Janvier 2010

 
Janvier 2010 - Lucy Gordon (1980-2009)
 
 


Joann Sfar a fait d'elle la Jane Birkin de son "Gainsbourg". Un film que cette jeune actrice anglaise n'aura pas vu : elle s'est pendue dans la nuit du 19 au 20 mai 2009, à la veille de son départ pour Cannes. // Lucy Gordon est née en 1980 à Oxford et morte le 20 mai 2009 à Paris. Elle aura notamment joué dans "Frères du désert" de Shekhar Kapur (2002), "les Poupées russes" de Cédric Klapisch (2005), "Spider-Man 3" de Sam Raimi (2007). // Lucy Gordon par Joan Sfar.
 
C'est l'hiver, il y a tout juste un an. Joann Sfar réalise un vieux rêve mégalo : faire un film sur Gainsbourg, à la manière d'un de ces contes oniriques et sensuels qui l'ont consacré virtuose de la nouvelle bande dessinée française. Bien casse-gueule comme projet, il le sait. Son acteur principal tient la rampe. Éric Elmosnino, venu du théâtre, est idéalement gainsbourien. Sa Birkin, en revanche, Joann Sfar a bien failli ne pas la trouver. Quelque cinq cents diaphanes irrésistibles s'étaient pourtant proposées. Et puis un beau matin est arrivé un garçon manqué très féminin en tenue de camouflage dans un jean de cuir trop grand pour elle, un ceinturon de hard-rocker et une noblesse sur le visage à faire passer pour accessoires ses traits parfaits. Cette inconnue sera Jane B. Elle s'appelle Lucy, du latin lux, lumière. Lucy Gordon. Née anglaise, il y a vingt-neuf ans. Son père enseigne le français à Oxford. Sa mère est infirmière. Une petite sœur, Katie, et une enfance paisible. Repérée par une agence de mannequins à 14 ans, elle s'envolera pour New York dès sa majorité pour y vivre sa vie de petit modèle de 1,73 mètre seulement. Des années fastes, un appartement à Manhattan. Retour à Paris en 2007. Elle cohabite quelque temps avec une amie. Leur entente est née d'un sourire échangé dans une cabine d'essayage avant un défilé. Elles sont Gémeaux toutes deux, alors souvent elles chantent "les Demoiselles de Rochefort". Relever le défi, ô combien délicat, d'incarner l'Anglaise la plus populaire de France, celle qui fit chavirer durablement le cœur d'un génie couvert de femmes, Lucy Gordon n'y croit pas plus que ça lorsqu'elle envoie à Joann Sfar ce petit mot : "Bonjour, je suis anglaise mais j'habite Paris. Je suis allée jusqu'à Londres pour voir votre directeur de casting anglais mais il m'a dit que je n'étais pas intéressante." Pas intéressante ? Lire la suite…
 

 
Janvier 2010 - Boltanski au Grand Palais
 
 
C'est l'une des manifestations d'art contemporain les plus populaires de France. Les deux éditions précédentes de Monumenta ont en effet accueilli chacune plus de 140000 visiteurs. Après l'Américain Richard Serra en 2007 puis l'Allemand Anselm Kiefer en 2008, c'est à un artiste français qu'a été confiée la mission d'investir l'espace sous verrière du Grand-Palais. Ce défi n'est pas pour déplaire à Christian Boltanski. Car si cet artiste mondialement reconnu a déjà exposé dans les plus grandes galeries et les plus grands musées, il ne dédaigne pas non plus s'emparer de lieux différents. Depuis plus d'une trentaine d'années, ce "chercheur" compose des installations (réalisées à l'aide de boîtes, de photographies, d'objets perdus ou trouvés, de vêtements) qui apparaissent comme autant de mises en scène de notre histoire. Une histoire où plane l'ombre de la Shoah, des massacres de masse mais aussi, dit-il, celle du "doigt de Dieu", ce doigt qui, au hasard, fait tourner la grande roue de la vie. Lire la suite...
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Conseil du webmaster : voir Affluence à la friperie d’Emmaüs ainsi que le site de l'association Emmaus
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N. 0. - L'art contemporain n'a pas toujours bonne presse. On reproche aux artistes de faire n'importe quoi, de se payer la tête du monde…
 

S'il est au monde rien de plus fâcheux que d'être quelqu'un dont on parle, c'est assurément d'être quelqu'un dont on ne parle pas. Oscar Wilde // vêtements !
 

 
Janvier 2010 - Eric Rohmer
 
 

"Figure centrale de la Nouvelle Vague, le plus littéraire et indépendant des cinéastes français vient de disparaître à l'âge de 89 ans. // "Ma nuit chez Maud", "Le genou de Claire", "Le rayon vert" // Eric Rohmer est né le 21 mars 1920 à Tulle. A notamment réalisé "le Signe du Lion" (1959), "la Collectionneuse" (1967), "Ma nuit chez Maud" (1969), "la Marquise d'O" ( 1976), "Pauline à la plage" (1983), "l'Anglaise et le Duc" (2001), "Triple Agent" (2004), "les Amours d'Astrée et Céladon" (2007).
 
Le poids des ans a commencé de me peser sur les épaules.
C'était un jour de l'été 2007, et Éric Rohmer semblait savoir déjà que "les Amours d'Astrée et Céladon", gauloiserie dérivée de "l'Astrée" d'Honoré d'Urfé, serait son dernier film. Pour lui, en effet, le cinéma était un art physique, qui le faisait courir sans cesse de la caméra aux acteurs, activité certes pas de nature à effaroucher ce solide gaillard, piéton de Paris, arpenteur du métro, démarche aérienne et sac au dos. Mais l'âge lui avait cassé le dos. Plié en deux, "Grand Momo", ainsi que Chabrol n'a jamais renoncé à l'appeler. "Momo" ? Comment ça, "Momo" ? Voici : Éric Rohmer se nommait en vérité Jean-Marie, Maurice Schérer, nom dont il signa ses premiers articles, lui le professeur de lycée qui, en 1946, avait fait paraître son roman "Élisabeth"... sous le pseudonyme de Gilbert Cordier. Faut-il conclure de ces précautions qu'il avait le goût de la dissimulation ? Celui de la discrétion, plutôt, fort de la certitude que l'auteur n'existe que par son œuvre et doit se montrer le moins possible, guetté qu'il est, comme tout artiste, par la mégalomanie. Longtemps, on n'a pu voir de lui aucune photo, et le texte qu'il donna pour justifier son refus de venir en personne présenter à Cannes sa "Marquise d'O", c'était en 1976, mérite toujours la citation : "Si je dois au public une œuvre faite à son adresse, si j'admets que, pour le prestige et le bien de la Culture, sa présentation puisse être entourée de quelque pompe, je n'en prétends pas moins rester jalousement maître de ma personne privée. J'aurais trop chèrement payé le succès auquel j'ai accédé depuis peu, si ce devait être au prix de cette liberté que tant d'années de lutte dans l'ombre m'ont rendue plus chère que tout. Je ne suis plus d'âge à me guérir d'une timidité devant les foules, que je vous laisse le droit d'appeler maladive." Lire la suite…
 

 
Janvier 2010 - Mise au placard...
 
 
Dans une interview sur France Inter mardi 26 janvier, le juge antiterroriste Gilbert Thiel, qui a notamment instruit les affaires Guy Georges, du bagagiste de Roissy ou encore de nombreux dossiers corses, a dénoncé sa "mise au placard". "C'est inimaginable puisque j'ai été saisi en premier désigné de deux procédures au cours de l'année 2009 alors que les autres années, j'en avais une vingtaine", a-t-il expliqué. "La nouvelle affaire (corse, ndlr) qui vient d'arriver, j'en suis purement et simplement exclu. Je considère ça comme une mise au placard". Jusqu'au départ de Jean-Louis Bruguière, qui a dirigé le pôle antiterroriste du palais de justice de Paris jusqu'en 2007, "il y avait un minimum d'échanges" et "on était un petit peu respectueux de mon travail", a souligné le juge d'instruction, âgé de 61 ans. Gilbert Thiel a estimé être victime d'une "stratégie de glaciation" et a indiqué que cela "pose un véritable problème au niveau de la lutte antiterroriste". "Et si on a des griefs à formuler, encore faudrait-il qu'on ait l'audace de me les formuler droit dans les yeux". A contrario, il a observé qu'un de ses collègues du pôle antiterroriste, le juge Marc Trévidic, notamment chargé des dossiers du Rwanda et de l'attentat de Karachi, est pour sa part "victime d'une politique du trop plein". "Tout le monde sait qu'il est surchargé de travail". Gilbert Thiel considère que "cette situation peut conduire un jour à des difficultés, voire à une catastrophe".
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Vers une justice discount
 

 
Janvier 2010 - À propos de l’homme !
 
 

"Tempête en Australie – 21 mai 2009 // "On ne sait pourquoi" est la clef de voute ses systèmes les plus complexes destinés à justifier le monde… Carlo Emilio Gadda, Italie XXe s.
 

De l’eau, du vent, du soleil : nous disposons suffisamment de ressources pour engager une transition verte. Mais la volonté y est-elle ? (Source : Sciences et Avenir hors série 161)
 
 
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Qui a armé le bras des pirates qui ont volé, quelques semaines avant le sommet de Copenhague, les courriels privés de chercheurs du Climate Research Unit (CRU) en Grande-Bretagne ? Ou payé les dizaines de personnes très informées qui ont sans doute épluché treize années de correspondance entre climatologues américains et européens pour tenter de prouver qu'un "complot scientifique" vise à faire croire à un réchauffement climatique ? Seul un millier d'e-mails et des extraits choisis ont été divulgués sur Internet, censés montrer comment les climatologues manipulent leurs données. Le CRU a aussitôt diligenté une enquête interne parallèlement aux investigations de la police. Son directeur, Phil Jones, mis en cause, s'est mis en congé le temps qu'une commission évalue s'il a réellement altéré des courbes de température. Mais les réactions ne se sont pas fait attendre. Aux États-Unis, un sénateur républicain a réclamé une enquête et demandé l'annulation de la future loi sur les émissions de gaz à effet de serre, arguant qu'elle se fondait sur des données tronquées. Dans ce pays, le "Climategate" a agi comme une déflagration. L'administration Obama a dû organiser en urgence l'audition de scientifiques qui ont rappelé que les rapports du Giec étaient basés sur des milliers d'études internationales, le CRU britannique n'étant que l'un de ses contributeurs. Les dégâts ne s'arrêtent pas là. Le négociateur de l'Arabie saoudite à Copenhague, l'un des pays réticents à un accord, a sauté sur l'occasion pour déclarer à la BBC que ce scandale montrait "qu'il n'y avait pas de liens entre les activités humaines et le climat" et qu'"une réduction des gaz à effet de serre n'aura pas d'effet sur la variabilité naturelle du climat". Ce pays membre influent du G77 a réclamé une enquête. D'autres pourraient lui emboîter le pas. (Source)
 

 
Janvier 2010 - Toujours plus haut...
 
 
Le souverain de Dubaï, cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, a inauguré lundi soir 4 janvier la tour la plus haute du monde. Cheikh Mohammad a dévoilé une plaque et prononcé une brève allocution lors de laquelle il a rebaptisé la tour "Burj Khalifa", du nom du chef de l'État de la fédération des Émirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, dont Dubaï fait partie. Cheikh Khalifa est venu au secours de Dubaï lors de la crise de sa dette lui avançant 10 milliards de dollars pour sauver Nakheel, une firme, de son conglomérat Dubaï World. Haute de 828 mètres et 160 étages, Burj Dubaï est le symbole de la croissance démesurée de la ville. L'émirat s'est endetté exagérément pour financer ses projets pharaoniques. Il se trouve maintenant engagé dans un processus délicat de renégociation de sa dette et fait face à une crise aiguë de l'immobilier. Certains avaient même prédit sa faillite lorsqu'il avait demandé un moratoire sur la dette du conglomérat public Dubaï World le 25 novembre, mais les milieux économiques se montrent désormais plus sereins. "Nous sommes beaucoup plus confiants au sujet de Dubaï, après le soutien apporté par Abou Dhabi et le plan global de restructuration (de Dubaï World) que nous ne l'étions il y a un mois", affirmait dimanche Mahdi Mattar, directeur des recherches au groupe Shuaa Capital. "L'affaire de la dette n'est pas aussi mauvaise que les marchés l'avaient craint". Dubaï avait été sauvé in extremis le 14 décembre par Abou Dhabi, l'émirat le plus riche de la fédération des Émirats arabes unis, qui lui avait apporté une aide de 10 milliards de dollars grâce à laquelle Dubaï World a pu honorer une dette de 4,1 milliards de dollars de son géant immobilier Nakheel. Lire la suite...
 

Ce qu'on appelle la civilisation a contribué à rendre une partie de la société plus heureuse et l'autre plus malheureuse que l'une et l'autre ne l'auraient été à l'état de nature. Thomas Paine – Les droits de l’homme, États-Unis, XVIIIe siècle.
 

 
Janvier 2010 - François 1er
 
 

""Destiné par ta naissance à la poussière, pourquoi ériges-tu dans ce monde ici-bas des palais élevés ?"
Farid Al-Din’Attar – Le livre divin / Iran XIIIe siècle
 


Le musée national de la Renaissance au château d’Ecouen évoque les relations entre deux grands souverains de la Renaissance, que le contexte historique et religieux aurait dû mener à l’affrontement et dont l’alliance marquera les rapports franco-turcs pour plusieurs siècles.

Conçue de manière chronologique, l’exposition « François Ier et Soliman le Magnifique. Les voies de la diplomatie à la Renaissance » retrace les tenants et aboutissants de ce rapprochement stratégique du royaume de France avec l’Empire ottoman.
La rivalité grandissante de François Ier et de Charles Quint incite le roi de France à rechercher un allié au-delà même de l'échiquier traditionnel : le Sultan ottoman. La diplomatie française s’organise et François Ier envoie dès 1535 un ambassadeur permanent à la Sublime Porte qui facilite la collaboration militaire franco-turque à l’encontre de l’Empire des Habsbourg. Parallèlement, les souverains entretiennent une correspondance régulière qui manifeste un respect mutuel, voire une certaine amitié. Cette alliance inédite fait scandale à l’époque. Le roi de France, se trouve alors dans l’obligation d’élaborer une argumentation habile pour justifier sa politique étrangère.

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Janvier 2010 - Le bestiaire des grandes profondeurs
 
 
Les scientifiques n'ont pas attendu la fin du recensement des espèces marines des grandes profondeurs, prévue en octobre 2010, pour les montrer. Les animaux surprenants comme ce concombre de mer nageur, splendides, inquiétants, captés par des caméras sous-marines et des sonars font l'objet d'un premier ouvrage. Ces dix dernières années, 210 expéditions ont révélé l'existence de 17 650 espèces vivant en dessous de 200 m de profondeur, et de 5722 en dessous de 1000 m. Dans l'obscurité, sous d'énormes pressions, ces crustacés, méduses et poissons développent des stratégies originales d'adaptation. Certains se nourrissent de matières provenant de la surface, d'autres décomposent des hydrocarbures, du méthane ou du soufre. (Source)
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Concombre de mer nageur // 17650 espèces vivant en dessous de 200 m de profondeur, et de 5722 en dessous de 1000 m.
 
 

 
Janvier 2010 - Camus : l’Orient de l’esprit
 
 

"J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer, tous les luxes m’ont alors paru gris, la misère intolérable." Toute sa vie, Albert Camus est resté imprégné de la lumière de l’Algérie. Terre de ses pères, elle irradie son œuvre et nourrit de ses nuances toute sa pensée.
 

7 novembre 1913 : Albert le petit // Enfant pauvre doté d’une intelligence exceptionnelle, Albert Camus a connu la torpeur des rues d’Alger, les vanités de Saint-Germain-des-Prés, les succès et les décorations officielles, les douleurs secrètes de la nostalgie…
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Camus épouse Simone Hié, la première femme d’Albert Camus qu’il a ravi à son ami Max Pol Fouchet. Elle a dix neuf ans, elle est belle et mélancolique. Sorti de sa terrible maladie, Camus a décidé de l’épouser rapidement. Mais leur amour n’aura qu’un temps…
 
Il ressemblait à Humphrey Bogart. La cigarette au bec, le regard grave et le sourire aux lèvres, le col de son manteau relevé, sa silhouette hante encore la rive gauche. Romancier, dramaturge, moraliste, il fut un philosophe aussi. Un honnête homme surtout. Il aimait la presse et les femmes, les livres, le soleil brûlant de la Méditerranée, et sa mère qu’une maladie de jeunesse avait rendue sourde et "empêchée d’apprendre ce qu’on enseigne même aux plus déshérités" : elle qui ne savait ni lire ni écrire, mais que sa résignation muette à la dureté de la vie avait fait échapper à la vulgarité des jours. Les communistes le disaient réactionnaire, les réactionnaires le disaient communiste. Lui affirmait simplement vouloir "essayer d’être un homme". Il avait connu les courses enfantines dans les rues d’Alger, la guerre qui enlève tout, les nuits de Saint-Germain des Prés, Sartre et sa bande qui régnaient sur Paris. Il avait médité sur l’absurdité de la vie, la souffrance des enfants, mais aussi sur la grandeur de l’homme qui soigne ceux qui ploient sous le fardeau, le génie de la mesure qui apaise les douleurs ,la beauté envoûtante des jeux de la mer et de la lumière sous le ciel d’Algérie. Il avait fait jouer Caligula par Gérard Philipe et mis en scène Maria Casarès dans Les Possédés. Il avait reçu le prix Nobel de littérature à moins de cinquante ans. Il est mort,trop jeune, dans un drap de ferraille après que sa voiture eut percuté un platane. Lire la suite...
 

 
Janvier 2010 - À propos de l’homme !
 
 
"La décroissance n'est pas la croissance négative. Il conviendrait de parler d'"a-croissance", comme on parle d'athéisme. C'est d'ailleurs très précisément de l'abandon d'une foi ou d'une religion (celle de l'économie, du progrès et du développement) qu'il s'agit. S'il est admis que la poursuite indéfinie de la croissance est incompatible avec une planète finie, les conséquences (produire moins et consommer moins) sont encore loin d'être acceptées. Mais si nous ne changeons pas de trajectoire, la catastrophe écologique et humaine nous guette. Il est encore temps d'imaginer, sereinement, un système reposant sur une autre logique : une "société de décroissance".
Serge Latouche est professeur émérite d'économie à l'université de Paris-Sud XI (Orsay). Cet "objecteur de croissance" poursuit l'analyse qu'il a donnée dans Survivre au développement (Mille et une nuits, 2004) puis dans Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006). (Source)
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Serge Latouche, professeur émérite d'économie à l'université de Paris XI // La survie de la planète n’est pas soluble dans le capitalisme. (Source : Sciences et Avenir hors série 161)
 

Qu’est-ce que l’abondance ? Un nom et rien de plus ; le nécessaire suffit au sage. Euripide – Les Phéniciennes.
 

 
Janvier 2010 - Piccoli, l'éternel débutant
 
 
 
Il a tourné avec les plus grands. A 84 ans, Michel Piccoli n'aime rien tant que repartir avec de nouveaux cinéastes. Ainsi Laurent Perreau, qui l'a choisi pour "le Bel Age", son premier film.
Un vieil homme et une très jeune fille vivent ensemble dans une grande maison mais ne se parlent pas. Ils se cachent, s'évitent. Laurent Perreau a organisé son premier film autour de Michel Piccoli et de Pauline Etienne, remarquée dans "Qu'un seul tienne et les autres suivront". "Le Bel Age" se nourrit de secrets oubliés, de douleurs enfouies, de sentiments inavoués. Une mise en scène très maîtrisée et des acteurs exceptionnels lui donnent une limpidité, une luminosité, étonnantes. Sombre dans son énoncé, l'histoire s'ouvre ainsi à la lumière, à la confiance, à l'espoir. Lire la suite...
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Michel Piccoli est né le 27 décembre 1925. Acteur chez Renoir, Buñuel, Godard, Sautet, Hitchcock, Ferreri, Chabrol, Bellocchio, Doillon notamment, il a lui-même réalisé trois films et espère tourner le quatrième en 2010.
 

 
Janvier 2010 - Une géante au bord de l’explosion
 
 
Attention, cet astre est peut-être sur le point d'exploser. Eta Carinae est l'une des étoiles les plus impressionnantes de la Voie lactée, cent fois plus massive que notre Soleil et quatre millions de fois plus lumineuse. Cette géante, qui possède un compagnon très proche d'elle, est instable. En 1843, elle avait déjà explosé, éjectant l'équivalent de deux à trois fois la masse solaire. Il en était résulté une vaste nébuleuse, baptisée l'Homoncule. Mais l'étoile centrale avait survécu et semblait s'être calmée... Jusqu'à ces derniers mois, comme l'ont constaté les astronomes en dépouillant les observations réalisées avec le télescope spatial Hubble. Depuis six mois, l'étoile - ou plutôt le couple d'étoiles - s'est mise à briller violemment jusqu'à atteindre la magnitude de 5,1. Ce regain d'activité annonce-t-il une prochaine explosion en supernova ? (Source)
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Eta Carinae est l'une des étoiles les plus impressionnantes de la Voie lactée, cent fois plus massive que notre Soleil ! En 1843, elle avait déjà explosé.
 

 

 
Janvier 2010 - Alexandre le grand
 
 

Sur les traces d’Alexandre le grand avec les archéologues
français en Afghanistan.
 
Au IVe siècle avant J.-C., le conquérant macédonien édifia un empire hellénistique dont les archéologues français viennent de trouver des vestiges exceptionnels en Afghanistan.
" Tu as le Thuraya (le téléphone satellite) ? Appelle-moi dès que tu es arrivé !" Saisi par le froid du petit matin, Roland Besenval donne ses dernières recommandations à son collègue Vincent Marcon prêt à partir à bord d'un 4x4. A peine débarqué de Paris l'avant-veille, l'archéologue français est sur le point de rejoindre, en compagnie de ses collègues afghans, une nouvelle zone de prospection plus au sud. La pluie, qui s'est abattue violemment toute la nuit sur la région de Mazar-e Charif, dans le nord de l'Afghanistan, a rendu les routes presque impraticables. Une situation peu fréquente sur cette terre d'Asie centrale habituellement enveloppée de nuages de poussière, et que l'abondance des précipitations de ce printemps a recouvert d'un spectaculaire manteau de prairies verdoyantes. C'est ici, dans la province de Balkh, que Roland Besenval a réussi à faire renaître les activités de la Délégation archéologique française en Afghanistan (Dafa) avec le soutien des autorités françaises et afghanes. Fermée depuis 1982 par le gouvernement afghan, alors prosoviétique, la Dafa a rouvert ses portes en 2002. Grâce à sa volonté inflexible, Roland Besenval a relancé d'extraordinaires chantiers de fouilles dans le nord du pays, loin des zones de conflits essentiellement concentrés dans le Sud. Lire la suite...
 

 
Janvier 2010 - Des nouvelles de Guy Béart...
 
 
Garches, le 17 novembre 2009. On dit de lui qu'il compte parmi les plus grands auteurs-compositeurs de son temps, qu'il est dur en affaires et un tantinet acariâtre. Tout le monde vous confirmera aussi qu'il accueille ses invités en caleçon, parfois sans ! C'est pourquoi, en descendant la rue du Marquis-de-Morès, on se demande ce qui nous attend. Contrairement à sa réputation, il est affable ; fidèle à sa légende, il porte une tunique courte avec vue sur un slip moulant bleu. Vous êtes chez Guy Béart. Comment va-t-il ? "De mieux en mieux dans ce monde de plus en plus zinzin." Il nous reçoit au cœur d'une maison des années 1930 de style Bauhaus, 1200 m² au sol avec piscine, et un jardin où sont exposés deux authentiques escaliers de la tour Eiffel. En scrutant l'horizon derrière la grande verrière, on aperçoit l'hippodrome d'Auteuil, la ville de Saint-Cloud, le dôme du Sacré-Cœur et la tour Eiffel, à condition que le ciel soit dégagé. L'auteur de "la Vérité" s'y est installé en 1967 : tout indique que le propriétaire a connu une gloire éclatante. Ici, sept employés s'occupaient de l'entretien de la demeure et du secrétariat de l'artiste, des fêtes étaient données avec tout le gratin du show-business. Ici, on a certainement beaucoup bu, fumé et renversé quelques brunes sur les canapés en peau de bête. Plus rien ne subsiste du faste d'antan. La maison est silencieuse, les canapés défoncés. Le gardien semble regretter d'être le seul rescapé de cette joyeuse époque. D'autant qu'il est de plus en plus rare que le portail vert s'ouvre sur un visage ami. Guy Béart, 79 ans, vit seul avec ses quatre chats, trois téléviseurs, deux téléphones sur répondeur, une foule de guitares, des jeux d'échecs et des ouvrages théoriques sur les échecs, un naufrage de livres, de VHS et de cartons d'archives. Lire la suite...
 
Cela fait quinze ans que Guy Béart vit reclus à Garches. Certains le croient mort. Pourtant, à 79 ans, il vient de terminer chez lui, l'enregistrement de douze chansons splendides.

Guy Béart est né Behar au Caire en 1930. Sa famille s'installe à Paris en 1947. Ingénieur, il fait ses débuts dans les cabarets de la rive gauche. Il a enregistré plus de 300 chansons.
 

 
Janvier 2010 - La polémique du Père Noël
 
 

Le Père Noël existe ! La preuve ? Depuis 50 ans, religieux et intellectuels, psys et environnementalistes s'affrontent : est-il un saint ou une ordure ? Le 23 décembre 1951, sur le parvis de la cathédrale Sainte Bénigne de Dijon, l’effigie d’un père Noël est brulée !
 
Caché derrière les rideaux du troisième étage du presbytère, le jeune prêtre n'en revient pas. Sous ses fenêtres, un ballet de Pères Noël en rouge et blanc juchés sur des mobylettes ! Juste devant la cathédrale Saint-Bénigne ! Du jamais-vu à Dijon. Il faut dire que la scène se déroule en 1951 : le vicaire n'a encore jamais croisé d'homme déguisé en Père Noël dans les rues de la capitale des ducs de Bourgogne. Là, les grands magasins à l'origine de la parade ont frappé un grand coup : le vieillard barbu, rondelet et jovial, houppelande rouge et ceinturon noir, est la toute dernière version du célèbre personnage. "La figure existe en France au moins depuis le début du siècle, rappelle la sociologue Martyne Perrot, mais il a l'allure d'un pauvre colporteur hâve et enneigé. Après la Seconde Guerre, celui qui arrive avec le plan Marshall et la marque Coca-Cola est beaucoup plus débonnaire. Il s'est enrichi et a retrouvé une bonhomie qu'il n'avait jamais eue." En clair, notre homme replet vient tout juste de traverser l'Atlantique dans le sac des soldats américains. Santa Claus balaie alors tous ses avatars désuets tramant sur le Vieux Continent. Au grand dam de ce prêtre dijonnais de 34 ans qui va provoquer, en brûlant l'effigie du Père Noël sur les grilles de la cathédrale Saint-Bénigne, l'une des polémiques les plus vives de l'après- guerre. Et dire que le "Petit Papa Noël" de Tino Rossi n'a alors que 5 ans... Lire la suite...
 

 
Janvier 2010 - Federico Garcia Lorca
 
 
Une bâche. Une simple bâche de 200 mètres carrés posée comme un chapiteau géant au milieu des oliviers, à quelques kilomètres à l'est de Grenade. Sous ce dais couleur émeraude, à l'abri des regards et des photos aériennes, une équipe d'archéologues retourne la terre depuis des semaines à la recherche d'un trésor perdu. Une relique que toute l'Espagne attend fiévreusement, la peur au ventre. Les chercheurs ont tous signé un contrat de confidentialité. Interdiction absolue de divulguer les résultats de leurs investigations. La bâche verte, installée dans un périmètre de haute sécurité, les protège du monde extérieur. Quelque part, dans cette zone interdite, gisent les restes de Federico García Lorca, le grand poète et dramaturge andalou assassiné le 18 août 1936, tout au début de la guerre civile, par une poignée de fascistes issus de la Phalange ou du tristement célèbre "Escadron noir". Tous les historiens de l'Espagne ont raconté des milliers de fois cette scène de tragédie. Grenade, tombée entre les mains des rebelles fascistes. Lorca, venu se reposer dans la maison familiale, la Huerta San Vicente, qui s'apprête à repartir à New York. Durant cette période, l'enfant de Fuente Vaqueros est plongé dans l'œuvre de Gonzalo de Berceo, un moine du Moyen Age. Il a l'intention d'écrire un poème épique, "Adam", inspiré du "Paradis perdu", de l'Anglais John Milton. Il est arrêté brutalement le 16 août. On le soupçonne de détenir une radio clandestine avec laquelle il communiquerait avec "les Russes". Accusation absurde. Accusation absurde. Mais malgré l'intervention de plusieurs de ses amis d'enfance phalangistes, il est conduit, menotté à un instituteur et suivi de deux banderilleros anarchistes, au pied de la Sierra de Alfacar, à Víznar. Lire la suite...
 

Federico Garcia Lorca -1898-1936) poète et dramaturge espagnol
130000 Espagnols ont été exécutés comme des chiens et jetés dans des fosses, sans qu'on autorise leur famille à identifier leurs corps !
" La dépouille du poète assassiné hante l'Espagne. Alors que la fosse commune où il a été enterré avec d'autres victimes de la guerre civile vient d'être ouverte, c'est tout un passé qui resurgit…"
 

 
Janvier 2010 - L'année Chopin
 
 

George Sand 1804-1876 // Aurore Dupin, baronne Dudevant, a signé ses romans du pseudonyme de George Sand.
Dès son premier concert, à la salle Pleyel, le 26 février 1832, Chopin a conquis la capitale. Il est appelé à donner des leçons à l’élite de la société. C’est un habitué des salons Rothschild, Léo, Plater, Czartoryski, Potocki ; il mène grand train. Il a l’occasion de sympathiser avec Heinrich Heine, et plus encore avec Liszt qui le présente à George Sand. Une liaison plus ou moins orageuse devait rapprocher le musicien de la romancière plus de 10 années durant.
 


Frédéric Chopin 1810-1849
Au lendemain de la mort de Chopin, Liszt, son ami, écrivait : "…quelle que soit la popularité d’une partie de ses productions, il est néanmoins à présumer que la postérité aura pour ses ouvrages une estime moins frivole que celle qui leur est encore accordée…" (Source)
 
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Toutes les manifestations sur le site "Chopin 2010"
 
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La Pologne a inauguré vendredi l'Année Chopin, une série de grandes manifestations culturelles qui marqueront au cours de toute l'année 2010, en Pologne et dans le monde, le bicentenaire de la naissance du compositeur polonais Frédéric Chopin. Le ministre polonais de la Culture Bogdan Zdrojewski a officiellement inauguré l'Année Chopin dans la nuit du Nouvel An à Zelazowa Wola, la maison natale de Chopin, située à 80 kilomètres à l'ouest de Varsovie. "L'année 2010, c'est un moment unique pour la Pologne dans le monde", a souligné vendredi Waldemar Dabrowski, ancien ministre de la Culture, Commissaire polonais de l’Année Chopin 2010. "Les événements du bicentenaire n'ont pas pour but de populariser la musique de Chopin, celle-ci n'a pas vraiment besoin d'être popularisée, l'année Chopin a pour but de présenter au monde l'image de la Pologne d'aujourd'hui à travers la musique de Chopin", a-t-il ajouté à la radio publique polonaise. "Ce sera la plus grande campagne de promotion de la Pologne d'aujourd'hui (...) Plus grande que l'organisation de l'Euro 2012 de football en Pologne qui ne dure que quelque semaines", a-t-il souligné. Vendredi, à la Philharmonie de Varsovie un premier concert sera donné dans le cadre du bicentenaire. Jeudi, le pianiste chinois Lang Lang jouera à Varsovie les plus grandes œuvres du compositeur né le 1er mars 1810 à Zelazowa Wola. Quelque 2.000 initiatives (concerts, publications, événements audiovisuels, expositions...) sont prévues dans le monde, 1200, rien qu'en Pologne.
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Janvier 2010 - 2010 : année de lutte contre la pauvreté en Europe ?...
 
 

Pauvre je suis de ma jeunesse, de pauvre et de petite extrace ; mon père n’eut onc grand richesse, ni son aïeul nommé Horace ; pauvreté tous nous suit et trace. Sur les tombeaux de mes ancêtres, les âmes desquels Dieu embrasse ! On n’y voit couronnes ni sceptres.
François Villon - Le testament
 
L'Union européenne veut faire de 2010 une année de lutte contre la pauvreté en Europe. Caritas Europa en profite pour tirer la sonnette d’alarme sur la misère dans certains de ses pays membres.
Analyser les causes de la pauvreté pour mieux la combattre. Caritas Europa s’est livrée à ce travail avant d’entamer une grande campagne de plaidoyer auprès des institutions européennes et des gouvernements des 27 pays de l’Union européenne. L’ONG s’est basée sur une définition de la pauvreté comme étant "un manque de bien-être". Ce qui lui permet de se focaliser ensuite sur la question de la protection sociale "comme faisant partie du bien-être de tous les citoyens d’un pays déterminé". Le terme "protection sociale" est entendu ici au sens large, comme devant refléter "les conditions structurelles nécessaires au développement du bien-être personnel et sociétal". Autrement dit, l’absence d’emploi ou d’un travail suffisamment rémunérateur, l’absence d’un soutien familial ou d’autres réseaux, et l’absence d’une aide suffisante de l’État ou de structures sociales sont autant de risques de basculer dans la pauvreté. Les anciens pays de l’Est, membres de l’Union européenne, sont particulièrement vulnérables du fait de leur histoire récente et des évolutions d’une économie mondiale de plus en plus globalisée. Depuis vingt ans, ils sont passés d’un régime communiste marqué à la fois par une absence de compétition économique et une protection sociale solide, à un système libéral où la loi du plus fort domine. Lire la suite...
 

 
Janvier 2010 - Marceau éparpillé...
 
 
Dessins, livres, costumes de scène... et le fameux chapeau haut de forme de Bip : plus de 900 lots d'objets personnels du mime Marceau sont vendus aux enchères à Drouot. Tout doit disparaître ! À sa mort, le 22 septembre 2007 à l'âge de 84 ans, Marcel Marceau a en effet laissé de nombreuses dettes, et la vente de ses biens a été ordonnée par décision de justice. En soixante ans de carrière, l'artiste a amassé un ensemble considérable de souvenirs personnels - photos, tableaux, objets de scène... - et constitué une collection d'objets d'art et de livres anciens. "Aujourd'hui, ce patrimoine unique va se disperser, retournant finalement à ce public international qu'il a tant aimé", écrit sa fille Camille dans le catalogue de la vente. Lire la suite...
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Ce sont amis que vent emporte, et il ventait devant ma porte, sont emportés… Rutebeuf – La complainte du pauvre Rutebeuf
 

 

 
Janvier 2010 - Les passagers du vent...
 
 

J'ai toujours cru qu'un esclave pouvait vivre une vie correcte et longue s'il travaillait dur et montrait à son maître l'aspect le plus digne de sa personne afin de susciter un comportement similaire chez le maître. Fred d’Aguiar, La mémoire la plus longue.
 
Cette fois, c'est bien fini. Les Passagers du vent embarquent pour leur ultime périple. Le premier volume de ce deuxième cycle, sorti en septembre - et déjà vendu à plus de 200.000 exemplaires - avait permis au lecteur de découvrir Zabo, la descendante d'Isa, héroïne de cette série mythique des années 1980. Zabo, fille d'un grand propriétaire sudiste, y retrouve en pleine guerre de Sécession sa bisaïeule presque centenaire dans un bayou perdu de Louisiane. Isa entreprend de lui raconter ses aventures là où le lecteur les avait interrompues quatre-vingts ans auparavant, sur une plage de Saint-Domingue, où Isa se baignait nue. Ce deuxième acte de La Petite Fille Bois-Caïman fait définitivement adopter au lecteur les méandres du Mississippi comme parfait contrepoint aux océans qu'Isa traversait autrefois, entre Afrique et Caraïbes. Avec un art de la suggestion et un trait plus maîtrisé que jamais, François Bourgeon restitue admirablement la touffeur des bayous et les dangers sournois qui s'y tapissent, à la manière d'un "Grand pas vers le Bon Dieu", splendide roman de Jean Vautrin, prix Goncourt 1989, qui retraçait le destin de plusieurs générations de Cajuns. Lire la suite...
 

 
Janvier 2010 - Taxe carbone censurée !
 
 
Le Conseil constitutionnel a annoncé dans la soirée du mardi 29 décembre qu'il annulait la taxe carbone, prévue pour entrer en vigueur le 1er janvier. Le Conseil constitutionnel juge que "l'importance des exemptions totales de contribution carbone était contraire à l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique et créait une rupture d'égalité devant les charges publiques". François Fillon a annoncé peu après qu'un nouveau dispositif sera présenté le 20 janvier au Conseil des ministres. Le Conseil constitutionnel souligne notamment qu'"étaient totalement exonérées de contribution carbone les émissions des centrales thermiques produisant de l'électricité, les émissions des 1.018 sites industriels les plus polluants, tels que les raffineries, cimenteries, cokeries et verreries", "les émissions du transport aérien et celles du transport public routier de voyageurs". Pour le Conseil constitutionnel, "ces exemptions auraient conduit à ce que 93% des émissions d'origine industrielle, hors carburant, soient exonérées de contribution carbone", et "moins de la moitié des émissions de gaz à effet de serre aurait été soumise à la contribution carbone". "Celle-ci aurait donc porté essentiellement sur les carburants et les produits de chauffage qui ne sont que l'une des sources d'émission de dioxyde de carbone", précise le Conseil constitutionnel dans un communiqué, en notant que "par voie de conséquence, il a censuré l'ensemble du régime relatif à cette contribution". Lire la suite...
 

Justes, ne craignez point le vain pouvoir des hommes. Quelque élevés qu'ils soient, ils sont ce que nous sommes, et c'est le même Dieu qui nous jugera tous ! Jean-Baptiste Rousseau
 

 
Janvier 2010 - Bonne année !
 
 
Pensez aux autres... Nous ne sommes pas plus bêtes qu'eux !...
 
 
 
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