Novembre 2009

 
Novembre 2009 - La Grande Guerre...
 
 

La Grande Guerre s'est soldée en France par 15 000 "faciaux". La réalité de la guerre. L'envers des récits héroïques !
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Il restera à jamais le blessé à la tête bandée immortalisé par Picasso. // Un poète dans la guerre.
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Attention, choc ! Cet ouvrage consacré aux gueules cassées de 14-18 n'est pas à mettre entre toutes les mains. Sur plus de 200 pages défilent des photographies de visages pulvérisés par des éclats d'obus, extraites des collections du musée du Service de santé des armées, au Val-de-Grâce. Mais c'est la réalité de la guerre, une réalité brute, l'envers des récits héroïques. La Grande Guerre s'est soldée en France par 15000 "faciaux", terme administratif pour désigner les gueules cassées ou, pis, les "presque morts pour la France", car, dans le regard de l'autre, la pitié se mêle au dégoût. Martin Monestier, auteur prolixe, a une prédilection pour les sujets qui mettent mal à l'aise : les monstres, les mouches, les excréments... Il ne déroge pas. Cet ouvrage sans fard est un témoignage supplémentaire sur le conflit, doublé d'un hommage aux chirurgiens militaires, "mécaniciens de génie" et précurseurs de la chirurgie maxillo-faciale. (Les Gueules cassées. Les médecins de l'impossible, 1914-1918, par Martin Monestier. Le Cherche-Midi). (Source)
 
Il restera à jamais le blessé à la tête bandée immortalisé par Picasso. Mais, avant d'être happé par l'horreur de 14-18, cet apatride patriote fut un écrivain soldat aux identités multiples. Annette Becker en dresse le foisonnant portrait.
"Ah Dieu ! que la guerre est jolie" : le vers le plus célèbre de Guillaume Apollinaire (1880-1918) est aussi le plus incompris. Il a fallu que le peintre André Masson, lui aussi ancien soldat de 14-18, vienne à son secours, expliquant qu'il y avait des "compensations", "des moments de bonheur véritable, même sur la ligne de feu". Apollinaire, le grand poète, a aimé la guerre, c'est incontestable. Il l'a aussi détestée : "Si tu voyais ce pays, ces trous à hommes, partout, partout ! On en a la nausée, les boyaux, les trous d'obus, les débris de projectiles et les cimetières." Mais il n'a pas été un poète jeté dans la guerre à son corps défendant. Au contraire, il a été un poète en guerre, décidé à bouter les "Boches" hors de France. Lire la suite...
 

 
Novembre 2009 - Obama et l'Afghanistan
 
 

6,6 milliards de dollars par mois. "Les généraux demandent toujours plus de troupes !" // Les réticences de l'opinion et le spectre d'un engrenage à la vietnamienne…
 
Le président américain va-t-il accorder aux généraux les renforts qu'ils réclament pour l'Afghanistan ? Il doit trancher entre les pressions des chefs militaires, les réticences de l'opinion et le spectre d'un engrenage à la vietnamienne.
Cette année-là, ils ont tous des doutes. Le président, son secrétaire d'État, son conseiller à la Sécurité nationale. Davantage de troupes ? Pour faire quoi exactement ? Ils ont des doutes mais les généraux poussent. Ils veulent à tout prix leurs renforts. Le débat traîne en longueur, la méfiance entre dirigeants civils et chefs militaires est à couper au couteau. "Ce n'est pas tant que les militaires rechignaient à être supervisés par des civils, confiera plus tard le Secrétaire à la Défense. Ils estimaient simplement que nous n'étions pas compétents pour questionner leurs choix." "Nous avons débattu du nombre de soldats à envoyer, pas de leur utilisation", ajoutera le conseiller à la Sécurité nationale. Nous sommes en 1965 et Lyndon Johnson s'apprête à commettre une erreur que son pays n'a toujours pas fini de payer : signer un chèque en blanc à ses généraux qui réclament l'envoi de soldats supplémentaires au Vietnam. Quarante-quatre ans plus tard, un autre président démocrate, confronté à une autre guerre, affronte le même dilemme : faut-il, oui ou non, donner aux militaires ce qu'ils réclament ? Le commandant des forces sur le terrain, cette fois, ne s'appelle plus William Westmoreland mais Stanley McChrystal. Lire la suite…
 

 
Novembre 2009 - À la poursuite des médicaments de la mort
 
 
Un ancien membre des services français traque les faux anticancéreux qui inondent le Proche-Orient. Jean-Paul Mari raconte comment il a réussi à démanteler l'un de ces réseaux qui assassinent des milliers de malades.
Adel le Palestinien ne comprend pas. Sa sœur est morte et il ne sait pas pourquoi. Son cancer du sein avait été détecté très tôt. Les médecins étaient rassurants. Avec un médicament approprié, elle vivrait. À 2000 dollars la boîte, le traitement à base d'Imanitib est certes horriblement cher, mais il est sûr. Pour trouver l'argent nécessaire, Adel s'est ruiné, il a sillonné la Cisjordanie, négocié ses passages à chaque checkpoint israélien, ameuté la famille, les amis. A force d'énergie, Adel a réussi à faire admettre sa sœur dans un hôpital israélien. La réponse aux injections était positive, la tumeur stabilisée. Puis il l'a fait transférer dans le département oncologique d'une clinique moderne à Ramallah, Al-Arabia, tenue par un médecin palestinien, le docteur Baker - un bienfaiteur de son peuple ! -, qui procurait le même médicament à moitié prix. Six mois plus tard, elle meurt dans d'atroces souffrances. Le médicament, référence "S00 50 A", contenait de l'eau, un peu de sucre, quelques traces d'aspirine, un colorant..., c'est-à-dire rien. Zéro principe actif. Prix de revient, 2 dollars la boîte. Le Dr Baker est un assassin. Et Adel ne le savait pas. À 3000 kilomètres de là, dans les bureaux gris acier, le nouveau responsable de la sécurité d'une compagnie pharmaceutique suisse à Bâle, Jean-Luc, ne décolère pas. Lire la suite…
 

Un ancien membre des services français traque les faux anticancéreux… // 30 tonnes de médicaments chinois contrefaits à la décharge. La Chine avec l'Inde est l'un des plus gros producteurs de faux médicaments. En 2001, ils ont été responsables de 192 000 morts…
 

 
Novembre 2009 - BD
 
 

La fin du diptyque "Putain de guerre! 1917-1918-1919" // BD qui s'adresse aux victimes… soldats français et allemands, les gamins en exil, les femmes en usine, les infirmières, les curés... (d'après Tardi)
 
Voici la grande œuvre de Tardi sur la Première Guerre mondiale, même si, depuis plus de trente ans, il n'a cessé de décrire, dessiner, commenter cette boucherie qui ouvre le XXe siècle. La fin du diptyque "Putain de guerre ! 1917- 1918-1919", est un sommet d'horreur lyrique, d'érudition froide, en particulier l'année 1919. Le narrateur, un pauvre troufion, est remplacé par une voix, qu'on qualifierait de divine si Tardi n'était pas anarchiste, et qui s'adresse aux victimes : les soldats français et allemands, mais aussi les gamins en exil, les femmes en usine, les infirmières, les curés... Toujours signé avec Jean-Pierre Verney, le conseiller historique de Tardi, le livre est accompagné d'un documentaire : on les suit dans les salles d'archives et les champs de bataille. Tardi publie également des dessins sur les musiques de la guerre, chantées par Dominique Grange, "Des lendemains qui saignent", et il expose au Musée du Bourget (jusqu'au 31 janvier, www.museedelair.org). À l'Historial de Péronne (www.historial.org), François Boucq illustre des passages du Goncourt de 1916, "le Feu", d'Henri Barbusse ; Maël et Kris démarrent une enquête dans les tranchées avec "Notre mère la guerre" ; et le Collectif de jeunes talents signe "Cicatrices de guerre(s)". (Source)
 

 
Novembre 2009 - Fin du monde ?
 
 
Astéroïde tueur ?
Un astéroïde va-t-il, en 2012, entrer en collision avec la Terre et anéantir I' humanité ? Après tout, un tel scénario s'est déjà produit, il y a 65 millions d'années, lorsqu’un corps gros comme l'Everest tomba sur la presqu'île du Yucatan, au Mexique, signant l'arrêt de mort de tous les dinosaures et provoquant la disparition de 47% des espèces marines et 18% des vertébrés terrestres. Rassurons-nous, "aucun objet de un à dix kilomètres ne croisera la Terre ni en 2012 ni même au cours des cent prochaines années", explique Patrick Michel, astronome à l'observatoire de la Côte d'Azur. Comment peut-il en être si sûr ? Parce que la plupart des astéroïdes croisant régulièrement l'orbite terrestre (les "geocroiseurs") sont maintenant recensés grâce aux programmes de recherche systématique mis en place dans les années 1990 (Spaceguard, Spacewatch, etc.). Aujourd'hui, deux grands programmes assurent le suivi de ces objets : l'européen NeoDyset et l'américain Near Earth Object de la Nasa. Quelque 6300 géocroiseurs sont ainsi étroitement surveillés et leur orbite régulièrement recalculée. Quatre d'entre eux, seulement, passeront dans les parages de la Terre en 2012. Pour chacun, le risque calculé est de... zéro sur l'échelle de Turin qui catégorise les probabilités d'impact selon une graduation de 0 à 10. Autrement dit, nous pouvons dormir tranquille en 2012. D'autant que "le cataclysme final, celui qui transformerait notre planète en un désert total, ne pourrait être provoqué que par un gros astéroïde de plusieurs dizaines de kilomètres, précise Patrick Michel. De tels objets n'existent tout simplement pas dans la population des géocroiseurs" ! (Source)
 
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La science face aux croyances.
Un astéroïde va-t-il, en 2012, entrer en collision avec la Terre ? Après tout, un tel scénario s est déjà produit il y a 65 millions d'années.
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Le calendrier de cette civilisation mentionnait une fin de cycle autour du 21 décembre 2012...
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Les prophéties mayas.
Le calendrier de cette civilisation mentionnerait une fin de cycle autour du 21 décembre 2012. Un algorithme farfelu confirme et le Web s'emballe.

Pourquoi une fin du monde précisément en 2012 ? Si l'on en croit les ouvrages, sites internet, documentaires, etc. qui traitent du sujet, cette date aurait été fixée par le calendrier maya. Sauf que cette civilisation n'a rien prophétisé pour le 21 décembre 2012. La date butoir sort en fait d'une pure convention utilisée pour décompter le temps qui passe. Il se trouve que dans ce calendrier amérindien (dit long), cette date s'écrit en chiffres ronds : 13.0.0.0.0. Les Mayas n'utilisaient pas la numération décimale comme nous mais une numération sur une base 20. Le dernier chiffre désigne le jour (kin) ; l'avant-dernier des "mois" de 20 jours (uinal) ; le troisième des "années" de 18 mois de 20 jours, soit 360 jours (haab) ; le second des durées de 20 fois 360, soit 7200 jours (katun) et enfin le premier une durée de 20 x 20 x 360 = 144 000 jours (baktun). Le passage de la date 12.19.19.17.19 à la suivante 13.0.0.0.0 est donc numériquement frappante, autant que le passage de l'année 999 à l'année 1000 dans notre calendrier. Cette transition est naturelle et non prophétique. Pourquoi ce point de bascule tomberait-il le 21 décembre 2012 ? Si le calendrier maya fixe une durée (de 13 x 144000 = 1 872 000 jours, soit environ 5125 ans), il est nécessaire d'en connaître l'origine pour savoir à quoi correspond la date de 13.0.0.0.0. Lire la suite...
 
 
La menace de la planète fantôme.
Elle s'appelle Nibiru, la 12e planète, Hercolubus, Planète rouge, etc., et elle nous promet les pires fléaux pour 2012. Selon une poignée d'auteurs, il s'agirait d'une planète géante, dont l'orbite excentrique s'étire de l'intérieur du système solaire jusqu'aux confins de la ceinture de Kuiper. Tous les 3600 ans, Nibiru croiserait l'orbite terrestre, frôlant notre planète et y provoquant tsunamis, séismes, éruptions volcaniques, basculement de l'axe des pôles et, potentiellement extinctions massives d'espèces. Actuellement, cette planète se trouverait derrière Pluton, et son influence se ferait sentir sur les planètes extérieures. L'ennui, c'est qu'aucun observatoire, terrestre ou spatial, n'a jamais vu trace de cette géante de laves. Il existe peut-être une planète au fin fond du système solaire, comme l'ont montré, en 2008, des travaux théoriques menés par Patryck Lykawka et Tadashi Mukai, de l'université japonaise de Kobe. Selon les simulations numériques, la présence d'un corps de 30 à 70% de la masse de la Terre expliquerait la structure de la ceinture de Kuiper et certaines de ses déformations. Mais les simulations faisaient tourner cette planète X selon une orbite bien sage, très loin de nous... (Source)
 
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Elle s'appelle Nibiru, la 12e planète, elle nous promet les pires fléaux pour 2012. Tous les 3600 ans, Nibiru croiserait l'orbite terrestre. L'ennui, c'est qu'aucun observatoire, terrestre ou spatial, n'a jamais vu trace de cette géante de laves !
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La Terre peut-elle sortir de son orbite et devenir pour l'humanité un vaisseau errant dans le désert de la Galaxie ?
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La Terre expulsée de son orbite.
La Terre peut-elle sortir de son orbite et devenir pour l'humanité un vaisseau errant dans le désert de la Galaxie ? Ce scénario dantesque est régulièrement évoqué par les amateurs d'apocalypse. La question vaut d'ailleurs d'être posée puisque les astronomes eux-mêmes pensent qu'il existe dans le ciel des planètes orphelines, éjectées violemment de leur système. Et puis l'on sait depuis peu que les planètes se déplacent au cours de leur existence. L'étude des exoplanètes a permis en effet de comprendre le phénomène de migration planétaire. Peu après leur formation, les planètes glissent sur d'autres orbites, en échangeant de l'énergie avec les gaz et les poussières qui encombrent les systèmes nouveau-nés. Mais rassurons- nous ! Dans un système comme le nôtre, vieux de 5 milliards d'années, cela fait bien longtemps que le ménage a été fait par les vents solaires et qu'il ne reste plus ni gaz ni poussières ! Aujourd'hui, il n'est donc pas si facile de "désorbiter" notre planète. L'orbite d'une planète correspond à un état d'énergie dans lequel se conjuguent les masses du Soleil et de la planète, ainsi que la distance qui les sépare. Plus vous êtes proche du Soleil, plus vous êtes fortement lié à lui. Dans le cas de la Terre, très proche du Soleil, il faudrait déployer une énergie phénoménale pour atteindre la vitesse de libération. "Même l'astéroïde qui a tué les dinosaures n'a pas fait sortir la planète de l'orbite, souligne Marc Sauvage. Lire la suite...
 

 
Novembre 2009 - Les sauropodes sont passés par l'Ain
 
 
Étaient-ils en fuite ou en promenade ? Nous ne le saurons jamais mais le chemin de calcaire près du village de Plagne (Ain) a conservé à jamais leurs empreintes, laissées il y a 150 millions d'années sous forme de cercles de 1,50 m de diamètre, les plus grandes jamais découvertes. La piste se poursuit sur des centaines de mètres et s'étend aux terrains alentour, soit une dizaine d'hectares environ. Jean-Michel Mazin et Pierre Hantzpergue, de l'université Claude-Bernard de Lyon, estiment qu'il s'agit de sauropodes, ressemblant au diplodocus, 40 t pour plus de 25 m de long et 10 m au garrot. (Source)
 
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"C'est une découverte exceptionnelle et unique au monde par la taille des empreintes, mais également par la longueur de la piste" a déclaré Pierre Hantzpergue, professeur de géologie à Lyon.
"La piste des sauropodes a été dégagée sur environ 150 mètres, mais nous pensons pouvoir la suivre sur plusieurs centaines de mètres" précise-t-il. Voir la vidéo sur Ushuaia

 
Novembre 2009 - Ardi n'était ni chimpanzé ni humain
 
 

 
Elle crapahutait en Afrique de l'Est, près d'un million d'années avant Lucy l'australopithèque... Bienvenue à "Ardi" l'ardipithèque, une femelle hominidé datée de -4,4 millions d'années, riche d'informations inédites, grâce à son squelette, le plus ancien connu pour un hominidé. De Toumaï (-7 millions d'années) on ne connaît en effet que le crâne, d'Orrorin (-6 Ma), trois fémurs, un humérus et quelques dents. Ardipithecus ramidus (son nom savant), autrement plus complet, "ne ressemble à rien de ce à quoi nous nous attendions", selon son découvreur éthiopien Gen Suwa. Avec sa mise au jour en 1992, les chercheurs ont pensé tenir l'ancêtre des Homo, ou celui des grands singes, voire le "graal" de la paléontologie humaine : l'ancêtre commun aux deux lignées... Patatras ! après dix-sept ans d'analyses et l'exhumation de 36 individus au total, Ardi a été classée dans un genre nouveau, éloigné, situé sur une lignée voisine de celle des australopithèques : "Ni chimpanzé ni humain, elle nous rapproche comme jamais auparavant de l'ancêtre commun aux singes et à l'homme et nous permet vraiment d'imaginer ses traits", assure le paléoanthropologue américain Tim White (université de Californie, Berkeley). Lire la suite…
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  Dix-sept ans après sa découverte en Éthiopie, "Ardipithecus ramidus", le fossile d'hominidé âgé de 4 à 5 millions d'années est enfin décrit au complet… // 1,20 m, 50 kilos, une petite tête. Le volume de sa boîte crânienne : 300 à 350 cm3, comparable à celui d'un bonobo. // Elle crapahutait en Afrique de l'Est, près d'un million d'années avant Lucy !  

 
Novembre 2009 - Blandas, la grotte des premiers sédentaires
 
 
La mise au jour, dans le Gard, d'une stèle gravée préhistorique par trois membres de la Fédération française de spéléologie vient de déboucher sur une découverte exceptionnelle : celle d'une caverne souterraine occupée par les premiers habitants néolithiques du causse de Blandas. "Tout y est demeuré intact depuis 5000 ans", raconte Philippe Galant, archéologue de la Direction régionale des Affaires Culturelles (Drac). Restes de murets en pierres sèches, jarres à cordons, vases... les vestiges abandonnés par les populations de l'époque s'étalent sur près de 80 mètres de galerie. Les habitants du causse avaient alors pour habitude de récupérer l'eau filtrée par les roches calcaires de cette région karstique, qu'ils stockaient ensuite dans de grandes poteries d'une contenance de 40 à 100 litres. Le plafond de cette majestueuse grotte citerne s'élève par endroits à 10 m de hauteur. Blandas est aussi un lieu de sépulture. "Un important dépôt funéraire d'une trentaine de corps a été identifié", poursuit l'archéologue. Recouverts de calcite, certains crânes semblent d'ailleurs pétrifiés par les concrétions. Des tracés réalisés au charbon de bois sont également visibles sur certaines parois. Une dizaine de gisements semblables étaient déjà connus dans la région, mais tous avaient été visités ou pillés. Par chance, l'entrée de cette grotte avait été condamnée naturellement depuis le néolithique par un bloc monolithe : les scientifiques vont donc pouvoir, 5000 ans après, pénétrer de plain-pied dans le monde oublié des premières populations sédentaires. (Source)
 

La caverne souterraine découverte dans le Gard était habitée il y a 5000 ans…
 

 
Novembre 2009 - Louis Ferdinand Destouches, dit Céline
 
 

1894 - Naissance à Courbevoie // 1961 – Meurt le 1er juillet // 1944-1945 Après le Débarquement, Céline part pour l'Allemagne avec Lucette Almanzor, sa troisième femme. Un mandat d'arrêt est lancé contre eux. // 17 décembre 1945 - Incarcération à Copenhague. // 1950 - Procès et condamnation // 1951 - Amnistié par le tribunal militaire. // Le jeune cuirassier Louis Ferdinand Destouches à Rambouillet.
 
Comment un jeune Français patriote est-il devenu un fou furieux de la dénonciation ? La Pléiade nous offre plus de mille cinq cents pages de lettres de Céline, dont un grand nombre inédites. Cet événement est capital à plusieurs titres. D'abord sur le plan littéraire. On constate que l'épistolier est aussi saisissant, énorme, inventif, farouche que l'écrivain qu'on connaît. Il n'a pas deux écritures ni deux encres. Il s'adresse à ses amis, à ses maîtresses, à ses éditeurs, à ses avocats, aux journaux de gauche ou de droite, aux écrivains célèbres ou à de parfaits inconnus avec la même frénésie de ton, le même rictus désespéré, le même bagou convulsif, la même gouaille hallucinée que dans ses romans... La surprise vient de ce que l'écrivain éclot soudainement. Car rien de commun entre les lettres appliquées et gentillettes du jeune homme engagé à 18 ans dans la cavalerie à Rambouillet, fils prévenant, militaire discipliné, patriote impeccable, et celles du forcené cynique qu'il devient soudain. Que s'est-il donc passé pour passer d'un Céline à l'autre ? Comment expliquer cette rupture ? Simplement l'expérience de la guerre en cette journée du 27 octobre 1914, quand Céline voit son bras droit réduit en bouillie sur le front. La mort voltige partout, pas à crédit, mais au comptant ce matin-là. Puis on voit vers la fin des années 30 que l'auteur de "Voyage au bout de la nuit" multiplie les points d'exclamation et les points de suspension dans des phrases désarticulées qui, métaphoriquement, dévastent le français classique comme si les fusées et obus et mortiers de la guerre moderne s'étaient abattus sur la langue et la belle prose académique. Céline, donc, fait rayonner la "vacherie humaine" avec sa langue à lui. Lire la suite...
 

 
Novembre 2009 - Claude Lévi-Strauss (1908-2009)
 
 
Géant. Il était le plus célèbre savant universel. Claude Lévi-Strauss vient de s’éteindre à 101 ans. Son héritage : colossal. Son œuvre : révolutionnaire. Il faut lire ou relire ses ­livres ­majeurs : "La pensée sauvage", "Tristes tropiques", "Race et histoire". Itinéraire d’un ­penseur total.
Le premier apport incontestable de Lévi-Strauss a été de contribuer à tordre le cou à la vision ethnocentrique des civilisations telle qu’elle était encore véhiculée par la philosophie marxiste de l’histoire : les primitifs seraient une étape culturellement sous-développée de l’humanité. Aujourd’hui, on a du mal à mesurer l’importance de cette critique. Et pourtant, le fond de cette conception n’a pas disparu, ne serait-ce que dans l’idée, spontanée, que les sociétés sauvages seraient plus proches de la nature que les sociétés civilisées. Que l’on perçoive l’absence de civilisation comme un défaut (idéologie du progrès) ou comme une vertu (critique de la modernité), la même idée sous-jacente est présente : les primitifs relèvent plus de la nature que de la culture. C’est contre cela que Lévi-Strauss concentre sa critique : ces sociétés ne représentent pas un stade infantile et inférieur de l’humanité, mais des organisations complexes qui n’ont rien à envier aux nôtres en termes d’élaboration intellectuelle et culturelle.
 
 
 
Ce sont les formes de cette culture sauvage que Lévi-Strauss va mettre au jour dans deux directions : l’analyse anthropologique des structures de parenté et l’analyse idéologique du récit mythologique, c’est-à-dire les faits sociaux fondamentaux et les discours collectifs qui les accompagnent. Lire la suite…
 

 
Novembre 2009 - Rencontre avec les Rabaris
 
 
 
Maison des Métallos – Paris 11e
Jeudi 19 novembre de 10h30 à 17h
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Proposée par le photographe Pierre de Vallombreuse, en partenariat avec le magazine Sciences et Avenir , cette journée est consacrée, à travers reportages photographiques et débats, aux Rabaris, peuple nomade d’éleveurs d’animaux du sud de l’Inde - Gujerat et Rajastan - souvent considéré comme parent des tziganes.

Nous, les gens sédentaires percevons le monde comme rayonnant autour de nous. Alors que les nomades, eux, parcourent le monde. Comment sont apparues ces sociétés nomades au cours de l’histoire ? Vont-elles survivre à la modernité ? Qu’apportent-elles à la culture humaine ? Deux ethnologues, Jean-Pierre Digard (CNRS) et Sandrine Prévot (Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud) nous éclaireront sur ces multiples interrogations dans un échange avec le public.
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Les derniers éleveurs nomades du Gujurat, en Inde, en quête de paturages.

 
Novembre 2009 - César
 
 
Ave Caesar. Ceux qui te regardent remonter des eaux te saluent ! Lorsque le 27 août 2007 Luc Long, archéologue, plongeur, chercheur de trésors perdus, s’approche d’un buste, face dans la vase, il ne sait pas ce qui l’attend. Il a déjà sorti Esculape, une statue aux drapés voluptueux qui avait perdu la tête, et la base d’une statue de Vénus. Et voici ce buste que son ami Pierre Giustiniani lui désigne. "On avait peut-être 40, 70 centimètres de visibilité ! Ma torche a éclairé son visage, ses traits me disaient quelque chose. En pleine lumière, là j’ai eu un choc. César !" César, oui. Simple et classe. Car à l’époque républicaine, on ne fait pas dans le show-off. Les portraits de César ne courent ni les rues ni les eaux. Celui du Rhône est exceptionnel : Luc Long n’en revient pas, et pourtant c’est par légions (romaines) qu’il en a fait, des découvertes... L’enfant, mi-arlésien, mi-marseillais ("mi - romain, mi-grec, en somme !"), rêve : à 12 ans il se lance dans des fouilles clandestines. Des études d’histoire de l’art et d’archéologie. Un concours d’État pour le titre de conservateur du patrimoine : reçu premier à Paris. L’archéologie aérienne le tente et puis, non, "trop haut. J’ai besoin de toucher". Il plonge. Comme scaphandrier professionnel. Son certificat l’autorise à plonger à l’air à 60 mètres de profondeur - "après, c’est l’ivresse des profondeurs. Vous perdez le sens des réalités et vous faites n’importe quoi." Pas son genre. Sa première recherche l’amène à regarder de plus près deux épaves que l’équipe Cousteau a dénichées en 1952. Lire la suite…
 

"Veni, vidi, vici" (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu)
Jules César – 47 av. J.C.
Le buste de César dans le Rhône !
 

 
Novembre 2009 - L’ail blanc de Lomagne
 
 

Henri IV en mangeait avec son poulet en cocotte. Louis le Pieux, fils de Charlemagne, en fit planter dans ses jardins royaux sur les conseils de son médecin…
 

C'est un tubercule précieux, rustique et naturel, cultivé, séché, pelé, vendu en plateaux, à l'unité, en tresses ou paniers, en lisière des départements du Gers et de Lot-et-Garonne. Henri IV en mangeait avec son poulet en cocotte. Louis le Pieux, fils de Charlemagne, en fit planter dans ses jardins royaux sur les conseils de son médecin. Deux cent quarante producteurs, entre Beaumont-de-Lomagne et Saint-Clar (où ont lieu, en août, les fêtes de l'ail blanc), travaillent aujourd'hui ce produit garanti par une indication géographique protégée. Condiment délicat, aliment de santé, prisé des grandes tables étoilées comme des fermes-auberges cherchant le goût vrai, réputé pour son parfum corsé comme pour ses gousses importantes et régulières, il se récolte de la mi-juillet à la fin décembre. Dans cette Toscane française qu'est la Lomagne, entre les bastides de Beaumont et de Saint-Clar, il figure une sorte d'or blanc à déguster cru, cuit, haché ou en crème. On retire la première pelure extérieure de la tête, on en prélève les gousses, on coupe la base en coupant la dernière peau, à moins de la laisser pour une cuisson "en chemise". Rôti, confit, moelleux, cuit de préférence à basse température, il fait un accompagnement délicat. (Source)
 

 
Novembre 2009 - Louis XIV
 
 
Le Grand Roi aimait les femmes, les marbres rouges, les poires et les petits pois... Centrées autour des goûts et de l’"hyper-ego" de Sa Majesté, les brillantes manifestations "Louis XIV, l’homme et le roi" et "Fastes royaux" s’affirment d’abord comme un portrait renouvelé du monarque qui aura le plus fasciné les Français. Plus que l’icône pommadée de Rigaud, la plus troublante des effigies de Louis XIV est bien le fameux profil en cire d’abeille - d’un réalisme quasi photographique - réalisé par Antoine Benoist en 1706 à partir d’empreintes du visage royal. Il laisse voir un homme à la peau grêlée, à la lippe méprisante, ravagé par la goutte, mais toujours plein de lui-même, un despote aigri, lancé dans la ruineuse guerre de la Succession d’Espagne, avec la moitié de l’Europe à ses trousses. Avant de connaître une fin de règne chaotique, entre les conséquences de la révocation de l’édit de Nantes, les défaites militaires et les deuils qui, en un an (1711-1712), éliminent son fils, le Grand Dauphin, son petit-fils le duc de Bourgogne et l’un de ses arrière-petits-fils. Le terrible portrait de Benoist ferait presque oublier que tout avait commencé dans la grâce et la volupté. Au départ, c’est-à-dire après la mort de Mazarin, le roi dansait. La vie à la Cour n’était que carrousels, feux d’artifice, fêtes données en l’honneur de l’une ou l’autre des maîtresses officielles, comme le montrent les gravures décrivant avec précision l’organisation de ces spectacles auxquels le roi participait, bondissant sur scène dans un costume tissé d’or devant un parterre de trente mille spectateurs. Lire la suite…
 

Louis XIV aimait les femmes, les marbres rouges, les poires et les petits pois...
 

 
Novembre 2009 - OGM
 
 

OGM : un faucheur met fin à un essai exemplaire.
 
Bien que concertation et transparence aient été assurées sur place, un militant isolé a détruit 70 ceps de vigne de l'Inra à Colmar.
On ne saura pas. L'homme qui a cisaillé 70 ceps de vigne transgénique au centre Inra (Institut national de la recherche agronomique) de Colmar le 7 septembre a surtout empêché les scientifiques d'évaluer les risques environnementaux encourus du fait de l'adjonction à cette plante d'un gène du virus du court-noué, une redoutable maladie de la vigne. Ce militant anti-OGM a également coupé court à un effort exemplaire de transparence scientifique. À l'exception de la Confédération paysanne, la plupart des opposants aux plantes génétiquement modifiées déplorent les conséquences de l'acte. Le court-noué est une maladie virale transmise par un petit ver nématode de 3 mm de long, Xi-phinema index. Elle affecte le développement des nœuds de la vigne et touche un tiers du vignoble mondial. Même l'apport de grosses quantités de pesticides ne permet pas de réhabiliter un sol infecté : "Aussi avons-nous eu l'idée d'insérer dans le génome des porte-greffes le gène du virus, afin de provoquer une réaction semblable à celle d'un anticorps", résume Jean Masson, directeur de l'Inra Colmar. Une première expérience sur une parcelle champenoise ayant été stoppée en 1999 après de vives oppositions, les chercheurs décident de reprendre leurs études à zéro en créant cette fois une instance de concertation et de surveillance.
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Novembre 2009 - Le charme sûr de Kees Van Dongen
 
 
Maigre, maigre, maigre... Le marché de l'art moderne est très maigre en ce moment et les ventes de prestige de New York, celles qui se tiennent chaque année en novembre et donnent la tendance pour les six mois suivants, pèchent par le manque d'œuvres importantes à proposer aux acheteurs. Normal. En ces temps d'incertitude, l'art moderne de qualité n'a jamais autant représenté une valeur refuge. À moins d'y être absolument obligé, il vaut mieux garder ses maîtres. Alors, lorsqu'un tableau graphique et très commercial de l'artiste d'origine hollandaise Kees Van Dongen (1877-1968) passe aux enchères, il devient la vedette de la saison. Pourtant, ça n'est pas la meilleure période du peintre, mais ce grand format (102 x 65 cm), titré "Jeune Arabe", n'est pas sans rappeler le charme des toiles marocaines de Matisse. En 2002, la galerie parisienne Hopkins-Custot avait vendu cette toile à la Biennale des antiquaires pour environ 3 millions d'euros (à l'époque, euro et dollar étaient à peu près au même niveau). Sept ans plus tard, sa valeur estimée est de 7 millions de dollars. Qui a encore des doutes sur le fait que l'art moderne de qualité est un bon investissement ? (Source)
 

d’après Van Dongen (1877-1968) – New York Sotheby’s
 
 
 
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