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28
mars 2010 - L'homme nouveau... |
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Un
type d’Homo encore inconnu a été identifié
à partir d’un os de la main découvert en
Sibérie. Il était contemporain et voisin des Néandertaliens
et des premiers hommes modernes.
Pendant longtemps les Cro-Magnons et les Néandertaliens
ont tenu la vedette de la période préhistorique.
Mais ce face-à-face est désormais obsolète :
ils n’étaient pas les seuls à vivre en Europe
et en Eurasie il y a 30 000 à 40 000 ans. Un
nouveau membre de la famille des Homo a été découvert
en Sibérie, dans les montagnes de l’Altaï,
annoncent aujourd’hui des chercheurs dans la revue Nature.
En 2008, des chercheurs trouvent une phalange dans la grotte
de Denisova, dans l’Altaï. Difficile de dire à
qui appartenait ce petit bout d’os. Jusqu’à
ce que l’équipe de Svante Pääbo et Johannes
Krause, de l’Institut Max Planck de Leipzig (Allemagne),
s’en mêle. Ces chercheurs se sont illustrés
par le séquençage de l’ADN nucléaire
de l’homme de Neandertal. A partir de quelques dizaines
de milligrammes de poudre d’os, ils sont parvenus à
extraire et séquencer l’ADN mitochondrial (contenu
dans de petites organites de la cellule) de l’inconnu
de Denisova. Et à le comparer avec l’ADN mitochondrial
(ADNmt) d’Homo sapiens sapiens (l’homme moderne)
et d’Homo neandertalensis. Lire
la suite...
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Le mâle est un accident ; la femelle aurait suffi.
Remy de Gourmont
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21
mars 2010 - Cinq dépouilles d'indiens restituées
au Chili |
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Kidnappés au XIXe siècle en Terre de Feu, ils
furent exposés dans des "zoos humains" en Europe
avant de mourir en Suisse où leurs corps ont été
retrouvés ! // Femme Alakaluf et son enfant en 1881. |
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Cent
trente ans après leur capture, cinq Indiens Alakaluf
viennent de retrouver leur terre natale au Chili... Il s'agit
en fait de cinq squelettes, qui ont été officiellement
rapatriés le 12 janvier de Suisse, où ils étaient
conservés dans un laboratoire. Après un atterrissage
en grande pompe à Santiago, les cinq dépouilles
ont réalisé un long voyage jusqu'à Punta
Arenas en Patagonie. Puis ils ont rejoint, sur un bâtiment
militaire, Karukinka, l'île de leurs ancêtres dans
le détroit de Magellan. Là, les attendaient les
derniers représentants du groupe linguistique kawesqar,
auquel appartiennent les Alakaluf. En 1881, une dizaine de ces
Indiens de Terre de Feu avaient été kidnappés
- avec l'accord du gouvernement chilien - par une expédition
dirigée par le marchand allemand Carl Hagenbeck. Le but
de ce rapt était de les exhiber dans différentes
villes d'Europe. Les Indiens ont ainsi été "exposés"
au Jardin d'acclimatation de Paris, au zoo de Berlin et dans
plusieurs villes d'Allemagne. Finalement, ils ont échoué
à Zurich, malades de la rougeole et pour l'un d'eux de
la syphilis. Ils ont rendu leur dernier souffle en Suisse, où
leurs dépouilles ont ensuite été conservées.
A l'occasion de la préparation d'un documentaire sur
le thème des "zoos humains", les réalisateurs
chiliens Hans Mülchi et Christian Baez ont pu faire le
lien entre ces restes humains et les Indiens capturés
en 1881. Lire
la suite... |
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21
mars 2010 - Le prix Nobel du marché de l'art ! |
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C'est
comme un prix Nobel du marché de l'art attribué
à la carrière de Giacometti. Cet "Homme qui
marche I", un bronze de 1,82 mètre de hauteur daté
de 1960, a été vendu le 3 février pour
un prix record absolu : 104,32 millions de dollars. Explication
: c'est la pièce la plus emblématique et la plus
monumentale de sa carrière. Elle exprime deux paradoxes
en sculpture : le mouvement et le vide. Il se pourrait bien
que ce soit l'oligarque Roman Abramovitch qui l'ait obtenue,
mais il n'a aucun intérêt à communiquer
sur ce coup de folie. Soyons clair. Il s'agit avant tout du
résultat d'un exercice de virilité entre deux
hommes, lui et peut-être un collectionneur géorgien,
tous deux immensément riches. Car, au début du
mois de février, la valeur d'assurance de ce bronze était
de 25 millions de dollars. Cinq autres bronzes identiques ont
été fondus dans les années 60 et six œuvres
sur le même modèle, mais légèrement
plus grandes (1,87 mètre), l'ont été, elles
aussi, du vivant de l'artiste. Il se pourrait bien que la veuve
de Giacometti en ait encore fondu d'autres après sa mort.
Giacometti, poule aux œufs d'or... Un sort surprenant pour
un artiste connu pour son désintéressement. (Source)
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"L'Homme
qui marche", bronze de 1,82 m de Giacometti // Vendu le
3 février 2010 : 104,32 millions de dollars...
Il se pourrait bien que la veuve de Giacometti en ait encore
fondu d'autres après sa mort. Giacometti, poule aux œufs
d'or ?
Un sort surprenant pour un artiste connu pour son désintéressement
! |
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21
mars 2010 - La rousserole |
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La
rousserole à grand bec vient de perdre son titre d'oiseau
le plus discret de la planète, grâce à la
génétique. Selon les registres ornithologiques,
Acrocephalus orinus a été découvert en
1879 dans le nord du Pakistan. Deux spécimens ont ensuite
été trouvés en 1937 tout au fond du Wakhan,
ce corridor afghan de 300 kilomètres de long coincé
entre le Tadjikistan, la Chine et le Pakistan. Il aurait enfin
été observé en 2006 en Thaïlande.
C'est une expédition menée par la Wildlife Conservation
Society (WCS) qui a redécouvert l'oiseau dans le Wakhan.
En juin 2008, sur des arbrisseaux au bord de la rivière
Pamir, l'ornithologue Robert J. Timmins est surpris par un chant
trop long pour être attribué à la très
répandue rousserole des buissons. Les filets posés
vont piéger une quinzaine d'individus à la gorge
blanche, au long bec, aux yeux cernés d'un halo clair.
Il a fallu une analyse génétique pour bien identifier
l'espèce, selon l'article publié en ligne dans
Oriental Bird Club. On sait aujourd'hui qu'Acrocephalus orinus
nidifie dans ces buissons afghans, un milieu fragile et menacé
par la récolte de bois de chauffe et le défrichage
agricole. (Source)
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"Acrocephalus orinus" caractérisé
par un long bec a été retrouvé en Afghanistan.
// Découvert en 1879 dans le nord du Pakistan.
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21
mars 2010 - Statues égyptiennes |
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Plus
de 600 statues antiques, dont une majorité dédiées
à Bastet, déesse égyptienne à tête
de chat, ont été récemment dégagées
du site de Kom el-Dikka, un quartier d'Alexandrie, en Égypte.
Selon l'archéologue Mohamed Abdel-Maqsood, auteur des
découvertes, ces sculptures en calcaire, granite, ou
argile se trouvaient dans les fondations d'un temple voué
à la reine Bérénice, l'épouse du
souverain Ptolémée III (246-222 avant J.-C). La
dynastie grecque des Ptolémées a régné
sur l'Égypte du IVe siècle avant J.-C, jusqu'au
suicide de la célèbre Cléopâtre VII,
en 30 avant notre ère. (Source)
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Plus
de 600 statues antiques, dont une majorité dédiées
à Bastet, déesse égyptienne à tête
de chat, ont été récemment dégagées
du site de Kom el-Dikka, un quartier d'Alexandrie. |
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14
mars 2010 - Nuit et brouillard... |
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à
Jean Ferrat…
Il serait stupide de dire que l’un des derniers grands
de la chanson vient de disparaître, même si le soixante-huitard
que je suis le murmure sous cape… J’affirme cela
pour ceux que je porte en estime, qui pensent et écrivent
en bon français, et qui ne sont pas morts. Je ne voudrais
pas porter la poisse à Francis Cabrel… Là
où tu es, mon vieux, la France dont tu parlais existe
vraiment. Souvent muselée, elle arpente, comme toi, les
chemins de traverse entre nuit et brouillard… Je sais
aussi que demain, ceux qui t’invitaient (si peu), de peur
de faire baisser l’audimat, les indécents diront
: "Ça, c’était quelqu’un !"
En dépit de tout, nous continuerons à fredonner
tes chansons. La sensation de manque m’est d’autant
plus cruelle que je l’ai ressentie à la mort de
Brassens ! Chapeau bas, bonhomme ! A.D. écrivain
libertaire
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Jean Ferrat a quitté ce "vieux monde clos comme
une orange"
le 13 mars 2010...
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Voir l’interview de Denise Glaser (1969)
Lire
celle de Gilles Médioni (2003) |
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14
mars 2010 - L'art de la ruse |
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Des
messagers aux pigeons voyageurs, un essai passionnant sur les
services secrets chez les Romains. Selon la légende,
les Romains remportèrent toujours leurs batailles par
la bravoure et non par la ruse qu'ils auraient tenue en horreur.
Voire... L'historienne Rose Mary Sheldon révèle
une tout autre réalité dans un essai sur les prémices
des guerres technologiques et psychologiques. Les Romains furent
en fait les premiers à établir un service permanent
d'informations, en plaçant des messagers postés
à l'avance à des emplacements réguliers :
les nouvelles, rapidement relayées vers Rome, permirent
ainsi le maintien du pouvoir sur un si vaste empire. Les Romains
surent aussi exploiter leur réseau d'espions, de diplomates...
ou "faire parler" leurs prisonniers. Vercingétorix
en paya le prix à Alésia, les légions ayant
été renseignées sur le nombre de renforts
attendus par les Gaulois. Pigeons voyageurs, messages cousus
à l'intérieur des peaux de gibier... Toutes sortes
de techniques furent expérimentées, y compris
le premier code cryptographique. (Source)
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Les Romains surent aussi exploiter leur
réseau d'espions, de diplomates, faire parler leurs prisonniers.
Vercingétorix en paya le prix à Alésia
! // Son réseau d’espions permit à César
de vaincre Vercingétorix… |
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14
mars 2010 - Allègre sonne la charge |
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[d'après Alain Bouldouyre] Dans un livre qui
va faire scandale, Claude Allègre défie les thèses
écologiques… // Si vous mettez des morceaux de
glace dans votre verre de whisky, le niveau du liquide va monter,
bien sûr. Mais si vous attendez que la glace fonde totalement,
le niveau du liquide de s’élèvera pas d’un
millimètre de plus.
Claude Allègre – L’imposture climatique
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Les provocations de Claude Allègre
Lire
la réfutation à l’argument de Claude Allègre
Accusations non étayées, attaques "ad hominem"
: loin de toute démarche scientifique, l'ancien ministre,
climato-sceptique déclaré, dérape dans
sa démonstration.
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Qu’il soit directeur de l’Institut de physique du
globe, titulaire de la chaire des sciences de la Terre à
l’université de Paris, professeur à l’Institut
de technologie du Massachusetts à Boston, ministre de
l’Éducation nationale ou chroniqueur au Point,
Claude Allègre, n’est pas homme à retenir
ses agacements... ou ses provocations. "L’imposture
climatique", le titre du livre d’entretiens avec
Dominique de Montvallon qu’il fait paraître chez
Plon, n’étonne donc pas. Car, dans l’affaire
du réchauffement de la planète, Allègre
fustige les ayatollahs de la bien-pensance écologique
- et en particulier les scientifiques, ou présumés
tels, du GIEC, l’institut intergouvernemental d’étude
du climat -, qu’il accuse de tromper l’opinion en
faisant croire que l’homme est responsable des désordres
climatiques. Comme on pourra le voir dans les extraits qui suivent,
la contestation musclée de cette thèse est la
trame du dernier brûlot d’Allègre. M.
C.
Extraits
Comment un commando d’hommes - les uns scientifiques,
les autres politiques - a-t-il pu utiliser tous les rouages
de notre société moderne - mondialisée,
médiatisée, "internetisée"à
outrance - pour mobiliser la planète autour d’un
mythe sans fondement ? Comment 112 chefs d’État
ont-ils pu se réunir d’urgence à Copenhague
pour se pencher gravement - avec, à la clé, débats,
disputes, compromis, conciliabules, tractations, pétitions
et, finalement, désunion - sur un enjeu virtuel : le
climat de la Terre dans un siècle ? Comment a-t-on pu
mobiliser autour d’un modèle informatique prédisant
un réchauffement climatique de 2 °C dans un siècle
- la belle affaire ! - le gratin d’une planète
qui vient déjà d’essuyer les dégâts,
dans le domaine bancaire, d’un autre monde virtuel informatique
? Pourquoi un petit groupe autoproclamé, avec l’onction
de l’Onu, aurait-il le droit de dire au monde la "vérité"
scientifique, et ce qu’il doit faire au nom d’une
science incertaine et d’une stratégie de communication
que j’estime malhonnête car privée de débats
libres ? (...) Je ne parle pas aujourd’hui à la
légère d’"imposture climatique".
Chaque fois que des esprits indépendants et ayant une
formation scientifique solide - qu’ils soient physicien,
géophysicien, ingénieur ou même climatologue
- ont examiné le dossier du "réchauffement
climatique", ils ont soit émis des doutes, soit
réfuté les thèses alarmistes du GIEC (Groupement
intergouvernemental d’étude du climat). Tous ont
souligné l’énorme marge d’incertitude
qu’il fallait associer aux résultats, et aussi
un certain nombre d’erreurs techniques. Lire
la suite... |
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14
mars 2010 - Turner |
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Cet
Anglais taciturne qui ne tenait pas en place était fasciné
jusqu'au vertige par le flux et le reflux de la lumière.
Au Grand Palais, William Turner dialogue avec Canaletto, Claude
Gellée dit le Lorrain, Ruysdael et Watteau.
Vous restez assis sur une plage un beau jour d'été.
Tout est calme, doux, tranquille. Mais si vous fermez un œil
assez longtemps, que se passe-t-il ? La mer et le ciel, partagés
par l'horizon, deviennent une paroi verticale. Une sensation
d'étouffement vous envahit, ainsi qu'il arrive quand
certains papiers peints surchargés vous cernent dans
une chambre d'hôtel. À 14 ans, le jeune Turner,
en bon Anglais follement épris d'espace, peint des marines.
Il casse le vitrage de l'atelier pour voir l'océan. Il
étudie les paysages de Ruysdael, là où
la partie nuageuse forme une navigation apaisée dans
le ciel. Le flux et le reflux de lumière le fascinent
jusqu'au vertige. Mais il pressent quelque chose de suspect
dans cette ordonnance du paysage. Il y a comme un trompe-l’œil
dans la solidité de ces maîtres anciens, de Canaletto
à Watteau, presque un mensonge. Il ne croit pas à
la tranquille assise de la bande de sable et au travail régulier
des vagues. Son œil voit autre chose, son esprit tourne
à l'inquiétude. Il suit, fasciné, les mouvements
perpétuels et ondoyants des formes océaniques.
Il interroge les lignes de fuite des nuages. Même les
rochers des Alpes, qu'il fréquente et arpente, sont des
précipices fixés. Tout s'embue. Lire
la suite...
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À 14 ans, le jeune Turner, en bon Anglais follement épris
d'espace, peint des marines. Il casse le vitrage de l'atelier
pour voir l'océan ! |
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14
mars 2010 - Leonardo DiCaprio |
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Leonardo
DiCaprio a joué les demeurés, les Roméo,
les flics et les gangsters. Pour Scorsese, il débarque
dans une île d'aliénés avec : Shutter Island.
// 2002 : Arrête-moi si tu peux // 1996 : Gilbert Grape
avec Johnny Deep // 1997 : Titanic avec Kate Winslet // 2007
: Blood Diamond. |
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"Je ne suis qu'un petit gars de Los Angeles, vous savez",
vous lance Leonardo DiCaprio, sans ciller, et rien n'a jamais
paru aussi absurde que ce brusque élan de modestie du
roi du monde. Élan sincère, pourtant : ce n'est
pas de sa faute, après tout, si Leonardo DiCaprio a la
grâce, celle qui ne s'explique pas. Celle qui a fait de
lui, dès ses 19 ans et son rôle de petit frère
attardé de Johnny Depp (Gilbert Grape, 1993), le meilleur
acteur du moment. Celle qui a éveillé la génération
MTV à la splendeur de Shakespeare (Roméo + Juliette,
1996) et transformé un beau mélodrame en plus
grand succès de tous les temps (Titanic, 1997). Celle,
enfin, qui illumine le meilleur Spielberg de la décennie
(Arrête-moi si tu peux, 2002) et le plus amer des drames
conjugaux (Les Noces rebelles, 2008) en passant par de grandes
fresques politiques (Blood Diamond, 2006 ; Body of Lies, 2008).
Leonardo DiCaprio a la grâce, donc, en plus d'une miraculeuse
beauté féline. Et l'effet que cela produit sur
un écran semble encore le surprendre : "J'adore
mon métier, je le fais depuis l'enfance et je sais bien
que je suis fait pour ça. Mais, parfois, quand je prends
conscience que je suis devant la caméra de Martin Scorsese,
je n'en reviens tellement pas que je m'interroge : comment fais-tu
pour avoir autant de chance ?" La vérité,
c'est que la chance n'a pas grand-chose à voir dans cette
histoire. Lire
la suite...
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7
mars 2010 - Fastueux Rajasthan |
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L’ombre
court sur le désert du Thar. Elle s’arrondit dans
les champs, effraie chameaux et antilopes qui détalent.
Elle assombrit les étangs, gravit les escaliers des maisons
blanchies à la chaux. Le village de Rohet se réveille
à peine. Les habitants ont dormi sur le toit pour profiter
de la fraîcheur et se frottent les yeux en regardant la
montgolfière. L’atterrissage est sportif, on s’extirpe
de la nacelle au milieu des "tata !" (salut !) des
enfants. Le Rajasthan n’est pas qu’une succession
de palais de marbre. Pour découvrir l’ouest de
l’État, désert où poussent millet,
sésame et sorgho, tous les moyens de locomotion sont
bons. C’est en Jeep qu’on arrive à Dhoondli,
village aux traditions immuables. Ici, les hommes boivent encore
l’opium pour enterrer un conflit ou sceller un mariage
et les maisons sont ceintes d’un mur ocre décoré
de fleurs turquoise. Siddharth Singh, prince de Jodhpur, est
devenu hôtelier de luxe. Il guide ses clients sur des
marwari, descendants des chevaux de combat des nobles. C’est
au trot qu’il les conduit à un village bishnoi,
communauté si respectueuse de la nature qu’elle
ne brûle pas ses morts, pour épargner le bois.
Plus au nord, au temple Adinath de Ranakpur, dentelle de marbre
jaïn, il faut déloger les singes de nos montures
- de vieilles motos Royal Enfield. La route serpente dans les
montagnes, la température baisse tandis qu’on s’élève.
En haut, c’est la surprise : un camp a été
monté pour la nuit. Dans les tentes décorées,
de vieilles malles, une salle de bains. |
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À
pied, à cheval, à moto, en voiture de collection
ou en montgolfière, à la découverte de
l’ouest du Rajasthan, en Inde.
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Le
dîner est servi aux bougies. Demain, visite du fort de
Kumbhalgarh et trajet en old-timers, voitures de collection
de maharajas. De quoi retrouver ces fastes révolus de
l’Inde. (Source) |
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7
mars 2010 - Bicentanaire Chopin |
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Frédéric
Chopin né en 1810, photographié quelques mois
avant sa mort en 1849. // L'affection de Berlioz le diminuait
en "Chopinetto mio". George Sand inventait "frêlicatesse"
pour dépeindre son "cher malade" qu'elle appelait
"Chip Chip". La phtisie laryngée le tua à
39 ans… |
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"À quoi ressemble Chopin ? À sa musique..."
Quoi vraiment ajouter à la géniale ellipse de
Moscheles, son contemporain pianiste ? Qu'avons-nous besoin
de savoir de plus, biographiquement, pittoresquement ? Des surnoms
d'époque, des boutades disent beaucoup en rien de mots.
L'affection de Berlioz le diminuait en "Chopinetto mio"
; George Sand inventait "frêlicatesse" pour
dépeindre son "cher malade», qu'elle appelait
"Chip Chip" ; plante, il serait Convolvulus ; et arbre,
un saule, non pas pleureur mais tousseur - présage cruel
de la phtisie laryngée qui allait le tuer à 39
ans. Il est né polonais, mais de père né
lorrain. Il a choisi non pas l'exil, mais l'émigration
: la Pologne démembrée étouffait son envol
de pianiste surdoué, d'emblée comparé à
Mozart. Toute sa vie, il gardera dans un calice la poignée
de terre du pays qu'il emportait ; plus, au cœur, l'indéracinable
zal, la mélancolie d'un pays qui ne connaît pas
le spleen ; et à jamais son terroir, la Mazovie, chantera
dans ses Mazurkas. Le 29 novembre 1830, l'insurrection ensanglantait
Varsovie. Mais il était parti le 1er du mois chercher
fortune dans une Europe assez vaste pour ses ambitions. "Mes
notes dans mon baluchon, mon ruban dans l'âme", Frédéric
François Chopin n'est ni Wagner exilé politique,
ni Rimbaud en cavale sur ses semelles de vent. Tout un an, il
tourne en rond à Vienne, Paris dans son esprit ne va
être qu'une escale sur le chemin de Londres. Il y trouvera
son point fixe, définitif. Lire
la suite... |
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7
mars 2010 - Inceste au pays des pharaons |
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Mercredi,
c'était le jour de gloire pour le célèbre
docteur Zahi Hawass, patron des antiquités égyptiennes.
Mégalo, parodiant Indiana Jones avec son Stetson, avide
d'honneurs et détesté par nombre d'archéologues
européens, l'homme tenait une conférence de presse
au Caire pour faire des révélations sur Toutankhamon
et sa filiation. Celui-ci était-il le fils ou le frère
du fameux Akhenaton, l'inventeur éphémère
du monothéisme ? Avait-il pour mère Néfertiti
? Après deux ans d'investigations génétiques,
radiologiques et anthropologiques portant sur sa momie et sur
dix autres censées appartenir à sa royale lignée,
nous avons enfin la réponse à ces angoissantes
interrogations. Une expertise digne de celles menées
dans la série américaine "Bones", dont
le docteur Hawass est, assurément, un mordu. Les analyses
ADN (réalisées en double par deux laboratoires
indépendants) sont quasi formelles : le jeune roi est
bien le fils de la momie KV35, supposée être celle
d'Akhenaton. La mère du jeune roi serait la momie KV35
YL, plus connue sous le nom de Younger Lady (la plus jeune fille),
que le docteur Hawass avait, un temps, identifiée comme
Néfertiti, la première épouse d'Akhenaton.
Petit problème : la génétique affirme que
cette Younger Lady serait également la sœur d'Akhenaton.
Bref, Toutankhamon serait le fils d'un couple incestueux de
frère et sœur. Bah... c'était dans l'habitude
des lignées pharaoniques. En tout cas, pour beaucoup
d'archéologues, ce lien de parenté confirmerait
que Néfertiti n'est pas la Younger Lady. Lire
la suite... |
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Toutankhamon.
Son ADN révèle qu'il est bien le fils d'Akhenaton,
mais aussi de la sœur de celui-ci…
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7
mars 2010 - Avatar |
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20
ans après "Le grand bleu" // Ainsi va le monde
post "Avatar" divisé en deux. D’un côté,
ceux que la fable de James Cameron a laissés au mieux
amusés, au pire consternés comme Jacques-Alain
Miller. De l’autre, ceux qui ont plongé. Ceux-là
prennent le train de toute la France, parfois même de
Suisse ou de Belgique ! "Chaque séance s’achève
par un tonnerre d’applaudissements…" |
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Applaudissements dans la salle : à l’écran,
Jake et Neytiri commencent à faire l’amour. Pour
le dernier des Mohicans qui l’ignorerait encore, Jake
est un avatar virtuel, Neytiri une Alien de la planète
Pandora, et nous sommes en 2154. Autant dire que tout est possible
en matière de copulation. Eh bien, que font ces êtres
fabuleux qu’on imaginerait volontiers fusionner par les
pieds ou atteindre l’orgasme par voie subliminale ? En
attendant la scène intégrale qu’on nous
promet plus inventive en DVD, ils échangent un bon vieux
baiser hollywoodien : pour les amateurs de science-fiction,
le degré zéro de l’imagination futuriste.
Le plus étrange se passe dans la salle, où une
partie des spectateurs applaudit frénétiquement,
tandis que l’autre l’observe, interloquée.
Ainsi va le monde post "Avatar" : divisé en
deux. D’un côté, ceux que la fable de James
Cameron a laissés au mieux amusés, au pire consternés,
comme Jacques-Alain Miller. De l’autre, ceux qui ont plongé.
Ceux-là prennent le train de toute la France, parfois
même de Suisse ou de Belgique, pour voir et revoir le
film dans la seule salle à technologie Imax de l’Hexagone,
à Marne-la-Vallée. "Chaque séance
s’achève par un tonnerre d’applaudissements,
raconte son directeur. Je n’avais encore jamais vu ça."Ceux-là
communient sur le Web, dans les milliers de forums qui ont fleuri
en hommage au Seigneur Cameron, rêvant de se "réveiller
bleu" et de changer le monde en planète Pandora.
Ceux-là voient dans l’affrontement des Na’vis
et des Hommes le grand récit mythique qu’attendait
notre époque. Mieux : l’allégorie des luttes
qui opposent peuples faibles et forces dominantes. Lire
la suite... |
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O |
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