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31 octobre 2010 - La légende d'Ulysse ressurgit à
Ithaque |
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Heinrich
Schliemann, le découvreur de Troie, en rêvait :
des archéologues grecs viennent d'annoncer avoir mis
au jour rien de moins que le palais d'Ulysse à Ithaque
! Le vaste bâtiment de trois étages, aux marches
taillées dans le roc, et surtout une fontaine datée
du XIIIe siècle avant J.-C - l'époque où
Ulysse aurait vécu - les ont convaincus que cette résidence
était celle du héros de l'Iliade et de l'Odyssée
d'Homère. L'agencement du site, qu'Athanasios Papadopoulos
et son équipe de l'université de Ioannina fouillent
depuis seize ans, serait très similaire à celui
des palais découverts à Mycènes et à
Pylos. S'agit-il réellement d'une résidence royale
? "Cela reste à prouver", commente prudemment
l'archéologue Pascal Darcque, spécialiste de proto-histoire
égéenne au CNRS. Quant à attribuer cette
résidence à Ulysse... Le site a bien livré
des restes de poteries mycéniennes mais aucun texte d'époque
permettant d'identifier le propriétaire de la résidence.
"Les seules sources écrites fiables du XIIIe siècle
sont des écrits économiques et des archives en
linéaire B, commente Pascal Darcque. A ce jour, elles
ont livré des centaines de noms propres, mais rien qui
corresponde à Ulysse ou Agamemnon. Rien qui vienne attester
l'existence des héros d'Homère. Mais pour des
questions de prestige, on a tendance à projeter les textes
épiques sur des découvertes archéologiques."
Lire
la suite... |
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Des archéologues grecs affirment avoir découvert
des vestiges du palais du héros d'Homère. Mais
de sérieux doutes demeurent sur son existence même…
// "Ulysse sur son bateau résiste au chant des sirènes"
- mozaïque (vers 250-270) musée national du Bardo
(Tunis) |
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31 octobre 2010 - Une part de gène dans la migraine |
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Pour
la première fois, un travail britannique, publié
dans la revue Nature Genetics, révèle que les
formes communes de migraine, celles qui affectent le quotidien
d'une femme sur six et d'un homme sur 12 en Europe, entretiennent
des liens très étroits avec nos gènes.
Plus précisément avec le glutamate, un neurotransmetteur
cérébral. Jusqu'à présent, les liens
entre génétique et migraine n'avaient été
identifiés que pour des formes rares et sévères
de migraines, dites hémiplégiques familiales.
Dans son étude impliquant plus de 40 centres dans le
monde, l'équipe de l'Institut Wellcome Trust Sanger de
Cambridge (Royaume-Uni) a comparé le profil génétique
de près de 3000 patients européens à celui
de sujets non migraineux. Il en ressort que la présence
d'une petite variation génétique, baptisée
rs1835740 et située sur le chromosome 8, augmente de
20 % le risque d'être atteint par l'affection neurologique.
Et ce, qu'il s'agisse de migraine avec ou sans aura, les signes
ophtalmologiques annonçant la crise. Lire
la suite...
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Une
variation génétique empêcherait l'élimination
normale du glutamate, un neurotransmetteur cérébral.
Un facteur clé dans le déclenchement des crises. |
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31 octobre 2010 - Les derniers rescapés de l'Indochine |
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Madame
Le Crenn est si fluette dans sa tenue traditionnelle, tunique
et long pantalon noir flottant, si frêle qu'en l'étreignant
on a peur de la casser. Sous le chignon blanc, sa peau d'ivoire
est à peine ridée. Seules les pommettes aiguës
de son beau visage paraissent sculptées par les années.
Dans un an, Mme Le Crenn aura 100 ans. Elle ressemble à
toutes les grands-mères vietnamiennes. Mais elle porte
un patronyme breton et un prénom qui fleure bon le terroir
: Joséphine. "C'est ici chez moi", murmure-t-elle,
dans un mélange de français et de vietnamien.
Il faut tendre l'oreille pour entendre sa voix ténue.
Dehors, les bulldozers s'activent dans un bruit assourdissant.
Bientôt, peut-être, ils démoliront sa maison?
Depuis soixante ans, Joséphine Le Crenn vit dans un camp.
Le Camp d'Accueil des Français d'Indochine (Cafi), sis
à Sainte-Livrade, bourgade du Lot-et-Garonne. Un no man's
land, que n'indique aucune pancarte et où s'alignent
des baraques grises, égayées par des pots de fleurs
et des mini-jardins poussés comme par miracle. Dans l'une
de ces ruelles, la vieille dame et ses enfants ont aménagé
le logis tant bien que mal, réservant même une
pièce à l'autel des ancêtres avec ses photos
jaunies, ses bâtonnets d'encens, son bouddha doré.
Mal isolé, trop froid l'hiver, étouffant l'été.
Mais c'est chez elle. Le camp va être détruit et
Joséphine ne sait pas si elle aura la force de déménager
à nouveau. La dernière fois qu’elle a quitté
sa maison, c’était en 1956. Elle fuyait le Vietnam,
en bateau. "J’imaginais que la France, c’était
beau, c’était propre. Et puis je suis arrivée
au camp avec mes trois petits enfants à nourrir. Nous
étions 1 500, entassés comme des chiens, derrière
des barbelés... Lire
la suite... |
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Joséphine Le Crenn, aujourd’hui presque centenaire
// Après les accords de paix de Genève de 1954,
30 000 Français d’Indochine ont été
rapatriés. 1200 ont été hébergés
dans le camp de Sainte- Livrade. Une cinquantaine d’entre
eux y habitent toujours… |
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24 octobre 2010 - Le plus ancien mimétisme d'insecte |
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Bien
avant l'apparition des plantes à fleurs, il y a 165 millions
d'années, des insectes s'étaient parfaitement
adaptés à la flore locale comme en témoigne
un rarissime fossile trouvé en Chine dans la région
autonome de Mongolie-Intérieure. L'insecte est un névroptère
doté d'ailes de 4 cm qui reproduisent l'axe et les lobes
pennés de feuilles de végétaux de l'époque,
des cycadales (à droite) et des bennettitales. De quoi
le rendre invisible à ses prédateurs. Il a probablement
disparu avec ses modèles quelques millions d'années
plus tard. (Source) |
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Bien avant l'apparition des plantes à fleurs, il y a
165 millions d'années, des insectes s'étaient
parfaitement adaptés à la flore locale. |
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24 octobre 2010 - Mais où est passée la Bastille
? |
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Il
n'en revient pas, le jeune Anglais de 17 ans, qui sort du métro
Bastille : dans la poche, il a l'argent pour une semaine
à Paris, le bon d'un cadeau à retirer aux Galeries
Lafayette, une liste de monuments à voir ; dans
la tête, l'idée que Paris et la Révolution,
c'est tout un. Et justement : où est passée
la Bastille ? À sa place, une déconcertante
colonne verte, assez mesquine, et une date - juillet 1830 -,
qui n'est pas celle qu'il attendait. Le garçon a laissé
à l'hôtel son viatique, les Œuvres complètes
de Baudelaire. Plus tard, il y apprendra que "la forme
d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur
des mortels". Pour l'heure il conclut que le mieux à
faire est de se laisser porter par le hasard et le flot des
passants, pousser les portes cochères, se perdre, traverser
et retraverser la ville du nord au sud et d'est en ouest. Il
va rentrer à Birmingham harassé, saoulé
d'images, incertain d'avoir vu quelque chose, mais sûr
déjà de n'en avoir pas fini avec Paris. Depuis,
Graham Robb s'est naturalisé parisien. Il a lu toutes
les histoires de Paris. Il connaît mieux que personne
la poésie française, et particulièrement
Baudelaire, son vieux compagnon de voyage. Il est l'auteur d'une
biographie de Balzac, d'un Hugo. Le miracle est que tout ce
savoir ne l'a pas alourdi. Lire
la suite… |
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24 octobre 2010 - Y a-t-il des valeurs universelles ? |
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Danse du clan Ewaguddu au centre du Brésil |
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Le
Nouvel Observateur : Lors d'un échange avec Claude
Lévi-Strauss, Jean Daniel, vous aviez émis l'idée
que l'un des défis du XXIe siècle serait désormais
de concilier le respect de l'universalité des valeurs
et la diversité des cultures. Il vous avait répondu
qu'il ne savait pas ce qu'était l'universalité
des valeurs.
Jean Daniel : Les entretiens qu'il m'a accordés
à cette époque ont été à
la fois déstabilisants et stimulants, mais toujours un
enchantement intellectuel. Quand je l'ai rencontré (il
y a une trentaine d'années), cette idée d'universel
le préoccupait. D'abord à cause du bouleversement
démographique de la planète. Il pensait que tous
les savoirs et toutes les idées devaient être reconsidérés
à la lumière du fait qu'elles avaient été
pensées pour un nombre relatif d'habitants sur terre.
Ce grand anthropologue qui s'était tellement attaché
à étudier les structures de certaines sociétés
(numériquement faibles) avait identifié dans leurs
rites, leurs comportements, leurs mœurs, leur inconscient
des permanences. Le risque qu'il s'est presque résigné
à prendre a été celui d' essentialiser
ces sociétés, de leur donner une essence
permanente, qui les empêcherait d'évoluer et d'accéder
au progrès universel. Protéger leurs structures
et leurs mythes les condamnerait à l'immobilité.
Lire
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17 octobre 2010 - La dengue explose aux Antilles |
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Une forte fièvre et des douleurs quelques jours après
une piqûre de moustique : c'est le début de la
dengue, maladie en pleine expansion dans le monde, qui frappe
fortement les Antilles depuis le début de l'année.
Plus de 36 000 cas à la Guadeloupe et 29 000 à
la Martinique, dus à l'une des souches du virus, le Den-1,
véhiculé par un petit moustique noir tacheté
de blanc, Aedes aegypti. "Il s'agit de l'épidémie
la plus longue et la plus importante que les Antilles aient
connue, témoigne le Dr André Cabié, chef
du Service des maladies tropicales au centre hospitalier universitaire
de Fort-de-France, à la Martinique. Avant 1997, nous
n'avions que des recrudescences saisonnières de cas."
Le plus souvent asymptomatique, la dengue peut évoluer
dans de rares cas vers une forme hémorragique mortelle
; elle a provoqué une vingtaine de décès
aux Antilles, surtout des adultes déjà fragilisés
par une autre pathologie. Pour lutter contre la dengue, pas
encore de vaccin ni de traitement spécifique, mais la
prévention. "La population a un rôle essentiel
à jouer pour éliminer toute eau stagnante de son
entourage, là où les moustiques pondent leurs
œufs, confirme André Cabié, d'autant que
les Aedes sont devenus résistants à la plupart
des insecticides." Dans certains pays tels que Cuba où
cela a été réalisé avec le renfort
de l'armée, les épidémies ont disparu.
En attendant, la maladie menace les Etats-Unis à partir
de l'île de Porto Rico et a déjà pris pied
en Floride, une première depuis 1934.
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Le
moustique "Aedes aegypti", principal vecteur de la
dengue. // Plus de 36 000 cas à la Guadeloupe, 29 000
à la Martinique.
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Eradiquée
de La Réunion depuis 2004, elle peut y revenir très
vite à partir des Comores voisines d'autant que sur l'île,
Aedes albo-pictus, déjà vecteur du chikungunya
en 2006, serait prêt à prendre le relais. En France
métropolitaine, un premier cas autochtone de dengue a
été signalé à Nice, le 13 septembre.
Les mesures de surveillance seront renforcées. (Source) |
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17 octobre 2010 - Des trésors vivants au sud de Madagascar |
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Opisthobranche au costume d’Arlequin // crustacé
à l’allure d’araignée, le pycnogonide
// étoile de mer.
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C'est
marée basse. Escortée d'une nuée d'enfants,
une escouade de scientifiques fouille le rivage aux environs
du hameau de Lavanono, dans la région d'Androy, à
la pointe méridionale de Madagascar. Sans relâche,
ils auscultent les platiers, tamisent le sable, sondent les
cuvettes, secouent les algues, inspectent chaque caillou. "Dans
la zone interdidale [de basculement des marées], beaucoup
d'animaux se réfugient dans les interstices où
un peu d'eau reste piégée notamment sous les rochers"
souligne Magalie Castelin, spécialiste des mollusques
au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN). Amusés
par cette étrange chasse au trésor, les jeunes
des environs partent eux aussi en quête de coquillages
et de crustacés. "Ils nous rapportent des spécimens
intéressants, preuve qu'ils connaissent très bien
leur milieu", s'extasie la chercheuse. Sans doute sans
vraiment s'en rendre compte, ces petits Malgaches contribuent
à l'avancée de la connaissance de la biodiversité.
Car jamais jusqu'alors les eaux froides de l'extrême sud
de Madagascar n'avaient été explorées.
Jamais la faune et la flore marines n'avaient été
répertoriées. Or, voilà que d'avril à
juin, 69 ambassadeurs de la science, originaires de 15 pays,
ont arpenté le littoral et sillonné les flots
des provinces d'Anosy et d'Androy. Cette grande première
s'inscrit dans le cadre d'un programme naturaliste exceptionnel,
intitulé "La planète revisitée".
Lire
la suite… |
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17 octobre 2010 - Lénine, Staline et la musique… |
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La musique russe est un jour devenue soviétique. Elle
s'intègre alors dans un système, qui est avant
tout une utopie. Pascal Huynh, le commissaire de l'exposition,
a voulu montrer que deux utopies se sont succédé,
la léniniste, et la stalinienne. Sous Lénine,
la confusion est totale : le bouillonnement intellectuel sans
précédent, activé par Lounatcharski, réunit
des gens comme Maïakovski, Meyerhold, Malevitch, Kandinsky...
C'est alors une préfiguration de l'élitisme
pour tous de Vilar... Mais l'autre versant du même
massif montre un art qui doit se rapprocher des masses. On récrit
le livret des grands opéras célèbres, Verdi
et les autres, pour les faire entrer dans le moule soviétique.
Sous Staline, l'utopie ne retient que cette composante-là
: la musique pour le peuple, facile à chanter,
comme le rappelle Huynh : "Todorov dit que tous les dictateurs
sont des amis de l'art. On peut voir le nazisme aussi comme
une utopie D'ailleurs, cette grande toile où l'on voit
une paysanne qui joue de l'accordéon dans un champ est-elle
russe ou allemande ?" Le parcours du peintre Rodchenko
est exemplaire : "Dans les années vingt, il s'engage
totalement, quitte la peinture pour la photographie, mais y
revient à la fin de sa vie, pour des toiles complètement
désespérées". Sous Lénine comme
sous Staline, la musique suit le cortège en bonne dernière
: le premier congrès des écrivains date de 1934,
la musique attendra 1948. D'ailleurs on n'enverra pas
de musiciens au Goulag. Les différentes reprises en main
de la création artistique s'attaqueront d'abord au théâtre,
à la peinture, à la poésie. Mais elle n'y
échappe pas, et de Lénine à Staline les
compositeurs devront se plier aux règles. Lire
la suite...
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À
la Cité de la Musique, la grande exposition "Lénine,
Staline et la musique" s'inscrit dans le cadre d'une série
d'événements sur l'URSS et sur la mise au pas
des musiciens, de 1917 à 1953. // Dmitri Chostakovitch,
soldat du feu sur le toit du Conservatoire de Leningrad, le
29 juillet 1941 |
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17 octobre 2010 - L'El niño nouveau est arrivé |
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Au pic de l’épisode El Niño 2009-2010, les
déviations des températures de surface de l’océan
Pacifique ont été mesurées par des satellites
de la NOAA et la Nasa. |
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Un
phénomène climatique El Niño d'un nouveau
genre, plus puissant et plus fréquent, est en train
d'émerger. Telle est la conclusion inquiétante
tirée par les Américains Tony Tong Lee, de la
Nasa, et Michael McPhaden, de la NOAA (National Oceanic and
Atmospheric Administration), après analyse de vingt-huit
ans d'observations satellitaires et directes des températures
de surface de l'océan. L'intensité de chaque
épisode d'El Niño a été évaluée
en fonction des écarts de températures de ce
courant chaud du Pacifique par rapport à la moyenne.
C'est ainsi que les deux chercheurs ont remarqué que,
depuis le dé but des années 1990, cette intensité
a pratiquement doublé dans le Pacifique central, avec
un pic en 2009-2010. Ce renforcement d'El Niño pourrait
expliquer l'augmentation régulière des températures
de surface des eaux du Pacifique central au cours des dernières
décennies, une tendance que l'on avait jusque-là
attribuée au réchauffement global. En réalité,
les scientifiques ont noté que ce réchauffement
des eaux ne se produisait que les années où
sévissait El Niño, tous les trois à cinq
ans. De plus, le centre de son action s'est décalé,
glissant des eaux du Pacifique Est au Pacifique central, ce
qui lui a valu d'être rebaptisé "central-Pacific
El Niño", ou encore "El Niño Modoki".
Selon les chercheurs, ces modifications seraient une conséquence
du changement climatique. Sachant qu'El Niño est une
composante importante de la machine climatique, ces résultats
pourraient remettre en question les prévisions à
long terme des modèles actuels. (Source)
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10 octobre 2010 - L'homme en kit |
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Philippe Croizon avait été terrassé par
plusieurs décharges de 20.000 volts en mars 1994 alors
qu'il démontait une antenne de télévision,
victime d'un arc électrique entre lui et une ligne à
haute tension. L'idée de cette traversée avait
germé il y a 16 ans alors qu'il était sur son
lit d'hôpital après l'accident, en voyant à
la télévision un reportage sur une nageuse traversant
la Manche. Pour accomplir cet exploit, Philippe Croizon a fait
concevoir des prothèses équipées de palmes
fixées à ses moignons de jambes. Ses moignons
de bras ne lui servent pas à avancer mais lui permettent
de trouver l'équilibre et de ne pas souffrir du mal de
mer. En moyenne, il avance à un peu moins de trois kilomètres/heure
contre une moyenne comprise entre quatre et cinq km/h pour les
valides. Il s'est entraîné pendant deux ans pour
pouvoir accomplir sa performance hors-norme, un défi
que ce père de deux enfants veut réaliser "pour
moi, pour les miens et tous mes compagnons d'infortune qui n'ont
plus goût à la vie", avait-t-il dit. A force
de ténacité et d'entraînement, pouvant atteindre
jusqu'à 30 heures par semaine, Philippe Croizon a réussi
en août à réaliser un aller-retour à
la nage en 12 heures entre Noirmoutier en Vendée et Pornic
en Loire-Atlantique. Il partait pourtant d'un niveau de forme
très bas. "Quand je l'ai rencontré la première
fois en septembre 2008, il était incapable de faire deux
longueurs, il n'avait pas du tout de condition physique",
se souvient son coach, Valérie Carbonel. Lire
l’article…
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Sans bras ni jambe, il a traversé la Manche. En 1994,
Philippe Croizon a été amputé des membres
inférieurs et supérieurs. Depuis, il se bat à
coups de rêves et d’exploits pour rester en vie…
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10 octobre 2010 - Soupçons sur l'aluminium |
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Malgré ses dangers, pointés dès le milieu
des années 1970, le métal a envahi nos vies. De
l'alimentation aux cosmétiques, il est partout et pourrait
nous ruiner la santé. |
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Quand
on l'a découvert, et isolé pour la première
fois, il y a presque deux siècles, son extraction était
si coûteuse que l'aluminium fut considéré
comme un métal précieux. Aujourd'hui, il ne coûte
presque rien et il a envahi nos vies. Mais c'était peut-être
pour provoquer sournoisement une gigantesque intoxication collective :
"Quand l'aluminium nous empoisonne", livre qui vient
de paraître, soutient (avec certains arguments scientifiquement
validés) que ce métal omniprésent nous
ruine la santé. Après des soupçons anciens
trop vite oubliés, il avait été formellement
reconnu comme neurotoxique dès le milieu des années
1970. Pourtant, rien n'a été fait pour nous en
protéger. Sous des formes variées, il figure dans
tellement de produits que l'on est confronté à
un problème insoluble : c'est toute l'industrie,
toute l'économie qu'il faudrait réformer. L'aluminium
se trouve d'abord dans notre alimentation - et d'autant plus
qu'elle se compose de produits transformés par l'industrie,
lesquels en renferment souvent deux fois plus que les aliments
"naturels". C'est que l'agroalimentaire met les sels
d'aluminium à toutes les sauces sous prétexte
de colorer d'émulsionner, de raffermir, de dissiper les
grumeaux ou de corriger le pH. D'où leur présence
dans les farines, laits infantiles, biscuits, céréales,
légumes en conserve, thés et cacaos, produits
laitiers... Lire
la suite... |
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10 octobre 2010 - Une marée noire partie pour durer ?
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Où
est le pétrole déversé dans le golfe du
Mexique depuis le 21 avril à la suite de l'explosion
de la plate-forme BP ? Si elle est désormais peu visible
sur la côte, seulement 20 % du pétrole répandu
aurait été retiré de l'océan, estime
la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) de l'université
de Géorgie dans Science. Le reste ? coincé à
environ 1 100 mètres de profondeur sur 35 kilomètres
de large, selon des prélèvements effectués
dans la colonne d'eau à proximité du lieu de la
catastrophe. Ce panache de faible concentration se déplace
de six à sept kilomètres par jour et fluctue selon
les marées. « Il fait 200 m de haut et ne varie
que de quelques dizaines de mètres », précise
Richard Camilli, directeur de l'équipe du WHOI. Nous
voilà loin des propos optimistes tenus le 4 août
par la conseillère pour l'énergie et le climat
de l'administration Obama ! Carole Browner claironnait alors
que les trois quarts des 780 millions de litres de pétrole
déversés dans le golfe se seraient évaporés
sous l'effet du rayonnement solaire, ou auraient été
absorbés par la vie bactérienne ou encore brûlés
à la surface... Lire
la suite…
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Les
chercheurs américains ont montré en laboratoire
que les protéobactéries gamma digèrent
des composés du pétrole. |
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10 octobre 2010 - Les vies secrètes de Marilyn |
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"Fragments"
paraitra aux éditions du Seuil le 7 octobre 2010 et simultanément
dans une dizaine de pays. Il rassemble des poèmes, des
écrits intimes et des lettres.
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Un
livre réunissant des poèmes, des pensées
et d'autres écrits peu connus de Marilyn Monroe sera
publié à l'automne, a annoncé mardi la
maison d'édition Farrar, Straus & Giroux. La sortie
de "Fragments" est prévue en octobre. D'après
l'éditeur Courtney Hodell, le livre comprendra des poèmes,
des photos, et des réflexions de la star sur son troisième
mari Arthur Miller et les autres hommes de sa vie, ainsi que
sur la littérature, avec des références
entre autres à Samuel Beckett ou James Joyce. "Je
crois que le livre montrera que c'était quelqu'un de
vraiment profond avec une vraie vie intérieure",
a déclaré Courtney Hodell. "C'était
une grande lectrice et quelqu'un qui avait un vrai sens de l'écriture.
Il y a des fragments de poésie qui sont vraiment très
beaux, des vers sur lesquels on s'arrête". Le livre
contient un long essai sur le premier mari de l'actrice, des
notes sur le jeu d'acteur et sur les rôles qu'elle travaillait,
des listes de résolutions et une lettre à professeur
de théâtre Lee Strasberg. Marilyn Monroe écrivait
un peu partout, des cahiers à spirales aux blocs du Waldorf
Astoria. Les écrits les plus anciens remontent à
1943 quand elle était encore adolescente, les derniers
sont proches de la fin de sa vie. Marilyn Monroe, la star de
"Certains l'aiment chaud", "Niagara" ou
"Sept ans de réflexion", a été
retrouvée morte à son domicile de Los Angeles
en 1962. Elle avait 36 ans. D'après Courtney Hodell,
certains passages des écrits de Marilyn Monroe "la
font paraître suicidaire" mais l'éditeur n'a
pas voulu préciser de quand dataient ces notes. |
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Courtney Hodell n'a pas non plus dit si Marilyn faisait référence
dans ces écrits à Joe DiMaggio, son deuxième
mari, ou au président John Fitzgerald Kennedy, avec lequel
on lui a prêté une liaison. L'éditeur a
seulement précisé qu'il y a "des choses sur
toutes ses relations". (Source) |
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3 octobre 2010 - Le grand n'importe quoi |
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Marielle
a toujours fait le mariole. C'est lui qui l'écrit : "J'entends
encore la voix de mes enseignants, du lycée au Conservatoire :
Marielle, arrêtez de faire n'importe quoi ! Ne
m'ayant jamais donné de bonnes raisons de leur obéir,
j'ai continué." À aimer la vie comme un fou
et à rire. Sa devise ? "Ne jamais faire d'effort,
ou le moins possible, ne m 'a pas empêché d'arriver
là où je suis (Où ? Je n'en sais rien,
mais j'y suis bien)." Chez ce formidable acteur, l'un des
plus populaires avec ses vieux copains Jean Rochefort et Philippe
Noiret (l'hilarant trio des "Grands Ducs"), l'amour
de la déconnade est indissolublement lié à
la passion du théâtre et au culte de l'amitié.
Aujourd'hui, à 78 ans, Jean-Pierre Marielle se penche
sur sa vie dans un délicieux petit livre en forme d'abécédaire.
Entre humour dévastateur et émotion teintée
de mélancolie, il y chante l'amitié. Et d'abord
celle, indéfectible, qui le lie à Jean-Paul Belmondo,
avec qui, dès le Conservatoire, il n'a jamais arrêté
de faire le con ("Nous n'étions peut-être
pas très malins, mais une formule malicieuse d'Alexandre
Vialatte nous ressemblait : La gravité est le
plaisir des sots"). Il y dit aussi son amour absolu
du théâtre, et toute l'admiration qu'il porte à
ses maîtres, dont Michel Bouquet. Lire
la suite... |
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À
78 ans, Jean-Pierre Marielle raconte sa vie et sa formidable
carrière. // Tous les matins du monde // "Les grands
ducs" de Patrice Lecomte, 1996 |
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3 octobre 2010 - Un théorème inédit de
Pascal à la BnF |
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Seul dans sa chambre, Blaise Pascal savait comment se divertir.
Il faisait des maths. Même après 1654, quand un
miracle soigna la fistule lacrymale de sa nièce, poussant
le génie des chiffres à devenir un homme de lettres.
Absorbé par les réflexions théologiques
qui deviendront ses "Pensées", et par la rédaction
des "Provinciales, il ne délaissait pas sa vieille
marotte géométrique. Dominique Descotes, universitaire
clermontois à l'université Blaise-Pascal, a ainsi
découvert dans les archives de la BnF, au recto d'un
fragment des "Pensées" en cours de numérisation,
un gribouillage inédit du pieux auvergnat. Beaucoup de
spécialistes auraient pu tomber dessus, s'ils avaient
eu l'idée de retourner cette page, collée à
un carnet. "J'ai remarqué ce brouillon à
travers un trou dans le cahier", explique à l'AFP
Dominique Descotes, le sagace érudit. A côté
de notes ayant "servi à Pascal dans la préparation
des Provinciales", il a trouvé un dessin,
des sommes de surfaces, et une partie de théorème.
Il pense donc que ce recto-surprise a été noirci
aux alentours de la fin 1657, ou du début 1658. (Source)
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Quelqu'un disait que la providence était le nom de baptême
du hasard ; quelque dévot dira que le hasard est
un sobriquet de la providence - Chamfort |
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3 octobre 2010 - Les affranchis de Wall Street |
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Ce n'est pas difficile d'attraper Bill Black. Il faut juste
éviter de l'appeler pendant son cours à l'Université
du Missouri ou le match de foot qui s'ensuivra. Une fois ses
crampons raccrochés, le colosse roux débonnaire
est ravi de vous rafraîchir la mémoire. De vous
raconter comment, avocat auprès de l'obscur Bureau
de supervision de l'épargne dans les années
1980, il a piloté l'une des plus belles purges financières
de tous les temps. Dans la foulée du scandale des caisses
d'épargne américaines, les Savings & Loan,
"nous avons envoyé plus de 1 000 personnes en
prison, se souvient-il. Les banquiers avaient recruté
des armées d'avocats et englouti des millions de dollars
dans leur défense. Mais, au final, nous avons gagné
dans plus de 93% des cas". Plus de mille condamnés,
pour un scandale déjà - alimenté par
la spéculation immobilière, qui avait entraîné
la faillite de 1 600 institutions. Et aujourd'hui ? Zéro.
Zip. Nada. Deux ans après le coup d'envoi d'une crise
sans précédent depuis celle de 1929, aucun responsable
de la crise des subprimes (les crédits immobiliers
à risque dont la multiplication a permis le gonflement
d'une bulle monstrueuse) n'est derrière les barreaux.
Libre, Dick Fuld, le PDG de Lehman Brothers, dont la faillite,
le 16 septembre 2008, a déclenché une panique
mondiale. Libre, Lloyd Blankfein, le patron de Goldman Sachs,
qui a concocté des produits financiers liés
aux fameux subprimes pour mieux les fourguer aux gogos. Libres,
les traders, les gérants de fonds ou les politiciens
sans scrupules qui n'ont cessé de prêcher et
de profiter de la dérégulation financière
sauvage. Lire
la suite...
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[d’après
l'artiste Geoffrey Raymond] // L'artiste Geoffrey Raymond
a eu l'idée géniale de croquer les patrons de
Wall Street, de s'installer devant les sièges sociaux
et de laisser les passants et employés griffonner leurs
commentaires. Dick Fuld, le patron de Lehman Brothers s'est
vendu 10.000 dollars ! |
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