|
|
|
|
26 septembre 2010 - La carte aux diamants |
|
|
Pour
trouver de nouveaux filons de diamants, suivez la carte, promet
peu ou prou une équipe internationale dirigée
par Trond Torsvik, de l'Institut géologique norvégien,
qui a fait paraître son étude dans Nature du 15
juillet. Ce document qui échauffe déjà
le milieu des diamantaires combine plusieurs données
géophysiques: reconstitutions tectoniques, estimation
de l'âge d'un très grand nombre de pierres, et
enfin, mesures de vitesse des ondes sismiques qui se propagent
dans les profondeurs du globe. Le diamant, dont les atomes de
carbone s'organisent en un système cristallographique
compact, se forme à des pressions et températures
extrêmes : plus de 3 000°C et 300 kbars (300 000 fois
la pression atmosphérique). Des conditions qui ne sont
réunies que dans les profondeurs du manteau terrestre.
Une fois cristallisée, la gemme remonte au sein de kimberlites,
des roches qui occupent les cheminées volcaniques, après
une éruption. En reportant sur une mappemonde l'emplacement
des mines de diamants déjà exploitées,
l'équipe de Trond Torsvik a constaté avec surprise
que 80% d'entre elles se trouvent à l'aplomb de deux
zones récemment identifiées à 3 000 kilomètres
de profondeur, où la vitesse des ondes de cisaillement
est anormalement faible. Ces régions, appelées
LLSVP (Large Low Shear Velocity Province - régions de
faible vitesse de cisaillement), s'étendent sous l'Afrique
et le Pacifique. Leur contour coïncide avec, d'une part,
des cheminées diamantifères et, d'autre part,
des "points chauds", ces remontées de matière
venues du manteau profond qui créent certains volcans.
Cette dernière corrélation n'a rien d'étonnant
: les panaches - à l'origine des points chauds - prennent
leur source à 3000 kilomètres et constituent une
zone plus chaude où les ondes sismiques se propagent
moins vite. Lire
la suite… |
|
La région de Kimberley (Afrique du Sud) riche en mines
de diamants a donné son nom aux roches kimberlites. //
Extraterrestre ! Les diamants noirs, appelés "carbonados"
et trouvés au Brésil et en République centrafricaine,
seraient le résultat de l'impact de météorites
géantes au précambrien. |
|
|
|
|
|
26 septembre 2010 - 280 000 bêtes sous la mer |
|
|
Depuis dix ans, le Census of Marine Life fait l'inventaire des
espèces marines… |
|
"On
a décrit à ce jour quelque 280.000 espèces
marines, mais il est probable qu'il y en a au moins dix fois
plus", souligne Daniel Desbruyères, spécialiste
des écosystèmes des abysses à l'Ifremer
(Institut français de recherche pour l'exploitation de
la mer). Comme deux mille autres scientifiques, il est impliqué
dans le Census of Marine Life (CoML), ce fabuleux recensement
de la vie marine lancé il y a dix ans et qui réunit
aujourd'hui 82 nations différentes. Objectif de ce projet
scientifique, parmi les plus ambitieux de ce début de
millénaire : la découverte et la compréhension
de l'incroyable biodiversité du monde du silence. Une
décennie après son lancement par la fondation
américaine Alfred P. Sloan, la pêche est déjà
miraculeuse : des millions d'échantillons collectés,
les inventaires existants remaniés et des banques de
données enrichies. En octobre, à Londres, les
scientifiques rendront public le premier recensement sur 25
régions représentatives en termes de biodiversité.
Dans le classement des régions les plus riches, les eaux
australiennes et japonaises arrivent en tête, avec environ
33.000 formes de vie chacune, suivies par les eaux chinoises
(22.000 espèces), la mer Méditerranée (17.000)
et le golfe du Mexique (15.000). Dans ce dernier cas, le recensement
effectué avant la fuite de la plate-forme de BP permettra
de mesurer l'impact de la catastrophe pétrolière
sur les 8.300 espèces de la zone, déjà
fortement menacées par les activités humaines.
(Source) |
|
|
|
|
|
26 septembre 2010 - Le brouillard se dissipe autour du "sfumato" |
|
|
Percer le mystère des effets vaporeux du sfumato, ces
glacis translucides qui ont fait la notoriété
de Léonard de Vinci (1452-1519), c'est ce à quoi
se sont de nouveau attelées les équipes du LC2RMF,
le Laboratoire du centre de recherche et de restauration des
musées de France. Déjà, en 2004, sous la
direction de Philippe Walter (CNRS), trente-neuf scientifiques
s'étaient penchés sur le visage de la Joconde
afin de décrypter les secrets de fabrication du maître
florentin (lire S. et A. n° 71 7, novembre 2006). Cette
fois, les analyses ont concerné sept portraits attribués
à l'artiste, y compris celui de Monna Lisa. Avec le concours
du synchrotron de Grenoble, les chercheurs ont utilisé
une méthode de modélisation (PyMCA) basée
sur la spectrométrie de fluorescence X qui permet de
déterminer, sans prélèvement, la composition
chimique et l'épaisseur de chaque couche de matière.
Plusieurs recettes employées par Léonard pour
composer ses glacis ont été identifiées.
D'origine organique, ils contiennent peu de pigments. C'est
l'application successive d'infimes couches de matière,
1 à 2 micromètres d'épaisseur, qui a permis
de donner profondeur et volume aux visages ainsi que cette légèreté
inégalée dans l'expression des carnations. Une
trentaine de micro-couches pouvaient être passées
sur la surface d'un tableau, avec des périodes de séchage
intermédiaires allant de quelques jours à plusieurs
mois. Cette technique des glacis aurait été inventée
par les primitifs flamands. (Source)
|
|
Soumis
à un rayonnement synchrotron, les tableaux de Léonard
de Vinci ont révélé le secret du peintre
: la patience ! |
|
|
|
|
|
19 septembre 2010 - Premiers succès sur la piste de l'expédition
Franklin |
|
|
|
|
À la recherche de l'Erebus et du Terror, les navires
britanniques de l'expédition polaire de sir John Franklin
disparus il y a 155 ans, des archéologues canadiens ont
retrouvé fin juillet... l'Investigator, un des bateaux
envoyés à leur recherche et qui, bloqué
par les glaces, a été abandonné par son
équipage après trois hivers. La découverte
a eu lieu dans la région de Mercy Bay, alors qu'à
terre, au même moment, d'autres scientifiques retrouvaient
les tombes de trois marins de l'Investigator, décédés
du scorbut en 1853. Partie d'Angleterre en mars 1845, l'expédition
Franklin, qui devait traverser le passage du Nord-Ouest et explorer
l'Arctique, fut aperçue pour la dernière fois
en juillet 1845 près du détroit de Lancaster.
Trois ans plus tard, étaient lancées plusieurs
expéditions de secours. En vain. Rendu confiant par ces
découvertes, Marc-André Bernier, des services
archéologiques des Parcs du Canada, espère pouvoir
prochainement localiser les deux bâtiments mythiques.
(Source) |
|
------------------------------------------------------------------------------------------------------------
À la recherche de l'Erebus et du Terror, les navires
britanniques de l'expédition polaire de sir John Franklin
disparus il y a 155 ans… |
|
|
|
|
19 septembre 2010 - Comment nous nous rappelons notre chemin |
|
|
Lorsqu'ils se perdent en forêt, il y a ceux qui sortent
leur boussole et ceux qui cherchent à se remémorer
le trajet emprunté : deux stratégies qui relèvent
de régions bien distinctes du cerveau, comme le décrit
une équipe franco-britannique dans les Comptes rendus
de l'Académie des sciences américaine (Pnas).
Mais qui, toutes deux, sont déterminantes pour la mémoire.
C'est en inventant un labyrinthe virtuel très spécial
projeté sur un écran que Laure Rondi-Reig, chercheuse
en neurosciences à l'université Pierre-et-Marie-Curie
à Paris, et Kinga Iglòi, doctorante au Collège
de France, ont pu en apporter la preuve. Placés sous
un appareil d'IRM fonctionnelle qui scrutait leur hippocampe,
les volontaires recrutés pour l'expérience pouvaient
retrouver leur chemin soit à partir de repères
externes, soit en se souvenant de la séquence d'actions
accomplie lors de leur première exploration. Rappelons
que l'hippocampe, dans la zone centrale du cerveau, est indispensable
à la mémorisation. Qu'ont alors vu les deux chercheuses
? Que la mémoire des indices extérieurs était
prise en charge par la partie droite de l'hippocampe, tandis
que le souvenir des actions lors du premier trajet l'était
par la partie gauche. Plus étonnant encore, l'activation
au tout début de l'expérience de l'hippocampe
gauche ou droit permettait d'emblée de prédire
la stratégie que les volontaires allaient adopter pour
s'orienter dans le labyrinthe. Lire
la suite... |
|
Selon la stratégie employée pour nous souvenir
d'un trajet, nous utilisons l'une ou l'autre partie de l'hippocampe,
zone du cerveau impliquée dans la mémoire. |
|
|
|
|
|
19 septembre 2010 - Le secret du vol des insectes dévoilé |
|
|
Pourquoi les libellules ont-elles des ailes souples ? Des physiciens
français ont décrypté leur "manège".
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
|
|
Avis
aux amateurs d'engins volants miniatures, qu'ils soient civils
ou militaires : le secret du "vol battu" des insectes
vient d'être en partie découvert. Pour la première
fois, en effet, une équipe a évalué les
bénéfices d'avoir des ailes souples plutôt
que rigides pour ce type de vol dans lequel les ailes battent
de manière constante, comme le pratiquent les libellules
ou les papillons. Grâce à un dispositif semblable
à un manège, des chercheurs de l'Ecole supérieure
de physique et de chimie industrielles (ESPCI) de Paris ont
comparé différents types d'ailes, plus ou moins
élastiques, et mesuré les vitesses et puissances
qu'elles atteignent. Contrairement aux études en soufflerie,
où l'on teste des objets immobiles dans un flux d'air,
l'engin fixé sur un manège avance ici sous l'effet
de son propre battement d'ailes. Plus elles battent vite,
plus la vitesse de rotation sur le manège augmente,
en même temps que la force de propulsion. A certaines
vitesses, le rendement (rapport entre la puissance fournie
pour battre des ailes et la puissance de poussée obtenue)
peut être trois fois plus important pour les ailes élastiques
que pour les rigides. Rendement qui présente toutefois
un seuil maximum, en fonction des propriétés
mécaniques de l'aile. Les chercheurs ont alors établi
une loi mathématique permettant de prévoir les
meilleurs paramètres pour le meilleur des vols, résultat
de la compétition entre les forces élastiques
et les forces d'inertie.
|
|
|
Quand
les premières font revenir l'aile à sa forme plane
d'origine, les secondes la déforment dans le mouvement
vertical. Reste à comprendre exactement ce qui se passe
à chaque étape du battement, afin d'expliquer
pourquoi il possède une fréquence optimale. Les
chercheurs veulent maintenant tester le vol de plusieurs paires
d'ailes, comme chez la libellule. (Source)
|
|
|
|
|
|
19 septembre 2010 - Les frères savants |
|
|
"Vous voulez une banane ?" L'invitation est partie
en stéréo, de deux voix à l'unisson. Instant
surréaliste. Igor Bogdanov, à gauche, Grichka,
à droite, sirotent leur thé au lait et croquent
des bananes, avec leurs sourires de Chat du Cheshire. Ils sont
comme à la télé. Spéciaux. Le décor
ne l'est pas moins. L'appartement d'Igor, dans le 16e arrondissement
de Paris, est un endroit tout biscornu, médiéval,
avec ses murs en pierre et ses tapisseries désuètes.
Le rendez-vous a été décalé d'un
jour. "Nous avons dû faire un aller-retour au Cern
[Centre européen pour la Recherche nucléaire,
NDLR] en hélico." Dans le genre excuse bidon, on
n'avait rarement entendu plus loufoque, sauf qu'il s'avère
que les "Bogda" sont effectivement adeptes de ce genre
de sorties. Sur la table basse, on trouve aussi bien des revues
scientifiques traitant de la gravitation quantique que la carte
de visite de Geneviève de Fontenay. "On l'aime bien.
Elle aussi représente un monde qui n'existe plus",
dit Grichka. Lire
la suite...
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
|
|
Igor et Grichka Bogdanov
|
|
Rois
de la vulgarisation scientifique, Igor et Grichka Bogdanov ont
survécu aux critiques et aux controverses. À 61
ans, les jumeaux médiatiques n'ont pas quitté
leur légendaire combinaison de cosmonaute et paraissent
toujours aussi extraterrestres. |
|
|
|
|
12 septembre 2010 - "Rien ne va plus"... |
|
|
Tout nous ramène à quelque idée de la mort,
parce que cette idée est au fond de la vie. Chateaubriand
|
|
Pionnier
de la Nouvelle Vague, le cinéaste du Beau Serge
est mort le 12 septembre à 80 ans.
|
|
|
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
1930 : naissance à Paris / 1959 : Le beau Serge
/ 1967 : Le Scandale / 1978 : Violette Nozière
/ 1986 : Inspecteur Lavardin / /1991 : Bovary / 1999 :
Au cœur du mensonge / 2008 : Bellamy // "Les
cons, il y en a de tellement beaux qu'ils deviennent des dessus
de cheminée !" Claude Chabrol. Lire
l'article... // Voir
des extraits de ses films...
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Claude Chabrol, qui s'est éteint ce dimanche à
l'âge de 80 ans, avait posé en 2004 ses valises
au Croisic, sur la Côte Sauvage en Loire-Atlantique. Il
était le parrain du jeune festival "De la page à
l'image", organisé par le cinéma associatif
Le Hublot. Tombé amoureux de la Côte Sauvage et
de sa maison croisicaise, Claude Chabrol était connu
dans la région comme un bon vivant, fréquentant
volontiers les restaurants de la côte, comme L'Océan,
et impliqué dès qu'il s'agissait de parler de
cinéma. En 2007, le cinéaste avait volontiers
accepté d'être président du jury du festival
"De la page en image" qui récompense des films
adaptés de romans. Il avait alors défendu le film
"Darling" de Christine Carrière, pour lequel
il avait eu un coup de cœur. En 2009, il était venu
présenter en projection spéciale son film "Bellamy"
dans lequel il dirigeait Gérard Depardieu pour la première
fois. Lire
la suite... |
|
|
|
|
|
12 septembre 2010 - Les cultures du royaume saoudien d'avant
et après l'Islam
|
|
|
Musée
du Louvre
- jusqu’au 27 septembre 2010
-------------------------------- |
|
Façade
de tombe de la cité nabatéenne d’Hégra,
une sorte de petite Pétra aujourd’hui Madâ’in
Salih. Stèle funéraire en basalte d’Al Ghaliya
datant du IXe siècle. |
|
Des
vues panoramiques du désert, des cartes, et surtout des
œuvres de toute beauté viennent nous rappeler que
s'il est gorgé de pétrole, le sous-sol du royaume
d’Arabie Saoudite renferme d’autres richesses’
archéologiques, celles-là. Depuis les premières
pierres taillées du paléolithique jusqu’à
la naissance du royaume saoudien, d’oasis en oasis, cette
exposition dresse un panorama des différentes cultures
qui se sont succédé sur la péninsule, le
long des pistes caravanières qui reliaient les rives
de l’océan Indien ou les pays de la Corne de l’Afrique
à l’Egypte, la Mésopotamie et au monde méditerranéen,
au gré du commerce de l’encens et des matières
précieuses. Et cela bien avant de conduire les pèlerins
aux lieux saints de l’islam. En témoignent ici
quelque 300 pièces dont les deux tiers sont préislamiques
et beaucoup n’ont jamais été vues, pas même
en Arabie saoudite : d’émouvantes stèles
anthropomorphes de grès du ive millénaire avant
J.-C., des statues colossales des rois de Lihyan qui régnèrent
il y a plus de deux mille ans, des vestiges de la cité
nabatéenne d’Hégra, des fragments de peintures
murales, un masque funéraire en or ou des bijoux du ier
siècle après J.-C. Témoins de la période
islamique, une magnifique porte de la Kaba et une remarquable
série de stèles funéraires, qui montrent
l’évolution et la diversité des styles de
l’écriture arabe entre le Xe et le XVIe siècle.
(Source) |
|
|
|
|
12 septembre 2010 - Une boule de feu solaire |
|
|
|
|
Le
1er août s'est produite une spectaculaire éruption
solaire qui a projeté dans l'espace une tempête
magnétique. Ce sursaut d'énergie a été
photographié en ultraviolet (ci-dessus) par le satellite
américain Solar Dynamics Observatory. Les chercheurs
ont pu observer la naissance de ce tsunami solaire (région
blanche en haut à gauche) qui déploie de multiples
filaments magnétiques au-dessus de la surface et finit
par éjecter un nuage de matière arrachée
à la couronne solaire. En frappant les molécules
de l'atmosphère, ces particules ionisées ont produit
de splendides aurores polaires. Après une longue accalmie
(14 ans au lieu des habituels 11 ans), notre étoile s'est
réveillée en janvier 2010. (Source)
------------------------------------------------------------------------------------------------------------
|
|
Le
1er août s'est produite une spectaculaire éruption
solaire qui a projeté dans l'espace une tempête
magnétique. // En frappant les molécules de l'atmosphère,
ces particules ionisées ont produit de splendides aurores
polaires. |
|
|
|
|
12 septembre 2010 - La deuxième vie du mammouth Khroma |
|
|
C'est
un bébé qui s'est fait longtemps désirer.
Attendu début juin en France, Khroma, le petit mammouth
découvert dans le sol gelé de Sibérie en
2009, n'est arrivé qu'à la mi-juillet dans son
caisson de cryogénisation. Sitôt débarqué,
l'animal, vieux de plus de 50 000 ans, a été dirigé
vers le laboratoire Arc-Nucleart de Grenoble, où il a
été traité avec les mêmes égards
que la momie de Ramsès II en 1997... c'est-à-dire
bombardé aux rayons gamma. Des tests microbiologiques,
réalisés en Russie, ont en effet montré
que le jeune animal - piégé plusieurs milliers
d'années dans le pergélisol - était porteur
de germes anciens mais potentiellement mortels, notamment du
bacille du charbon. Ce n'est qu'une fois nettoyé de tout
contaminant que Khroma, clou de l'exposition Mammouths &
Cie au Puy-en-Velay (Haute-Loire), a pu être montré
au public. "C'est la première carcasse fraîche
de mammouth à venir en France", expliquent Frédéric
Lacombat, du musée Crozatier du Puy, et Bernard Buigues,
célèbre chasseur français de mammouths
qui, soutenu par le paléontologue Yves Coppens, a lancé
le programme scientifique Mammuthus en 1997. C'est lui qui est
à l'origine de la découverte, en Sibérie,
des spécimens de mammouths congelés les mieux
conservés : Jarkov (1997), Yukagir (2003) ou encore le
bébé Lyuba (2007). Tous deux ont négocié
avec les autorités russes le transfert de Khroma jusqu'en
Auvergne. Lire
la suite... |
|
Vieux
de plus de 50000 ans, le bébé proboscidien congelé
est en cours d'analyse scientifique au Puy-en-Velay, où
il est exposé au public. De quoi relancer le fantasme
du clonage. // Mammuthus primigenius "mammouth laineux" |
|
|
|
|
|
5 septembre 2010 - Marée noire, autopsie d'une catastrophe |
|
|
C'est un désastre à long terme qui touche le golfe
du Mexique. Des centaines de scientifiques et d'experts se mobilisent
pour en mesurer l'ampleur. |
|
À Venice, en Louisiane, point terrestre le plus proche
de la fuite sous-marine, pratiquement à l'extrémité
du fleuve Mississippi, deux marinas n'abritent aucun voilier
de plaisance. De puissantes vedettes blanches y sont amarrées,
attendant d'être louées pour partir en mer. Avant
l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon de BP, le 20
avril, la plupart de leurs propriétaires étaient
des pêcheurs sportifs ou des entrepreneurs sous contrat
avec les innombrables entreprises pétrolières
du delta. Depuis l'accident, ces marinas grouillent de monde
: gardes-côtes, militaires, journalistes, scientifiques
en mission, pêcheurs recyclés en loueurs de bateaux,
ruraux et citadins venus de loin pour être employés
par BP au nettoyage et tout un tas de cow-boys descendus en
pick-up du Texas voisin pour gagner de l'argent avec le pétrole,
leur gagne-pain depuis toujours. Aujourd'hui, ces hommes aux
bras tatoués de derricks sont devenus des nettoyeurs.
A mon arrivée à Venice, au début de l'été,
le pétrole coulait à flots depuis déjà
plus de soixante jours, à 50 kilomètres au large.
A en croire les images diffusées par les médias
(marais englués dans une soupe d'huile chocolat, longues
plages de sable blanc souillées), la marée noire
avait touché de plein fouet les côtes louisianaises.
Mais nul pétrole n'était encore visible dans les
parages, la force de chasse du courant du Mississippi étant
très puissante, même au-delà de son lit
principal. Lire
la suite... |
|
|
|
|
|
5 septembre 2010 - Des incendies radioactifs ? |
|
|
Les incendies qui ont ravagé la Russie cet été
auront-ils des conséquences radioactives ? Ils embrasent
en effet des zones contaminées par deux grands accidents
nucléaires, à Maïak en 1957 et à
Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Le 11 août, le Service
fédéral de défense des forêts russes
a reconnu que près de 4000 hectares de ces terres polluées
avaient déjà brûlé. Des éléments
radioactifs, comme le césium 137 et le strontium 90,
peuvent donc être relâchés dans l'atmosphère
et contaminer de nouvelles régions, y compris en Europe.
Pas de quoi s'inquiéter a priori : en 2002, l'IRSN
(Institut de radioprotection et de la sûreté
nucléaire) avait mesuré en France un pic de
césium à la suite d'incendies dans la région
de Tchernobyl, mais les quantités étaient sans
conséquence sanitaire. Par ailleurs, des installations
nucléaires étaient toujours menacées
en août. L'incendie pourrait y détruire des conteneurs
de radioéléments, ainsi remis en circulation.
Les concentrations devraient être moindres que lors
de l'explosion d'un réacteur, mais la radioactivité
plus forte. Les circuits de refroidissement des piscines où
sont stockés des produits radioactifs ou des réacteurs
pourraient être perturbés, mais des systèmes
de sécurité doivent prendre le relais. Les autorités
demeurent confiantes. Reste l'imprévu... (Source)
|
|
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
|
|
|
Les incendies de Russie embrasent des zones contaminées
par deux grands accidents nucléaires : Maïak 1957
et Tchernobyl 1986.
Des éléments radioactifs comme le césium
13 et le strontium 90 peuvent être relâchés
dans l'atmosphère
et contaminer de nouvelles régions y compris l’Europe. |
|
|
|
|
|
5 septembre 2010 - La vérité sur le vin |
|
|
Cœur, obésité, Alzheimer... Cancer et alcool
: débat autour d’un interdit // Les bienfaits des
polyphénols… |
|
Rien ne va plus. Après avoir entendu pendant des décennies
qu'un petit verre de vin par jour entretenait la santé,
voilà qu'il faudrait en fait s'abstenir de toute consommation
! La polémique a éclaté lors de la parution
en février 2009 d'une brochure de l'Institut national
du cancer (Inca) mettant l'accent sur les effets cancérogènes
de l'alcool - et donc du vin - dès le premier verre.
Depuis, le débat n'est pas retombé. Retour insupportable
à la prohibition pour les uns, prévention indispensable
pour les autres, les échanges ont été nourris,
parfois violents. Pour laisser place, au final, à une
terrible impression de cacophonie. Bien en peine est celui qui
peut dire aujourd'hui si l'on peut, ou non, boire un verre de
vin par jour sans risquer les pires maux ! C'est l'une des raisons
pour lesquelles Sciences et Avenir a voulu faire le point. En
s'intéressant aux molécules qui composent les
boissons alcoolisées et en passant systématiquement
en revue les connaissances actuelles de leur impact sur la santé.
Pour ce faire, nous sommes allés au-devant des chercheurs
menant des programmes pionniers dans ce secteur très
sensible. Avec une constante : établir (lorsque cela
était possible) une distinction entre la composition
des alcools en général et celle du vin en particulier,
afin de savoir si une réelle différence existe
entre les deux. Lire
la suite... |
|
|
|
|
O |
|
|
|
|
|