditions dans lesquelles ils ont été amenés à prendre les armes au cours de la Seconde Guerre mondiale. Adolescents, parfois presqu'enfants, ils ont participé aux combats de la Seconde Guerre mondiale. Gregor Dorfmeister, engagé à 15 ans en Bavière pour ralentir l'avancée des troupes alliées, ne devra la vie qu'à la fuite. Jean Rispal, de son côté, a pris les armes pour la première fois de sa vie en participant aux combats de rue de la libération de Paris. Quelqu'un est-il tombé sous ses balles ? Aujourd'hui encore, il préfère ne pas connaître la réponse. Comme lui, et qu'ils aient été en France ou en Allemagne, en Pologne ou en Russie, les enfants-soldats enrôlés à la fin de la guerre n'ont souvent passé que quelques jours ou quelques semaines au combat. Mais le souvenir de ce qu'ils y ont vu, et surtout de ce qu'ils y ont fait, ne les a pas quittés. (Source)
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Gregor Dorfmeister est né en 1929. Dès le début, il se passionne pour les conquêtes du Reich. De nombreux enfants ont été enrôlés dans les combats de la seconde guerre mondiale. / "On en parlait tout le temps entre nous. À 10 ans, on ne se demande pas si une guerre est juste ou non. Le casque nous tenait à peine sur la tête ! Au début, on a bien rigolé. On avait l’impression de se déguiser." Gregor Dorfmeister
 
Sur Arte en juillet
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