Décembre 2009
     

 
Décembre 2009 - Les boissons énergisantes...
 
 
Depuis l'arrivée du Red Bull en 2008 sur le marché français, les boissons énergisantes voient leurs ventes exploser tandis que leur gamme s'élargit à des "energy drinks 100% naturels" à l'image de Chamane, lancé en août. Leur prétention : stimuler les performances physiques et intellectuelles. Appréciées des jeunes pour leur effet "coup de fouet", elles se révèlent en fait riches en sucres et en caféine et peuvent entraîner des effets secondaires.
- Des doutes sur leur innocuité ont longtemps motivé l'interdiction en France des boissons énergisantes. Ainsi le Red Bull a-t-il été absent du marché français jusqu'en avril 2008, contrairement à la plupart des pays européens. Mais aucune étude n'ayant pu démontrer un risque réel concernant certains de ses composés (taurine, D-glucuronolactone et caféine), la France a dû se plier aux règles communautaires.
- La confusion sur les termes "énergisantes" et "énergétiques" est volontairement entretenue par les industriels. Censées accroître la résistance physique, les boissons "énergisantes" adoptent une appellation purement commerciale. Leur impact sur l'effort sportif ? Hypothétique. Qui plus est, elles tendent à déshydrater, voire à entraîner des troubles du rythme cardiaque, comme le rapporte une étude de l'Institut national de veille sanitaire (INVS), publiée en mai. Soumises à un cadre réglementaire, les boissons énergétiques sont pourtant formulées pour fournir de l'énergie et contrer la déshydratation. Lire la suite...
 

Des doutes sur leur innocuité. // La confusion sur les termes énergisantes et énergétiques ! // Leur teneur en caféine peut entraîner des effets secondaires.
 

 
Décembre 2009 - Le saïga miraculé des steppes
 
 
 
Il a survécu à l'ère glaciaire et à son voisin de pâturage, le mammouth, et pourtant ! En quinze ans, le saïga, la seule antilope d'Europe qui sillonne à plus de 80 km/h les steppes du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan et de Russie, a failli disparaître, sa population ayant décliné de 95 %. Cet animal à l'appendice nasal en forme de trompe (pour réchauffer l'air glacial en hiver et filtrer les poussières en été) est victime du braconnage. Ses cornes servent à fabriquer une poudre, réputée aphrodisiaque et vendue 100 dollars le kg, dont les Chinois raffolent. Mais un accord entre les pays concernés et les actions de la Saïga Conservation Alliance semblent porter ses fruits : la population serait remontée de 30 000 à 100 000 individus. Tout en restant menacée d'extinction. (Source)

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Elle a survécu à l'ère glaciaire mais en quinze ans, le braconnage a failli anéantir cette antilope qui vit entre Europe et Asie. [en partenariat avec Sciences et avenir]
 

 
Décembre 2009 - Du néant à la lumière
 
 
De l'Antiquité à nos jours, un panorama passionnant des différentes représentations de l'embryon et du fœtus d'un point de vue historique, philosophique et artistique.
L'embryon humain est-il une personne ? Depuis quand ? Alors que son statut est au cœur des débats de bioéthique, voici une belle et courageuse exposition, sans doute une première en France. Elle a beau se tenir dans un muséum, vous n'y trouverez ni vieux bocaux, ni éprouvettes mais des œuvres d'art. "Ce n'est pas une exposition sur l'embryologie humaine", prévient Jean-Louis Fischer, historien des sciences de la vie, l'un des deux commissaires. Il s'agit de dresser un panorama des représentations du fœtus et de l'embryon de l'Antiquité à nos jours, de montrer comment, des explications religieuses aux techniques d'imagerie médicale, le fœtus a peu à peu pris corps. Plusieurs chefs-d’œuvre de musées et bibliothèques européens proposent des clés de lecture historiques, philosophiques et artistiques. On peut ainsi découvrir une chapelle égyptienne dans laquelle un scanner a révélé la présence d'une momie de fœtus humain, d'étonnantes vierges du Moyen Age, dans le ventre desquelles un fœtus apparaît par transparence ; un surprenant embryon volant vers le lit de ses parents dans un manuscrit du XVe siècle ; mais aussi des gravures, des cires anatomiques... et des tableaux d'Andreas Jäggi, un artiste contemporain qui a réinterprété des échographies. Lire la suite...
 

Le fœtus de l'Antiquité à nos jours.
L’embryon humain est-il une personne ?
 

 
Décembre 2009 - Une araignée géante sud africaine
 
 
 
Un corps de cinq centimètres, 10 à 12 cm d'envergure avec les pattes : Nephila komaci est la plus grande araignée tisseuse de toiles (les mygales n'en font pas) au monde. Cette sud-africaine qui fabrique des toiles rondes d'un mètre de diamètre vient d'être décrite par Matjaz Kuntner, un zoologiste slovène. Le chercheur a aussi tenté d'expliquer la différence de taille entre la femelle et le mâle, cinq fois plus petit. Les études génétiques ont montré que les sexes ont eu une évolution parallèle pour des objectifs différents. Chez les femelles, une grande taille permet de mieux échapper aux prédateurs. Les mâles plus petits profitent, eux, d'une maturité sexuelle plus précoce et donc de chances plus grandes de reproduction. (Source)

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Un corps de cinq centimètres, 10 à 12 cm d'envergure avec les pattes ! Nephila komaci est la plus grande araignée tisseuse.
 

 
Décembre 2009 - Cancérologie
 
 
"La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu'elle se conserve", disait Serge Gainsbourg. Une formule qui va à ravir à l'abominable rat-taupe nu, rongeur africain à l'exceptionnelle longévité. Alors que, à titre de comparaison, une souris ne vit pas plus de quatre ans, Heterocephalus glaber peut frôler la trentaine ! Comme si nous pouvions vivre jusqu'à 600 ans ! Non seulement, l'animal ne montre pas de signes de sénescence mais il est imperméable au cancer ! Le secret de cette résistance vient d'être mis au jour par l'équipe d'Andrei Seluanov de l'université de Rochester (États-Unis). Elle réside dans l'hypersensibilité d'un phénomène bien connu des biologistes cellulaires : l'"inhibition de contact". Ce mécanisme stoppe la prolifération cellulaire lorsque leur densité devient trop importante, permettant ainsi de réduire l'apparition de cellules cancéreuses au sein d'une masse cellulaire compacte trop stressée. Si elle est connue chez l'homme et la souris, l'inhibition de contact se révèle avoir une acuité sans égal chez le rat-taupe nu. A peine les cellules se touchent-elles que leurs divisions s'arrêtent, ont montré les chercheurs. En allant un peu plus loin, ils ont mis la main sur les deux protéines responsables de cette sensibilité extrême : p27kip1 et p16Ink4a. Selon Andrei Seluanov et ses collaborateurs, leur action combinée confère aux cellules du rat-taupe une inhibition de contact en deux temps largement plus efficace que celles de la souris ou de l'homme qui ne s'appuient que sur p27kip1. Un travail publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (27 octobre) qui ouvre une piste de réflexion intéressante sur le développement et le traitement des cancers. (Source)
 

Le rat-taupe nu résiste à tout ! Un mécanisme cellulaire permet à ce rongeur qui peut vivre trente ans de ne pas être atteint de cancer. "La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu'elle se conserve!" Serge Gainsbourg.
 

 
Décembre 2009 - Physique
 
 
 
Quiconque a déjà observé une goutte de pluie rouler sur une feuille de lotus n'aura pas manqué d'être ébahi par l'incroyable imperméabilité du végétal. Si la feuille de lotus ne peut pas être mouillée, c'est que sa structure nanoscopique emprisonne les bulles d'air et empêche la pluie de pénétrer dans les pores. Mais la nuit, ces nano-orifices sont un réceptacle idéal pour la condensation qui s'y forme. Comment s'en débarrasser ? La feuille de lotus a un petit secret révélé par Chuan-Hua Chen et Jonathan Boreyko, de l'université Duke (Caroline du Nord, États-Unis). C'est la vibration induite par le vent qui donne à la feuille son caractère autonettoyant et lui permet au petit matin d'être totalement sèche. Pour Christophe Clanet (École polytechnique, Paris), "lorsque la feuille vibre, cela force les gouttes de rosée à coalescer en de plus grosses qui se détachent alors de la surface. Ils ont démontré quelque chose de très paradoxal en apparence : pour chasser des gouttes, il faut en créer !" Imperméable, la feuille de lotus expulse l'eau sous formes de gouttes. (Source)
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"La feuille de lotus livre son secret…" Imperméable, la feuille de lotus expulse l'eau sous formes de gouttes.
 

 
Décembre 2009 - Là où naissent les étoiles
 
 
Les premières images de la Voie lactée transmises par Herschel, le télescope européen lancé au printemps, viennent de nous parvenir. Le grand recensement inédit des étoiles peut commencer. On pense bien les connaître, et pourtant. Malgré des décennies d'observation et le perfectionnement constant des instruments, la principale activité de notre galaxie, c'est-à-dire la formation des étoiles, échappe encore en grande partie à la compréhension des scientifiques. Combien d'entre elles se serrent dans l'étroite bande de la Voie lactée ? Sont-elles petites, semblables au Soleil ou plus grosses encore ? Vivent-elles en groupe ? Possèdent-elles la même taille à leur naissance avant d'évoluer différemment ? Autant de questions auxquelles le satellite Herschel, lancé en mai dernier par l'Agence spatiale européenne et dont la phase de tests vient tout juste de se terminer, devrait apporter des éléments de réponses. Les premières images envoyées par ce télescope sensible aux ondes submillimétriques (un domaine encore largement inexploré) sont spectaculaires et prometteuses. On y découvre la Voie lactée comme on ne l'a jamais vue, ce qui devrait permettre de démarrer le grand chantier du recensement des étoiles. La cible privilégiée d'Herschel ? Les nuages moléculaires sombres et froids situés dans le plan de la Voie lactée, là où naissent les étoiles. La température y oscille entre -260 et -173 °C et chaque centimètre cube de l'espace contient environ un millier de molécules de gaz et beaucoup de poussière. Lire la suite...
 
 

 
Décembre 2009 - Contrôler le climat
 
 
Pour la première fois de son histoire, l'humanité va tenter de stabiliser le climat en empêchant le thermomètre de grimper au-delà d'un seuil critique. Les 192 États membres de l'ONU se réunissent à Copenhague, au Danemark, du 7 au 18 décembre dans le cadre de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique. Leur objectif est clair, à défaut d'être simple à mettre en œuvre : éviter que l'élévation de la température terrestre moyenne ne dépasse 2°C par rapport à 1850, c'est-à-dire depuis la révolution industrielle. Car, au-delà, les scientifiques du Giec (le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, qui fait autorité en la matière) ont averti que la machine hydrique et thermique de la Terre pourrait s'emballer. "Un réchauffement supérieur à 2°C rendra l'évolution du climat incontrôlable", prévient le climatologue Hervé Le Treut. Avec des conséquences humaines et économiques catastrophiques. Pour éviter le drame, il faudrait que les États parviennent, tous ensemble, à diminuer les émissions mondiales de gaz à effet de serre de moitié d'ici à 2050. Cette option draconienne impliquerait un changement radical du mode de vie occidental. Mais avons-nous encore le choix ? Les GES, principalement émis par les activités humaines (combustion d'énergie fossile, déforestation, agriculture, etc.), sont en effet responsables, selon les climatologues, du changement climatique en cours dont les effets sont déjà observables. Ce qui fait dire à l'historien du climat Emmanuel Le Roy Ladurie que "le réchauffement est l'une des formes perverses de la croissance économique". Lire la suite...
 

Copenhague du 7 au 18 décembre 2009. 192 états membres de l'ONU vont essayer de s'entendre pour réduire massivement leurs émissions de gaz à effet de serre…
 

 
Décembre 2009 - Le trésor qui éclaire les âges obscurs
 
 

La découverte dans le Staffordshire de centaines d'objets du VIIe siècle. // Découvert en 1939 dans un tumulus à Sutton Hoo, ces casques de fer décorés de plaques de bronze étamés.
 
La découverte récente, dans le Staffordshire, de centaines d'objets et de fragments d'or et d'argent datés du VIIe siècle devrait permettre de mieux comprendre cette période de l'histoire dont il ne reste presque aucune trace.
L'engouement populaire est sans précédent. Plus de 10 000 personnes se sont précipitées dans le petit musée d'Art de Birmingham (qui n'avait jamais connu pareille affluence !) pour tenter d'apercevoir quelques pièces du fabuleux trésor qui y a été exposé au public jusqu'en octobre dernier. Pommeaux d'or et d'argent, gardes d'épées cloisonnées incrustées de grenat, boucles de ceinture, cimiers et autres éléments de casques ouvragés... Ces kilos d'or et d'argent, constitués d'un nombre extravagant d'éléments (1345 objets et fragments), constituent l'un des trésors les plus exceptionnels mis au jour outre-Manche. L'histoire insolite de sa découverte a largement contribué à susciter la curiosité car c'est à un chômeur de 55 ans, équipé d'une simple "oêle à frire" (un détecteur de métaux), que les Britanniques doivent l'exhumation de ces merveilles dans un champ du comté de Stafford, près de Lichfield, au centre de l'Angleterre. Depuis l'annonce officielle de cette découverte en septembre, la Grande-Bretagne ne parle plus que de ce trésor d'orfèvrerie daté du VIIe siècle, selon une estimation établie sur la base de critères stylistiques, ou du million de livres sterling que devraient se partager son découvreur et le propriétaire du terrain ! Lire la suite...
 

 
Décembre 2009 - Les Nazca ont disparu avec leurs forêts
 
 
Auteurs des célèbres dessins et tracés géants du désert péruvien, les Nazca, auraient précipité leur propre disparition il y a 1500 ans, en déforestant à outrance, selon une récente étude publiée dans les revues Nature et Latin American Antiquity. Dans les étroites vallées du sud du pays, région semi-désertique coincée entre la cordillère des Andes et l'océan Pacifique, la coupe excessive des huarangos (Prosopis pallida), une mimosacée à cosse, aurait porté une atteinte irréversible à un écosystème fragile, entraînant l'érosion des sols et une modification du climat. Les vents et l'apport accru de sable éolien ont contribué à l'appauvrissement des cultures intensives que pratiquait ce peuple. Selon David Beresford-Jones, de l'université de Cambridge (Angleterre), responsable de ces recherches, "le huarango était un formidable fixateur d'azote". Avec son système racinaire très profond, cet arbre qui pouvait s'accommoder de sécheresses prolongées, dans ces régions au déficit en eau chronique, contribuait à créer un microclimat humide favorisant la fertilité des sols. Ces forêts quasi disparues aujourd'hui, dont on retrouve d'énormes souches dans le désert, rappellent au passage que les populations natives d'Amérique n'ont pas toujours vécu en harmonie avec la nature, et que les déséquilibres hommes/environnement visibles à travers l'histoire et les milieux les plus divers, ne sont pas des phénomènes purement modernes. (Source)
 

La déforestation pratiquée par les Nazca (300 av. J. -C. /
800 après J.-C.) au Pérou a bouleversé l’écosystème.
 

 
Décembre 2009 - Mao, le dernier empereur
 
 

La Révolution culturelle chinoise lança, chez les intellectuels français, la grande mode maoïste !
 
La Révolution culturelle chinoise lança, chez les intellectuels français, la grande mode maoïste. Deux historiens apportent des éléments décisifs sur cet épisode encore très controversé.
A quoi bon parcourir encore les dossiers noirs de la Révolution culturelle ? L'affaire semble entendue de longue date. D'André Glucksmann à Jean-Claude Milner, les prochinois parisiens les plus en vue des années 1970 en sont aujourd'hui devenus les plus zélés détracteurs, les uns ayant carrément sauté en marche dans le train sarkozyste, les autres reconvertissant leur déni passionné du réel dans la défense d'un Occident à leurs yeux menacé. Le fondateur des Éditions Verdier, Gérard Bobillier, ex-mao et fidèle de Benny Lévy, ne déclarait-il pas peu de temps avant sa mort que la "seule grandeur de la Gauche prolétarienne" fut "son autodissolution" ? Il n'est pas jusqu'aux derniers intellectuels à prêter aujourd'hui encore un héritage positif à certains schèmes maoïstes, Alain Badiou en tête, qui n'admettent "l'échec terrible" par lequel se solda ce chaos révolutionnaire de dix ans. Sans doute, mais toute une génération nouvelle a aussi besoin de comprendre. Que les plus intenses normaliens des années 1970, le sel de la crème de l'élite, aient adhéré comme un seul homme à une hyperbole idéologique si manifestement liberticide, "archaïque et réactionnaire", écrira Simon Leys dès 1971, il y a là une énigme fascinante. Lire la suite…
 

 
Décembre 2009 - 520 jours sur Mars : ça vous tente ?
 
 
En quête de dépaysement, loin de tout ? Si vous avez un profil d'ingénieur, de médecin - voire d'informaticien - et que vous baragouinez le russe, l'Agence spatiale européenne (ESA) a ce qu'il vous faut : une place parmi l'équipe de volontaires qu'elle entreprend de recruter pour mener à bien la simulation d'une mission de 520 jours vers Mars et son voyage retour. Le guichet départ a beau être ouvert depuis mi-octobre, les candidats ne se précipitent pas pour cette aventure au long cours qui doit démarrer courant 2010 et réunir six participants. (Source)
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Les candidats pour cette simulation de mission sur Mars devront s’entendre avec leurs coéquipiers pendant 520 jours !

 
Décembre 2009 - Virginia Woolf et Lytton Strachey : La mouette et le serpent
 
 

La romancière d'"Orlando" et le biographe de la reine Victoria ont échangé des lettres pleines d'esprit et de tendresse…
 
La romancière d'"Orlando" et le biographe de la reine Victoria ont échangé des lettres pleines d'esprit et de tendresse. Ils sont tous deux de santé fragile et s'échangent leurs miasmes, leurs grippes, leurs coqueluches, leur quinine. Il se compare à un poisson asphyxié, et elle, à une mouette. Il l'appelle "très chère créature" ou "Santa Béatrice". Elle l'imagine à la manière d'"un potentat oriental en robe de chambre à ramages" ou sous la peau d'"un serpent barbu". Il parle volontiers de "bite", elle en pique pour le mot "sperme". Ils adorent la campagne anglaise et la littérature française - Racine, Saint-Simon, Voltaire. Ils s'aiment à la folie. Il lui arrive même, un jour, de la demander en mariage, mais il craint qu'elle ne dise oui. Il est homosexuel, elle ne déteste pas les femmes. Formidable couple littéraire, scellé à jamais par cette correspondance. Elle, c'est Virginia Woolf (1882-1941), la romancière de "la Traversée des apparences", de "Mrs. Dalloway" et d'"Orlando", la fondatrice de la Hogarth Press, la féministe. Lui, Lytton Strachey (1880-1932), le contempteur de la morale victorienne, le portraitiste incomparable de Mme du Deffand, de Julie de Lespinasse, du président de Brosses, et de quelques excentriques anglais, dont sir John Harington, un courtisan élisabéthain qui traduisit l'"Orlando furioso" et inventa les water-closets. Lire la suite…
 

 
Décembre 2009 - Tourisme au Sud, prostitution au Nord
 
 
Tourisme au Sud, prostitution au Nord... Le marché de la chair s'est mondialisé. Les clients rêvent de jouissance sans entraves. Les prostitué(e)s, de richesse. Mais des bordels de Bangkok aux trottoirs de Paris, les mafias qui contrôlent la traite prospèrent sur la misère.
C'est un site internet particulièrement apprécié des touristes sexuels. Tous les "bons" plans y sont, pays par pays. Les lieux de prostitution officiels, mais aussi les "perles cachées" : "Prenez à droite puis à gauche, trois marches et vous y êtes." Tarifs pratiqués, esthétique et morphologie des femmes locales, qualité de service et niveau d'acceptation des fantasmes les plus divers. Tout y est. Précis, documenté par les voyageurs eux-mêmes. Et ceux-ci sont nombreux. Rien qu'en 2008, ils auraient été 90 millions (10% du total), selon les estimations de l'Organisation mondiale du Tourisme, à choisir leur destination en fonction de l'offre sexuelle. Mais il ne s'agit là que d'un ordre de grandeur. Le tourisme sexuel est une vaste nébuleuse aux contours un peu flous, qui se pratique aussi (et de plus en plus depuis l'émancipation de l'ancien bloc soviétique) à proximité des consommateurs occidentaux et européens. Si l'Asie du Sud-est, et plus généralement les pays en voie de développement, restent dans la ligne de mire du touriste sexuel en chemise à fleurs, les pays Baltes sont désormais le terrain de jeu favori des Scandinaves, des Allemands et des Britanniques. Lire la suite…
 

Tourisme au Sud, prostitution au Nord. "Le marché de la chair" // Des bordels de Bangkok aux trottoirs de Paris : 2,5 à 4 millions de prostituées, 90 millions de clients !
 
 
 
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