Mars 2010

 
28 mars 2010 - L'homme nouveau...
 
 
Un type d’Homo encore inconnu a été identifié à partir d’un os de la main découvert en Sibérie. Il était contemporain et voisin des Néandertaliens et des premiers hommes modernes.
Pendant longtemps les Cro-Magnons et les Néandertaliens ont tenu la vedette de la période préhistorique. Mais ce face-à-face est désormais obsolète : ils n’étaient pas les seuls à vivre en Europe et en Eurasie il y a 30 000 à 40 000 ans. Un nouveau membre de la famille des Homo a été découvert en Sibérie, dans les montagnes de l’Altaï, annoncent aujourd’hui des chercheurs dans la revue Nature.
En 2008, des chercheurs trouvent une phalange dans la grotte de Denisova, dans l’Altaï. Difficile de dire à qui appartenait ce petit bout d’os. Jusqu’à ce que l’équipe de Svante Pääbo et Johannes Krause, de l’Institut Max Planck de Leipzig (Allemagne), s’en mêle. Ces chercheurs se sont illustrés par le séquençage de l’ADN nucléaire de l’homme de Neandertal. A partir de quelques dizaines de milligrammes de poudre d’os, ils sont parvenus à extraire et séquencer l’ADN mitochondrial (contenu dans de petites organites de la cellule) de l’inconnu de Denisova. Et à le comparer avec l’ADN mitochondrial (ADNmt) d’Homo sapiens sapiens (l’homme moderne) et d’Homo neandertalensis. Lire la suite...

 

Le mâle est un accident ; la femelle aurait suffi.
 Remy de Gourmont
 

 
21 mars 2010 - Cinq dépouilles d'indiens restituées au Chili
 
 

Kidnappés au XIXe siècle en Terre de Feu, ils furent exposés dans des "zoos humains" en Europe avant de mourir en Suisse où leurs corps ont été retrouvés ! // Femme Alakaluf et son enfant en 1881.
 
Cent trente ans après leur capture, cinq Indiens Alakaluf viennent de retrouver leur terre natale au Chili... Il s'agit en fait de cinq squelettes, qui ont été officiellement rapatriés le 12 janvier de Suisse, où ils étaient conservés dans un laboratoire. Après un atterrissage en grande pompe à Santiago, les cinq dépouilles ont réalisé un long voyage jusqu'à Punta Arenas en Patagonie. Puis ils ont rejoint, sur un bâtiment militaire, Karukinka, l'île de leurs ancêtres dans le détroit de Magellan. Là, les attendaient les derniers représentants du groupe linguistique kawesqar, auquel appartiennent les Alakaluf. En 1881, une dizaine de ces Indiens de Terre de Feu avaient été kidnappés - avec l'accord du gouvernement chilien - par une expédition dirigée par le marchand allemand Carl Hagenbeck. Le but de ce rapt était de les exhiber dans différentes villes d'Europe. Les Indiens ont ainsi été "exposés" au Jardin d'acclimatation de Paris, au zoo de Berlin et dans plusieurs villes d'Allemagne. Finalement, ils ont échoué à Zurich, malades de la rougeole et pour l'un d'eux de la syphilis. Ils ont rendu leur dernier souffle en Suisse, où leurs dépouilles ont ensuite été conservées. A l'occasion de la préparation d'un documentaire sur le thème des "zoos humains", les réalisateurs chiliens Hans Mülchi et Christian Baez ont pu faire le lien entre ces restes humains et les Indiens capturés en 1881. Lire la suite...
 

 
21 mars 2010 - Le prix Nobel du marché de l'art !
 
 
C'est comme un prix Nobel du marché de l'art attribué à la carrière de Giacometti. Cet "Homme qui marche I", un bronze de 1,82 mètre de hauteur daté de 1960, a été vendu le 3 février pour un prix record absolu : 104,32 millions de dollars. Explication : c'est la pièce la plus emblématique et la plus monumentale de sa carrière. Elle exprime deux paradoxes en sculpture : le mouvement et le vide. Il se pourrait bien que ce soit l'oligarque Roman Abramovitch qui l'ait obtenue, mais il n'a aucun intérêt à communiquer sur ce coup de folie. Soyons clair. Il s'agit avant tout du résultat d'un exercice de virilité entre deux hommes, lui et peut-être un collectionneur géorgien, tous deux immensément riches. Car, au début du mois de février, la valeur d'assurance de ce bronze était de 25 millions de dollars. Cinq autres bronzes identiques ont été fondus dans les années 60 et six œuvres sur le même modèle, mais légèrement plus grandes (1,87 mètre), l'ont été, elles aussi, du vivant de l'artiste. Il se pourrait bien que la veuve de Giacometti en ait encore fondu d'autres après sa mort. Giacometti, poule aux œufs d'or... Un sort surprenant pour un artiste connu pour son désintéressement. (Source)
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"L'Homme qui marche", bronze de 1,82 m de Giacometti // Vendu le 3 février 2010 : 104,32 millions de dollars...
Il se pourrait bien que la veuve de Giacometti en ait encore fondu d'autres après sa mort. Giacometti, poule aux œufs d'or ?
Un sort surprenant pour un artiste connu pour son désintéressement !
 

 
21 mars 2010 - La rousserole
 
 
 
La rousserole à grand bec vient de perdre son titre d'oiseau le plus discret de la planète, grâce à la génétique. Selon les registres ornithologiques, Acrocephalus orinus a été découvert en 1879 dans le nord du Pakistan. Deux spécimens ont ensuite été trouvés en 1937 tout au fond du Wakhan, ce corridor afghan de 300 kilomètres de long coincé entre le Tadjikistan, la Chine et le Pakistan. Il aurait enfin été observé en 2006 en Thaïlande. C'est une expédition menée par la Wildlife Conservation Society (WCS) qui a redécouvert l'oiseau dans le Wakhan. En juin 2008, sur des arbrisseaux au bord de la rivière Pamir, l'ornithologue Robert J. Timmins est surpris par un chant trop long pour être attribué à la très répandue rousserole des buissons. Les filets posés vont piéger une quinzaine d'individus à la gorge blanche, au long bec, aux yeux cernés d'un halo clair. Il a fallu une analyse génétique pour bien identifier l'espèce, selon l'article publié en ligne dans Oriental Bird Club. On sait aujourd'hui qu'Acrocephalus orinus nidifie dans ces buissons afghans, un milieu fragile et menacé par la récolte de bois de chauffe et le défrichage agricole. (Source)
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"Acrocephalus orinus" caractérisé par un long bec a été retrouvé en Afghanistan. // Découvert en 1879 dans le nord du Pakistan.

 

 
21 mars 2010 - Statues égyptiennes
 
 
Plus de 600 statues antiques, dont une majorité dédiées à Bastet, déesse égyptienne à tête de chat, ont été récemment dégagées du site de Kom el-Dikka, un quartier d'Alexandrie, en Égypte. Selon l'archéologue Mohamed Abdel-Maqsood, auteur des découvertes, ces sculptures en calcaire, granite, ou argile se trouvaient dans les fondations d'un temple voué à la reine Bérénice, l'épouse du souverain Ptolémée III (246-222 avant J.-C). La dynastie grecque des Ptolémées a régné sur l'Égypte du IVe siècle avant J.-C, jusqu'au suicide de la célèbre Cléopâtre VII, en 30 avant notre ère. (Source)

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Plus de 600 statues antiques, dont une majorité dédiées à Bastet, déesse égyptienne à tête de chat, ont été récemment dégagées du site de Kom el-Dikka, un quartier d'Alexandrie.

 
14 mars 2010 - Nuit et brouillard...
 
 
 
à Jean Ferrat…
Il serait stupide de dire que l’un des derniers grands de la chanson vient de disparaître, même si le soixante-huitard que je suis le murmure sous cape… J’affirme cela pour ceux que je porte en estime, qui pensent et écrivent en bon français, et qui ne sont pas morts. Je ne voudrais pas porter la poisse à Francis Cabrel… Là où tu es, mon vieux, la France dont tu parlais existe vraiment. Souvent muselée, elle arpente, comme toi, les chemins de traverse entre nuit et brouillard… Je sais aussi que demain, ceux qui t’invitaient (si peu), de peur de faire baisser l’audimat, les indécents diront : "Ça, c’était quelqu’un !" En dépit de tout, nous continuerons à fredonner tes chansons. La sensation de manque m’est d’autant plus cruelle que je l’ai ressentie à la mort de Brassens ! Chapeau bas, bonhomme ! A.D. écrivain libertaire
 
Jean Ferrat a quitté ce "vieux monde clos comme une orange"
le 13 mars 2010...
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Voir
l’interview de Denise Glaser (1969)
Lire celle de Gilles Médioni (2003)

 
14 mars 2010 - L'art de la ruse
 
 
Des messagers aux pigeons voyageurs, un essai passionnant sur les services secrets chez les Romains. Selon la légende, les Romains remportèrent toujours leurs batailles par la bravoure et non par la ruse qu'ils auraient tenue en horreur. Voire... L'historienne Rose Mary Sheldon révèle une tout autre réalité dans un essai sur les prémices des guerres technologiques et psychologiques. Les Romains furent en fait les premiers à établir un service permanent d'informations, en plaçant des messagers postés à l'avance à des emplacements réguliers : les nouvelles, rapidement relayées vers Rome, permirent ainsi le maintien du pouvoir sur un si vaste empire. Les Romains surent aussi exploiter leur réseau d'espions, de diplomates... ou "faire parler" leurs prisonniers. Vercingétorix en paya le prix à Alésia, les légions ayant été renseignées sur le nombre de renforts attendus par les Gaulois. Pigeons voyageurs, messages cousus à l'intérieur des peaux de gibier... Toutes sortes de techniques furent expérimentées, y compris le premier code cryptographique. (Source)
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Les Romains surent aussi exploiter leur réseau d'espions, de diplomates, faire parler leurs prisonniers. Vercingétorix en paya le prix à Alésia ! // Son réseau d’espions permit à César de vaincre Vercingétorix…
 
 

 
14 mars 2010 - Allègre sonne la charge
 
 

[d'après Alain Bouldouyre] Dans un livre qui va faire scandale, Claude Allègre défie les thèses écologiques… // Si vous mettez des morceaux de glace dans votre verre de whisky, le niveau du liquide va monter, bien sûr. Mais si vous attendez que la glace fonde totalement, le niveau du liquide de s’élèvera pas d’un millimètre de plus.
Claude Allègre – L’imposture climatique
 


Les provocations de Claude Allègre
Lire la réfutation à l’argument de Claude Allègre
Accusations non étayées, attaques "ad hominem" : loin de toute démarche scientifique, l'ancien ministre, climato-sceptique déclaré, dérape dans sa démonstration.
 
 
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Qu’il soit directeur de l’Institut de physique du globe, titulaire de la chaire des sciences de la Terre à l’université de Paris, professeur à l’Institut de technologie du Massachusetts à Boston, ministre de l’Éducation nationale ou chroniqueur au Point, Claude Allègre, n’est pas homme à retenir ses agacements... ou ses provocations. "L’imposture climatique", le titre du livre d’entretiens avec Dominique de Montvallon qu’il fait paraître chez Plon, n’étonne donc pas. Car, dans l’affaire du réchauffement de la planète, Allègre fustige les ayatollahs de la bien-pensance écologique - et en particulier les scientifiques, ou présumés tels, du GIEC, l’institut intergouvernemental d’étude du climat -, qu’il accuse de tromper l’opinion en faisant croire que l’homme est responsable des désordres climatiques. Comme on pourra le voir dans les extraits qui suivent, la contestation musclée de cette thèse est la trame du dernier brûlot d’Allègre. M. C.

Extraits
Comment un commando d’hommes - les uns scientifiques, les autres politiques - a-t-il pu utiliser tous les rouages de notre société moderne - mondialisée, médiatisée, "internetisée"à outrance - pour mobiliser la planète autour d’un mythe sans fondement ? Comment 112 chefs d’État ont-ils pu se réunir d’urgence à Copenhague pour se pencher gravement - avec, à la clé, débats, disputes, compromis, conciliabules, tractations, pétitions et, finalement, désunion - sur un enjeu virtuel : le climat de la Terre dans un siècle ? Comment a-t-on pu mobiliser autour d’un modèle informatique prédisant un réchauffement climatique de 2 °C dans un siècle - la belle affaire ! - le gratin d’une planète qui vient déjà d’essuyer les dégâts, dans le domaine bancaire, d’un autre monde virtuel informatique ? Pourquoi un petit groupe autoproclamé, avec l’onction de l’Onu, aurait-il le droit de dire au monde la "vérité" scientifique, et ce qu’il doit faire au nom d’une science incertaine et d’une stratégie de communication que j’estime malhonnête car privée de débats libres ? (...) Je ne parle pas aujourd’hui à la légère d’"imposture climatique". Chaque fois que des esprits indépendants et ayant une formation scientifique solide - qu’ils soient physicien, géophysicien, ingénieur ou même climatologue - ont examiné le dossier du "réchauffement climatique", ils ont soit émis des doutes, soit réfuté les thèses alarmistes du GIEC (Groupement intergouvernemental d’étude du climat). Tous ont souligné l’énorme marge d’incertitude qu’il fallait associer aux résultats, et aussi un certain nombre d’erreurs techniques. Lire la suite...
 

 
14 mars 2010 - Turner
 
 
Cet Anglais taciturne qui ne tenait pas en place était fasciné jusqu'au vertige par le flux et le reflux de la lumière. Au Grand Palais, William Turner dialogue avec Canaletto, Claude Gellée dit le Lorrain, Ruysdael et Watteau.
Vous restez assis sur une plage un beau jour d'été. Tout est calme, doux, tranquille. Mais si vous fermez un œil assez longtemps, que se passe-t-il ? La mer et le ciel, partagés par l'horizon, deviennent une paroi verticale. Une sensation d'étouffement vous envahit, ainsi qu'il arrive quand certains papiers peints surchargés vous cernent dans une chambre d'hôtel. À 14 ans, le jeune Turner, en bon Anglais follement épris d'espace, peint des marines. Il casse le vitrage de l'atelier pour voir l'océan. Il étudie les paysages de Ruysdael, là où la partie nuageuse forme une navigation apaisée dans le ciel. Le flux et le reflux de lumière le fascinent jusqu'au vertige. Mais il pressent quelque chose de suspect dans cette ordonnance du paysage. Il y a comme un trompe-l’œil dans la solidité de ces maîtres anciens, de Canaletto à Watteau, presque un mensonge. Il ne croit pas à la tranquille assise de la bande de sable et au travail régulier des vagues. Son œil voit autre chose, son esprit tourne à l'inquiétude. Il suit, fasciné, les mouvements perpétuels et ondoyants des formes océaniques. Il interroge les lignes de fuite des nuages. Même les rochers des Alpes, qu'il fréquente et arpente, sont des précipices fixés. Tout s'embue. Lire la suite...
 

À 14 ans, le jeune Turner, en bon Anglais follement épris d'espace, peint des marines. Il casse le vitrage de l'atelier pour voir l'océan !
 

 
14 mars 2010 - Leonardo DiCaprio
 
 

Leonardo DiCaprio a joué les demeurés, les Roméo, les flics et les gangsters. Pour Scorsese, il débarque dans une île d'aliénés avec : Shutter Island. // 2002 : Arrête-moi si tu peux // 1996 : Gilbert Grape avec Johnny Deep // 1997 : Titanic avec Kate Winslet // 2007 : Blood Diamond.
 

"Je ne suis qu'un petit gars de Los Angeles, vous savez", vous lance Leonardo DiCaprio, sans ciller, et rien n'a jamais paru aussi absurde que ce brusque élan de modestie du roi du monde. Élan sincère, pourtant : ce n'est pas de sa faute, après tout, si Leonardo DiCaprio a la grâce, celle qui ne s'explique pas. Celle qui a fait de lui, dès ses 19 ans et son rôle de petit frère attardé de Johnny Depp (Gilbert Grape, 1993), le meilleur acteur du moment. Celle qui a éveillé la génération MTV à la splendeur de Shakespeare (Roméo + Juliette, 1996) et transformé un beau mélodrame en plus grand succès de tous les temps (Titanic, 1997). Celle, enfin, qui illumine le meilleur Spielberg de la décennie (Arrête-moi si tu peux, 2002) et le plus amer des drames conjugaux (Les Noces rebelles, 2008) en passant par de grandes fresques politiques (Blood Diamond, 2006 ; Body of Lies, 2008). Leonardo DiCaprio a la grâce, donc, en plus d'une miraculeuse beauté féline. Et l'effet que cela produit sur un écran semble encore le surprendre : "J'adore mon métier, je le fais depuis l'enfance et je sais bien que je suis fait pour ça. Mais, parfois, quand je prends conscience que je suis devant la caméra de Martin Scorsese, je n'en reviens tellement pas que je m'interroge : comment fais-tu pour avoir autant de chance ?" La vérité, c'est que la chance n'a pas grand-chose à voir dans cette histoire. Lire la suite...
 

 
7 mars 2010 - Fastueux Rajasthan
 
 
L’ombre court sur le désert du Thar. Elle s’arrondit dans les champs, effraie chameaux et antilopes qui détalent. Elle assombrit les étangs, gravit les escaliers des maisons blanchies à la chaux. Le village de Rohet se réveille à peine. Les habitants ont dormi sur le toit pour profiter de la fraîcheur et se frottent les yeux en regardant la montgolfière. L’atterrissage est sportif, on s’extirpe de la nacelle au milieu des "tata !" (salut !) des enfants. Le Rajasthan n’est pas qu’une succession de palais de marbre. Pour découvrir l’ouest de l’État, désert où poussent millet, sésame et sorgho, tous les moyens de locomotion sont bons. C’est en Jeep qu’on arrive à Dhoondli, village aux traditions immuables. Ici, les hommes boivent encore l’opium pour enterrer un conflit ou sceller un mariage et les maisons sont ceintes d’un mur ocre décoré de fleurs turquoise. Siddharth Singh, prince de Jodhpur, est devenu hôtelier de luxe. Il guide ses clients sur des marwari, descendants des chevaux de combat des nobles. C’est au trot qu’il les conduit à un village bishnoi, communauté si respectueuse de la nature qu’elle ne brûle pas ses morts, pour épargner le bois. Plus au nord, au temple Adinath de Ranakpur, dentelle de marbre jaïn, il faut déloger les singes de nos montures - de vieilles motos Royal Enfield. La route serpente dans les montagnes, la température baisse tandis qu’on s’élève. En haut, c’est la surprise : un camp a été monté pour la nuit. Dans les tentes décorées, de vieilles malles, une salle de bains.
 

À pied, à cheval, à moto, en voiture de collection ou en montgolfière, à la découverte de l’ouest du Rajasthan, en Inde.
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Le dîner est servi aux bougies. Demain, visite du fort de Kumbhalgarh et trajet en old-timers, voitures de collection de maharajas. De quoi retrouver ces fastes révolus de l’Inde. (Source)
 

 
7 mars 2010 - Bicentanaire Chopin
 
 

Frédéric Chopin né en 1810, photographié quelques mois avant sa mort en 1849. // L'affection de Berlioz le diminuait en "Chopinetto mio". George Sand inventait "frêlicatesse" pour dépeindre son "cher malade" qu'elle appelait "Chip Chip". La phtisie laryngée le tua à 39 ans…
 
"À quoi ressemble Chopin ? À sa musique..." Quoi vraiment ajouter à la géniale ellipse de Moscheles, son contemporain pianiste ? Qu'avons-nous besoin de savoir de plus, biographiquement, pittoresquement ? Des surnoms d'époque, des boutades disent beaucoup en rien de mots. L'affection de Berlioz le diminuait en "Chopinetto mio" ; George Sand inventait "frêlicatesse" pour dépeindre son "cher malade», qu'elle appelait "Chip Chip" ; plante, il serait Convolvulus ; et arbre, un saule, non pas pleureur mais tousseur - présage cruel de la phtisie laryngée qui allait le tuer à 39 ans. Il est né polonais, mais de père né lorrain. Il a choisi non pas l'exil, mais l'émigration : la Pologne démembrée étouffait son envol de pianiste surdoué, d'emblée comparé à Mozart. Toute sa vie, il gardera dans un calice la poignée de terre du pays qu'il emportait ; plus, au cœur, l'indéracinable zal, la mélancolie d'un pays qui ne connaît pas le spleen ; et à jamais son terroir, la Mazovie, chantera dans ses Mazurkas. Le 29 novembre 1830, l'insurrection ensanglantait Varsovie. Mais il était parti le 1er du mois chercher fortune dans une Europe assez vaste pour ses ambitions. "Mes notes dans mon baluchon, mon ruban dans l'âme", Frédéric François Chopin n'est ni Wagner exilé politique, ni Rimbaud en cavale sur ses semelles de vent. Tout un an, il tourne en rond à Vienne, Paris dans son esprit ne va être qu'une escale sur le chemin de Londres. Il y trouvera son point fixe, définitif. Lire la suite...
 

 
7 mars 2010 - Inceste au pays des pharaons
 
 
Mercredi, c'était le jour de gloire pour le célèbre docteur Zahi Hawass, patron des antiquités égyptiennes. Mégalo, parodiant Indiana Jones avec son Stetson, avide d'honneurs et détesté par nombre d'archéologues européens, l'homme tenait une conférence de presse au Caire pour faire des révélations sur Toutankhamon et sa filiation. Celui-ci était-il le fils ou le frère du fameux Akhenaton, l'inventeur éphémère du monothéisme ? Avait-il pour mère Néfertiti ? Après deux ans d'investigations génétiques, radiologiques et anthropologiques portant sur sa momie et sur dix autres censées appartenir à sa royale lignée, nous avons enfin la réponse à ces angoissantes interrogations. Une expertise digne de celles menées dans la série américaine "Bones", dont le docteur Hawass est, assurément, un mordu. Les analyses ADN (réalisées en double par deux laboratoires indépendants) sont quasi formelles : le jeune roi est bien le fils de la momie KV35, supposée être celle d'Akhenaton. La mère du jeune roi serait la momie KV35 YL, plus connue sous le nom de Younger Lady (la plus jeune fille), que le docteur Hawass avait, un temps, identifiée comme Néfertiti, la première épouse d'Akhenaton. Petit problème : la génétique affirme que cette Younger Lady serait également la sœur d'Akhenaton. Bref, Toutankhamon serait le fils d'un couple incestueux de frère et sœur. Bah... c'était dans l'habitude des lignées pharaoniques. En tout cas, pour beaucoup d'archéologues, ce lien de parenté confirmerait que Néfertiti n'est pas la Younger Lady. Lire la suite...
 

Toutankhamon. Son ADN révèle qu'il est bien le fils d'Akhenaton, mais aussi de la sœur de celui-ci…
 

 
7 mars 2010 - Avatar
 
 

20 ans après "Le grand bleu" // Ainsi va le monde post "Avatar" divisé en deux. D’un côté, ceux que la fable de James Cameron a laissés au mieux amusés, au pire consternés comme Jacques-Alain Miller. De l’autre, ceux qui ont plongé. Ceux-là prennent le train de toute la France, parfois même de Suisse ou de Belgique ! "Chaque séance s’achève par un tonnerre d’applaudissements…"
 
Applaudissements dans la salle : à l’écran, Jake et Neytiri commencent à faire l’amour. Pour le dernier des Mohicans qui l’ignorerait encore, Jake est un avatar virtuel, Neytiri une Alien de la planète Pandora, et nous sommes en 2154. Autant dire que tout est possible en matière de copulation. Eh bien, que font ces êtres fabuleux qu’on imaginerait volontiers fusionner par les pieds ou atteindre l’orgasme par voie subliminale ? En attendant la scène intégrale qu’on nous promet plus inventive en DVD, ils échangent un bon vieux baiser hollywoodien : pour les amateurs de science-fiction, le degré zéro de l’imagination futuriste. Le plus étrange se passe dans la salle, où une partie des spectateurs applaudit frénétiquement, tandis que l’autre l’observe, interloquée. Ainsi va le monde post "Avatar" : divisé en deux. D’un côté, ceux que la fable de James Cameron a laissés au mieux amusés, au pire consternés, comme Jacques-Alain Miller. De l’autre, ceux qui ont plongé. Ceux-là prennent le train de toute la France, parfois même de Suisse ou de Belgique, pour voir et revoir le film dans la seule salle à technologie Imax de l’Hexagone, à Marne-la-Vallée. "Chaque séance s’achève par un tonnerre d’applaudissements, raconte son directeur. Je n’avais encore jamais vu ça."Ceux-là communient sur le Web, dans les milliers de forums qui ont fleuri en hommage au Seigneur Cameron, rêvant de se "réveiller bleu" et de changer le monde en planète Pandora. Ceux-là voient dans l’affrontement des Na’vis et des Hommes le grand récit mythique qu’attendait notre époque. Mieux : l’allégorie des luttes qui opposent peuples faibles et forces dominantes. Lire la suite...
 
 
 
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