Juin 2010

 
27 juin 2010 - Molière
 
 
Liberté incroyable et intacte : c'est ainsi qu'apparaît Molière près de 350 ans après sa mort. Ouvrez ces deux nouvelles Pléiades et leur album : vous entrez immédiatement dans un château enchanté, vous pouvez vous déplacer, en pleine lumière, d'une pièce à l'autre, les phrases, les cris, les répliques vous sautent au visage, c'est dix fois plus concentré que les meilleurs romans. Tout le théâtre de la vie est à vous, pas besoin de se demander, une fois de plus, qui sera demain le meilleur acteur dans "l'Avare" ou "le Malade imaginaire". Le vrai roi-soleil de Versailles est Molière, et Louis XIV le savait bien. Cet auteur comédien était son complice, son rêve, son impromptu permanent, son espion, son génie protecteur, son meilleur messager sur scène. Avec lui, au moins, on pouvait rire de tout et danser. Toutes les variétés du rire, c'est-à-dire de l'énergie enfantine, vous accueillent, du plus guignol au plus subtil. Un contemporain note que ce genre nouveau de comédies "divertissent, attachent, et font continuellement rire dans l'âme". Ce "rire dans l'âme" traverse le temps, change d'habits, ne vieillit jamais. Il est sombre, gai, lucide, contradictoire, philosophique en diable contre toute philosophie du sérieux. Tout y passe : les précieuses ridicules, les femmes savantes, les mauvais poètes, les pères archaïques, les mères autoritaires, les maris pénibles, les hypocrites, les faux dévots, les médecins grotesques et, surtout et partout, l'argent. Le monde humain est une comédie qui a enfin trouvé la langue qui la révèle : la française. Demandez- vous d'où viennent l'Ubu de Jarry, la Mme Verdurin de Proust ou le Professeur Y de Céline. De Molière, bien sûr, qui sait renaître au moment où il faut. Lire la suite...
 

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est né en 1622. Il crée l'Illustre-Théâtre avec Madeleine Béjart en 1643. "Tartuffe" est joué pour la première fois à Versailles en 1664. Il meurt en 1673, en jouant "le Malade imaginaire". // Du "Misanthrope" aux "Précieuses ridicules", de "l'Avare" au "Tartuffe". Fous rires et jeu de massacre garantis...
 

 
27 juin 2010 - Cathédrale orthodoxe russe à Paris
 
 
 
Copenhague, 18 décembre 2009. Ce jour-là, les grands de ce mon de se penchent sur le sort de la planète. Le changement climatique et ses catastrophes annoncées. Soudain, Dmitri Medvedev demande à rencontrer Nicolas Sarkozy - seul à seul. Le président russe veut-il parler à son homologue français de l'échec historique qui s'annonce ? A-t-il une idée pour trouver une issue à cette conférence qui s'enlise ? Non, en ce jour crucial pour l'avenir de l'humanité, il veut s'entretenir d'un sujet bien plus important pour lui : la construction d'une cathédrale orthodoxe russe à Paris.
L'affaire est très avancée, explique Medvedev à Sarkozy. Et il est impératif de la conclure, vite. De lever les "menus" obstacles qui empêchent encore le projet d'aboutir. Et quel projet ! Pour cette cathédrale, les services du Kremlin ne guignent rien de moins que 8400 mètres carrés magnifiquement situés sur les bords de Seine, quai Branly, à deux pas de la tour Eiffel. Le siège de Météo France, que Bercy a mis en vente en septembre. L'Etat russe s'est immédiatement porté candidat au rachat. Et, pour peaufiner son dossier, il a fait appel à de grands architectes, comme Jean- Michel Wilmotte. Lire la suite...

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  Cathédrale orthodoxe russe qui sera construite vers 2012 quai Branly // L’actuel patriarche de Moscou Kirill 1er, désormais en charge de l’opération cathédrale est l’homme de l’ouverture vers l’Occident de l’église russe, dont il a été longtemps le ministre des affaires étrangères. Comme beaucoup de popes, il a été un informateur du KGB durant la période communiste.  

 
27 juin 2010 - Tendance "Mauvaise mère"
 
 
C’est l’heure du bain, de la purée du soir, et de la berceuse. Pourtant, elles sont là, accoudées au comptoir, pomponnées et frétillantes. Un verre à la main, elles savourent la joie d’être «de mauvaises mères». Ce soir-là, À la Belle Hortense, un café librairie du Marais, à Paris, le vin blanc coule à flots et il n’y a personne pour leur dire : "Mais qu’as-tu fait de ton enfant ?" À les écouter, c’est rare.
Nadia, Emma et Johana ont la trentaine. Leurs petits énervements de novices de la maternité ont alimenté un blog défouloir et un livre qui vient s’ajouter à ce que l’on peut qualifier de filon : le je-ne-suis-pas-une-mère-parfaite. Toutes les trois sont journalistes et ont l’habitude de travailler pour des sites web, au sein d’équipes de jeunes… non affublés d’enfant. «Il faut faire gaffe à ne pas gonfler les gens. On fait de l’autocensure», explique Nadia. Exit les plaintes : "Je suis crevée, il n’a pas dormi cette nuit, ou la petite est malade…" Mais entre elles, les trois jeunes mères se retrouvent pour parler de leur maternité "des trucs cool et des trucs qui gavent". En petit comité, elles osent alors dire : " 'Ma môme m’a saoulée ; je n’en peux plus d’être enceinte.' On buvait des coups ensemble, mais on culpabilisait, on se disait : 'Je n’aurais pas dû sortir.' De toute façon si ce n’est pas toi qui te le dis, les autres s’en chargent. Un homme qui boit un apéro on ne lui demande jamais où est son enfant. Nous si." Lire la suite...
 

Elles sont encore rares les mères déculpabilisées qui revendiquent le droit d’aller boire un verre à l’heure du bain des enfants ! Mais elles gagnent du terrain… (Source)
 

 
27 juin 2010 - La détresse des hommes
 
 
Expositions du 18 juin au 19 septembre 2010
Promenades Photographiques à Vendôme
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L'attente du 18 juin ...
Nos Promenades Photographiques vous proposent chaque année de venir découvrir le meilleur de la Photographie : photos anciennes et méconnues de grands photographes, premières expositions de jeunes talents et d'étudiants, notre exigence de qualité est l'unique fil rouge de nos programmes, notre volonté de vous donner à voir mais aussi à comprendre l'unique credo de notre action. Nous abordons cette nouvelle décennie forts de la reconnaissance grandissante de la qualité de notre événement, du soutien confirmé et renforcé de partenaires publics et privés et de l'implication d'une équipe de passionnés de Photographie avec l'objectif déclaré de vous voir toujours plus nombreux à Vendôme pour partager la lecture éclairée des photos que nous vous présentons. Et pour terminer cet éditorial une information en avant-première : nous parlerons encore cette année des enjeux planétaires liés au climat et aux risques de rupture des grands équilibres, nous aurons pour ce faire, en particulier, l'honneur et le plaisir d'accueillir Hans Silvester pour une grande exposition originale sur ce thème.
Alors, au 18 Juin prochain !

Guy Bourreau
Président de l'association Promenades Photographiques
 

Indes, juin 2009 - Une ramasseuse de détritus collecte du plastique recyclable sur une décharge ! (Source)

 
27 juin 2010 - On a tous quelque chose de Neandertal !
 
 
De 1 à 4 % de notre génome pourrait provenir des néandertaliens, selon Svante Pääbo et son équipe de l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutionniste de Leipzig (Allemagne), qui viennent de publier dans Science l'analyse du séquençage en cours de l'ADN nucléaire de l'homme préhistorique. Homo sapiens sapiens et Homo neanderthalensis se sont donc hybridés, mais de façon marginale. Ces croisements auraient pu survenir il y a 150 000 à 80 000 ans au Moyen-Orient. Le legs néandertalien se retrouve chez les Européens et les Asiatiques mais pas chez les Africains. Il interviendrait donc après la sortie d'Afrique des hommes modernes, et avant la dispersion de ces derniers en Eurasie. Les Chinois ou les Papous de Nouvelle-Guinée portent par ailleurs davantage de matériel génétique néandertalien que les Européens. "Ces données affaiblissent la thèse (portée par l'Américain Erik Trinkaus) selon laquelle les hommes modernes et les néandertaliens se sont tardivement et largement hybridés en Europe, au moment où les deux espèces y cohabitaient, à partir de -40 000 ans et jusqu'à la disparition de Neandertal, vers -28 000 ans", commente le paléontologue Jean-Jacques Hublin. "Il est possible que Neandertal nous ait légué plus de 4 % de son matériel génétique, et que nous l'ayons perdu au cours de l'évolution", concède toutefois le chercheur. Le décryptage de l'ADN d'un Homo sapiens archaïque (vers -100 000 ans), en cours, permettra peut-être de trancher. Lire la suite...
 

Les hommes modernes se sont hybridés avec les néandertaliens il y a une centaine de milliers d'années. // La séquence de Neandertal a permis de distinguer 20 régions génétiques spécifiques à l’homme moderne…
 

 
27 juin 2010 - Neurosciences "L'art, c'est la vie"
 
 

Tout le monde a un capital créatif. // Tout le monde n'est pas Mozart, Picasso ou Einstein.
 
Tout le monde n'est pas Mozart, Picasso ou Einstein, mais tout le monde a un capital créatif. Voilà ce que nous enseigne Jean Cottraux, psychiatre, auteur de cet essai innovant. La créativité exceptionnelle, c'est faire de la grande cuisine, de la haute couture ou devenir un leader charismatique. La créativité au quotidien, c'est confectionner des repas, se créer un look, mais aussi tisser le lien social avec son entourage... Partant de ce constat, l'auteur explore toutes les facettes de cette aptitude humaine extraordinaire, qu'il découpe en trois parties. Il analyse d'abord "l'élan créatif" avec, entre autres, un chapitre sur l'émergence des dons durant l'enfance. Puis revient sur "les motivations du créateur", partie ponctuée de portraits de grands hommes comme Einstein, qui présentait les traits habituels des grands créatifs, "une pensée divergente, l'insoumission et la transgression, l'engagement dans un domaine spécifique et des capacités de travail intensif". Et enfin une partie plus pratique, "La créativité au jour le jour", qui s'adresse à l'artiste qui est en nous, prenant alors parfois des allures d'ouvrage de développement personnel. Un essai composite, à la fois analyse et guide s'achevant par un appel vibrant à la création sans quoi "la civilisation risque d'aller à sa perte" car sans elle "la globalisation risque de transformer le monde en un vaste casino vide d'idées". Revigorant, compliqué par moments, à lire par petites touches, juste avant de prendre son pinceau, sa plume, ses casseroles ou sa guitare et de se mettre enfin... à créer. (Source)
 

 
20 juin 2010 - La biodiversité littorale
 
 
Dans le cadre de 2010, Année internationale de la biodiversité, une présentation des milieux littoraux et de leurs habitants, dans toute leur beauté, leur variété mais aussi leur fragilité.
Pendant deux ans, de 1910 à 1912, le peintre Mathurin Méheut s’est installé à la station biologique de Roscoff (Finistère) pour représenter la flore et la faune littorale. Le bilan de ce séjour constitue un véritable trésor, réuni dans un ouvrage exceptionnel l’Étude de la mer.


Mais que reste-t-il cent ans plus tard de ce panorama, alors que l’on s’inquiète de la diminution des espèces ?
Cette œuvre aujourd’hui revisitée se révèle au grand jour. 140 dessins, dont 50 planches en couleurs, représentant plus de 160 espèces témoignent de la richesse spécifique de ces milieux de vie. Présentés et expliqués par Michel Glémarec, océanographe biologiste reconnu, ils attirent l’attention sur la richesse spécifique de ce milieu et l’impérative nécessité de le préserver. Lire la suite...
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La biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut // De 1910 à 1912, le peintre Mathurin Méheut séjourne à la station biologique de Roscoff. Il dessine de nombreuses espèces du littoral finistérien…
[d’après Mathurin Méheut (1882-1958)]
 

 

 
20 juin 2010 - Wagner à Wall Street
 
 

Dans ce deuxième volet de la "Tétralogie", on trouve déjà les traders, les crédits, la spéculation immobilière, les paradis fiscaux et la faillite mondiale ! // Richard Wagner (1813-1883)
 
"La Walkyrie" à l’Opéra Bastille
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Dans ce deuxième volet de la «Tétralogie», on trouve déjà les traders, les crédits, la spéculation immobilière, les paradis fiscaux et la faillite mondiale.
L'or est au fond du Rhin. Il ne sert à rien, il est beau, et l'on veille sur lui. Le nain Alberich, que les gardiennes de l'or n'ont pas réussi à séduire, le vole. Pourquoi ? Parce que l'or apporte la richesse... Ce n'est pas une évidence, ni une tautologie, c'est de l'économie, une des étapes de l'autonomisation de la valeur, que Marx a patiemment décrite, et qui, par le "fétichisme" qui s'y attache, devient de la monnaie, puis du capital, enfin du capital fictif. Nous verrons cela. Mais encore faut-il pouvoir forger l'or en anneau - l'investir en quelque sorte. L'anneau, a dit Wagner, "est un portefeuille d'actions". Ne peut forger l'anneau que celui qui renonce à l'amour. Alberich est le premier trader, et l'on n'a jamais vu de trader amoureux. Alberich renonce à l'amour et vole l'or ; il s'approprie la matière commune à tous, il confisque la richesse, comme Suez, qui nous vend notre eau. Wagner change alors de scène, et nous fait pénétrer dans le monde de la spéculation immobilière, dans l'univers des crédits. Voici le roi des dieux, Wotan, et sa femme Fricka. Wotan, poussé par Fricka, qui pense ainsi le détourner des tentations, a commandé qu'on lui construise un château splendide. Seulement il n'a pas d'argent. Il l'a acheté à crédit. Lire la suite...


 
20 juin 2010 - Caracas, la cité de la peur
 
 
Ses yeux sont grands ouverts. Deux prunelles bleues, médusées, éclairent son visage qui a déjà pris la couleur du ciment. Il est couché sur le flanc, en plein milieu de la route, la chair à vif. Le sang goutte, lentement, du pauvre drap qu'on a rabattu sur lui. Le chemin de Juan Francisco Morales s'est arrêté là, dimanche 16 mai, vers 8 heures du matin, sous le soleil noir de Caracas, la capitale du Venezuela, à vingt minutes de la place centrale Bolivar. Juan Francisco était boulanger, il avait 41 ans, trois fils et des nuits écourtées par son métier. Le légiste, maintenant, secoue mollement ses doigts pour les empreintes. Encerclé par la foule, le fourgon de la morgue ouvre sa gueule sous l'œil hagard de l'épouse, toute petite, qui balbutie: "Il est parti à 7 heures pour aller au travail. Je ne sais pas ce qui s'est passé, il avait un problème avec un employé, mais je ne sais pas..." Elle écoute le témoin, à ses côtés, débiter à un policier: "J'ai vu un type avec un couteau de boucher se précipiter et le trancher de haut en bas." Derrière, une vieille femme susurre: "Cette semaine, il y a déjà eu six morts ici, retrouvés dans des conteneurs à ordures." Ici, c'est le quartier du Cementerio, le "Cimetière", aussi appelé la "cité des couchés". On se croirait dans une nouvelle de Garcia Marquez. Lire la suite...
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Sous la révolution bolivarienne du président Hugo Chavez, la capitale du Venezuela s'est hissée au rang des villes les plus
violentes du monde. Plongée au cœur des bidonvilles où la mort rôde, parmi les bandes de jeunes livrés à eux-mêmes…
Un dimanche à 9 heures, quartier de Cementerio, à 20 minutes de Caracas, un boulanger de 41 ans vient d'être tué…
 

 
20 juin 2010 - Le livre numérique prendra 15% du marché
 
 

À l’occasion de l’arrivée en France de l'iPad d'Apple, le PDG d'Hachette Livre analyse les enjeux du livre électronique. Il coûtera 25% de moins que les ouvrages papier !
 
À l’occasion de l’arrivée en France de l'iPad d'Apple, le PDG d'Hachette Livre analyse les enjeux du livre électronique. Il coûtera 25% de moins que les ouvrages papie.

Le Nouvel Observateur
: Les journaux du monde entier ont accueilli l'iPad avec enthousiasme car il porte un nouvel espoir : pouvoir faire payer l'information dans l'univers électronique. L'enjeu est-il aussi important pour les éditeurs comme Hachette Livre ?
Arnaud Nourry : Non, parce que le livre n'est pas dans la même configuration que la presse. L'information est facilement substituable d'un site à l'autre, donc difficile à faire payer. Nous, éditeurs, avons la chance de vendre des contenus exclusifs et donc irremplaçables. Quand vous voulez acheter un livre, c'est celui-là et pas un autre. Cette exclusivité protège notre modèle économique et nous a permis de résister à la pression des distributeurs américains quand ils ont voulu casser les prix des livres numériques. Aux États-Unis, certains revendeurs ont tenté de les vendre à moins de 10 dollars pour faire décoller les ventes de leurs lecteurs électroniques. Les autres libraires ont dû suivre. L'éditeur Macmillan, qui refusait ces prix cassés, a été exclu de la librairie en ligne d'Amazon pendant... deux jours seulement, parce que le site a constaté qu'il ne pouvait se passer de ses ouvrages. Les éditeurs américains ont ainsi résisté à une tarification qui mettait en péril nos maisons, les auteurs et le réseau de librairies. L'arrivée d'Apple a changé la donne depuis, puisqu'ils ont donné une place éminente au livre sur leur machine. Lire la suite...
 

 
20 juin 2010 - Greffe totale de visage en Espagne
 
 
La réalité a rejoint la fiction, avec cette première mondiale, la greffe totale de visage réalisée fin mars à l'hôpital du Vall d'Hebron de Barcelone. Jusqu'à présent, les dix greffes de face réalisées dans le monde avaient toutes été partielles, comme la première, française, réalisée en 2005 avec un triangle nez-lèvres-menton greffé chez une femme. Pour cette greffe totale, l'équipe espagnole menée par le Dr Joan Pere Barret a redonné visage humain à un homme d'une trentaine d'années. Une tentative de suicide, il y a cinq ans, l'avait laissé sans mandibules ni nez ni pommettes. Depuis, neuf interventions chirurgicales avaient été pratiquées sans véritable succès chez cet homme qui ne parlait pas, ne pouvait s'alimenter ni respirer sans aide. "Suite à ces échecs, le patient refusait une nouvelle intervention. Nous avons donc décidé de tenter la transplantation totale de visage", précise le Dr Barret. Le 29 mars, l'équipe du chirurgien, une trentaine de personnes, a donc réussi l'impossible. L'intervention, d'une durée de vingt-quatre heures, s'est déroulée en plusieurs temps. D'abord l'ablation de la face du donneur - peau, muscles, nerfs, vaisseaux mais aussi os avec les pommettes et une partie du maxillaire supérieur - a été réalisée en parallèle à celle du receveur. "Le point de non-retour a été atteint quand seuls restaient les yeux et la langue, précise le chirurgien. Le succès était alors obligatoire. Nous n'avions pas droit à l'échec." Lire la suite...
 

C'est une première mondiale : l'opération, très délicate, a été réalisée sur un patient d'une trentaine d'années, défiguré depuis cinq ans...
 

 
20 juin 2010 - Mozambique, en quête d'espèces
 
 

Zoom sur la biodiversité négligée
 
Une équipe pluridisciplinaire a recensé la biodiversité de la forêt sèche, dans le nord du pays. Première d'une série de grandes expéditions organisées par le Muséum et l'ONG Pro-Natura.
Armé d'une hache, un homme arpente les alentours du village de Nhica do Rovuma, à la limite septentrionale du Mozambique. Puis s'arrête, en pleine savane. Maurice Leponce vient de tomber sur un monticule de terre haut de cinq mètres : une termitière cathédrale. Il découpe alors avec précaution un pan de la paroi durcie par la sécheresse, pour examiner et photographier ses occupants. "Les termites jouent un rôle clé dans l'écosystème, explique cet entomologiste, chercheur à l'Institut royal des sciences naturelles de Belgique. Ces insectes du genre Macrotermes élèvent des champignons pour qu'ils décomposent la cellulose des feuilles mortes, base de leur nourriture. Cette activité enrichit le sol de matière organique. Du coup, à leur «mort», les termitières deviennent propices à l'installation de plantes. La forêt peut ainsi regagner du terrain sur la savane...". Maurice Leponce n'est pas le seul scientifique à explorer cette forêt sèche côtière d'Afrique de l'Est. Une équipe internationale de 51 personnes, toutes disciplines confondues, l'a auscultée de novembre à décembre 2009. Lire la suite…
 

 
13 juin 2010 - Charles de Gaulle, "l’homme de lettres"
 
 
Il est né en 1890, lance l'appel en 1940 et meurt en 1970 : 2010 est l'année d'un triple anniversaire. À cette occasion, L'Express publie, en avant-première, une sélection, pour une large part inédite, de la correspondance du Général.
Les textes que nous publions en exclusivité sont tirés des Lettres, notes et carnets, dont les deux premiers volumes reparaissent la semaine prochaine en collection Bouquins (un troisième et dernier tome étant prévu pour septembre). Cette édition monumentale reprend et complète les 13 volumes jadis publiés par Plon. Leur lecture est fascinante : on y trouve aussi bien des lettres familiales que des télégrammes officiels, des discours célèbres que des notes plus intimes. Cette masse permet de suivre, presque au jour le jour, la vie du Général. On y voit, surtout, un destin se forger sous nos yeux. La sélection que nous vous proposons, qui court de 1910 à 1957, ne manque pas de surprises : une lettre inédite à son "cher Papa" décrit le "bizutage" dont il fut victime à son premier jour sous les drapeaux ; des notes personnelles sur le maréchal Pétain montrent qu'il ne se faisait guère d'illusions sur le personnage, dès les années 1930 ; sans parler de ce passage, lui aussi inédit, d'une lettre à Jacques Baumel, après-guerre, où il dit son peu de goût pour l'adjectif "gaulliste". (Source)
 

Né en 1890, lance l'appel en 1940 et meurt en 1970… 2010 est l'année d'un triple anniversaire.
 

 
13 juin 2010 - Volcans, le grand réveil
 
 

Après l'Eyjafjöll en Islande, y a-t-il des risques d'éruptions ailleurs dans le monde ?
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Après l'Eyjafjöll en Islande, y a-t-il des risques d'éruptions ailleurs dans le monde ? Quelles seraient les conséquences ? Dix questions pour mieux saisir le phénomène.
Alors que les professionnels du tourisme évaluent les pertes de leur secteur à 260 millions d'euros pour le mois d'avril, le volcan islandais continue à menacer le trafic aérien. L'incertitude qui pèse ainsi sur cette activité stratégique n'a pas manqué de susciter la polémique : les autorités ont-elles imposé des règles trop sévères ? Des voix se sont élevées contre un « principe de précaution » poussé à l'extrême. Or, il s'agit en la circonstance de l'application du principe de prévention pour éviter un risque avéré, comme pour les vents de sable composés aussi de grains de silice. « Au sein d'un réacteur, la température de fusion (autour de 1 000 °C) des grains de silice qui forment cette poussière est atteinte. La silice fondue se dépose à l'arrière du moteur et freine son fonctionnement. Le risque est bien réel », explique Jean François Lénat, du CNRS de Clermont-Ferrand. « Ces événements mettent en lumière le fait qu'il nous faut toujours mieux comprendre la typologie, les caprices et la composition de ce que les volcans déversent dans l'atmosphère », poursuit le volcanologue. Lire la suite…
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Une inépuisable source d'inspiration :

Rosselini amoureux du Stromboli. Le volcan sicilien Stromboli a inspiré le film du même nom au réalisateur italien Roberto Rosselini en 1950. // Quels sont les signes avant-coureurs des éruptions ? Contrairement aux séismes, l'imminence d'une éruption est prévisible car précédée d'une remontée du magma dans le conduit volcanique…
Après le naufrage de la plate-forme BP au large de la Louisiane, les tentatives pour maîtriser la fuite de pétrole à la source se sont multipliées. En vain ?
 
DERRIERE LE CRI, LE KRAKATOA
L'éruption du Krakatoa, en 1883, aurait inspiré le ciel du célèbre Cri d'Edvard Munch (1863-1944), selon des chercheurs de l'université de l'Etat du Texas. Les fines particules et aérosols expulsés par le volcan indonésien jusque dans la stratosphère ont produit des diffractions de lumière et des crépuscules aux couleurs inhabituelles dans l'hémisphère Nord.
LORD BYRON INSPIRE PAR TAMBORA
Le ciel voilé par les poussières du Tambora (Indonésie), en 1816, a inspiré Darkness (Ténèbres) à Lord Byron (1788-1824) : « J'ai fait un rêve qui n'était en rien un rêve/Le soleil éclatant s'éteignait et les étoiles/Erraient, sombres, dans l'espace éternel. »
AU DEBUT DU VOYAGE... LE SNEFFELS
Le volcan islandais Sneffels est la porte d'entrée du Voyage au centre de la terre, imaginé par Jules Verne (1828-1905). C'est par l'une de ses cheminées que s'introduisent le professeur Otto Lidenbrock et son neveu Axel.
ROSSELINI AMOUREUX DU STROMBOLI
Le volcan sicilien Stromboli a inspiré le film du même nom au réalisateur italien Roberto Rosselini en 1950. L'actrice Ingrid Bergman y entame son ascension après une éruption, censée être totalement fictive. Mais au cours du tournage, le volcan a connu une petite éructation bienvenue pour les images.
AUCUN ROMANCIER NE L'AURAIT IMAGINE
Le 20 février 1943, à 300 km de Mexico, un paysan, Dioniso Pulido, a vu pousser un volcan en direct dans son champ. Un trou de 1,5 m s'est agrandi en grondant. Le lendemain, les fissures ont cédé la place à un petit volcan de 10 m. Le cône a poussé de 106 m en une semaine, de 299 m en dix mois ! Sa croissance a duré neuf années, ponctuées d'éruptions. Culminant à 424 m, le Paricutin garde le silence depuis 1952. (Source)
 

 
13 juin 2010 - Petits métiers, grand photographe
 
 
Le studio se trouve au sixième étage d'un immeuble de la rue Vaugirard à Paris. Pas d'ascenseur, un confort rustique mais une belle verrière ouverte sur la lumière. L'endroit idéal pour Irving Penn. Âgé de 33 ans, le photographe américain est dans la capitale pour couvrir les défilés de mode. Il travaille pour le magazine "Vogue", et tout naturellement il a contacté le patron de l'édition française, Michel de Brunhoff, qui lui a déniché une assistante, une certaine Edmonde Charles- Roux. Ces deux anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale (l'Américain a été ambulancier en Italie, la Française a été blessée deux fois durant les combats) se connaissent déjà. Lorsque, entre deux séances de pose avec des mannequins ou des célébrités de l'époque, Penn demande à la future présidente du jury du prix Goncourt de lui dénicher des artisans des rues de Paris dont il veut faire le portrait, Edmonde Charles-Roux a l'excellente idée de s'adresser à Robert Doisneau, alors sous contrat avec "Vogue". À son tour, celui-ci se tourne vers son copain Robert Giraud. Pilier de bistrot, l'auteur de l'inoubliable "Vin des rues" (qui sera publié en 1955) écume les comptoirs du quartier Mouffetard. L'histoire n'a pas été racontée, mais on n'a aucun mal à imaginer ces deux frères de la nuit recueillir les candidatures. Des bouchers, une contorsionniste, une chanteuse de cabaret, un vitrier, un marchand de journaux, un marchand de concombres viendront ainsi prendre la pose devant l'objectif de Penn. A la demande du photographe, ils doivent venir en tenue de travail et, quand ils en possèdent, avec leurs outils. Lire la suite...
 

Pompier, Paris 1950 // Au début des années 1950, le célèbre photographe américain (Irving Penn) réalise une série de portraits consacrés aux artisans de la rue.
 

 
13 juin 2010 - L'argot est né de la haine !
 
 
 
Céline en poche

Céline savait aussi causer ; la preuve avec ces entretiens où l'on entend, prévient Raphaël Sorin dans sa présentation, "un concert de graves et d'aigus, des reniflements, des sarcasmes, des finesses, des jurons". Toutes les marottes céliniennes y sont : "la petite musique " contre le "style du bachot", le mépris pour les idées ("rien n'est plus vulgaire"), la mauvaise foi doloriste ("j'ai fait la folie de m'élever contre la guerre"). Un discours scandaleusement génial... et parfaitement rodé : "J'ai une réputation solidement établie d'ordure, il faut qu'elle me serve." (Source)
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Louis-Ferdinand Céline
" J'ai une réputation solidement établie d'ordure." LFC
J'ai fait la folie de m'élever contre la guerre…

 
13 juin 2010 - Éthologie
 
 
Une caméra vidéo placée dans un parc animalier écossais a surpris des chimpanzés veillant le corps d'une femelle âgée, puis la secouant à la recherche "de signes de vie" selon James Anderson, de l'université de Stirling (Royaume-Uni). C'est la première fois qu'un tel comportement a pu être observé et décrit. Il concerne un groupe de quatre individus, vivant ensemble en captivité depuis vingt ans. Contrairement à l'usage, les soigneurs ont laissé mourir Panzy, 50 ans, au milieu des siens, tout en lui prodiguant soins et médicaments. Les jours précédant sa mort, les chimpanzés, inhabituellement silencieux, ont redoublé d'attention envers la malade, la toilettant longuement et lui fabriquant un nid. Lors de son agonie, ils ont multiplié les caresses sur son torse et sa tête. Puis, le trépas survenu, ils ont inspecté la bouche de la guenon avant que le mâle ne la secoue entièrement. La fille de Panzy, Rosie, l'a ensuite veillée toute la nuit. Le lendemain, les chimpanzés ont débarrassé la dépouille de la paille avant de plonger dans une forme de léthargie pendant plusieurs semaines. Ils ont aussi refusé cinq jours durant de dormir sur la plate-forme (pourtant nettoyée) où la guenon était morte. "Il est tentant d'établir des parallèles avec des comportements humains", explique James Anderson, qui publie ses observations dans la revue Current Biology.
 

Les chimpanzés ont conscience de la mort
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Le fait que ces animaux aient vécu si longtemps en vase clos leur a sans doute permis de développer des liens plus étroits que les chimpanzés sauvages, qui vivent en bandes de 15 à 100 individus à la composition fluctuante. Dans la nature, on avait déjà observé des mères portant le cadavre de leur petit jusqu'à sa momification. Des études avaient aussi montré que les chimpanzés étaient capables d'empathie et de conscience de soi. (Source)
 

 
13 juin 2010 - La dernière évasion...
 
 

La guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires
Georges Clemenceau
 
Un rescapé de la Grande évasion, menée pendant la seconde guerre mondiale par des détenus d'un camp allemand, est décédé à l'âge de 97 ans, a-t-on appris auprès de sa famille. Jack Harrison est mort vendredi dernier dans un foyer d'anciens combattants à Bishopton, en Écosse.
Harrison était pilote de la Royal Air Force quand il a été capturé pendant sa première mission en 1942. Il avait participé au complot mis en œuvre pour s'échapper en 1944 de Stalag Luft Nord, un camp de prisonniers de guerre à sécurité maximale. Cette histoire avait été retracée dans le film "La Grande évasion", avec Steve McQueen, sorti en 1963.
En tant que jardinier du camp, Jack Harrison était chargé de se débarrasser de la terre retirée des trois tunnels creusés pour l'opération. Le pilote était 98e sur la liste des détenus devant s'évader, sur environ 200, mais seuls 76 étaient parvenus à s'échapper lorsque les gardes ont repéré leur manège.
Mais sur les évadés, seuls trois avaient réussi à rejoindre un lieu sûr. Cinquante ont été exécutés sur l'ordre d'Adolf Hitler et 23 autres ont été remis en détention. Lire la suite…
 

 
6 juin 2010 - Nelson Mandela
 
 


Il a changé l’histoire…
Afrique du Sud : à quinze jours de la coupe du monde de foot.
 

L’Afrique du Sud est la destination de tous les possibles : savanes et grands espaces, plages et villes métissées, la terre de Mandela est accueillante et très accessible. // Blottie entre mer et montagnes, la ville de Captown.
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L'Afrique du Sud est un pays en fête. Elle ne célèbre pas seulement le football, mais aussi le vingtième anniversaire de la libération d'un homme, Nelson Mandela. Un monument. Le fondateur d'une nouvelle nation, sur les ruines de l'apartheid. Une sorte de saint laïque. Le symbole de la réconciliation, du pardon, de l'amour de son prochain. N'a-t-il pas su tendre la main à ses pires ennemis ? Et, mieux encore, calmer leurs peurs et les associer à son projet d'une société démocratique et libre ? Les statues érigées à sa gloire ne laissent paraître aucune aspérité. Et pourtant, il a été l'un des premiers à prôner le recours à la lutte armée. Il affiche une joie et un optimisme de rigueur, mais demeure profondément marqué par ses vingt-sept ans passés derrière les barreaux. Même ses amis les plus proches disent qu'il demeure pour eux un mystère. Un personnage impénétrable, caché derrière une série de masques. Sa chaleur, sa simplicité, son sourire éclatant, la lenteur de son pas ? Tout serait étudié, composé. Et si Mandela était d'abord un formidable animal politique ? Pour tenter de percer son secret, il faut le suivre dans les lieux qui ont marqué sa vie, il faut partir à la recherche des clés de ses prisons successives.
Des collines ondulées, couvertes d'une herbe rase, presque jaune à l'approche de l'hiver austral. Un espace nu et infini, interrompu seulement par des rivières. Et aucun homme blanc, aucun obstacle à l'horizon. Lire la suite…
 

 
6 juin 2010 - Marée noire, le tout pour le tout !
 
 

Après le naufrage de la plate-forme BP au large de la Louisiane, les tentatives pour maîtriser la fuite de pétrole à la source se sont multipliées. En vain ?
 
Le 22 avril, la plate-forme offshore Deep Water Horizon coule dans le golfe du Mexique, à 70 kilomètres au large de la Louisiane, deux jours après une explosion qui a fait onze morts. A l'heure où nous écrivons, 15 millions de litres de pétrole ont été déversés en mer et la marée noire, directement alimentée par le gisement, pourrait durer longtemps. D'autant que le groupe britannique BP n'arrive pas à arrêter l'hémorragie. Toutes ses tentatives pour y mettre fin ont échoué : mise à feu des nappes, déroulement de barrages flottants et déversement de tonnes de détergents pour dissoudre l'"huile" dans l'eau - entraînant une pollution marine conséquente. Six robots sous-marins ne sont pas parvenus à fermer les vannes du puits par 1500 mètres de fond.
Dôme : Le 7 mai, BP a descendu à bout de câbles un parallélépipède de béton de 12 mètres de haut pour 125 tonnes. Ce couvercle en forme d'entonnoir inversé était censé retenir le pétrole et permettre de le siphonner. Hélas ! pression et basses températures ont contribué à geler les hydrates de méthane présents dans le pétrole, menaçant de boucher les tubes de remontée.
Dispersants à la source : Le 14 mai, BP a reçu l'autorisation de répandre plus de 500 m3 de dispersants autour du puits. Ces produits tensioactifs empêchent les particules de pétrole de s'agglomérer. Isolées, les gouttelettes sont plus faciles à ingérer par les bactéries. Mais quelles en seront les conséquences pour l'environnement ?
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6 juin 2010 - La lumière Kracauer
 
 
Siegfried Kracauer : le nom est connu de ceux qui ont lu son approche essentielle du cinéma de la République de Weimar, "De Caligari à Hitler" (l'ouvrage a été opportunément réédité en 2009 par les éditions de L'Age d'Homme), et le livre ayant paru la première fois en 1960, la tentation est grande de le tenir pour daté. Quelques lignes suffisent à la balayer, qui établissent d'emblée que "l'évolution technique n'implique nullement un progrès dans la conception et dans l'exécution ; et les scènes de bataille tournées par D. W Griffith pour Naissance d'une nation, film qui remonte à 1915, n'ont jamais été surpassées ni même égalées". Et cinquante années après ce qu'écrit Kracauer, toujours pas ? Eh bien, non, désolé, et c'est en cela pour commencer que ce livre est essentiel : il fixe, sonde, interroge les fondements mêmes du cinéma dans sa relation au réel et, partant, dans son inscription dans l'histoire, qui lui est consubstantielle. "La Théorie du film. La rédemption de la réalité matérielle" s'apparente à une visite guidée au pays des images animées, qu'une plume précise et limpide relance sans cesse, éclairée de reproductions (choisies par l'auteur) qui, venant en contrepoint, créent une mise en perspective par laquelle le propos s'exalte. Le travail de Kracauer, mort en 1966 aux États-Unis, qu'il avait rejoints après un séjour en France (c'est à Marseille qu'il jeta les bases de son projet), abolit par son ambition et sa nature les frontières géographiques aussi bien que temporelles, et d'un même élan fait le regard du lecteur, du spectateur, plus acéré, plus exigeant et, partant, mieux aimant. Pareille mise en lumière exigeait de l'appareil de présentation et de notes qu'il fût à la hauteur. Là encore, les espérances les plus déraisonnables se trouvent satisfaites par cette belle édition. (Source)
 

Siegfried Kracauer : le nom est connu de ceux qui ont lu son approche essentielle du cinéma de la République de Weimar, "De Caligari à Hitler" (l'ouvrage a été opportunément réédité en 2009). // Siegfried Kracauer, mort en 1966 aux États-Unis // "L'évolution technique n'implique nullement un progrès dans la conception et dans l'exécution ; et les scènes de bataille tournées par D. W Griffith pour «Naissance d'une nation», film qui remonte à 1915, n'ont jamais été surpassées ni même égalées…"
 

 
6 juin 2010 - La guerre des drones
 
 

Zone de frappes des drones en 2010 //
Des avions sans pilote sillonnent le ciel de l'Irak, de l'Afghanistan et surtout du Pakistan. Commandés à des milliers de kilomètres de distance, ce sont les yeux et les oreilles de l'armée et des services de renseignement américains. Ce sont surtout de nouvelles machines à tuer qui bouleversent l'histoire militaire.
 
Le 5 août 2009, dans la soirée, Baitullah Mehsud, chef des talibans pakistanais et assassin présumé de Benazir Bhutto, prend le frais avec son épouse sur la terrasse de sa maison, dans un village du Sud-Waziristan. L'image capturée par la caméra infrarouge d'un avion sans pilote Predator qui survole la région à plus de 3 000 mètres d'altitude montre distinctement le taliban sous perfusion pour soigner son diabète. Quelques secondes plus tard, il ne reste plus de Mehsud que des fragments de torse. Deux missiles Hell Fire tirés par un drone téléguidé des États-Unis ont eu raison du chef des talibans ainsi que de sa femme, de ses beaux-parents et de sept de ses gardes du corps. Après avoir accompli cette mission au Waziristan, les agents quittent le quartier général de la CIA, à Langley, dans la banlieue de Washington, pour rentrer chez eux. Le seul risque qu'ils ont pris ce jour-là ? Se retrouver coincés dans les embouteillages pénibles qui paralysent la région à la fermeture des bureaux...
Habituellement, de cette guerre téléguidée et secrète que les Américains livrent dans les zones tribales du Pakistan ne filtrent que des dépêches laconiques qui, presque tous les jours, recensent le nombre des morts pakistanais tués par des drones. Car officiellement les États-Unis ne font pas la guerre sur le territoire de leur allié d'Islamabad. Cette fois, cependant, c'est Rehman Malik, le ministre de l'Intérieur du Pakistan, qui a décrit le bombardement filmé par le drone à une journaliste de l'hebdomadaire américain The New Yorker. "On pensait que les films de James Bond étaient des contes de fées, mais c'est la réalité !", a-t-il expliqué, impressionné par les images de l'attaque. Lire la suite…
 

 
6 juin 2010 - Peut-on espionner votre téléphone portable ?
 
 
Vous pensiez pouvoir communiquer en toute sécurité sur votre téléphone portable ? Erreur. Pour un prix variant d'une cinquantaine à quelques centaines d'euros, il est aisé de se procurer des logiciels qui transforment votre appareil en mouchard. Parents anxieux, conjoints jaloux ou industriels soupçonneux n'hésitent pas à utiliser ces méthodes. Soit en offrant un terminal piégé à leur cible, soit en le lui subtilisant quelques instants, le temps d'installer les logiciels ad hoc. Car il faut intervenir directement sur le téléphone et se connecter sur un ordinateur pour activer les fonctions d'espionnage. Une variante permet de faire installer le logiciel malin par l'utilisateur lui-même, via Bluetooth. Seuls la justice, les forces de l'ordre et les services d'espionnage disposent d'outils beaucoup plus performants. Enfin, un smart-phone sera un mouchard nettement plus efficace qu'un téléphone d'entrée de gamme. Reste que nul n'a le droit d'utiliser ces techniques à l'insu de leur destinataire, sauf s'il s'agit de son enfant mineur. (Source)
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Police : elle met en place des écoutes officielles sur commission rogatoire. L’opérateur de téléphonie est alors contraint de collaborer ! // Grand public : on peut installer un logiciel espion en connectant le téléphone à un ordinateur…
 
 
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